tag:blogger.com,1999:blog-44712042130610388672024-03-24T07:27:59.673+01:00GretallulahActrices, musique et cinéma.Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.comBlogger459125tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-23675835415477622552024-02-18T18:10:00.006+01:002024-03-18T23:58:40.636+01:00Limoges au pas de course<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiixTV0i-PCJlrNv_ftJL8P50sqPTEGE-FHUxU2AfbkV8nNkT952rZr4GOxIf0o8uIgoteHLLpZhYWRyIOEgHre-zKp9gqP-guVnt_stM-f-9gVzLI_vEj1XfL89sjiSTSwfmAsOfmVBUIYV8dCX4SV6C2gi5LPXhyBw80XVJUC_1x2d2QpBfUqXnP-32zy/s1000/20240217_151347.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiixTV0i-PCJlrNv_ftJL8P50sqPTEGE-FHUxU2AfbkV8nNkT952rZr4GOxIf0o8uIgoteHLLpZhYWRyIOEgHre-zKp9gqP-guVnt_stM-f-9gVzLI_vEj1XfL89sjiSTSwfmAsOfmVBUIYV8dCX4SV6C2gi5LPXhyBw80XVJUC_1x2d2QpBfUqXnP-32zy/w400-h300/20240217_151347.png" title="Le jubé de la cathédrale Saint-Étienne." width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Je suis finalement beaucoup allé au cinéma ces derniers temps, ce qui m'a permis de visionner de multiples fois la bande-annonce d'<i>All of Us Strangers</i>, portée par une réorchestration hypnotique d'<i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=ClDgxVaWFrY" target="_blank">Always on My Mind</a> </i>de Pet Shop Boys. Rarement un film m'avait autant attiré depuis plusieurs années, alors autant dire qu'une fois n'est pas coutume, j'attendais la Saint-Valentin avec impatience pour aller le voir. Mais patatras ! Comme à chaque fois qu'il s'agit d'un sujet gay ou lesbien, le film n'est tout bonnement pas sorti en salles dans ma région (idem pour <i>Carol </i>ou <i>Call Me by Your Name</i> cette dernière décennie). Ainsi, j'ai eu beau éplucher la programmation de tous les cinémas alentour, je n'ai trouvé nulle trace d'<i>All of Us Strangers</i> dans un périmètre abordable : rien en Charente-Maritime, rien en Dordogne, rien dans le Lot ou le Lot-et-Garonne, rien dans la Vienne. Il me restait alors le choix entre Angoulême ou Bordeaux mais, n'étant pas masochiste et n'ayant aucune envie de me faire cracher dessus par tous les passants, j'ai préféré galoper jusqu'à <b>Limoges</b> pour trouver satisfaction. Bien m'en a pris car j'ai passé un excellent après-midi dans la capitale du Limousin, sous un soleil des plus agréables malgré des températures plus qu'inquiétantes.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJcC_QFyZsB6MOFJtLn-Ajy8Egw1I1oS5KVARnq1IsLNte56_ePfZRo8waOijfXa82dw-btcdielxIvn2-NGb-rSpmjkpFoq0SMsPVxctPI_yNAKy9DtpWfp0FvPJa5ncVln4qRAByGhX_jhb-IjEUP0OP80GitSeAeVkbHTaqjUUnQmnYY4yfafgpPBng/s1000/20240217_143555.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJcC_QFyZsB6MOFJtLn-Ajy8Egw1I1oS5KVARnq1IsLNte56_ePfZRo8waOijfXa82dw-btcdielxIvn2-NGb-rSpmjkpFoq0SMsPVxctPI_yNAKy9DtpWfp0FvPJa5ncVln4qRAByGhX_jhb-IjEUP0OP80GitSeAeVkbHTaqjUUnQmnYY4yfafgpPBng/w400-h300/20240217_143555.png" title="Les halles et le clocher de la basilique Saint-Michel-des-Lions." width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Limoges n'est pourtant pas une ville qui m'a beaucoup porté chance par le passé, étant donné que ça reste la ville liée aux hospitalisations : mon grand-père y est décédé quand j'avais quatre ans, et j'ai moi-même séjourné au CHU à deux reprises dans mon enfance pour deux opérations conséquentes. C'est d'ailleurs alité là-bas que j'avais découvert <i>Mort sur le Nil</i> à la télévision, ce qui m'avait fait entrer dans l'adolescence d'une manière on ne peut moins hétérosexuelle ! De manière plus heureuse, ma mère m'avait emmené plusieurs fois au parc d'attractions Bellevue à côté de l'aéroport, où je me souviens avoir pris grand plaisir à sauter sur des ballons gonflables géants ! Mais finalement, je ne connaissais pas vraiment le centre historique de Limoges, en dehors d'un bref passage en coup de vent il y a quelques années.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">Le quartier du Château<br /><br /></span></b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMW0e37Usv9_Kr0KKoVxgIv8s0D3NpbqzLZnJsKmsTV19s63YziAL6s4TUmqP1AR7-DJIUpmx3yWPpemEGISUUbdfwfuHXb7zmJAsxZ_fZjN6yZtir_rVR-6jeT10jFZBTzaEvxWS3ih-0LY62Upzo_Toz2QQBt3uJ0VbKeKUZ-psaOS4uft5GoxbP3RbY/s1000/20240217_142549.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMW0e37Usv9_Kr0KKoVxgIv8s0D3NpbqzLZnJsKmsTV19s63YziAL6s4TUmqP1AR7-DJIUpmx3yWPpemEGISUUbdfwfuHXb7zmJAsxZ_fZjN6yZtir_rVR-6jeT10jFZBTzaEvxWS3ih-0LY62Upzo_Toz2QQBt3uJ0VbKeKUZ-psaOS4uft5GoxbP3RbY/w400-h300/20240217_142549.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Ce qui frappe de prime abord, c'est le charme suranné de la ville, tout droit sortie du passé avec ses murs gris et les câbles du trolleybus encore apparents, impression renforcée par les rues semi-piétonnes parsemées de boutiques d'antiquaires et de maisons à colombage qui accentuent l'aspect ancien d'une cité qui connut son heure de gloire au Moyen Âge. L'emblème de Limoges était jadis l'abbaye Saint-Martial, malheureusement détruite à la Révolution et désormais remplacée par une place d'aspect hideux malgré son joli nom. Il faut ainsi imaginer le rayonnement culturel de l'abbaye, parfaitement située sur la <i>via Lemovicensis</i> menant à Saint-Jacques-de-Compostelle, à travers la production d'émaux somptueux, mais aussi à travers la diffusion de la polyphonie de <a href="https://www.youtube.com/watch?v=R_odBMsSuHk" target="_blank">l'école de Saint-Martial</a>, dont plusieurs partitions nous sont parvenues. Bien que ce passé prestigieux ne soit plus qu'un lointain souvenir, des vestiges de l'abbaye sont toutefois présents sous la place de la République, grâce à la crypte Saint-Martial qu'il me faudra visiter lors d'un prochain séjour. En attendant, on peut admirer les reliques du premier évêque de Limoges dans la basilique Saint-Michel-des-Lions, où elles furent transférées en compagnie de fragments de saint Loup et sainte Valérie, puis entreposées dans un autel finement ciselé.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoMYrVcgB__vRYqG1GydSbwMHe7x9aSN2ba6XwF1X-C_ZSwYrpdo2N1NLbdj2vxo1B36yZ6WuhZKybHvw_0_FDhs_-CWJlaiZpI67k779jVPnZBr0NmMnYX45H34CEgmSmSHu60ypQ2l1kXih2yJ00oZL5gO0z73SqDKkGkeRB2SfeT6hef2sCV5glUHrd/s1000/20240217_143018.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="750" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoMYrVcgB__vRYqG1GydSbwMHe7x9aSN2ba6XwF1X-C_ZSwYrpdo2N1NLbdj2vxo1B36yZ6WuhZKybHvw_0_FDhs_-CWJlaiZpI67k779jVPnZBr0NmMnYX45H34CEgmSmSHu60ypQ2l1kXih2yJ00oZL5gO0z73SqDKkGkeRB2SfeT6hef2sCV5glUHrd/w300-h400/20240217_143018.png" width="300" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Hier, l'église aux lions était visiblement le point de rendez-vous du tout Limoges, puisque plusieurs couples étaient assis dans les vaisseaux pour discuter de la pluie et du beau temps pendant que d'autres priaient sainte Valérie avec beaucoup d'emphase. Il y avait tant de monde qu'on se serait cru dans un hall de gare : il y avait même davantage de passants dans l'église qu'aux Bénédictins ! De très beaux vitraux exposés plein ouest contaient quant à eux la vie de saint Martial, avec un langage pictural merveilleusement coloré autour de son crâne. Vous savez que de mon côté je ne suis pas du tout porté sur le fait religieux, mais tirant une partie de mes origines de Haute-Vienne, je reste imprégné de culture limousine notamment à travers les célèbres ostensions, classées depuis dix ans au patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Si je n'ai jamais assisté aux processions à proprement parler, j'ai toujours été impressionné par les décorations des petites villes comme Rochechouart ou Saint-Junien, dont les rues se parent pour l'occasion de fanions aux multiples couleurs.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1JQPlVC95w-x-QdpZky7WtI_8k2TAbkwLF9LIOqeXBsXutkeqQiRp14l3p-ZKgNbKhgYosgreTHcRucDJEp7dosS4OgkrddajMtExSjExu7GQCo8g5FcBqbR_2kppyX4oUHqVjadlN2CGxiM4uyNYDWWAp4VgC-UrrOTrZ8YlG2QhZIe0QcXfgmuYs-of/s1000/20240217_144203.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1JQPlVC95w-x-QdpZky7WtI_8k2TAbkwLF9LIOqeXBsXutkeqQiRp14l3p-ZKgNbKhgYosgreTHcRucDJEp7dosS4OgkrddajMtExSjExu7GQCo8g5FcBqbR_2kppyX4oUHqVjadlN2CGxiM4uyNYDWWAp4VgC-UrrOTrZ8YlG2QhZIe0QcXfgmuYs-of/w400-h300/20240217_144203.png" title="La rue de la Boucherie." width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">En seulement deux heures de temps libre avant ma séance, il n'était vraiment pas possible de tout voir de Limoges hier, mais j'ai tout de même adoré flâner dans la rue de la Boucherie, certainement pas parce que ce métier m'inspire, mais parce ce quartier concentre la plupart des maisons à colombage de la ville, ce qui permet de faire un véritable aller-retour dans le temps. En partant des belles halles construites en 1869, on commence ainsi à traverser les âges en passant devant une librairie spécialisée en ouvrages rares et anciens dont les couvertures dorées et chamarrées font rêver. Dans une rue parallèle, la place de la Barreyrette vaut également le détour pour ses nombreuses maisons à pans de bois, et méritera une visite plus tôt dans la journée afin de bénéficier d'un meilleur ensoleillement.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4j4MF5S6aXfqwjUDmLVkMu3ziZR-f3CdqzXiqHEGPjHTzMHKSObTCoHpIvDsn6n-cFGYBZQ7kg5ZHo6u1RYhOj5abMhvRWj09NS7A8_rWrvvyxq6R689ihiy4E88_5TeEhW0plUr6w7A3XeMFqgddjspfWioDk13d31jcggC-cDNzs_NqR68Uv89JmRTA/s1000/20240217_143941.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4j4MF5S6aXfqwjUDmLVkMu3ziZR-f3CdqzXiqHEGPjHTzMHKSObTCoHpIvDsn6n-cFGYBZQ7kg5ZHo6u1RYhOj5abMhvRWj09NS7A8_rWrvvyxq6R689ihiy4E88_5TeEhW0plUr6w7A3XeMFqgddjspfWioDk13d31jcggC-cDNzs_NqR68Uv89JmRTA/w400-h300/20240217_143941.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Le clou du spectacle du quartier de la Boucherie reste toutefois la chapelle Saint-Aurélien, qui contient les reliques du second évêque de Limoges qui avait succédé à Martial. Édifiée au XVe siècle et remaniée au XVIIe, cette chapelle est la propriété d'une confrérie s'inscrivant dans la lignée de la corporation des bouchers sous l'Ancien Régime. La richesse de ce métier se reflète dans le mobilier doré que l'on peut y admirer, à l'instar de ce retable impressionnant. Mais tout ce qui brille n'est pas d'or : mieux que les dorures, c'est vraiment l'odeur de bois qui m'a conquis et m'a fait particulièrement apprécier ces quelques minutes dans ce lieu serein et accueillant.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgIEd4Elmq1YyrDcvrdsxKguCpw58HAXxT7uL4YRitV_nTXiLxVk7Fz7rOa0EE3pQkSs8drKnYDDOZLbC3vXNs8QuuS7ing991O3bx8dxUiZGZZmpNjpNiYTw6APW1ERDk17EOr57rNUVAjPx5Yq16hqdkf6Z1o5wKDLlZikApjHma7Q2-pWpbeeIvtNE1N/s1000/20240217_145118.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgIEd4Elmq1YyrDcvrdsxKguCpw58HAXxT7uL4YRitV_nTXiLxVk7Fz7rOa0EE3pQkSs8drKnYDDOZLbC3vXNs8QuuS7ing991O3bx8dxUiZGZZmpNjpNiYTw6APW1ERDk17EOr57rNUVAjPx5Yq16hqdkf6Z1o5wKDLlZikApjHma7Q2-pWpbeeIvtNE1N/w400-h300/20240217_145118.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Les lieux dont nous venons de parler sont tous situés dans le quartier du Château, du nom de la résidence des vicomtes de Limoges qui, à l'instar de l'abbaye Saint-Martial, n'existe plus de nos jours. En continuant d'aller au hasard des rues, j'ai également pu admirer le pavillon du Verdurier, un bel ouvrage Art déco construit en 1919 pour servir d'entrepôt frigorifique afin d'entreposer la viande venue d'Argentine en ces temps de pénurie. On le doit à l'architecte Roger Gonthier, dont nous reparlerons très vite. Après avoir été transformé en marché couvert puis en gare routière, le pavillon du Verdurier est de nos jours une salle d'exposition. À quelques pas de là peuvent s'admirer l'église Saint-Pierre-du-Queyroix et la chapelle du collège des Jésuites, pour sa part intégrée au lycée Gay-Lussac.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">Le quartier de la Cité<br /><br /></span></b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi82_ehov5FXWsCq_McaiWxJ1Kn7MN-VeUAFHOHa1onrMcUU98FESxHCaW2TvjkTmxnoZWzJJny07dkuV85cu5-wDj2Pgs1JeOP8N9y-G7ymY0tzjZsOYOUWw7zDxNKrMJIezjpyH8uVZrt9z_e2L_qnhb_bl15ZUQCEvjQoqj2Qr7f7QSJ3HWmDB0t-TRW/s1000/20240217_152519.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi82_ehov5FXWsCq_McaiWxJ1Kn7MN-VeUAFHOHa1onrMcUU98FESxHCaW2TvjkTmxnoZWzJJny07dkuV85cu5-wDj2Pgs1JeOP8N9y-G7ymY0tzjZsOYOUWw7zDxNKrMJIezjpyH8uVZrt9z_e2L_qnhb_bl15ZUQCEvjQoqj2Qr7f7QSJ3HWmDB0t-TRW/w400-h300/20240217_152519.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">De là, j'ai traversé les grands boulevards pour me diriger vers le quartier de la Cité, centré sur la cathédrale Saint-Étienne où était concentré le pouvoir épiscopal, par opposition au quartier du Château. La rue de la cité est elle-même assez pittoresque avec ses colombages et fenêtres à meneaux, mais le parvis de la cathédrale en impose encore davantage avec son clocher de 62 mètres bâti sur un plan carré. On admire celui-ci d'autant mieux depuis la cour du palais de l'Évêché, bel édifice classique unique en son genre dans le paysage limougeaud, qui accueille aujourd'hui le musée des Beaux-Arts.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWdUM0KSVXGx_O7-iNgI5zKlDjz8cdrqEYGMfGSpjXLcG7OGA8_fOr02MRxnIwdRpsxzIcdWZnLI7wKMa18DSjYK_KZ9x_eqFyZgCoMDvTTA6f_jl80H5dnNRpWMdiWI9d3kmeMziLzPA2lLSENMo7wohd4vkAQ7LYTX9_Q4EyJBCVsFU4Oz6a97vnfffZ/s1000/20240217_150604.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWdUM0KSVXGx_O7-iNgI5zKlDjz8cdrqEYGMfGSpjXLcG7OGA8_fOr02MRxnIwdRpsxzIcdWZnLI7wKMa18DSjYK_KZ9x_eqFyZgCoMDvTTA6f_jl80H5dnNRpWMdiWI9d3kmeMziLzPA2lLSENMo7wohd4vkAQ7LYTX9_Q4EyJBCVsFU4Oz6a97vnfffZ/w400-h300/20240217_150604.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Si l'extérieur de la cathédrale reste un brin austère, l'intérieur est en revanche très coloré grâce aux différentes chapelles disposées autour du chœur. Si quelques peintures du XIVe siècle ont pu être conservées, la plupart datent tout de même du XIXe. Malgré leur jeunesse, elle sont en parfaite harmonie avec l'ensemble des lieux, et se marient élégamment aux vitraux dont beaucoup sont également assez récents.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjM47URA-7W2Jcrwp3sBZihY8YSss6f4h_EsbmBaugRqmdDchlbyQSn9417BI0KkH9KY_UUOHb7ezzHUqV1bjOBbSr-Eb72Ul4Mi4uWMO7Mc8YVvMM-sUBenoFM06IB_o4DiWc77ki8NVUAz5jlLpQBevxaT5tQg7QMNn0GTT6kk77-P7wPQc1vAx35bqrS/s1000/20240217_150759.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjM47URA-7W2Jcrwp3sBZihY8YSss6f4h_EsbmBaugRqmdDchlbyQSn9417BI0KkH9KY_UUOHb7ezzHUqV1bjOBbSr-Eb72Ul4Mi4uWMO7Mc8YVvMM-sUBenoFM06IB_o4DiWc77ki8NVUAz5jlLpQBevxaT5tQg7QMNn0GTT6kk77-P7wPQc1vAx35bqrS/w400-h300/20240217_150759.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">C'est toutefois dans la pierre que la cathédrale resplendit, d'abord grâce aux tombeaux monumentaux de trois évêques, dont celui de Jean de Langeac est considéré comme l'un des chefs-d'œuvre de la Renaissance. Je lui ai pourtant préféré celui de Raynaud de la Porte, au gisant surmonté d'un dais sculpté au XIVe siècle.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMZ8iFcf7GCm8YT4lciiSw87Cf72StMJrU1WfsIuiCUw8gN3wvUhDhs__eMHR_hwZNzjwhSQcdTg0eJ7qGRVpGskD_kbG-59aaTchtfky_t6QKQPIbUiYMdPXrV7I16aDVXsjdhz6LzA_KLO2xE1besw1yIQhV74deV5Da8FQuLGjs_9uc6IZG7lNIVPqq/s1000/20240217_151251.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMZ8iFcf7GCm8YT4lciiSw87Cf72StMJrU1WfsIuiCUw8gN3wvUhDhs__eMHR_hwZNzjwhSQcdTg0eJ7qGRVpGskD_kbG-59aaTchtfky_t6QKQPIbUiYMdPXrV7I16aDVXsjdhz6LzA_KLO2xE1besw1yIQhV74deV5Da8FQuLGjs_9uc6IZG7lNIVPqq/w400-h300/20240217_151251.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">La plus belle des sculptures reste cependant le jubé, qui désormais ne sert plus de clôture entre la nef et le chœur, puisqu'on peut l'admirer sous la tribune soutenant l'orgue à l'entrée de l'édifice. Réalisé dans les années 1530 par le sculpteur Jean Arnaud, un artiste venu de Tours, ce magnifique jubé représente entre autres mythes les travaux d'Hercule.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxkpBYj14YxO29mq7hY26T3n1KlAOIsW9UgFLk_wQbtogSuP7eU0kHWznraVzH0KnEX13uV0IdW91_FRq6sPp8wGlQN2vr2MHuqoxn-2tVpoIRNaqxcELnyqF0q8KqiuRWqrBBHcCGluvpw0DUtszHfUOLifZ3oYBLpX5uDfh003OzKFQALX2eNI1bn5ec/s1000/20240217_153127.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxkpBYj14YxO29mq7hY26T3n1KlAOIsW9UgFLk_wQbtogSuP7eU0kHWznraVzH0KnEX13uV0IdW91_FRq6sPp8wGlQN2vr2MHuqoxn-2tVpoIRNaqxcELnyqF0q8KqiuRWqrBBHcCGluvpw0DUtszHfUOLifZ3oYBLpX5uDfh003OzKFQALX2eNI1bn5ec/w400-h300/20240217_153127.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Autres témoins de l'art de tailler la pierre, de superbes gargouilles manifestent leur grandeur céleste sous de belles apparences reptiliennes. Il est de bon ton de leur rendre hommage avant d'aller flâner dans les jardins de l'Évêché, qui se distinguent par une partie « botanique » devant l'abbaye Sainte-Marie-de-la-Règle et le pavillon de l'orangerie, et une partie « à la française » qui descend le long de la Vienne jusqu'au pont Saint-Étienne datant du XIIIe siècle. Je ne me suis pas aventuré jusque là : malgré le beau temps, les jardins méritent d'être vus à la belle saison, ce qui me donnera l'occasion de revenir.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuRxDBb4RRvgKecW3yDh6eq4yOdOxHjbp7hdOI2CCMOyiyQF1utrTUHAroYivB7iKmFijakQuoicDt_FVLQ8Cn7VElKDg6uCqXI0ER9IATP_agsngXW9Vp0KTHWHNhTnjUXpTAS6uHd_ipGu6bY0vfgPP4w0CiZeu07oBD3VTrD8aQ5GNCXcNVkFHqkhh8/s1000/20240217_152348.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuRxDBb4RRvgKecW3yDh6eq4yOdOxHjbp7hdOI2CCMOyiyQF1utrTUHAroYivB7iKmFijakQuoicDt_FVLQ8Cn7VElKDg6uCqXI0ER9IATP_agsngXW9Vp0KTHWHNhTnjUXpTAS6uHd_ipGu6bY0vfgPP4w0CiZeu07oBD3VTrD8aQ5GNCXcNVkFHqkhh8/w400-h300/20240217_152348.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Je n'ai cependant pas perdu ma journée, car cet hiver, les jardins sont investis par des sculptures d'animaux, à l'image de ces sauterelles et de ces escargots qui occupent le jardin de l'orangerie. Ils ont été installés céans dans le cadre d'un spectacle intitulé <i>L'Odyssée lumineuse</i>, qu'il faut apparemment voir de nuit quand l'ensemble du bestiaire s'illumine. Et devinez qui j'ai croisé parmi toutes ces créatures fabuleuses ?</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVOQvhsn49JshdLLV05vAWGUPz5Pxcdzep2soggUPBHw98ueU21HY8mLkyVxMIakcDbZDGe4YTUlq1miI4fabZcK-VvgfUGxWrCXTscs-aiQWHfTDwSor2wS8jE6nqqmntgsFu7ns079FfobZiaJ_832dXmXYaKA_97jkD5R1Mb3csnzRrVCiXjtOKgyHe/s1000/20240217_152004.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVOQvhsn49JshdLLV05vAWGUPz5Pxcdzep2soggUPBHw98ueU21HY8mLkyVxMIakcDbZDGe4YTUlq1miI4fabZcK-VvgfUGxWrCXTscs-aiQWHfTDwSor2wS8jE6nqqmntgsFu7ns079FfobZiaJ_832dXmXYaKA_97jkD5R1Mb3csnzRrVCiXjtOKgyHe/w400-h300/20240217_152004.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br />Un dragon !!!<br /><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">La gare des Bénédictins<br /><br /></span></b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4CaVC0tjHmtvTrizyGelsbpWHQ_-vlSBZtnyd7Q3ly9WMpE7F9WJimzpEJO5-ah2Ag5yJQShwsaOVYEq2CGtY9UuLqxv1_dl_EdagjMaU_FG65l8si_OpcyouttlOXbRryQ1h1r3zRkweSrpsW7kWSGaJz5EAvimGcPk7ZfqgjUjpQ4FKbWV1TwmiL1ts/s1000/20240217_155056.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4CaVC0tjHmtvTrizyGelsbpWHQ_-vlSBZtnyd7Q3ly9WMpE7F9WJimzpEJO5-ah2Ag5yJQShwsaOVYEq2CGtY9UuLqxv1_dl_EdagjMaU_FG65l8si_OpcyouttlOXbRryQ1h1r3zRkweSrpsW7kWSGaJz5EAvimGcPk7ZfqgjUjpQ4FKbWV1TwmiL1ts/w400-h300/20240217_155056.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Malgré toutes ces merveilles vues au cours de ma promenade, il me restait encore un peu de temps avant le début de ma séance. Je m'en suis donc allé visiter la gare, monument emblématique de la ville, dont la construction fut supervisée dans les années 1920 par Roger Gonthier, qui s'était déjà illustré avec le pavillon du Verdurier. Bâtiment éclectique au croisement de l'Art nouveau, de l'Art déco et du néo-classicisme, la gare s'admire parfaitement depuis l'esplanade du Champ-de-Juillet. Elle ne passe certainement pas inaperçue dans le paysage urbain avec son campanile haut de 67 mètres, que l'on distingue très bien depuis la très vivante place Denis Dussoubs où se trouve le cinéma.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7AhE9Q7YosTptNvEGDcweCzj0ppUBdo0CjGQ22R-abrjB7Q_VDsJ3MyNUpEnPhkAApxWB8QGD05IfDiHsdpE7LbjfRbr_BDD8ZO-swma20maR8n89mGhXIrFX3Wi9GjWsMrntdKj2we4U87DyxwUWB5uljGWzet2Lh5HTwCXQemmzT0H5Z1eeJVHa4S08/s1000/20240217_154646.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7AhE9Q7YosTptNvEGDcweCzj0ppUBdo0CjGQ22R-abrjB7Q_VDsJ3MyNUpEnPhkAApxWB8QGD05IfDiHsdpE7LbjfRbr_BDD8ZO-swma20maR8n89mGhXIrFX3Wi9GjWsMrntdKj2we4U87DyxwUWB5uljGWzet2Lh5HTwCXQemmzT0H5Z1eeJVHa4S08/w400-h300/20240217_154646.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">L'intérieur reste en revanche assez sobre : si la coupole est impressionnante de blancheur, je ne suis tout de même pas un grand admirateur des caryatides nues du sculpteur Henri-Frédéric Varenne, car je ne comprends pas bien pourquoi la Gascogne devait montrer ses fesses aux voyageurs. Bien plus attrayants, les vitraux du verrier Francis Chigot évoquent une nature plus accueillante avec des feuillages ornés de glands et de châtaignes.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSmxQOjD_RIQLA4nksJtFVbYipbuGRsk1FWle8pigihFAZJq-tT1jkRbOfg5SyxNJweoRrNNj5mRj-mZdXHljga5R3hCYnaIocXxLnhiJS2Z-iI5aNHBV41tVcvh8v8zbfoID5RrJrtLK4ttQCU5dJh0O9D2sIwIdi87U6b0g2Zs_BePEUboO1iMOIOjKe/s1000/20240217_154601.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSmxQOjD_RIQLA4nksJtFVbYipbuGRsk1FWle8pigihFAZJq-tT1jkRbOfg5SyxNJweoRrNNj5mRj-mZdXHljga5R3hCYnaIocXxLnhiJS2Z-iI5aNHBV41tVcvh8v8zbfoID5RrJrtLK4ttQCU5dJh0O9D2sIwIdi87U6b0g2Zs_BePEUboO1iMOIOjKe/w400-h300/20240217_154601.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Je n'ai pas non plus manqué d'admirer cette carte touristique représentant cinq des plus beaux départements français. L'évocation de la gare des Bénédictins me donne l'occasion de rappeler le passé industriel de Limoges, dont le symbole restera à jamais la porcelaine, art que toutes les familles de la région ont sollicité pour recevoir leurs hôtes à travers des services de toute beauté. Mais au-delà de cet aspect très bourgeois, rappelons que Limoges et le Limousin restent avant tout une terre de gauche, bien que les dernières élections municipales constituent une certaine anomalie dans le paysage politique régional. Nombre de rues de la préfecture portent d'ailleurs le nom de révolutionnaires et de personnes de sensibilité sociale, ce qui permet de garder un brin d'espoir en ces temps d'extrême fascisation des médias et du personnel politique français.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">Conclusion<br /><br /></span></b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEim85IMZZS_Q4j2OrNsmbwNdSgX5WC9LphRWZEFks74vWG7b3LJEXVYFPpRR3S1LX46fK708LkIM7YsMzkx9n3zixWcA6bjeVMjgjIwMf76k9KApUfSRrbqs1WHxXUKWI2UzG3NkFXf98EuAAR6cNhBvN3Hz-V4z39YR7HccFobzxsFSkBh1cmR2J836IzZ/s1000/20240217_153230.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEim85IMZZS_Q4j2OrNsmbwNdSgX5WC9LphRWZEFks74vWG7b3LJEXVYFPpRR3S1LX46fK708LkIM7YsMzkx9n3zixWcA6bjeVMjgjIwMf76k9KApUfSRrbqs1WHxXUKWI2UzG3NkFXf98EuAAR6cNhBvN3Hz-V4z39YR7HccFobzxsFSkBh1cmR2J836IzZ/w400-h300/20240217_153230.png" title="Maison ancienne sur la place Saint-Étienne." width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Je n'ai pas pu explorer davantage Limoges faute de temps, mais j'ai adoré ce que j'en ai vu, contrairement à sa réputation de ville pas vraiment touristique. Même si la cité n'est pas nécessairement belle dans son ensemble avec ses grands boulevards gris et ses immeubles modernes, le charme suranné que j'évoquais au départ m'a indéniablement séduit. Au-delà des murs, les paysages alentour ne manquent jamais de m'inspirer, car venant d'une région désespérément plate due à sa proximité avec l'océan, j'ai toujours adoré voir le relief s'accentuer à mesure que l'on s'approche de la préfecture, et admirer les conifères apparaître en grand nombre tout au long du trajet. Cette promenade à Limoges m'a aussi permis de me reconnecter à mes racines limousines, qui ne constituent qu'une petite partie de mes origines, mais dans lesquelles je ne manque pas de me reconnaître.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxLFfgaSnZx02fAv_zorNoe-zcc8u2VL_oDZZZMDzXGmH318y6vPPKHuSjkRD6eKt93iMTSSXY4zwr_1JdG8Vrf_w3MHDsFb6Umo55ko7k4jQ4Ahf3dRfAU2TdMF0I13aZmcwAq-UVbnmvPNqFD3EEQEt8e8wylW4xDxa5v6k8nM4c_0RsMXX9PTzwo3Ho/s1000/20240217_150937.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxLFfgaSnZx02fAv_zorNoe-zcc8u2VL_oDZZZMDzXGmH318y6vPPKHuSjkRD6eKt93iMTSSXY4zwr_1JdG8Vrf_w3MHDsFb6Umo55ko7k4jQ4Ahf3dRfAU2TdMF0I13aZmcwAq-UVbnmvPNqFD3EEQEt8e8wylW4xDxa5v6k8nM4c_0RsMXX9PTzwo3Ho/w400-h300/20240217_150937.png" title="Chapelle du Sacré-Cœur dans la cathédrale." width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Pour l'anecdote, ayant entrepris d'approfondir ma généalogie, j'ai réussi à remonter jusqu'au Xe siècle grâce à une branche noble, laquelle m'indique, en admettant qu'il n'y ait pas eu d'infidélités au cours des siècles, que je descends de toutes les grandes familles originelles du Limousin : Comborn, Les Cars, Lostanges, Rochechouart, Turenne, Pompadour, Ventadour… Je ne tire aucune gloire de ce prestige historique, mais je suis ravi que les sources parviennent à m'ancrer dans une région que j'ai toujours beaucoup aimé. Je suppose qu'il n'y a pas de hasard et que je ne m'identifie pas aux paysages du Limousin depuis l'enfance sans raison. Pour sûr, si j'arrive à survivre à l'effondrement climatique, je reviendrai avec grand plaisir à Limoges pour voir les merveilles qui manquent encore à l'appel : le musée Adrien Dubouché pour la porcelaine, la cour du temple pour ses colombages, mais aussi les cryptes, les souterrains et les bords de Vienne dont la vision printanière me fait d'ores et déjà rêver !</div></span><br /><p></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-15507402577034290732024-02-11T00:20:00.000+01:002024-02-11T00:20:58.064+01:00L'année du Dragon<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDdoMq_ITT125_Nqg4XlWtKpfvfZPMRI6Yo1jzhNWMZF5zeoa0oJ50RAoEdHANBE7VsNtHibylZcZQ7yzkA8azyG4NJUap42dfThTBwQIXQ2gY1xA1bpqjSZKzpgB7jTlKH8DSmxtyPYzs_urx6gYLFj3zBnDWA3flHUCU6BHS6hY_mTHmG7Nt1qsJZvTg/s1447/Sans%20titre%205.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="715" data-original-width="1447" height="198" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDdoMq_ITT125_Nqg4XlWtKpfvfZPMRI6Yo1jzhNWMZF5zeoa0oJ50RAoEdHANBE7VsNtHibylZcZQ7yzkA8azyG4NJUap42dfThTBwQIXQ2gY1xA1bpqjSZKzpgB7jTlKH8DSmxtyPYzs_urx6gYLFj3zBnDWA3flHUCU6BHS6hY_mTHmG7Nt1qsJZvTg/w400-h198/Sans%20titre%205.png" title="Chen Rong : détail des Neuf Dragons (1244)" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;"><a href="https://youtu.be/OLNmV_yi6Ks?si=FQ6l2QsMgUZNC-rI" target="_blank">Bonne année</a> ! Depuis cette nuit, nous sommes entrés dans l'année du Dragon d'après le zodiaque chinois. Vous me direz à juste titre que l'astrologie est un loisir hautement contestable, mais il reste divertissant d'analyser son caractère à l'aune des animaux folkloriques d'Orient. Je ne pense pas qu'il y ait un quelconque déterminisme astral car nous sommes toutes et tous bien trop complexes pour nous résumer à des traits choisis par la tradition, sans parler des horoscopes qui sont des tissus de mensonges : Miriam Hopkins, qui a refusé des rôles juteux pour des raisons astrologiques, en est témoin !</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPfQ4IeLAlkwdNEC6AvynOoSNHWUoqQDQBkgXu61TrZ-YEWAb58d3DKCAIG6-XJF1n4sn8NowJRq56lrO6OlL0G03Jjhe8XWAGa0K0HzkEXAkgKIjKTZn_u3bT5hRNZ08fL3SInkwqe_6RamOrcrsAP13TakrmnWlcZr_Q2K3U-je_flpVv5JUVjRr4pAP/s1024/Dragon%20chouette%20(1).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="1024" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPfQ4IeLAlkwdNEC6AvynOoSNHWUoqQDQBkgXu61TrZ-YEWAb58d3DKCAIG6-XJF1n4sn8NowJRq56lrO6OlL0G03Jjhe8XWAGa0K0HzkEXAkgKIjKTZn_u3bT5hRNZ08fL3SInkwqe_6RamOrcrsAP13TakrmnWlcZr_Q2K3U-je_flpVv5JUVjRr4pAP/s320/Dragon%20chouette%20(1).jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Malgré tout, ayant la chance d'être du signe du dragon, qui est aussi mon animal fétiche depuis toujours, avant même de savoir qu'il illustrait mon année de naissance, je suis ravi de le savoir mis à l'honneur pour un an ! Sans compter que le dragon reste le symbole par excellence de l'Asie, continent d'où je tire une partie de mes origines sans pouvoir néanmoins les retrouver via l'état civil : je n'ai que le métissage de ma grand-mère et de sa fratrie comme première piste, et je ne suis pas sûr de vouloir faire un test ADN pour tâcher de trouver le pays d'où nous pourrions venir.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEja8-zp_iInHwgtKvUPOCgu5hXCOcXx2afyJBZIyqDI-yvRpeJagz4w42ieMRJC91lJqvzfKeUnlgSRHJwuN2LtqqJXcSKrQA3zS_8_KnuO2kUnsDFJzQ5I4kwRVGEGbgnCK8PjpNc2K0LV40JfPmAUUTM39mokABYpAXbKY0Csbm6am0yYtmu1HBEWDKQh/s2615/Mur%20des%20Dragons.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2050" data-original-width="2615" height="314" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEja8-zp_iInHwgtKvUPOCgu5hXCOcXx2afyJBZIyqDI-yvRpeJagz4w42ieMRJC91lJqvzfKeUnlgSRHJwuN2LtqqJXcSKrQA3zS_8_KnuO2kUnsDFJzQ5I4kwRVGEGbgnCK8PjpNc2K0LV40JfPmAUUTM39mokABYpAXbKY0Csbm6am0yYtmu1HBEWDKQh/w400-h314/Mur%20des%20Dragons.png" title="Mur des Neuf Dragons de la Cité interdite, Beijing." width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Pour sûr, j'ai baigné dans les différentes cultures asiatiques grâce à ma grand-tante, qui a passé sa vie à voyager à travers le monde et qui vivait entourée de chinoiseries qui meublent aujourd'hui mon domicile. Un peu à la manière de Mame Dennis, mais avec des coups d'éclat typiques de la folie qui est aussi, de façon bien moins glorieuse, l'un de nos héritages dans cette branche. Cependant, bien qu'elle fût pour le moins compliquée avec la plupart des gens, nous nous sommes toujours très bien entendus, et c'était quand même super chouette d'aller chez elle et de manger des algues avec des baguettes pour le goûter !</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJpte1pSoNkB44EI6EK7r6FYGJdtC6S4olNoxQ_wBd-eb3MATdgrQQ9xuFYe7TY8CT9-XT2V9dB4PUjDBVBGuNdXA-0BTVjV_eKDoCDoxA-90W2JqmbLqZCve3v39ELkOh8hlk-YFSmSd9za7x3hGeulMZl9zRNfVwO_xd-uboat5Cbho5gIFAG_BQaHse/s2246/Merveilles.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1360" data-original-width="2246" height="243" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJpte1pSoNkB44EI6EK7r6FYGJdtC6S4olNoxQ_wBd-eb3MATdgrQQ9xuFYe7TY8CT9-XT2V9dB4PUjDBVBGuNdXA-0BTVjV_eKDoCDoxA-90W2JqmbLqZCve3v39ELkOh8hlk-YFSmSd9za7x3hGeulMZl9zRNfVwO_xd-uboat5Cbho5gIFAG_BQaHse/w400-h243/Merveilles.png" title="Enluminure du Livre de Marco Polo (c. 1411)" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Avec toutes ces découvertes exotiques faites dans l'enfance, je suis moi-même passionné par l'Asie. Et comme je suis aussi un idéaliste doublé d'un grand rêveur, il n'est guère étonnant que je sois envoûté par une créature aussi mythique que le dragon. Il n'est pourtant pas toujours facile de s'identifier au dragon dans un pays aussi étroit d'esprit que la France, comme en témoigne l'image négative dont souffre cet animal dans notre architecture. Ainsi, il n'est pas une église romane de ma région qui ne mobilise une hagiographie meurtrière à l'égard des dragons, en faisant de ceux-ci des suppôts de Satan que des saints percent d'une lance, alors qu'il eût été bien plus intelligent d'écrire des mythes où les futurs canonisés auraient appris à connaître et comprendre leur ennemi. Après tout, Radegonde aurait très bien pu sympathiser avec la Grand'Goule et d'ailleurs, qui nous prouve que celle-ci a réellement croqué les religieuses de l'abbaye Sainte-Croix ? J'admire Radegonde pour son courage face à son époux abject, mais ses traumatismes passés n'étaient pas une raison pour s'en prendre à un dragon par la suite.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhe4coweeSSBGus7jLtTs8eRoiulrREJ43oWN-jmvuDqraXP4Wa0_0UjlsBXrYhvf2icdo-raUMIpLr71vDql7t65WQDIXl80NL-wnMAockNLtk3rCxgUi_i6PJRClnpmXZxwawigFFKXKnWyAxb_ahrrjShy-Ctto3wVoCk1yZ1srsguw6KFodxNcTADY1/s1070/Hokusai.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1070" data-original-width="380" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhe4coweeSSBGus7jLtTs8eRoiulrREJ43oWN-jmvuDqraXP4Wa0_0UjlsBXrYhvf2icdo-raUMIpLr71vDql7t65WQDIXl80NL-wnMAockNLtk3rCxgUi_i6PJRClnpmXZxwawigFFKXKnWyAxb_ahrrjShy-Ctto3wVoCk1yZ1srsguw6KFodxNcTADY1/w143-h400/Hokusai.png" title="Hokusai : dragon dans les nuées (1849)" width="143" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Le long de la vallée de la Dordogne qui n'a désormais plus de secrets pour moi, c'est une coulobre qui fut tristement chassée par l'évêque saint Front de la falaise de Couze où elle vivait. En se réfugiant dans l'océan, elle eut le temps au passage de marquer les esprits à Bergerac, où un dragon figure désormais sur les armes de la ville. Pour ma part, je suis ravi, car pour deux livres achetés à la librairie, je suis reparti avec une reproduction d'un dragon d'Hokusai de bonne qualité !</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0EgapTJ9wNzXuySJq-2-Zzn_W3HVVx1J32rddxeW-KZ0yGWtyMzR0rZwO4Woa8-kX0JCkU72gHpzvUqSqbLMEPlm1UNfWHbeceFKjC4bVt6mpW9LEWLmONNoEqYzlx35ZkjpTMM8NMJRjsHXnQTEv-lQ8PoCemmO3HRLvsCAqFUjmXX3oljTYdWCxoorx/s1024/Consolation%20%C3%A9tang%20(4).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="1024" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0EgapTJ9wNzXuySJq-2-Zzn_W3HVVx1J32rddxeW-KZ0yGWtyMzR0rZwO4Woa8-kX0JCkU72gHpzvUqSqbLMEPlm1UNfWHbeceFKjC4bVt6mpW9LEWLmONNoEqYzlx35ZkjpTMM8NMJRjsHXnQTEv-lQ8PoCemmO3HRLvsCAqFUjmXX3oljTYdWCxoorx/w320-h320/Consolation%20%C3%A9tang%20(4).jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">L'Asie est certainement un terrain plus propice pour les dragons. Arrogant mais bienveillant, le dragon y est perçu comme un animal noble apportant beaucoup de positif aux gens. C'est ce que j'aimerais transmettre moi-même en tant que dragon, bien qu'il soit difficile de rester optimiste à une époque comme la nôtre. Franchement, je suis sidéré par le désintérêt total autour de moi pour tout ce qui se passe dans le monde : les gouvernements fascistes et incompétents comme en France ne suscitent qu'une indignation polie, l'explosion de la pauvreté n'a pas l'air de choquer les gens avec qui je discute, le génocide palestinien est carrément passé sous silence tandis que l'apocalypse climatique n'implique que de la résignation. Il a fait 40° cet été, même moi qui suis robuste ait manqué de faire une syncope en marchant à l'ombre, et beaucoup d'entre nous vont mourir bien plus vite que prévu à cause de cela. Dans les maisons, on ne peut plus boire l'eau du robinet polluée aux pesticides, et l'on apprend que l'eau commercialisée l'est aussi désormais. Quand on pense qu'au début des années 1990 j'allais encore chercher de l'eau potable à la fontaine publique avec ma grand-mère, cela me désole.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieaYGWy392fZvy_XKdD_KYrI_KHQy8OGV-hrRhoKpdzxx8y4CipPlGjYXSvGtirkyiovxnn6gg4o3zrkEAQQRG-X0ENx78wEUxPZssDdx9e3Wzi38TVBf4ZbIBoJTPuzvUegOlwbPDJGdpaQe6t2baOm6WtUz-EH3sBLGByAFsdt1DHqjqa_o-87Cvz8b8/s1024/Consolation%20montagne%20(2).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="1024" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieaYGWy392fZvy_XKdD_KYrI_KHQy8OGV-hrRhoKpdzxx8y4CipPlGjYXSvGtirkyiovxnn6gg4o3zrkEAQQRG-X0ENx78wEUxPZssDdx9e3Wzi38TVBf4ZbIBoJTPuzvUegOlwbPDJGdpaQe6t2baOm6WtUz-EH3sBLGByAFsdt1DHqjqa_o-87Cvz8b8/s320/Consolation%20montagne%20(2).jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Sur cette note, je ne nous souhaite pas une « bonne année » au sens habituel de vœux chimériques, mais je nous souhaite que l'honnêteté et la vigueur associées au dragon nous conduisent toutes et tous à combattre le fascisme et le capitalisme, à tenter de limiter leurs dégâts, et à créer une société qui ne soit pas régie par l'argent. Pourquoi ne pas tout nationaliser et procéder uniquement par échanges de services entre chaque corps de métiers ?</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizXifnWXsy6rUHLT1jGSGlWXe7WdJHgaL-uYHCXjYi-fhM_P-_E78i_K5Whl1fK2WNFhyOkGHre5iOT6ijJ9V8EHs9PACNnMXnkcpzZIMC1JPiNMDUSyg_DKexLkn3mkV237xJvRbymr5jfKS1Ti0F2NuU_keajKuvgLyGbrTs0iT1yobJNaaoo-Ca_RgH/s500/Mushu.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="423" data-original-width="500" height="271" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizXifnWXsy6rUHLT1jGSGlWXe7WdJHgaL-uYHCXjYi-fhM_P-_E78i_K5Whl1fK2WNFhyOkGHre5iOT6ijJ9V8EHs9PACNnMXnkcpzZIMC1JPiNMDUSyg_DKexLkn3mkV237xJvRbymr5jfKS1Ti0F2NuU_keajKuvgLyGbrTs0iT1yobJNaaoo-Ca_RgH/s320/Mushu.png" width="320" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Mushu est d'accord avec moi. Dans ce marasme, essayez de vous concentrer sur les petits moments heureux qui peuvent vous arriver. Au pire, fermez les yeux et rêvez. Ce sera toujours ça de pris. J'espère que les choses pourront s'arranger pour toutes les victimes et les personnes honnêtes. <a href="https://www.youtube.com/watch?v=A0ozK5hGnDY" target="_blank">Je le souhaite de tout cœur</a>.</div><br /></span><p></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-20803109142474502252024-01-30T00:35:00.003+01:002024-03-19T00:11:51.174+01:00Vesunna : ville antique<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlVJFWgjlKvs0p5QojlPrGquAW4G_xIf9mh_5_n1u8h_jCRffOGj3Vsa5fD0brvNeUcZg3Y3jmWsLenpnFFvSaMA2zpnRbm6vAkLqjcvZTfkNxJt7BJ7_AOBsTsW7VbhzFNprRqvHbafsG_JXQ2-edt0R5cJ0r67O49U-N0TSypAjRvOMCWUURN1RtCOkn/s1000/Vesunna%20(5).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlVJFWgjlKvs0p5QojlPrGquAW4G_xIf9mh_5_n1u8h_jCRffOGj3Vsa5fD0brvNeUcZg3Y3jmWsLenpnFFvSaMA2zpnRbm6vAkLqjcvZTfkNxJt7BJ7_AOBsTsW7VbhzFNprRqvHbafsG_JXQ2-edt0R5cJ0r67O49U-N0TSypAjRvOMCWUURN1RtCOkn/w400-h300/Vesunna%20(5).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">J'avais un dîner d'affaires à Périgueux ce vendredi, ce qui me donne l'occasion d'évoquer cette ville particulière que je tâche de contourner autant que faire se peut depuis trois ans que je travaille en Dordogne. Pour tout vous dire, en dehors de deux rendez-vous professionnels, je n'ai visité la préfecture du Périgord qu'à deux reprises : une première fois en 2019, où j'étais resté sur ma faim, et une seconde fois cet automne où… j'ai eu la certitude que je ne voulais surtout pas m'y établir malgré sa position centrale dans le département. D'ailleurs, tous les Périgourdins avec qui j'ai eu l'occasion de discuter ces dernières années me disent la même chose : il vaut bien mieux rester à Bergerac qu'à Périgueux, propos qui ne m'étonnent guère dans la mesure où Bergerac est mieux située par rapport aux points d'intérêt touristiques, où l'on y circule mille fois mieux par comparaison avec sa rivale constamment embouteillée, et où les gens y sont tout de même plus souriants. Toutefois, cela ne veut pas dire que Périgueux manque d'attraits. C'est même tout le contraire, car la ville regorge de monuments antiques et Renaissance de toute beauté. Sur le papier, je devrais donc adorer cette ville, mais le charme n'opère décidément pas.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGRX01bEofup8XtdtdnDaBSU4tNykJSj7kW1wge_DAjFrDMpOGJqzPwKTncMyH6WIJi4vo6hNiAeYmwlRbyo01zsDxy28bG5vJpOE_OIls8CzFlmsN8nFZsQ2RRuNbxoiNa0szOwF2Gto_sBd2mBYI3bPZ1TdiP1q74I0UlGUUHdsBhkgX0nf2Jsi3gg66/s1000/Vesunna%20(28).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="840" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGRX01bEofup8XtdtdnDaBSU4tNykJSj7kW1wge_DAjFrDMpOGJqzPwKTncMyH6WIJi4vo6hNiAeYmwlRbyo01zsDxy28bG5vJpOE_OIls8CzFlmsN8nFZsQ2RRuNbxoiNa0szOwF2Gto_sBd2mBYI3bPZ1TdiP1q74I0UlGUUHdsBhkgX0nf2Jsi3gg66/w336-h400/Vesunna%20(28).png" width="336" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">J'évoque aujourd'hui le quartier de l'antique <b>Vesunna</b>, capitale des Pétrocores nommée en hommage à la déesse gauloise de l'eau et de la fécondité. Riche d'une histoire bimillénaire, cette cité est le quartier le plus agréable de l'agglomération, et mérite son propre développement en raison de son patrimoine incomparable. Sur les vues aériennes, on distingue particulièrement bien la ville antique, à l'ouest de l'affreuse place Francheville, de la cité médiévale Puy-Saint-Front avec son lacis de ruelles étroites resserrées autour de la cathédrale. Les deux bourgs ne s'unirent officiellement qu'en 1240, après plusieurs années d'entente cordiale. En attendant d'évoquer la ville la plus récente, passons en revue les plus belles stations de Vésone, toponyme qui mériterait de redevenir celui de la commune pour la beauté du son.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">L'église Saint-Étienne-de-la-Cité<br /><br /></span></b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5Wr2fWio7tGgXg2EG3W-RbxjqWl781xEDef1gbF25DDFslAVj-vW3X3Tj0pFGo2vq3LFNkfReyJx1T2zWWTwx1V48o6fXcBCnjJXlA3HfY0t9hNI23s2B1lZUL10VVA3ol1M13zmQQhTM1_qm1BViHYvAIH-qEbiWmSyP60bdGidXtzVQMR1ryucdx7jG/s1000/Vesunna%20(26).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5Wr2fWio7tGgXg2EG3W-RbxjqWl781xEDef1gbF25DDFslAVj-vW3X3Tj0pFGo2vq3LFNkfReyJx1T2zWWTwx1V48o6fXcBCnjJXlA3HfY0t9hNI23s2B1lZUL10VVA3ol1M13zmQQhTM1_qm1BViHYvAIH-qEbiWmSyP60bdGidXtzVQMR1ryucdx7jG/w400-h300/Vesunna%20(26).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Cette église romane n'est évidemment pas un monument antique puisqu'elle fut construite entre le XIe et le XIIe siècles. Elle occupe toutefois un emplacement déjà consacré au divin aux premiers siècles de notre ère, puisque s'y élevait à l'origine un temple dédié à Mars. C'est l'évêque Chronope II qui fit édifier une première église à la place au début du VIe siècle, avant que l'édifice que nous connaissons de nos jours ne commence à prendre sa forme, 600 ans plus tard. Aujourd'hui, Saint-Étienne a l'air d'un pavé agréable à regarder posé au milieu d'une place, mais il faut imaginer que le bâtiment était bien plus imposant au Moyen Âge puisque, fort de ses quatre coupoles, il faisait office de cathédrale de Périgueux. Malheureusement, un incendie, les guerres de Religion puis la Fronde, le mutilèrent sévèrement, d'où son aspect modeste qu'on lui connaît depuis lors. Redevenue simple église depuis la consécration de Saint-Front en 1669, Saint-Étienne vaut surtout le détour pour ses façades extérieures, qui ont su garder une véritable majesté malgré les drames. À l'intérieur, un joli retable du XVIIe siècle, ainsi que les vestiges du tombeau de l'évêque Jean d'Asside, qui se distinguent par une belle arcade sculptée du XIIe siècle, égayent quelque peu des murs d'une triste pâleur.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">L'amphithéâtre romain<br /><br /></span></b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhja6NeizQ86kFXDbh-3j0Uq4E0MYQf9LSjYzDBNDAIDiDQx-dSb-e1JGQONY4HifQXX2Ap0ffx-PMi_PB8EPcDKMis6Rq5MyycxfaYAXAaZK76fMKA7QVEBj54RwSDOX_b8DPDlp7AIK1QRAwd4StCvSDZ7AaEMDIemFFljKhr8tsZ9l8CIY8CZfyx-Ywl/s1000/Vesunna%20(24).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhja6NeizQ86kFXDbh-3j0Uq4E0MYQf9LSjYzDBNDAIDiDQx-dSb-e1JGQONY4HifQXX2Ap0ffx-PMi_PB8EPcDKMis6Rq5MyycxfaYAXAaZK76fMKA7QVEBj54RwSDOX_b8DPDlp7AIK1QRAwd4StCvSDZ7AaEMDIemFFljKhr8tsZ9l8CIY8CZfyx-Ywl/w400-h300/Vesunna%20(24).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">À deux pas de l'église, l'amphithéâtre nous ramène aux toutes premières années du premier siècle, puisqu'il fut édifié sous le règne de Tibère, après une commande d'une famille influente de Vesunna, les Pompeia. Ses vastes dimensions de plusieurs centaines de mètres, encore bien visibles de nos jours, en firent l'une des plus grandes arènes de la Gaule aquitaine, pouvant accueillir entre 18 et 20 000 spectateurs. Cet amphithéâtre est par exemple plus grand que celui de Mediolanum Santonum (Saintes), que j'ai déjà évoqué il y a plusieurs mois.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgi6FrjBLv6js1hTbg4rsJ48Pv18UbB-kYqAa1wy559OZTVaPaw4hGjFUY1T2wFn8jDSPlCTGdY6mCUPDRgWAmnRyvMiaF9w1tHSgIRX9o8CyiZWLSfsCuwHIejj80Z6Ahh9UaTQoFX4XvQKbjPgKhB8Ywoa8sgJPE4xbFjPvPzzTVMunhY_7m7y2axBElE/s1000/Vesunna%20(23).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgi6FrjBLv6js1hTbg4rsJ48Pv18UbB-kYqAa1wy559OZTVaPaw4hGjFUY1T2wFn8jDSPlCTGdY6mCUPDRgWAmnRyvMiaF9w1tHSgIRX9o8CyiZWLSfsCuwHIejj80Z6Ahh9UaTQoFX4XvQKbjPgKhB8Ywoa8sgJPE4xbFjPvPzzTVMunhY_7m7y2axBElE/w400-h300/Vesunna%20(23).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Démoli à partir du IVe siècle, le monument servit en partie à la construction des remparts de la cité ainsi qu'à l'élévation d'un donjon comtal dont il ne reste rien, sans parler de quelques bâtiments alentours qui bénéficièrent des pierres du lieu antique. Il reste heureusement quelques vestiges à admirer au sein d'un jardin public qui m'angoisse quelque peu, sûrement parce que la majeure partie des pierres ayant échappé à la démolition est désormais enterrée de façon assez sinistre.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDOGHhbhGK1c7UZOHqCklGlUBy2LSuBlrhvRQ7aFwZ9eSjKnFWMdOYq8Rw96n31Lw9crQb564ap_16eL1syuwFC5IeI-_GLfYbnA01jjGKMmv-jmCNhaeW6f1G1C0aj3EPKtmJulGreYqjnucYnMLZSn-qY5muOTYWFhQJMBuWPcyyLMVJtKj5HBp9Qy7B/s1000/Vesunna%20(25).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDOGHhbhGK1c7UZOHqCklGlUBy2LSuBlrhvRQ7aFwZ9eSjKnFWMdOYq8Rw96n31Lw9crQb564ap_16eL1syuwFC5IeI-_GLfYbnA01jjGKMmv-jmCNhaeW6f1G1C0aj3EPKtmJulGreYqjnucYnMLZSn-qY5muOTYWFhQJMBuWPcyyLMVJtKj5HBp9Qy7B/w400-h300/Vesunna%20(25).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Des passages voûtés et des vomitoires réussissent tout de même à émerger, comme pour défier l'usure du temps. La partie nord des vestiges reste la plus impressionnante. La végétation chaotique qui l'entoure et la recouvre lui confère en effet un éclat singulier, qui m'inspire autant qu'il me terrifie. L'histoire des arènes doit beaucoup aux fouilles de Wlgrin de Taillefer au début du XIXe siècle, ainsi qu'aux publications de la Société historique et archéologique du Périgord, la bien nommée SHAP, qui sur un autre sujet vient de mettre en ligne toutes les notices du chanoine Brugière, un historien qui écrivit des fiches détaillées sur chaque commune de Dordogne au XIXe siècle, agrémentées de quelques croquis des plus beaux monuments. C'est une vraie mine d'or pour les amateurs d'histoire locale. La notice générale consacrée à Périgueux montre justement le quartier que j'évoque ce soir vu depuis l'amphithéâtre. On y distingue l'église de la cité, la tour de Vésone, mais aussi le château Barrière.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">L'enceinte gallo-romaine<br /><br /></span></b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmnM9eR-zVM6xxmDUZ4GhEl6pqB4FpkANYb9x6N-bPkZtZplJNlslmbuAO7aJqLBktOTJJsP0FAJPLeRZZ3vL5PJyFVs95n6RZci7XF_whcLP9lf-8IHPCSbsnbZLrb6TEyWID5x4pTj1GLtFVqt-mUnMgh_gcXJcPEkG6XPfz1okV56QgLPcMKOP6fHg5/s1000/Vesunna%20(27).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmnM9eR-zVM6xxmDUZ4GhEl6pqB4FpkANYb9x6N-bPkZtZplJNlslmbuAO7aJqLBktOTJJsP0FAJPLeRZZ3vL5PJyFVs95n6RZci7XF_whcLP9lf-8IHPCSbsnbZLrb6TEyWID5x4pTj1GLtFVqt-mUnMgh_gcXJcPEkG6XPfz1okV56QgLPcMKOP6fHg5/w400-h300/Vesunna%20(27).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Construite au IIIe siècle dans un souci défensif pour faire face aux incursions d'Alamans, l'enceinte entourant la cité antique a laissé de nombreux vestiges, le long de ce qui est aujourd'hui une voie ferrée. L'une des entrées de la citadelle, encore debout à notre époque, est qualifiée de porte normande, car elle aurait servi aux habitants du haut Moyen Âge à se défendre contre les Vikings. Juste à côté se trouve le château Barrière, édifié pour sa part au XIIe siècle en étant intégré aux remparts antiques. Embelli entre la période gothique et la Renaissance, il se para de fenêtres à meneau et d'une belle porte aux ornementations flamboyantes. Mais à l'image de Saint-Étienne, les guerres de Religion lui furent fatales, et le château ne s'est pas relevé de ses ruines depuis lors.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTx9Ey4iAHBDSvGaW4d06h8rE3vNzVlVs2gqGhlHmoM6OhDr8UzGOx_7irxc_7yvOgpXwdOD_a2ZgbZiC_0lG_daMGGXynuJGDcOeXwHaKK_AQ11m8LqXSQukIfFTV30mKZ8DKBF0Y7QjmMZUWymFOH65qYjT-rPvgmGabPHMgc-REKeDQRvWjNYPfvTBc/s1000/Vesunna%20(3).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTx9Ey4iAHBDSvGaW4d06h8rE3vNzVlVs2gqGhlHmoM6OhDr8UzGOx_7irxc_7yvOgpXwdOD_a2ZgbZiC_0lG_daMGGXynuJGDcOeXwHaKK_AQ11m8LqXSQukIfFTV30mKZ8DKBF0Y7QjmMZUWymFOH65qYjT-rPvgmGabPHMgc-REKeDQRvWjNYPfvTBc/w400-h300/Vesunna%20(3).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">De l'autre côté de la rue, apparaissant derrière une allée de cyprès des plus agréables, s'élève le </span><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">Centre national de la préhistoire, lui aussi édifié sur l'ancienne muraille défensive. Ce bâtiment se situe dans la continuité du château Barrière, dont on aperçoit le donjon à l'ouest. D'autres restes de l'enceinte, du côté des bien nommées rue Romaine et rue de la Cité, peuvent également s'admirer en certaines occasions.</span></span></div></span><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span><p></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">La tour de Vésone<br /><br /></span></b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhr3edRCu79cPjZCNaBfRELXsstnCRbxZ2FnETGNf_oUXQ1hreKU8s4GLVoLmTkk8HNTog9JTPptmPDFa3shReDku3i50eoJiU6I8Kd8tyGq9B7Oa9XLzPFTYFLQ7gt-Nu40O0GPhrPdGCZg-OjlNFOvUAPei639zatx_YhnJcuz3FAcGoOPuZZ-LXEjHMn/s1000/Vesunna%20(8).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhr3edRCu79cPjZCNaBfRELXsstnCRbxZ2FnETGNf_oUXQ1hreKU8s4GLVoLmTkk8HNTog9JTPptmPDFa3shReDku3i50eoJiU6I8Kd8tyGq9B7Oa9XLzPFTYFLQ7gt-Nu40O0GPhrPdGCZg-OjlNFOvUAPei639zatx_YhnJcuz3FAcGoOPuZZ-LXEjHMn/w400-h300/Vesunna%20(8).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">La promenade des cyprès conduit aussitôt après à un jardin public plus aéré que celui des arènes, où trône en majesté le monument emblématique de Périgueux, la tour de Vésone. Il s'agit de la <i>cella </i>d'un temple dédié à la déesse Vesunna, qui fut édifié aux alentours du IIe siècle de notre ère, et qui était partie intégrante d'un sanctuaire assez vaste qui fut mis à jour au cours de différentes fouilles tout au long du XIXe siècle.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWyyckT5CsW1gSTTGm_kRDYuLyNnD3giUhS1NUzTVrNdSPtknTDY_gBh-ljazCEPO5YN9gYAZQHV_L5TBsyKZg1IE_-RPSOgzLW64U1-sD6vfOWRW_qM2R2lQtpkMo3-flTuIPa9MzjfNV7YFIRqrbwMDjbHek67FF_PwxtPUk7kYoAnFz1ZRunJtmJV0J/s1000/Vesunna%20(7).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWyyckT5CsW1gSTTGm_kRDYuLyNnD3giUhS1NUzTVrNdSPtknTDY_gBh-ljazCEPO5YN9gYAZQHV_L5TBsyKZg1IE_-RPSOgzLW64U1-sD6vfOWRW_qM2R2lQtpkMo3-flTuIPa9MzjfNV7YFIRqrbwMDjbHek67FF_PwxtPUk7kYoAnFz1ZRunJtmJV0J/w400-h300/Vesunna%20(7).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Mise à nu avec la disparition du temple et du péristyle originels, la tour n'en reste pas moins impressionnante avec ses 24 m de haut et ses 19 m de diamètres. La stupéfaction est d'autant plus grande qu'un chemin a été aménagé afin de pouvoir circuler en son centre, pour un séjour aussi grandiose qu'envoûtant. La gigantesque brèche fut causée par l'extraction de la porte d'entrée, qui causa l'effondrement d'une partie de l'édifice, bien que les catholiques, toujours prompts à pourrir la vie de leur prochain, prétendent que l'évangélisateur saint Front aurait éventré la tour pour combattre un dragon qui y logeait. Foutez-nous la paix, et laissez-nous vivre où bon nous semble !</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">Le musée Vesunna<br /><br /></span></b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2LSL-4c946JiAtrokchBujrrGjPv8FsMqlnihtQQfa7sMR_wa67sD3GZ59tyYnoQ3X6IOzGdC8OCZF_s43GOoXoDmsOeaG5iQuuNrItsUoTe_ySCyrkhceRwYro8vRzIlmafp15nyNAfSLr7xJlhvSCpyu7OnD9HXmG79oaOdwEou3oVNmjBnTwjFrHfr/s1000/Vesunna%20(16).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2LSL-4c946JiAtrokchBujrrGjPv8FsMqlnihtQQfa7sMR_wa67sD3GZ59tyYnoQ3X6IOzGdC8OCZF_s43GOoXoDmsOeaG5iQuuNrItsUoTe_ySCyrkhceRwYro8vRzIlmafp15nyNAfSLr7xJlhvSCpyu7OnD9HXmG79oaOdwEou3oVNmjBnTwjFrHfr/w400-h300/Vesunna%20(16).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">La <i>domus </i>de Vésone, surnommée <i>domus </i>des Bouquets d'après le nom de la rue qui la longeait lorsqu'on découvrit le site dans les années 1960, eût été un logement tout aussi digne pour mes collègues reptiliens. Cette somptueuse maison gallo-romaine achevée au IIe siècle abrite depuis vingt ans l'un des plus beaux musées de France, Vesunna, qui fait décidément l'unanimité auprès de toutes les personnes de ma connaissance qui l'ont visité.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgho1xyTlqyXJ703PiEjouDkaOYvp_lXSCJKEkbCB58vj2AV9iZ5qHeMDHBIYnga1hub1NR4oC9BBb0BF-CkzCNiEhkwYq3FGu2BbJPRj_Bk_BJpWQ7sMVDf4daMnXpK9R9Pq4VCPCq15r8_GuGOyRTk2COTiYY0CmV46K26_Czri6v3dUeoaag-Pui3Oy0/s1000/Vesunna%20(21).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgho1xyTlqyXJ703PiEjouDkaOYvp_lXSCJKEkbCB58vj2AV9iZ5qHeMDHBIYnga1hub1NR4oC9BBb0BF-CkzCNiEhkwYq3FGu2BbJPRj_Bk_BJpWQ7sMVDf4daMnXpK9R9Pq4VCPCq15r8_GuGOyRTk2COTiYY0CmV46K26_Czri6v3dUeoaag-Pui3Oy0/w400-h300/Vesunna%20(21).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Mis en valeur par une immense verrière due à l'architecte Jean Nouvel, le musée offre un parcours très enrichissant qui témoigne du génie de nos ancêtres. Outre les objets consacrés à l'éclairage intérieur, aux ustensiles de beauté, à l'écriture et aux jeux en tous genres, on peut également y admirer des peintures murales bien conservées, même si mon coup de cœur est allé au fabuleux système de l'hypocauste, par lequel on se chauffait il y a 2000 ans. L'alcôve consacrée à cette invention ingénieuse m'a entièrement fasciné.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgWKhqaIMfyfyiquFOaSfpjrEj3i2Ut86Wv8dU98oqO-FwwtUgJ-PWgWQcItC_ppkANAemc5xJce5bkjZHVXcqRbtJ7ZrRkXyNI3B3F_C5eev_NIFk1BkYmK8SUhSmP2-8hFhz95cBS4Z9Y91A4C5eTVvWIrQwlZYrNXPrZmV5znpbkNz71cKrVwUdKjtm/s1000/Vesunna%20(19).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgWKhqaIMfyfyiquFOaSfpjrEj3i2Ut86Wv8dU98oqO-FwwtUgJ-PWgWQcItC_ppkANAemc5xJce5bkjZHVXcqRbtJ7ZrRkXyNI3B3F_C5eev_NIFk1BkYmK8SUhSmP2-8hFhz95cBS4Z9Y91A4C5eTVvWIrQwlZYrNXPrZmV5znpbkNz71cKrVwUdKjtm/w400-h300/Vesunna%20(19).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Loin de s'arrêter là, le musée se distingue également par une magnifique collection lapidaire, dotée de multiples colonnes et chapiteaux ornés d'animaux finement sculptés. Assurément, ce bestiaire m'a enchanté. Pour ne citer que quelques exemples parmi tant d'autres, évoquons un chapiteau toscan orné de dauphins affrontés de coquilles, sommet d'une colonne elle aussi en calcaire, où se détachent un loup, une panthère, un sanglier, des oiseaux et des griffons. Une autre colonne du IIe siècle montre quant à elle des écureuils croquant des raisins, tandis que juste à côté, une frise marine fait la part belle aux chevaux de mers et dauphins sur un amas d'armes.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijek1GS5_U8YS3Oc-E1qVKe7FVP_Df3hcr5yZmRTz2YqRq7dW-hkJ74YU5bXNTq5v4sEHCP9EXqeNmMfjzwklXfQVJQNFLV3W4dO0oRi2sEqAxXt_8KcPbdesGeXTicPApzZEvwO4Nmzr7dTLm3JERZvFw-cH3DfdGoQVnf_LG8xbV30mdfbhhDOXRWxYm/s1000/Vesunna%20(20).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijek1GS5_U8YS3Oc-E1qVKe7FVP_Df3hcr5yZmRTz2YqRq7dW-hkJ74YU5bXNTq5v4sEHCP9EXqeNmMfjzwklXfQVJQNFLV3W4dO0oRi2sEqAxXt_8KcPbdesGeXTicPApzZEvwO4Nmzr7dTLm3JERZvFw-cH3DfdGoQVnf_LG8xbV30mdfbhhDOXRWxYm/w400-h300/Vesunna%20(20).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Un peu plus loin, une sculpture de Mercure révèle le dieu voyageur en compagnie des animaux qui lui sont chers, du coq à la tortue en passant par le bouc et les deux serpents enlacés formant le célèbre caducée d'Hermès, dont Mercure est la transposition. Pour abréger ce passage en revue qui pourrait durer des heures tant la visite fut plaisante, concluons par cet autel taurobolique dédié à Cybèle, qui fut retrouvé entre la porte normande et l'actuel château Barrière. C'est malheureusement sur cette pierre que l'on sacrifiait des animaux jadis, comme en témoignent les bandelettes sacrificielles pendant aux oreilles du taureau, l'arme du crime, la patère et le vase à libations. Cet autel date de la fin du IIe siècle ou du début du IIIe et n'a rien perdu de son aura.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">Exposition temporaire<br /><br /></span></b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhF6dH03WRne86DVe8eW_q0yxp5qm3w1GeJzpeNMmewqEGkT2A6l8u11xnsx347vkWzHdeBi4QUbddjUv4sK8wVv7B3C9xv3XNKNjIAkcBIlM9PBLc9Pgm8upk4ZQ13c7l1cihi1RyCE1M0zKAVs3Mec33Bvu_vBnPIeVJm-061xg_vJGdTYk1OYs_Q7q_f/s1000/Vesunna%20(10).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="750" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhF6dH03WRne86DVe8eW_q0yxp5qm3w1GeJzpeNMmewqEGkT2A6l8u11xnsx347vkWzHdeBi4QUbddjUv4sK8wVv7B3C9xv3XNKNjIAkcBIlM9PBLc9Pgm8upk4ZQ13c7l1cihi1RyCE1M0zKAVs3Mec33Bvu_vBnPIeVJm-061xg_vJGdTYk1OYs_Q7q_f/w300-h400/Vesunna%20(10).png" width="300" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Bonus ! L'année dernière s'est tenue à Vesunna une exposition consacrée à une romancière bien connue de tous les lecteurs du monde entier : <i><b>Agatha Christie, en quête d'archéologie</b></i>. Je ne suis pas le plus grand admirateur de la dame et de ses personnages manichéens, mais quelques portraits plus fins qu'à l'accoutumée, comme l'héroïne de <i>Je ne suis pas coupable</i> et l'universitaire borgne de <i>Cinq petits cochons</i>, resteront de bons souvenirs de lecture, sans parler de ses grands classiques exotiques qui continuent de me faire rêver à travers le tourisme de luxe des années 1930, et de me divertir grandement grâce aux étoiles du cinéma qui s'y sont données à cœur joie dans des adaptations bien connues des lecteurs gretalulliens, de l'inimitable Wendy Hiller à l'énergique Piper Laurie, en passant par l'ogresque Lauren Bacall, l'hilarante Ingrid Bergman, la divine Vanessa Redgrave, l'exquise Rachel Roberts, l'élégante Jacqueline Bisset, les trois grâces Bette Davis, Maggie Smith et Angela Lansbury, l'effrayante Mia Farrow, la schizophrène Jane Birkin, notre mascotte Lois Chiles, les trois garces Elizabeth Taylor, Geraldine Chaplin et Kim Novak, la vampirique Diana Rigg, la non moins distinguée, ou pas, Sylvia Miles et bien sûr, le fameux maillot de bain de <i>Meurtre au soleil</i> capable de convertir tous les hommes de l'univers aux délices de l'inversion !</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUX4kB95O3EOZ14Z7U2JR2fylTv-dyO8UWFmSSxAySojRfgBOryb6AEt79X-xuQPt0bRTYROt2bdNYSTWUEdwB5hYAg56nxt5JI7bzhlubjQ6-4_90D_exWTNCyESizobha77ERO1EDhBKGqAEU-RmNvGdo-WJ5xJnpkSdB8lG0QOoHaIIEg1R9AdLWtkM/s1000/Vesunna%20(12).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUX4kB95O3EOZ14Z7U2JR2fylTv-dyO8UWFmSSxAySojRfgBOryb6AEt79X-xuQPt0bRTYROt2bdNYSTWUEdwB5hYAg56nxt5JI7bzhlubjQ6-4_90D_exWTNCyESizobha77ERO1EDhBKGqAEU-RmNvGdo-WJ5xJnpkSdB8lG0QOoHaIIEg1R9AdLWtkM/w400-h300/Vesunna%20(12).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Plus sérieusement, j'ai beaucoup aimé cette exposition, moins consacrée aux meurtres en tous genres qu'au travail de terrain d'Agatha Christie et Max Mallowan en Mésopotamie. Débutant par un voyage à bord de l'Orient-Express au son du jazz des Années folles, la visite nous conduisait sous le soleil irakien à travers une reconstitution aussi réaliste qu'instructive, mention spéciale aux combinés téléphoniques d'époque qui permettaient d'écouter des citations des mémoires de l'écrivaine. Aux côtés de la maison syrienne partiellement reconstituée, des panneaux explicatifs apportaient quelques informations tout à fait dignes d'intérêt. J'ai notamment appris que sur les chantiers, les piocheurs touchaient tous le même salaire quel que fût leur âge, et qu'il y avait toute une hiérarchie sur le terrain, puisque après les piocheurs, qui avaient le plus de chance de faire les plus belles découvertes, venaient les bêcheurs, et à leur suite les enfants chargés d'évacuer la terre, qu'ils ne manquaient pas de fouiller dans l'espoir de trouver un fragment oublié susceptible de leur valoir une bonne récompense. Le racisme était également présent sur les lieux, puisque le comptable chargé de verser les salaires avait apparemment l'habitude de soupirer à l'idée de voir l'argent « <i>partir entre des mains musulmanes</i> ». Sans commentaires…</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0O8hQFYysqCIsBSb3En8LA922THoxOLCheZGpvQDFTws5Y9lwlUnkI1nx8-siGdu4rG9wCfTWyv5PVLXV6bBqKj7-T-Ovos7rk4SpOEP-lgr22-EmMFIULruuJEDAkdPhjRK8jBa4AfgaRWTiNQytyQOBCUbD09HWkvkf1Xll34vtiYixMqTWvT8qZnSV/s1000/Vesunna%20(15).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0O8hQFYysqCIsBSb3En8LA922THoxOLCheZGpvQDFTws5Y9lwlUnkI1nx8-siGdu4rG9wCfTWyv5PVLXV6bBqKj7-T-Ovos7rk4SpOEP-lgr22-EmMFIULruuJEDAkdPhjRK8jBa4AfgaRWTiNQytyQOBCUbD09HWkvkf1Xll34vtiYixMqTWvT8qZnSV/w400-h300/Vesunna%20(15).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Ayant elle-même participée au nettoyage et à l'inventaire des poteries, en plus de son travail documentaire de photographie et d'écriture, Agatha Christie fut le témoin privilégié de ce métier qui fait forcément rêver l'ancien étudiant en histoire que je n'ai jamais cessé d'être. Pour faire le lien avec le patrimoine antique évoqué dans les textes, l'exposition avait abondamment sollicité le département des Antiquités orientales du Louvre, à travers quelques pièces syriennes et irakiennes toutes plus somptueuses les unes que les autres, dont ce cachet en forme de chien de la période d'Uruk, trouvé à Girsu lors de la mission d'Ernest de Sarzec en 1881, un sceau cylindrique en marbre noir de la période d'Akkad représentant une scène de banquet, et cette figurine de capriné de la fin de l'âge du bronze, retrouvée lors de la mission d'André Parrot en Syrie entre 1931 et 1932.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgaiSUPC7UWZjudY5mGj2cidHfMeEawsjw2VtapCUeB9Me1eJkMaRxINCZdSDZZNOerzcRC5MkU5tAbcpV5DXZMjJpkaNzY8jHGoRePaCIeuTDr8PRf06UDUgXsh0sIb7-BisrjB0-wUf8RzMg1ZczdIEIPliTYr0Ax8DWJBMnzT02RsaloHjff3Oa45wfy/s1000/Vesunna%20(29).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="907" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgaiSUPC7UWZjudY5mGj2cidHfMeEawsjw2VtapCUeB9Me1eJkMaRxINCZdSDZZNOerzcRC5MkU5tAbcpV5DXZMjJpkaNzY8jHGoRePaCIeuTDr8PRf06UDUgXsh0sIb7-BisrjB0-wUf8RzMg1ZczdIEIPliTYr0Ax8DWJBMnzT02RsaloHjff3Oa45wfy/w363-h400/Vesunna%20(29).png" width="363" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Hormis le Louvre, d'autres fonds furent sollicités pour compléter cette exposition, à l'instar du musée des Beaux-Arts de Lyon ayant prêté cette tête de dignitaire assyrien trouvée à Nimroud. Pour illustrer plus précisément le travail d'Agatha sur le terrain, les fonds Christie et Mallowan ont également répondu à l'appel, avec entre autres la reproduction en aluminium de la clef en fer de leur maison à Bagdad, que l'autrice jugeait plus légère à transporter dans son sac à main, des photographies prises par la dame elle-même, l'appareil qui lui servit à immortaliser ces clichés, et le passeport avec lequel elle voyagea, plus tard, dans les années 1950. Rajeunie d'un an pour une raison inconnue sur ce précieux document, sa profession est par ailleurs mentionnée sous les mots prestigieux de « <i>married woman </i>». Sans commentaires, pour la seconde fois. Le tout n'en a pas moins formé une excellente exposition grâce à laquelle j'ai pu m'immerger dans un métier de rêves à une autre époque. Je reste tout de même sceptique, car les œuvres d'art conservées hors de leur pays d'origine restent le fruit d'un énorme pillage.</div></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b>Conclusion</b><br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivaGVYyebTzzJ0nfg0YyYIZTRy-dXMpmqsXhPmiCizGjCr76bLsBrANxUhL2JgROsAWTHs0fIz0hnJM1pG2JgEmWPT8fy3IItlis7gfm_vspXgZ8BZQhfSQt_QkOGp_GWQKdOtdbWZKtCVCQwRK6KXjssHI52ZDayZR9XJyYz_F1qMqyDNjuknWwEkbO9P/s1000/Vesunna%20(18).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivaGVYyebTzzJ0nfg0YyYIZTRy-dXMpmqsXhPmiCizGjCr76bLsBrANxUhL2JgROsAWTHs0fIz0hnJM1pG2JgEmWPT8fy3IItlis7gfm_vspXgZ8BZQhfSQt_QkOGp_GWQKdOtdbWZKtCVCQwRK6KXjssHI52ZDayZR9XJyYz_F1qMqyDNjuknWwEkbO9P/w400-h300/Vesunna%20(18).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Si Périgueux est loin d'être une ville enchanteresse, les monuments de l'antique Vesunna en font tout de même une étape obligatoire pour les amoureux d'histoire et de patrimoine. La tour de Vésone et le musée qui lui est associé sont réellement impressionnants et méritent amplement le détour. Je ne suis pas sûr d'en dire autant du quartier Saint-Front que je tâcherai de décrire dans un prochain article, malgré la beauté indéniable des bâtiments Renaissance qui le parsèment.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><p></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-70954194713803341072024-01-23T21:34:00.002+01:002024-01-23T23:27:15.110+01:00Une question<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjM7P6zaKQes5q9Hyn5x3M2JnraS50WcRTrAtKPbIebHROvuA-HH0wh6pqQV3sHChyphenhyphendRJpF2p6rrEF5aF-NIuh_dJKzqMh6ndXEIGhGa2Xq-R4oP9B7St2HvhwWv5_UZc_Ec6OVp-8WSinfjz790Sln6153EidQSHnhdoJzWH72fu7OiXlcXMCIHi3-KtIF/s473/Justine%20Triet.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="343" data-original-width="473" height="290" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjM7P6zaKQes5q9Hyn5x3M2JnraS50WcRTrAtKPbIebHROvuA-HH0wh6pqQV3sHChyphenhyphendRJpF2p6rrEF5aF-NIuh_dJKzqMh6ndXEIGhGa2Xq-R4oP9B7St2HvhwWv5_UZc_Ec6OVp-8WSinfjz790Sln6153EidQSHnhdoJzWH72fu7OiXlcXMCIHi3-KtIF/w400-h290/Justine%20Triet.png" width="400" /></a></div><p style="text-align: justify;"> <br /></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">J'ai arrêté d'écrire sur le blog parce que je suis vraiment, vraiment choqué par la montée du fascisme en France et ailleurs, ainsi que par le génocide palestinien. Tout cela me sidère et je me sens totalement impuissant.</span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Pour essayer d'aborder un sujet plus léger, je viens de regarder les nominations aux Oscars, et j'ai une question si quelques personnes passent encore par-là pour y répondre : qui est la favorite pour l'Oscar de la meilleure actrice ? Je note qu'Annette Bening est nommée pour la cinquième fois, mais je n'ai pas l'impression que son film soit assez solide pour pousser jusqu'à la victoire. Si certains d'entre vous ont suivi la compétition, avez-vous un idée de qui risque de gagner ?<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Je ne suis plus les Oscars depuis bientôt cinq ans, mais cela me divertit de regarder la sélection ce soir. Je ne peux pas commenter car je n'ai vu que quatre films en lice à ce jour. Ainsi, tout ce que je peux dire c'est…<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">… qu'<i><b>Anatomie d'une chute</b></i> est un excellent film, très intelligemment mis en scène, et porté par une très grande interprétation de Sandra Hüller. Le seul bémol de cette œuvre c'est le portrait de la magistrate qui ne m'a pas vraiment convaincu à travers sa décision de laisser l'enfant sous la garde de sa mère pendant le procès (l'actrice incarnant la juge m'a paru plus sinistre qu'impartiale), mais autrement, j'applaudis des deux mains et espère vivement que Sandra Hüller et Justine Triet soient récompensées. Mention spéciale pour la réalisatrice qui a eu l'honneur de dénoncer le gouvernement ordurier que nous avons en France lors de sa palme d'or cannoise.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">… que <i><b>Barbie </b></i>est loin de faire mouche dans sa dénonciation du patriarcat. On me l'avait tellement vendu comme un film féministe lors de sa sortie que j'y suis allé en espérant y voir une œuvre plus spirituelle que sa surface en plastique le laisserait supposer, mais je suis resté sur ma faim. En outre, je me suis profondément ennuyé, avec cette seconde partie interminable consacré aux Ken, auxquels Greta Gerwig a finalement donné plus de jeu qu'aux actrices. Par ailleurs, ça reste surtout une publicité géante pour une marque, et à travers elle tout ce que je déteste : le plastique, les canons de beauté classiques, les voitures, la fraude fiscale (qu'elle retourne comme quelque chose de marrant), ce qui m'a sorti du film assez rapidement. Margot Robbie était de mémoire bien distribuée avec sa gestuelle parfois robotique, mais le seul personnage dont je me souvienne six mois plus tard, c'est Weird Barbie et ses cheveux en pétard. Enfin, je ne comprends absolument pas la nomination d'America Ferrera pour un personnage aussi transparent que celui de l'employée de la firme de l'autre côté du monde enchanté.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">… que <i><b>Nimona </b></i>m'a bien plu grâce à ses héros atypiques, et notamment le chevalier Ballister Boldheart, merveilleusement introverti. Malgré un twist qui arrive assez vite et qu'on devinait aisément, la morale de l'histoire est belle, les émotions sont au rendez-vous, et le contraste de deux personnalités aussi opposées que Ballister et Nimona rend toutes leurs interactions particulièrement savoureuses.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">… que <b><i>Nyad </i></b>m'est tombé des mains. Je ne l'ai pas encore fini à ce jour après une pause de plusieurs mois. Franchement, la première partie m'a laissé de marbre, avec ce discours hyper rabâché sur le fait de croire en ses rêves et de réussir à triompher de l'adversité même quand plus personne ne croit en vous. Annette Bening est une excellente actrice et ne démérite certainement pas, de même que Jodie Foster qui la complémente bien, mais ni l'une ni l'autre n'a réussi à susciter mon enthousiasme pour un film bien trop conventionnel pour me plaire.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Alors, sauriez-vous de dire qui remportera la statuette cette année ? Quelle performance vous a le plus enchanté ? Et qu'en est-il des seconds rôles ? Je vois qu'Emily Blunt a enfin décroché sa nomination (il était temps !), mais je n'ai pas eu envie de voir son film.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Et à tout hasard : qui était votre favorite l'année dernière ? Sur le moment, j'étais ravi que Michelle Yeoh ait empêché Cate Blanchett d'être trop récompensée, mais en vrai, je préfère quand même l'interprétation de l'Australienne qui pour moi donnait la performance de sa carrière, sans avoir besoin de surjouer autant que d'habitude, alors que je n'ai rien compris à <i>Everything </i></span><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"><i>Everywhere All at Once</i> qui m'a laissé de glace.<br /><br /></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">J'espère que vous allez bien, et peut-être à bientôt pour de nouvelles discussions.<br /></span><br /></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-57900832778919135022023-08-24T23:11:00.001+02:002023-08-24T23:22:24.393+02:0040°C à Lalinde<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><span style="font-size: medium;"><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3XyTf8oF1IlYonm41I-OYB1whnqQh0S2gkyerLAGO0f6zbAfr4bhwqkAACZyf68uQ3PxBGWQyISItrzcTaRFwb0hrlQ0P38dxAoQIU5-fQ8Zw4ep2OSRy5QqyOCJ_xa065BYn3qj0yqvYLjQT9Oe7iF55EFT4puPRJmj4lFSQS5dG5ODr1tM0mrQyeKEJ/s4000/Lalinde.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4000" data-original-width="3000" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3XyTf8oF1IlYonm41I-OYB1whnqQh0S2gkyerLAGO0f6zbAfr4bhwqkAACZyf68uQ3PxBGWQyISItrzcTaRFwb0hrlQ0P38dxAoQIU5-fQ8Zw4ep2OSRy5QqyOCJ_xa065BYn3qj0yqvYLjQT9Oe7iF55EFT4puPRJmj4lFSQS5dG5ODr1tM0mrQyeKEJ/w300-h400/Lalinde.jpg" width="300" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Depuis un an que je circule le long de la Dordogne, je n'avais jamais pris le temps de m'arrêter à <b>Lalinde</b>. Idem pour Beaumont-du-Périgord, autre ville sans cesse traversée mais finalement jamais visitée, souvent parce que je suis pressé de rentrer et que je ne suis pas toujours motivé pour faire des arrêts. Cela dit, ma mission à Limeuil touche à sa fin, et j'ai réalisé que je n'allais pas repasser à Lalinde avant un bon moment : malgré la canicule, hier soir était le seul jour de libre pour y faire quelques pas, ce que je ne regrette pas.</div></div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGhiHerdkHKV29AhD4yXq8WJYyKCbvZTpsiV_44KGYJmLb6Z-Dmo1g-Cap4tuuiaq8oC56hO3yiC_EvVDiEMLEPpVaoGdy0TB2K4bxMrRcZOCYEN-ndxqiHos8bPRZWbH2wLYdRGIDfaawpQ9qdrH4z1lYCTi91mTbXhwlUQ-go_I6czbkWvSe4aMyEe1V/s1000/Lalinde%20(1).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGhiHerdkHKV29AhD4yXq8WJYyKCbvZTpsiV_44KGYJmLb6Z-Dmo1g-Cap4tuuiaq8oC56hO3yiC_EvVDiEMLEPpVaoGdy0TB2K4bxMrRcZOCYEN-ndxqiHos8bPRZWbH2wLYdRGIDfaawpQ9qdrH4z1lYCTi91mTbXhwlUQ-go_I6czbkWvSe4aMyEe1V/w400-h300/Lalinde%20(1).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Ce qui m'a totalement décidé à errer une petite heure dans les ruelles de l'ancienne bastide par une température absolument insoutenable, c'est cette vue sur les rives du fleuve, typiquement parsemé de cygnes en cet endroit, le long des îlots émergés entre la grande commune évoquée et sa voisine Pontours. Lorsque l'on arrive de Sarlat, le reflet de l'affreuse église Saint-Pierre-ès-Liens qui se découpe à contre-jour au milieu des oiseaux blancs revêt un charme singulier qui m'évoque, dans une certaine mesure, l'introduction d'<a href="https://www.imdb.com/title/tt0043274/mediaviewer/rm433052161?ref_=ttmi_mi_all_sf_71" target="_blank"><i>Alice au pays des merveilles</i></a> de Walt Disney, une image qui m'a toujours fasciné. Le cadre est tout de même moins apaisant à Lalinde, puisque le débit de la Dordogne y est autrement tumultueux que dans ce village anglais, mais les cygnes et les algues dans les flots bleus rendent le paysage vraiment bucolique.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgh3AlCGXIoZn8tpwsf6DfxgTjAAjG1y-91y07lH86L_sezvULQsm6an1QVeAXuJbNwP0C7DZNboq-a1KyHot8ssrPBywho2YzqneCBxpG1XgFj5enXtz2rfpk_PRcXRQGr6VJYZp45cpo_8wJQlHWo4qGsypHgfB3MoJuZMinyf7vf2EIf7bdrNWgbWPK/s1000/Lalinde%20(3).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgh3AlCGXIoZn8tpwsf6DfxgTjAAjG1y-91y07lH86L_sezvULQsm6an1QVeAXuJbNwP0C7DZNboq-a1KyHot8ssrPBywho2YzqneCBxpG1XgFj5enXtz2rfpk_PRcXRQGr6VJYZp45cpo_8wJQlHWo4qGsypHgfB3MoJuZMinyf7vf2EIf7bdrNWgbWPK/w400-h300/Lalinde%20(3).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Côté ville, le rivage est également peuplé de maisons pittoresques qui se laissent agréablement admirer depuis le pont, passage obligé pour gagner le Périgord noir par la rive sud. J'avais même failli habiter à Lalinde, puisqu'en cherchant un hébergement en Périgord pourpre l'année dernière, j'avais postulé pour une cohabitation chez une habitante de la place, qui n'était cependant pas disponible avant septembre, ce qui ne faisait pas mes affaires. Pas de regret de toute manière, car Bergerac est une ville autrement animée, et plus proche de ma région natale qui plus est.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibZlBgf_UktMF2QYY-18dEIgUAIeSS6vlrynzAeQp5e7hcExAhMzVP1PlXGm5r-URS5253oL6dz0KL0YD1SBytbi9zYnj570sQbTcD-Aub5QzLAc9fCpt3bijphPm3nCd9zbAyYUm8bT7KDv69edL-MLNt3ybyrruOvV0aHS5gw0-E2yTVgJ9ecYYnWbWG/s1000/Lalinde%20(14).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibZlBgf_UktMF2QYY-18dEIgUAIeSS6vlrynzAeQp5e7hcExAhMzVP1PlXGm5r-URS5253oL6dz0KL0YD1SBytbi9zYnj570sQbTcD-Aub5QzLAc9fCpt3bijphPm3nCd9zbAyYUm8bT7KDv69edL-MLNt3ybyrruOvV0aHS5gw0-E2yTVgJ9ecYYnWbWG/w400-h300/Lalinde%20(14).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Ancienne bastide fondée par Henri III Plantagenêt, le cœur du bourg se démarque par son quadrillage presque parfait. Dans l'un des carrés centraux se situe une halle construite en 1865, où les habitants aiment s'arrêter prendre un rafraîchissement.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwGvPVB1pPWc08IPbn9RZHbrqJ93IT4dLPR1HAAT8e6YEE_5mungHzNRJ4BIhBiR55xoUHdswQKQbjhKh46kLhCnhluVtW1-ZqYOybgmP_P1ZSIXa9PgzMUaJIbzV3v08lixa7bYc-s-qfdNUO11OMbFOCDDXDam4pyfEluIk298mR9UADhq3kZPxLZ9ZD/s1000/Lalinde%20(6).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwGvPVB1pPWc08IPbn9RZHbrqJ93IT4dLPR1HAAT8e6YEE_5mungHzNRJ4BIhBiR55xoUHdswQKQbjhKh46kLhCnhluVtW1-ZqYOybgmP_P1ZSIXa9PgzMUaJIbzV3v08lixa7bYc-s-qfdNUO11OMbFOCDDXDam4pyfEluIk298mR9UADhq3kZPxLZ9ZD/w400-h300/Lalinde%20(6).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Ce n'est cependant pas le plus beau monument de Lalinde : on est en droit de lui préférer ce bel édifice médiéval qui accueille aujourd'hui l'office de tourisme intercommunal des Bastides Dordogne-Périgord, dont Lalinde est justement le siège.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDRFyig1PFq-lwzc2dEN2QTIjXFPK5IVK1WdjJ_BDODFZ8IJPQ6EqiUjXY-ZIpmOV6ri7c-gmB_mLgf51oNpBJuY26QBsKKsxm5ahjJ_AUyevfi2xSheh-LcWsrcYnuUjSg0UBjkDNmdgmSzpPK5lDMiXT5UyYGJ2ETH74guuylz8_TPFunAbw1c0Se71a/s1000/Lalinde%20(9).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDRFyig1PFq-lwzc2dEN2QTIjXFPK5IVK1WdjJ_BDODFZ8IJPQ6EqiUjXY-ZIpmOV6ri7c-gmB_mLgf51oNpBJuY26QBsKKsxm5ahjJ_AUyevfi2xSheh-LcWsrcYnuUjSg0UBjkDNmdgmSzpPK5lDMiXT5UyYGJ2ETH74guuylz8_TPFunAbw1c0Se71a/w400-h300/Lalinde%20(9).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Aménagé le long de la Dordogne, cet édifice offre une vue imprenable sur le pont, ce qui rappelle le rôle joué par la ville dans le commerce d'antan entre l'Auvergne et l'Aquitaine.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPzeE99w1Dqdi_WEON7aC9pIR_xITaXEkfql1zaaU3SaO1BJ-0lrBC0PPtlH0n8Vu7INRaI_8F1_BOuJu58rfG9jyLRZ_mVPDRQ59oaW9Z8iLagYQ1HgkM83En8Uj_ynOVuLal6nMGcEm6yB0Um0Xz34mZ5I1_tNI-IzcuEZZyorDiNb684Ee6ip69KLVe/s1000/Lalinde%20(12).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPzeE99w1Dqdi_WEON7aC9pIR_xITaXEkfql1zaaU3SaO1BJ-0lrBC0PPtlH0n8Vu7INRaI_8F1_BOuJu58rfG9jyLRZ_mVPDRQ59oaW9Z8iLagYQ1HgkM83En8Uj_ynOVuLal6nMGcEm6yB0Um0Xz34mZ5I1_tNI-IzcuEZZyorDiNb684Ee6ip69KLVe/w400-h300/Lalinde%20(12).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Trois pas plus loin, la place du souvenir permet elle aussi d'admirer le célèbre fleuve, bordé en cet endroit par une jolie balustrade ajourée. Sur la colline d'en face à Couze-et-Saint-Front, la petite église Saint-Front-de-Colubri s'élève avec discrétion au milieu des bois, ce qui ne l'empêche nullement de faire ombrage au vilain clocher de Lalinde qui lui répond depuis la rive nord.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLa7FEblZcBgiFS3N0hcYE96q7sIm6LnQcen9vx_iOcdEEfUqnmMJ3LefP94_8t55F52BIK6CvsP4ZVXOW8F4dvRXcZEZkLrZYecRvMeTa2FEtQaRWvV_-apJQfkPRKY-F6oByUx2QtPoBF5MW5p1Bxb3DLUPI6AydrI0w6Efyu_Wv_TaeXYb0IKUqSrbW/s1000/Lalinde%20(13).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLa7FEblZcBgiFS3N0hcYE96q7sIm6LnQcen9vx_iOcdEEfUqnmMJ3LefP94_8t55F52BIK6CvsP4ZVXOW8F4dvRXcZEZkLrZYecRvMeTa2FEtQaRWvV_-apJQfkPRKY-F6oByUx2QtPoBF5MW5p1Bxb3DLUPI6AydrI0w6Efyu_Wv_TaeXYb0IKUqSrbW/w400-h300/Lalinde%20(13).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Pour être franc, les bâtiments les mieux mis en valeur au bord de l'eau ne sont pas les plus charmants de la cité. Loin s'en faut. En témoignent les vestiges du château de Lalinde, dit de la Bastide : deux tourelles d'angle du XIIIe siècle se retrouvent désormais intégrées à ce pastiche du XIXe siècle. L'ensemble est à la fois très laid et complètement fascinant, ce qui est assez troublant.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiK5-c9qHdml212R5ORFducSA2SHtXexsFXEM3dxiPXcxV1TITDB98kLqE6EW0Kq78JMTKeA43slV-5VnjmfkKg5Th2aVMgRUbqd2zns-uuimYtcqWMLIpcixHbc3rK7ALeygEVMuAJvisJF8js4ztAHtKQqW7fzWmsAmnij045G4lXXTaBnqhp680vttIg/s1000/Lalinde%20(10).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiK5-c9qHdml212R5ORFducSA2SHtXexsFXEM3dxiPXcxV1TITDB98kLqE6EW0Kq78JMTKeA43slV-5VnjmfkKg5Th2aVMgRUbqd2zns-uuimYtcqWMLIpcixHbc3rK7ALeygEVMuAJvisJF8js4ztAHtKQqW7fzWmsAmnij045G4lXXTaBnqhp680vttIg/w400-h300/Lalinde%20(10).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Mieux vaut tout de même revenir dans les ruelles du centre-bourg pour y collectionner les fenêtres d'un bien meilleur goût : linteaux en accolade…</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpHK2WCSGxe942NsTNtFFfWP-WYZn1eW3lPBqytR8guSqZn1olrH7wWltD5sr-cLFcbJkTBvclyTbsEASwCeD-FdWSohquEy6Jb8P-mXXSGAoLxAuUsejsTYIXKY2UElh3fE6dpmZ9LDUi8RO0hpRHo45jPVCbTsWX6ERVRmabmQECmYKIanyG-HghQX6l/s1000/Lalinde%20(15).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpHK2WCSGxe942NsTNtFFfWP-WYZn1eW3lPBqytR8guSqZn1olrH7wWltD5sr-cLFcbJkTBvclyTbsEASwCeD-FdWSohquEy6Jb8P-mXXSGAoLxAuUsejsTYIXKY2UElh3fE6dpmZ9LDUi8RO0hpRHo45jPVCbTsWX6ERVRmabmQECmYKIanyG-HghQX6l/w400-h300/Lalinde%20(15).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">… fenêtres à meneau…</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigRX6T9lqsoxzhlOmIvM0l8G-S2gyBxW_mm-7fOUTrgypoP4XyyxTy88z_AblXaiRC22GWv5Dh6R7Sa6oxwA-MSQUktoNoXZ67CBvDuBlttZUD61nCiEs7snqKnm1Ow7_oOoNVX1rYkyRJndrig4N02E5luMhgAKNZVPs0osERZeouJxVGzPoRnN6k8ly6/s1000/Lalinde%20(5).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigRX6T9lqsoxzhlOmIvM0l8G-S2gyBxW_mm-7fOUTrgypoP4XyyxTy88z_AblXaiRC22GWv5Dh6R7Sa6oxwA-MSQUktoNoXZ67CBvDuBlttZUD61nCiEs7snqKnm1Ow7_oOoNVX1rYkyRJndrig4N02E5luMhgAKNZVPs0osERZeouJxVGzPoRnN6k8ly6/w400-h300/Lalinde%20(5).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">… façades à colombages…</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGGg145OpijRnYABXD5pYtGdlQ5FSDLTasAzvdjgytDrElLVdCpgegEJ8bjJ8vPnYqK2aoYmR4vxYnrBpyl7d79yODxYbUz8puYB9wChe8kHEvbZZVbKT0tPtvkq9BytsJ5BJVvVhevoeBhgLTcliRkuo5lGnmoWSh5J3eVSsAlF2iM1gRXxbmYyHFm-qM/s1000/Lalinde%20(4).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGGg145OpijRnYABXD5pYtGdlQ5FSDLTasAzvdjgytDrElLVdCpgegEJ8bjJ8vPnYqK2aoYmR4vxYnrBpyl7d79yODxYbUz8puYB9wChe8kHEvbZZVbKT0tPtvkq9BytsJ5BJVvVhevoeBhgLTcliRkuo5lGnmoWSh5J3eVSsAlF2iM1gRXxbmYyHFm-qM/w400-h300/Lalinde%20(4).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">… ou fenêtres Renaissance, il y en a pour tous les goûts, pour peu que l'on prenne de la hauteur.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-VNTSS9lxLr3Sb2OxYkb9jwcLicNozOgRTKjc3MAs8NoS6Ooh3OYhv5szCgAFHaVMGT2bP4NZBYTjRHICkYtvV6Nk5QGx0IpvMVE7Bqrhq00ShhDN99x-TdXD0CGEOGpD00a0aQlQxRXe1GxkTJ1zA1xFKoRTLiNC48NmU2oUQYMhZPprc4yF4Eq6vYTP/s1000/Lalinde%20(16).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-VNTSS9lxLr3Sb2OxYkb9jwcLicNozOgRTKjc3MAs8NoS6Ooh3OYhv5szCgAFHaVMGT2bP4NZBYTjRHICkYtvV6Nk5QGx0IpvMVE7Bqrhq00ShhDN99x-TdXD0CGEOGpD00a0aQlQxRXe1GxkTJ1zA1xFKoRTLiNC48NmU2oUQYMhZPprc4yF4Eq6vYTP/w400-h300/Lalinde%20(16).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Toutefois, le clou du spectacle lindois n'est pas une fenêtre mais une porte. Il s'agit de la bien nommée porte de Bergerac, évidemment ouverte sur l'occident, et dernier témoignage des remparts édifiés autour de la ville au XIVe siècle. La partie haute fut cependant rebâtie deux siècles plus tard, après les guerres de Religion.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmB9Ka5g-kXTeWGRUGrzNzfxxHIACExlxHVuFH2hNZjGAxz9MdIt7vleveEBNtgVjOgJWndrZ0baJyAY1As1YaIpQfoir4rMxjxs_WGp95F_2xIoB4oM6MWfW_c0xCtgv3MGlvh5o_FUlsiZ43v2xJRXuGLwu7o1wGGqlPh8j3e03a2MmlchoBlepJzqwZ/s1000/Lalinde%20(11).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmB9Ka5g-kXTeWGRUGrzNzfxxHIACExlxHVuFH2hNZjGAxz9MdIt7vleveEBNtgVjOgJWndrZ0baJyAY1As1YaIpQfoir4rMxjxs_WGp95F_2xIoB4oM6MWfW_c0xCtgv3MGlvh5o_FUlsiZ43v2xJRXuGLwu7o1wGGqlPh8j3e03a2MmlchoBlepJzqwZ/w400-h300/Lalinde%20(11).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Ces quelques vues font de Lalinde une étape agréable sur la route de sites autrement pittoresques dans la vallée de la Dordogne, vallée qui mériterait d'ailleurs d'être classée à l'Unesco vu toutes les beautés naturelles et patrimoniales que l'on peut y admirer tous les dix mètres. Lalinde souffre un peu de la comparaison avec des villages justement plus célébrés, mais la découverte de l'ancienne bastide fut loin d'être indigne en cette chaude soirée d'août. En regagnant Bergerac, je n'ai pas manqué de suivre le canal de Lalinde, difficile à photographier au bord de la grand route, mais absolument ravissant au soleil levant ou déclinant, lorsque les rayons dorent les feuilles des platanes dans la pénombre. De curieux aménagements hydrauliques en aval de la Dordogne seront évoqués prochainement, de même que de nouvelles découvertes cinématographiques qui m'ont permis de passer des soirées au frais devant l'écran d'argent, de l'effervescente <i>Barbie </i>à la plus solennelle <i>Anatomie d'une chute</i>. <i>Stay tuned </i>!</div></span><br /><p></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-6898427382516715852023-08-12T22:19:00.000+02:002023-08-12T22:19:30.390+02:00Cingle et confluent<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5y9LC5jRGCKvlRsN2RQFjCKdGS69numQsVVDzvhDmQfGmXGHgbGj73smZFM_iVUDBrIRXhzMT0YjEaNR82OROETi22Ey6xnS7K6-iMvc5Hdo3RmwEYNM0PDDDq93afJzIWBR0caKCxP5Jq5-2UdQjobs_uiFTdAuBkHaKyNVoOwzZSV7UmKD9QiDJ70lx/s1000/Confluent%20(8).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5y9LC5jRGCKvlRsN2RQFjCKdGS69numQsVVDzvhDmQfGmXGHgbGj73smZFM_iVUDBrIRXhzMT0YjEaNR82OROETi22Ey6xnS7K6-iMvc5Hdo3RmwEYNM0PDDDq93afJzIWBR0caKCxP5Jq5-2UdQjobs_uiFTdAuBkHaKyNVoOwzZSV7UmKD9QiDJ70lx/w400-h300/Confluent%20(8).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">J'ai la chance de travailler à <b>Limeuil </b>pour tout l'été, depuis début juillet jusqu'à fin août. Je n'avais jamais entendu parler de ce village avant d'arriver à Bergerac l'année dernière, et je trépignais depuis d'impatience pour le visiter. Je profite donc des pauses dîner pour joindre l'utile à l'agréable, sans compter que j'ai vue sur le confluent formé par la Dordogne et la Vézère depuis mon bureau. Et comme j'adore mon travail, il n'y a décidément que du positif à retirer de ce séjour.</span><br /><br /></div><p></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgayMZ-brjB-ry_HpDrIraFerCw6ADlHYC_NpXHEAp8j3b7rO5Mb8Jjvl4V8p2hpAwL2qc-d3z4JNW-p-fww2aQhr2SrBRu1d6Lbe0xTWT7fPG7Kjyr0cyIcODWDuW5ynCFiwhMXY9tzxKIqRLQTupXptnLqC0-B--wojj7WOPEwEVtfPbH4ELxpbFzffvE/s1000/Confluent%20(9).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgayMZ-brjB-ry_HpDrIraFerCw6ADlHYC_NpXHEAp8j3b7rO5Mb8Jjvl4V8p2hpAwL2qc-d3z4JNW-p-fww2aQhr2SrBRu1d6Lbe0xTWT7fPG7Kjyr0cyIcODWDuW5ynCFiwhMXY9tzxKIqRLQTupXptnLqC0-B--wojj7WOPEwEVtfPbH4ELxpbFzffvE/w400-h300/Confluent%20(9).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Classé parmi les plus beaux de France, le village mérite le détour pour ses maisons pittoresques qui s'étagent à flanc de colline, et surtout pour son réseau hydrographique de toute beauté. En effet, la commune est le point de rencontre d'un fleuve majestueux en provenance d'Auvergne et d'une somptueuse rivière prenant sa source dans le Limousin. Et ce n'est pas tout, puisque la Dordogne augmentée de la Vézère eut le bon goût de former un cingle surprenant à l'ouest du village, ce qui rend la navigation particulièrement plaisante le long des berges. Comme j'ai profité de la chaude soirée d'hier pour nager d'un cours d'eau à l'autre, c'est l'aspect aquatique que je choisis de mettre en avant pour ce premier article consacré à cette localité fort attrayante.</span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEY66LcyBns6gy2WhmKNkkz70S_5jy-TgCq-XXC7YrxDOnluqOqFETyMGTWu7L-1hARbOEfl1KMVk_gb6uMzk1ZSsFeeAqRtLDtfwpBcUMa44hKZ_EVlKiF_TTZScUJ-DBHarUTG0l9xZ2aylEybPpZ1SHjcSeNulo-26lllYN88qfElTez-WcBfMBmmfQ/s1000/Confluent%20(2).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEY66LcyBns6gy2WhmKNkkz70S_5jy-TgCq-XXC7YrxDOnluqOqFETyMGTWu7L-1hARbOEfl1KMVk_gb6uMzk1ZSsFeeAqRtLDtfwpBcUMa44hKZ_EVlKiF_TTZScUJ-DBHarUTG0l9xZ2aylEybPpZ1SHjcSeNulo-26lllYN88qfElTez-WcBfMBmmfQ/w400-h300/Confluent%20(2).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Cette proximité de l'eau fit de Limeuil un centre de batellerie d'importance au cours des XVIIIe et XIXe siècles. La rue principale du village, qui descend le long de l'éperon rocheux, se nomme d'ailleurs rue du port, témoignage du dynamisme économique d'antan, aujourd'hui supplanté par le tourisme.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSr6qCRzxex4xL3Hy5rjyp7Sw5ThzTeVU8bpDgKLT2kaFNhit2EGObW6XAUQtOAt-8O419tHtUvSg2la_n-7cFQSV7B0kSX0e1sVO18cSHbzpjUrXgCk6nPH8DSqWTewGoTolN2DEYjMGIJI5LSAom_RjH-94MPZ_dCKxahBlLxnTqGqAkCmq1uzxy5vkK/s1000/Confluent%20(5).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSr6qCRzxex4xL3Hy5rjyp7Sw5ThzTeVU8bpDgKLT2kaFNhit2EGObW6XAUQtOAt-8O419tHtUvSg2la_n-7cFQSV7B0kSX0e1sVO18cSHbzpjUrXgCk6nPH8DSqWTewGoTolN2DEYjMGIJI5LSAom_RjH-94MPZ_dCKxahBlLxnTqGqAkCmq1uzxy5vkK/w400-h300/Confluent%20(5).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Deux ponts, sur chacun des cours d'eau, furent construits à partir de 1891, avant d'être agrandis au cours du XXe sicle afin de permettre aux voitures de mieux s'y croiser. Leurs arches s'observent parfaitement depuis les jardins panoramiques installés tout en haut du village, à l'emplacement de l'ancien château fort, lesquels feront l'objet d'un prochain article.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9rn8BP_jijVEJXsG9rYHaD0bwOcb8cJzdqNn2GjIasTb5WWUSU7DmjYWx72LbvPdnJcM7kSPzqUcUz0-HvLwLqB1krSzd78-3dzIjcyi8nf3I7KGa1Qfm7JdsetyK-JRcQ7I2TOh6sV5evKHYXA6S3mKqn8H7AT9HsiJZeRGw8XGwFOunaiwg7vc5tFOd/s1000/Confluent%20(10).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9rn8BP_jijVEJXsG9rYHaD0bwOcb8cJzdqNn2GjIasTb5WWUSU7DmjYWx72LbvPdnJcM7kSPzqUcUz0-HvLwLqB1krSzd78-3dzIjcyi8nf3I7KGa1Qfm7JdsetyK-JRcQ7I2TOh6sV5evKHYXA6S3mKqn8H7AT9HsiJZeRGw8XGwFOunaiwg7vc5tFOd/w400-h300/Confluent%20(10).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">En attendant, les ponts et le confluent sont également très bien mis en valeur depuis le jardin de l'hôtel de ville, où diverses plantes roses se marient élégamment au bleu des eaux qui se rejoignent, sous l'ombrage d'une tonnelle de vigne vierge fort agréable. C'est l'endroit idéal pour manger son pamplemousse du midi ! Avec les gens en terrasse sur le port et ceux qui se baignent sur chaque rive, on a vraiment l'impression d'être en vacances au travail, c'est fabuleux !</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRXYKXUfqj89gsjAJdZDCyrra5kPVL0y7brifbLNuUp-pZNILvkkSQ-df1iW4FpIBjWq5nd58r_Kpn_lFn0rBEhHyLZpVRPzkBMU-7MatkDwxQ2HVN5ok4ByLaKkSseTbNK_yS_kehGGVp7fCHsNWVMuwEP3t-Ftczt9F_gr873eRwfnvLy5Vac3dcRXFh/s1000/Confluent%20(6).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRXYKXUfqj89gsjAJdZDCyrra5kPVL0y7brifbLNuUp-pZNILvkkSQ-df1iW4FpIBjWq5nd58r_Kpn_lFn0rBEhHyLZpVRPzkBMU-7MatkDwxQ2HVN5ok4ByLaKkSseTbNK_yS_kehGGVp7fCHsNWVMuwEP3t-Ftczt9F_gr873eRwfnvLy5Vac3dcRXFh/w400-h300/Confluent%20(6).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Je ne fais jamais de publicité pour les restaurants car j'ai horreur de m'y sustenter, mais notez qu'il existe un bistro très recommandable rue du port, qui a le bon goût de proposer une salade végétarienne fort copieuse avec des fraises, ainsi qu'un succulent gâteau au chocolat recouvert de mousse. Ce qui n'est malheureusement pas très diététique : moi qui me réjouissait d'avoir perdu 24 kilos l'automne dernier et d'avoir gardé le cap toute l'année, voilà que j'ai déjà repris 3 kilos en un mois. C'est catastrophique. Même en ne mangeant que des légumes pendant une semaine pour compenser, le résultat sur la balance ne baisse plus depuis fin juillet, ce qui me désespère.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKT6GPgMqDa9xVj3XWnMCmczXVx_VigmUEAhGlK5aT9HYbz2MMJFS3oqzXnPBeHL2P2qWnME-4OwoaTlX0NqUbtF5rd_MO6vXZqNaGxRtXVIQHjwj83HHr59UW-bMJxA3ugJB-Kws1YLXDiHzhpctjtvN5kK9p0n_vfUdq06r2I3A4Ku6n9TFsaC-pWxvj/s1000/Cingle%20(1).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKT6GPgMqDa9xVj3XWnMCmczXVx_VigmUEAhGlK5aT9HYbz2MMJFS3oqzXnPBeHL2P2qWnME-4OwoaTlX0NqUbtF5rd_MO6vXZqNaGxRtXVIQHjwj83HHr59UW-bMJxA3ugJB-Kws1YLXDiHzhpctjtvN5kK9p0n_vfUdq06r2I3A4Ku6n9TFsaC-pWxvj/w400-h300/Cingle%20(1).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Pour me refaire une santé, j'essaie donc de marcher le plus possible dès que je peux. Je m'amuse à remonter la très raide rue du port au pas de course, au grand étonnement des touristes qui doivent se demander qui peut bien être assez masochiste pour s'infliger ça, et quand j'ai un peu plus de temps devant moi, je prends également plaisir à sortir du village historique pour admirer les fresques médiévales de la chapelle Saint-Martin, ou pour contempler les falaises calcaires du cingle depuis les hauteurs.<br /><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFz6vjsLpqNaF9y0jpdAlGPe3LArW-oEIUfZcHgy6atJWllPwjs-Ps1zqzfxMtpI43-Qf-WONMleTQVu6sSNBkpbSMzIO80AhloYKRVL3rMWJITOpm1dXHaDU_237Gug13_cf9FPQ2Eyn2A20MCGhFcZD0k-DpZQJD4516jgiZh3BL5YR2G6VEV8og3UK3/s1000/Cingle%20(4).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFz6vjsLpqNaF9y0jpdAlGPe3LArW-oEIUfZcHgy6atJWllPwjs-Ps1zqzfxMtpI43-Qf-WONMleTQVu6sSNBkpbSMzIO80AhloYKRVL3rMWJITOpm1dXHaDU_237Gug13_cf9FPQ2Eyn2A20MCGhFcZD0k-DpZQJD4516jgiZh3BL5YR2G6VEV8og3UK3/w400-h300/Cingle%20(4).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">En rejoignant la rive d'en face, sur la plage de Sors à Alles-sur-Dordogne, on peut admirer ces superbes roches striées de traits horizontaux de plus près. C'est un autre endroit idéal pour pique-niquer.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3AXdBKmkRC1xseUwvzV82AC6t60_t7zZinQUGBESb-SiLt_naOMZNA64UBKlVTDzW2IRVy_O7NkOIYwq-c5aKZPabDZe3dJHG8Z-3f2bRNh1wMR_7rYOn2IRPqGVBQMVO7FKr3RVsiUHbevYla_Hqv4ZwYb9svDrTo55dgf1Xg10QCZEOptdHjodt7wTG/s1000/Cingle%20(5).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3AXdBKmkRC1xseUwvzV82AC6t60_t7zZinQUGBESb-SiLt_naOMZNA64UBKlVTDzW2IRVy_O7NkOIYwq-c5aKZPabDZe3dJHG8Z-3f2bRNh1wMR_7rYOn2IRPqGVBQMVO7FKr3RVsiUHbevYla_Hqv4ZwYb9svDrTo55dgf1Xg10QCZEOptdHjodt7wTG/w400-h300/Cingle%20(5).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Si Limeuil a donné son nom au cingle, les falaises les plus impressionnantes se situent très exactement dans le territoire limitrophe de Paunat, autre village touristique renommé pour son église abbatiale qui compte parmi les plus anciennes de Dordogne, et que je n'ai pas encore visitée.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_ezMz3g9p0JLHVjaJDgLTGZMl1XaCARYWnT5sd1DcGIsIU2lYxooLqP0UOMBBQv5uFN-MeSh2wX61DyPrTVGqFS8TphnUfP52HPyXJiIION4sUW-a6HVy-P0GMsRwbCmO69KkYrY8NhBmBio9tcJJbj1KqKAmIV9r-7264fRyLRumLC18pp_orb77_ejR/s1000/Cingle%20(6).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_ezMz3g9p0JLHVjaJDgLTGZMl1XaCARYWnT5sd1DcGIsIU2lYxooLqP0UOMBBQv5uFN-MeSh2wX61DyPrTVGqFS8TphnUfP52HPyXJiIION4sUW-a6HVy-P0GMsRwbCmO69KkYrY8NhBmBio9tcJJbj1KqKAmIV9r-7264fRyLRumLC18pp_orb77_ejR/w400-h300/Cingle%20(6).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Cet environnement minéral peint de belles couleurs froides rappelle l'importance de la pierre dans l'histoire du Périgord. Ces vues sont évidemment moins spectaculaires que celles, plus célèbres, de la vallée de la Vézère aux Eyzies ou de la vallée de la Dordogne à La Roque-Gageac, mais le tableau n'en est pas moins envoûtant.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEX_40PSkAOaeHPzvokc8boJvyxmbaam912NNqVezgOfMIZCepMMpFOZWJhf0kMN32Oie6OfLIXvBAiCeY9GagG-ZS67j3jmBgu80bi5XKger4QMAMnBFcPbaR4LUnNfi_Besh6t7LRX1kJyPVLpiePJuS0lH3ovxuv2PIdWflJ0tdIxSxZOg9Tz_Z0ZA8/s1000/Cingle%20(9).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEX_40PSkAOaeHPzvokc8boJvyxmbaam912NNqVezgOfMIZCepMMpFOZWJhf0kMN32Oie6OfLIXvBAiCeY9GagG-ZS67j3jmBgu80bi5XKger4QMAMnBFcPbaR4LUnNfi_Besh6t7LRX1kJyPVLpiePJuS0lH3ovxuv2PIdWflJ0tdIxSxZOg9Tz_Z0ZA8/w400-h300/Cingle%20(9).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Dans leur prolongement occidental, les falaises ressemblent par endroit à des cheminées de fées, ce qui ne manque pas de stimuler l'imagination pour donner envie d'écrire des contes en lien avec la Préhistoire, ou avec des bateliers qui feraient des rencontres mystiques sur un chemin de halage.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiN-wRP_QwtE3thM9VD4ppQBc3lme6ud83xKr1c1GvDVmpAj8QQlr7R2Pos-H-dmx9IlpF0LvGTRpPBMl5xR4tgjqmTWJ1pEmmhkRydC2_-w7BcVs05Yv0-cO3giz87qM_2z4pR7EtKBt6z6sBY2CjtDLJV9jSoSmbfAWIbqSTghz5V80dphgkPWSHi7WiQ/s1000/Cingle%20(2).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiN-wRP_QwtE3thM9VD4ppQBc3lme6ud83xKr1c1GvDVmpAj8QQlr7R2Pos-H-dmx9IlpF0LvGTRpPBMl5xR4tgjqmTWJ1pEmmhkRydC2_-w7BcVs05Yv0-cO3giz87qM_2z4pR7EtKBt6z6sBY2CjtDLJV9jSoSmbfAWIbqSTghz5V80dphgkPWSHi7WiQ/w400-h300/Cingle%20(2).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Le cingle de Limeuil est cependant moins connu que son voisin, le cingle de Trémolat, un méandre plus étroit d'où rayonnent des champs multicolores qui rendent cet autre point de vue enchanteur. Toutefois, les falaises de Limeuil m'inspirent davantage. Des images du bourg médiéval et des jardins magiques suivront dans les jours qui viennent : affaire à suivre !</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></div></span><p></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-55735375301494294402023-08-08T22:21:00.005+02:002023-08-09T05:39:26.947+02:00f(x) = ax + b<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhir8patDQw1xS_PJiaib68LF3pGgeab_XUaEv8_OpQwOAt2vyv_rlh8Jo-PBcOBH-YjMliRzd17d7werDtA62PLx1fZslJRcPBELPbbymwYT7OUXzqQCtiJG6eIIAZ2bizJGlb23aUg9ZEIcvI2k6wASr5uYL8t0x-kle6DxxAGbTIsFFlngwLwHnmjgyf/s847/Proof.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="450" data-original-width="847" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhir8patDQw1xS_PJiaib68LF3pGgeab_XUaEv8_OpQwOAt2vyv_rlh8Jo-PBcOBH-YjMliRzd17d7werDtA62PLx1fZslJRcPBELPbbymwYT7OUXzqQCtiJG6eIIAZ2bizJGlb23aUg9ZEIcvI2k6wASr5uYL8t0x-kle6DxxAGbTIsFFlngwLwHnmjgyf/w400-h213/Proof.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Ce n'est pas du tout d'actualité, mais je viens enfin de terminer <b><i>Proof</i></b>, un film sorti en 2005 dans lequel Gwyneth Paltrow incarne une mathématicienne luttant contre la folie dans l'espoir d'achever l'œuvre de son père. Adaptée d'une pièce écrite par David Auburn, qui remporta le célèbre prix Pulitzer cinq ans plus tôt, cette fiction a été réalisée par John Madden, le type qui avait déjà dirigé Gwyneth dans le fameux <i>Shakespeare in Love</i>, avant de se reconvertir en animateur de maison de retraite avec les aventures de Mémé Dench aux Indes. Je dois avouer que j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le film, ce qui m'avait conduit à faire une pause de plusieurs mois, avant de m'y remettre cet été. Surprise : la dernière heure est bien plus captivante que l'interminable introduction.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Je pense que j'avais été refroidi par deux choses. D'une part, l'impossibilité du metteur en scène à rendre son sujet cinématographique : n'arrivant pas à masquer l'origine théâtrale de son huis clos peuplé de seulement quatre personnages dans une maison meublée de carnets d'équations, il lui était certainement difficile de passionner son public à partir d'un langage mathématique. Après, le pauvre homme n'y est pour rien si je reste hermétique à cette langue : après une scolarité en dent de scie dans cette discipline, alternant entre les 8 et les 18 d'un exercice à l'autre sans jamais trouver de juste milieu, j'avais heureusement fini par avoir le déclic grâce à mon excellente professeure de première, la dame n'hésitant pas à illustrer, avant chaque chapitre, à quoi celui-ci avait servi concrètement aux hommes à travers l'histoire. Elle nous parlait autant de l'utilisation des dés pipés à travers les âges que du film <i>Matrix</i>, tant et si bien que j'avais fini le lycée avec 17 au bac de maths, ce qui était franchement inespéré dans cette matière ! J'ai bien entendu oublié tout cet apprentissage 17 ans plus tard, mais je garde cette petite fierté d'avoir compris, à un instant de mon existence, le sujet complexe des fonctions dérivées ! Par bonheur, <i>Proof </i>est finalement moins mathématique que littéraire : cela reste une pièce digne d'intérêt sur les conflits familiaux et le rapport à une psyché défaillante, sachant que la seule lecture d'une formule pendant le film est en réalité un poème sur les saisons que le pauvre père devenu fou a pris pour une démonstration scientifique de génie. Ainsi, le texte ne s'égare pas dans les méandres des f(x) et compagnie, mais l'entrée en scène, filmée de manière assez laborieuse par John Madden, ne mettait pas exactement dans les meilleures dispositions pour se laisser prendre au jeu.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">L'autre difficulté à surmonter, c'est le caractère de l'héroïne, Catherine, une gentille personne qui tâche de faire au mieux pour s'émanciper des tares de son père sans pour autant renier son héritage et son talent, mais qui passe l'ensemble du film dans une dépression si profonde qu'il est parfois assez difficile de la suivre. Tout du moins ce personnage nécessite-t-il un temps d'adaptation pour passionner le spectateur, et ne pas donner envie à celui-ci de se trancher les veines avec une feuille de calcul ! Par ailleurs, si les joutes entre Catherine et son père sont électrisantes, les deux autres personnes qui gravitent autour d'elle sont d'horribles clichés qui plombent un peu tout ce que l'histoire a d'intéressant à raconter. Je ne sais pas ce qu'il en est dans la pièce, mais peut-être qu'une interprétation plus affirmée de ces deutéragonistes aurait rendu le film plus fort. En l'état, nous nous retrouvons avec une grande sœur matérialiste, qui coche toutes les lignes de son agenda dès qu'une action programmée a été accomplie, et qui jalouse de la complicité de Catherine avec leur père et de leur génie qui lui échappe ne fait rien pour vraiment soigner celle-ci. Hope Davis reste très sobre dans cette caractérisation, pour servir de contrepoint à l'héroïne nerveuse tout en apportant des nuances bienvenues montrant que Claire a sa propre complexité, mais cette performance reste tout de même trop superficielle pour rendre cette personne vraiment humaine.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Pire : Jake Gyllenhaal, qu'on a beaucoup de mal à imaginer en scientifique brillant, campe un adjuvant intègre qui ne cherche jamais à nuire à l'héroïne, et qui prend au contraire le contrepied de la sœur pour l'aider à surmonter ses névroses. Problème : ces personnages n'existent pas dans la vraie vie. Le théâtre et le cinéma sont certes supposés nous vendre du rêve, mais dans le monde réel, la pauvre Catherine se serait fait piquer sa découverte révolutionnaire et aurait fini ses jours à l'asile sans le moindre état d'âme pour son entourage. L'interprétation très lisse de l'acteur ne permet pas à un tel personnage d'être crédible. Les personnes gentilles attirent toujours des gens qui cherchent à tirer d'elles un bénéfice, et je ne crois pas qu'Hal soit une Audrey Hepburn cachée pour être réellement bienveillant envers Catherine. Tout l'intérêt du texte est de nous faire douter d'Hal pour nous placer dans le point de vue tourmenté de l'héroïne, mais impossible de croire à un tel dénouement à la manière dont l'acteur se comporte dans le film. Dans tous les cas, il ne s'agit jamais d'un être en chair et en os : il aurait fallu un comédien bien plus vigoureux pour résoudre cette difficulté majeure posée par le scénario.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">La découverte d'un mystérieux carnet permet assurément au film de rebondir après un premier acte difficile d'accès. À partir de là, un véritable mystère anime le propos, puisqu'il s'agit de savoir qui, de Catherine ou de son père, est l'auteur de la formule extraordinaire supposée révolutionner je ne sais quoi dans le monde des nombres premiers. Luttant contre la folie, et craignant de plonger dedans si elle se remet à faire des calculs, l'héroïne doit chercher dans les fragments épars de sa mémoire pour se souvenir de ce qui s'est passé à l'époque, sachant qu'outre le savoir scientifique, elle a aussi hérité de l'écriture de son père, ce qui rend difficile l'identification du véritable auteur. La voir chercher en elle-même, le visage tendu et les yeux plissés, alors que la moindre évocation du patriarche la plonge dans une profonde léthargie dont elle risque de ne pas revenir, reste finalement passionnant à observer, malgré l'environnement froid, et donc assez opaque, dans lequel cette recherche a lieu. Cela dit, ce dynamisme qui m'a finalement permis de me laisser prendre au jeu est en grande partie dû à l'écriture : la mise en scène de John Madden reste quant à elle trop classique pour se démarquer, ce qui n'est finalement guère étonnant vu sa filmographie. Alternant entre retours dans le passé et scènes du temps présent dans une maison qui se vide, il filme cette quête d'une manière tout à fait correcte, avec parfois un montage haletant qui révèle un bout de solution sans en dire trop tout de suite, mais sans jamais donner au projet une dimension hautement cinématographique. C'est une jolie adaptation d'une bonne pièce théâtrale, ni plus ni moins. Les séquences improbables qui s'enchaînement dans la seconde partie, avec une course-poursuite contre une voiture à toute allure, un lancer de carnet qui arrive comme par hasard à destination, ou encore l'inévitable croisement de regards parmi la foule d'un campus, ne sont clairement pas les témoins d'une mise en scène très inspirée.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Ce qui rend donc <i>Proof </i>totalement divertissant en fin de compte, c'est l'interprétation d'Anthony Hopkins et de Gwyneth Paltrow. L'acteur britannique de légende est vraiment très bon dans cet excellent second rôle de scientifique passionné par son art doublé d'un père aimant, mais qui ne se rend pas compte qu'il sombre dans la folie et ne réalise pas qu'il en est à l'hiver de son existence. C'est en quelque sorte la répétition générale de sa performance exceptionnelle dans <i>The Father</i>, le grand film de Florian Zeller sur la perception du monde à travers la démence. Gwyneth Paltrow prouve de son côté, mais il n'était déjà plus besoin de le démontrer en 2005, qu'elle fut une grande actrice. On peut trouver la dame irritante dans la vraie vie, mais elle n'a certainement pas volé sa renommée cinématographique bien qu'elle eut la chance de tout avoir sur un plateau à la naissance. Les cinéphiles se sont longtemps moqués d'elle à cause de son Oscar supposément volé à Cate Blanchett, mais il est aussi permis de trouver en Gwyneth une actrice tout aussi intéressante que sa collègue prestigieuse. Car ce qu'elle perd en charisme par comparaison, elle le compense par un jeu toujours juste, et finalement plus en retenue, que celui de l'Australienne emphatique (ce qui, en aparté, n'inclut pas sa brillante composition dans <i>Tár</i>, où la sobriété avec laquelle elle tempère sa théâtralité légendaire m'a totalement surpris). Bref, pour en revenir l'insupportable dame qui se lave les fesses avec du marc de café, elle est totalement dans son élément ici : fière, certainement distante, absolument convaincante dans le portrait du doute et de la dépression, avec un visage naturellement fatigué sans maquillage qui soutient parfaitement ce type de personnages, elle ne manque jamais d'être expressive sans avoir besoin d'en faire trop. Elle alterne entre abattement et scènes de colère qui montrent que l'héroïne se raccroche coûte que coûte à la vie malgré la tentation de sombrer définitivement, le tout avec une dose bien acide d'autodérision.. Ses confrontations avec Anthony Hopkins atteignent quant à elles des sommets, entre tendresse, froideur, inquiétude, et embryon de jalousie. Dommage que Jake Gyllenhaal soit si lisse à ses côtés, car elle donne un peu l'impression de jouer toute seule dans son coin dans les scènes du présent : Hope Davis est heureusement une partenaire bien plus coopérative.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Conclusion : je suis finalement content d'avoir vu <i>Proof</i>, car une pièce digne d'intérêt et un duel de comédiens en très grande forme constituent un excellent divertissement, mais une mise en scène peu inspirée, des seconds rôles à clichés et une entrée en matière laborieuse rendent le tout difficile d'accès de prime abord. Anthony Hopkins et Gwyneth Paltrow auraient mérité un film plus à la hauteur de leur engagement, mais bientôt vingt ans après les faits, on se contentera de ce qu'on nous offre. Pour sûr, j'aurais voté pour l'actrice principale parmi les cinq candidates au Globe d'or cette année-là, même si je garde un bon souvenir de Maria Bello dans le très supérieur <i>A History of Violence</i>. J'aurais également apprécié une nomination pour Anthony Hopkins, mais c'est une autre histoire.<br /><br /></span></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-83942043329487689132023-07-16T00:27:00.002+02:002023-11-18T14:52:16.950+01:00Roses de Picardie<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjU9P6NQ5zwU4sMfCQH5gZTu2vsT9TT6QurZzrQM-r4uVs5lZZ7GEq_fuXb3DBqJHvZwD1hiHW-azshHDRR3_KJCXQbLjrhUfaDWoGeBA2f8jgYGByJAvnt3Kl-Xd4_rwqm9RD9xtOWmAs1U7-NLl7_wPiFv45JrlJcqiautvfTXsTPlGJ0-lgCLIU8VMh8/s1000/Gerberoy%20(1).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjU9P6NQ5zwU4sMfCQH5gZTu2vsT9TT6QurZzrQM-r4uVs5lZZ7GEq_fuXb3DBqJHvZwD1hiHW-azshHDRR3_KJCXQbLjrhUfaDWoGeBA2f8jgYGByJAvnt3Kl-Xd4_rwqm9RD9xtOWmAs1U7-NLl7_wPiFv45JrlJcqiautvfTXsTPlGJ0-lgCLIU8VMh8/w400-h300/Gerberoy%20(1).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Je n'ai pas vraiment pris le temps de m'arrêter en Picardie durant mon voyage du printemps au nord. J'avais pourtant envisagé de visiter Amiens pour sa cathédrale et son quartier Saint-Leu, mais ce sera pour une autre fois, quand je m'arrangerai pour coupler ce détour avec Péronne et la baie de Somme. Quant aux autres villes traversées, je dois avouer que ni Doullens, ni Conty, ni Crèvecœur-le-Grand, ni Poix-de-Picardie, ni la bien nommée Rubempré et ni la très peu méditerranéenne Marseille-en-Beauvaisis ne m'ont tenté pour une promenade. Le nord de la France a vraiment une histoire particulière qui mérite d'être honorée, mais après cette virée à Lille ayant tourné au fiasco, j'admets que je n'étais vraiment pas d'humeur à passer plus de temps au milieu de villes et villages tout de briques d'un rouge angoissant. Dès lors, je reviendrai en Picardie quand je serai dans un état d'esprit plus serein, afin d'admirer les richesses de cette région à leur juste valeur. Ma seule certitude était que je voulais faire le crochet par <b>Gerberoy </b>dans l'Oise, car ce village est classé parmi les plus beaux de France, et reste notamment connu pour ses floraisons qu'une fin mai rendait irrésistibles.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCYUx5f4Xq5LneLOx9lhbi-cHIjrG91kxhJbYH52QkAsO7UknQdxPyZHlncuRgimtw2kyX4-DsNFxDt6OHaawLDY7SSpz0hZy6GyRK3Fx2qfjP5e6Py21xjqIeQi6pbP-s07-ysnLKu68B9gtMeaPMd6i6vv8xFHS99-T-rBzbWh7HJsBUnKwJOk4_wX2w/s1000/Gerberoy%20(2).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCYUx5f4Xq5LneLOx9lhbi-cHIjrG91kxhJbYH52QkAsO7UknQdxPyZHlncuRgimtw2kyX4-DsNFxDt6OHaawLDY7SSpz0hZy6GyRK3Fx2qfjP5e6Py21xjqIeQi6pbP-s07-ysnLKu68B9gtMeaPMd6i6vv8xFHS99-T-rBzbWh7HJsBUnKwJOk4_wX2w/w400-h300/Gerberoy%20(2).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">D'inspiration normande avec ses maisons à colombages typiques du pays de Bray, Gerberoy n'en reste pas moins une localité culturellement picarde. L'alternance de briques et pans de bois fait certainement la liaison entre la Normandie et le Nord de la France, tout en conférant au village un charme incomparable.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6Di263TxHui_mPv15SIcUBHEJjedxIJs7uDKKM9F_BL8uB5X5RFSFYUEnkd1A30izlisXrnPfbq_K3HapLw4nwsMU9StW9X-r9fVP3s8tNze94iv1AMdbYfOxTM_NnLkXsLUxQQtvd8mEm8ZneZNRfSf6QMU9TZwPov2sbU6uvXCgxiF6Z4Ac4OHXhVk6/s1000/Gerberoy%20(3).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6Di263TxHui_mPv15SIcUBHEJjedxIJs7uDKKM9F_BL8uB5X5RFSFYUEnkd1A30izlisXrnPfbq_K3HapLw4nwsMU9StW9X-r9fVP3s8tNze94iv1AMdbYfOxTM_NnLkXsLUxQQtvd8mEm8ZneZNRfSf6QMU9TZwPov2sbU6uvXCgxiF6Z4Ac4OHXhVk6/w400-h300/Gerberoy%20(3).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Apparemment, tout l'intérêt de la place est de visiter des jardins privés pour humer le parfum des fleurs, mais le temps de faire la route depuis l'Aquitaine, je suis arrivé céans bien après l'horaire de fermeture. Trop tard, dès lors, pour voir ces aménagements en terrasse au milieu de vieilles pierres qui ont l'air bien accueillantes sur les photographies. Ce n'est pas grave, car le reste du village m'a beaucoup plu, avec ses petites ruelles d'un autre temps et les vestiges de ses remparts veillant sur la campagne alentour. J'ai particulièrement apprécié ce bassin en demi-lune qui met dans de bonnes dispositions avant d'explorer les lieux plus en détail.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJxm0LwehKxdoeGAyEyMA2i-JIil_K1qAn9kRKb2idkDhATTqv_30nav-GnNiwEPPP90db9bsN7hVPpmp9jWyek8Kd8oCdHc3mr8F52h3I7Iw2Nf34a_Uu4q_KQYBUg9Xdx8PAkNUJk-pqclMreINHKXUEOUcfqXZ1gerk9Y7-8ZW8cSQjQLlN7tb5KyM_/s1000/Gerberoy%20(4).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJxm0LwehKxdoeGAyEyMA2i-JIil_K1qAn9kRKb2idkDhATTqv_30nav-GnNiwEPPP90db9bsN7hVPpmp9jWyek8Kd8oCdHc3mr8F52h3I7Iw2Nf34a_Uu4q_KQYBUg9Xdx8PAkNUJk-pqclMreINHKXUEOUcfqXZ1gerk9Y7-8ZW8cSQjQLlN7tb5KyM_/w400-h300/Gerberoy%20(4).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Après la rue du faubourg Saint-Jean, la première rue mémorable de Gerberoy est celle dite du Logis du Roy, où se concentrent de multiples colombages de toutes les couleurs, pour un ravissement de tous les instants.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4vqWKAjWme7RV_5QcnkMNSrXsfOxCBkIefTSJQ7B9y9-oK06rc0iRikue_YjOve5DaRY8QuX4Fpkpe81OUFvG01JOEuZsdXvtAwBAE5GAUbO1MeRYiIWKccaHygZt83biT5lIXrwWc2x4tW5AYxTwyKcko_Vself8aKmHZOGcaMxR1FcdW6RZtHxVAZJt/s1000/Gerberoy%20(8).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4vqWKAjWme7RV_5QcnkMNSrXsfOxCBkIefTSJQ7B9y9-oK06rc0iRikue_YjOve5DaRY8QuX4Fpkpe81OUFvG01JOEuZsdXvtAwBAE5GAUbO1MeRYiIWKccaHygZt83biT5lIXrwWc2x4tW5AYxTwyKcko_Vself8aKmHZOGcaMxR1FcdW6RZtHxVAZJt/w400-h300/Gerberoy%20(8).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Si les roses nous font penser à la célèbre <a href="https://www.youtube.com/watch?v=aFer8WMdEd4&ab_channel=Chansons%2CFolkloreetVari%C3%A9t%C3%A9" target="_blank">chanson-phare</a> de la Première Guerre mondiale, Gerberoy échappa heureusement aux ravages, car située plus au sud du théâtre des opérations. C'est plutôt l'époque médiévale qui fut difficile pour les habitants : Guillaume le Conquérant y fut blessé par son propre fils à la fin du XIe siècle, tandis qu'au XVe, le septième comte d'Arundel y fut victime d'un tir de couleuvrine en pleine guerre de Cent Ans, ce qui compromit momentanément la position des Anglais dans la région. Ravagé par Charles le Téméraire à la fin du siècle, puis lourdement pillé lors des guerres de Religion, le village perdit progressivement ses fortifications, d'où son aspect particulièrement paisible de nos jours.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNFGC3HUqDi0VrIUAILurW05T1TnTnRa6FDZfdZ8TqEtokCNd5ZUckQQt9Q6BYLioUlfkI9HIZmVs2Dgeb1XlOVxvw6lct8wyRbjbBfXOkd7kbYEKEUHrgzqe3vUMQcboWVUmmlzmYqNjnZvSGJfy-QjdpP0Taqq__NXJZIY33tfb9TvDYEmC0egqB3IYg/s1000/Gerberoy%20(5).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNFGC3HUqDi0VrIUAILurW05T1TnTnRa6FDZfdZ8TqEtokCNd5ZUckQQt9Q6BYLioUlfkI9HIZmVs2Dgeb1XlOVxvw6lct8wyRbjbBfXOkd7kbYEKEUHrgzqe3vUMQcboWVUmmlzmYqNjnZvSGJfy-QjdpP0Taqq__NXJZIY33tfb9TvDYEmC0egqB3IYg/w400-h300/Gerberoy%20(5).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">La fin de la Renaissance y vit naître le compositeur Eustache du Caurroy, auteur talentueux de musiques profane et sacrée, dont la <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=2jy_3sK2dEY&list=OLAK5uy_mQ-GrN9Gl8v15tUDrZeQb9bAvGfmocQTA&index=7" target="_blank">Messe pour les défunts</a></i> connut par la suite un grand succès auprès des familles princières de France, qui aimaient apparemment être inhumées sur ce son élégiaque à Saint-Denis.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCqdnaBZa9a4no01Hj0kE80XZMZ5JjlJF-sPLOJWlg7is3cYpABMsjeXvlKg4FmVwALREVDCNBRhSoSNjvABEzeXruTyBEm-BtKEiq86-nLi-FHPzK359fTW9hMA7pEWU9Ai8bqe1qWIUBm1YNJy6vDEOIMzvUApn-uXaLJPURU0sdbGhMl5I0lGIM7H3v/s1000/Gerberoy%20(6).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCqdnaBZa9a4no01Hj0kE80XZMZ5JjlJF-sPLOJWlg7is3cYpABMsjeXvlKg4FmVwALREVDCNBRhSoSNjvABEzeXruTyBEm-BtKEiq86-nLi-FHPzK359fTW9hMA7pEWU9Ai8bqe1qWIUBm1YNJy6vDEOIMzvUApn-uXaLJPURU0sdbGhMl5I0lGIM7H3v/w400-h300/Gerberoy%20(6).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Au 19 rue du Logis du Roy, une maison attire particulièrement le regard avec de nombreuses images d'animaux et personnages en tous genres imbriquées entre les pans de bois.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><br /></span></div><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUKUFwOa6O5RTIPGRFeBCVumnkwORCirApuG_i1DDQVSBlxvDnmZTnozeCUDqzNED_lEodtxpltBZYjB6TT7cgfqc62P1hT64NubqCYaYnjJvpT-a8i3NisKs096VKB2FM1yb3Ix24YoMCHnPIRuCiSQMobBu7AFMZbhLhmze4_obph1gsTzkVQIZMzMBe/s1000/Gerberoy%20(7).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUKUFwOa6O5RTIPGRFeBCVumnkwORCirApuG_i1DDQVSBlxvDnmZTnozeCUDqzNED_lEodtxpltBZYjB6TT7cgfqc62P1hT64NubqCYaYnjJvpT-a8i3NisKs096VKB2FM1yb3Ix24YoMCHnPIRuCiSQMobBu7AFMZbhLhmze4_obph1gsTzkVQIZMzMBe/w400-h300/Gerberoy%20(7).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Le même concept se poursuit sur toute la façade, avec des médaillons circulaires séparant l'étage du rez-de-chaussée. Je n'arrive pas à trouver de plus amples informations sur ce monument, qui mérite assurément d'être contemplé longuement.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAFo9B4sVWjzXfyi2dHZz8VJH4VDsJ-adcFZxJKC74KMTHC-A60cigBvTMqtX4AWF6ifv58M2vOVpuT_zSWcdZX7ArGu9AiN8znTAZEQy8VlH7Y_dRNA7ldBGAnNdDjc457Dr8KX7mcNXqEi_oW0nS5XJmd1KU36F5WbwL3Z7kCMjvs-diA6xRhdIEkt_w/s1000/Gerberoy%20(9).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAFo9B4sVWjzXfyi2dHZz8VJH4VDsJ-adcFZxJKC74KMTHC-A60cigBvTMqtX4AWF6ifv58M2vOVpuT_zSWcdZX7ArGu9AiN8znTAZEQy8VlH7Y_dRNA7ldBGAnNdDjc457Dr8KX7mcNXqEi_oW0nS5XJmd1KU36F5WbwL3Z7kCMjvs-diA6xRhdIEkt_w/w400-h300/Gerberoy%20(9).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Malgré tout, l'habitation la plus célèbre du village est indéniablement la </span><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">« </span></span>maison bleue<span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"> »</span></span>, évidemment remarquable par ses poutres colorées qui mettent en valeur la tour-porte, vestige qui permettait l'accès à l'ancien château détruit sur les hauteurs du bourg.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBlNvhkdCHSido2LnQ2uC3CNQDW5En8FiQCGYSNt7nVPknElaeMM7rooI82oWo2fHeDb1s2rziUULvfXrnF4-75NH_-O-KxDozufgNJy-rSMdmceMQ8NxuGZg_7WAOrR1GYs7bhhj8dS8XXlGdJkcXtb3TL2I4c0u4wf7OZx_C67eYnimGvMZ8G-AtSocV/s1000/Gerberoy%20(10).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBlNvhkdCHSido2LnQ2uC3CNQDW5En8FiQCGYSNt7nVPknElaeMM7rooI82oWo2fHeDb1s2rziUULvfXrnF4-75NH_-O-KxDozufgNJy-rSMdmceMQ8NxuGZg_7WAOrR1GYs7bhhj8dS8XXlGdJkcXtb3TL2I4c0u4wf7OZx_C67eYnimGvMZ8G-AtSocV/w400-h300/Gerberoy%20(10).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Entourées d'iris et de glycines, les vieilles maisons de pierre de la rue Saint-Amant ne manquent pas non plus de charme, avec leurs jardins qui semblent bien agréables dans la fraîcheur vespérale.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgInDE8quj0AF2epHQBowVQov1rRn0GYzgrjeATf6BffPF7URHk5rLpTWjhWfiaUvVEFGQs12BREpBSYnxG8Z_WeGcG5s72RzYNN4EvMRieY-H73DBHx7u-3rXuq__5-cFvAH1Ts--SwP4Mw0KUh1r5Fws2LXjQ0PWBqlo3ZGx_kllEk1FfRvuL6GU3iWY5/s1000/Gerberoy%20(11).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgInDE8quj0AF2epHQBowVQov1rRn0GYzgrjeATf6BffPF7URHk5rLpTWjhWfiaUvVEFGQs12BREpBSYnxG8Z_WeGcG5s72RzYNN4EvMRieY-H73DBHx7u-3rXuq__5-cFvAH1Ts--SwP4Mw0KUh1r5Fws2LXjQ0PWBqlo3ZGx_kllEk1FfRvuL6GU3iWY5/w400-h300/Gerberoy%20(11).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Solidement bâtie en briques rouges au XVIIIe siècle, la mairie-halle ne manque pas, à son tour, de faire son petit effet. Les fameuses roses essaimant leur arôme si doux dès que revient l'avril attiédi atténuent joliment l'austérité des arcades, de même que le très beau plafond de bois éclairé par le soleil couchant.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfZjAQi6dCr6DgJMtMq4gT5PKqsiYKckmDrzlxyQ5FOmyOf8Y94fVQKddZlSmWzBNJQiFg_BZPvCuvBtRe70lYgSPVwtmw82zIb6xa4GGfEZC6MVYgrsk4iXHig_NB2vkxj-9nKFuo1d4Zzgc24tjrz5acLuY7JbtDestHo-c8igd7JVm3LXyuzPArZpP6/s1000/Gerberoy%20(12).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfZjAQi6dCr6DgJMtMq4gT5PKqsiYKckmDrzlxyQ5FOmyOf8Y94fVQKddZlSmWzBNJQiFg_BZPvCuvBtRe70lYgSPVwtmw82zIb6xa4GGfEZC6MVYgrsk4iXHig_NB2vkxj-9nKFuo1d4Zzgc24tjrz5acLuY7JbtDestHo-c8igd7JVm3LXyuzPArZpP6/w400-h300/Gerberoy%20(12).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">La collégiale Saint-Pierre ne m'a pas autant enthousiasmé. Toutefois, son parvis offre un joli panorama sur les toits du village. Les façades mouchetées de taches bleues sont décidément conviviales.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8AvnmGHSrKtzvCXEgN-yer2DeZpNOrtpVqkiZigLQRG-DaxRcctFd8Lhb3dzSr9GDPYRiJwb7EVtNVSXUtwcr6D9SPXegMmu1vUrH1LWskX3PFi6BmMJX0UVwyYZWZHlad-hV3t9BhKsR_Sxhvr-VrDKRxe5y5VW11QXSXWGB6nH2XV25yihQEH-j4cQx/s1000/Gerberoy%20(13).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8AvnmGHSrKtzvCXEgN-yer2DeZpNOrtpVqkiZigLQRG-DaxRcctFd8Lhb3dzSr9GDPYRiJwb7EVtNVSXUtwcr6D9SPXegMmu1vUrH1LWskX3PFi6BmMJX0UVwyYZWZHlad-hV3t9BhKsR_Sxhvr-VrDKRxe5y5VW11QXSXWGB6nH2XV25yihQEH-j4cQx/w400-h300/Gerberoy%20(13).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Cette douceur chaleureuse fut bien perçue par le peintre postimpressionniste <a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d8/Henri_Le_Sidaner_-_The_Table_in_the_White_Garden.jpg?uselang=fr" target="_blank">Henri Le Sidaner</a>, qui y séjourna longuement dans la première moitié du XXe siècle. Gerberoy fut en grande partie sa muse principale, à en juger par les nombreuses représentations qu'il fit de son jardin remarquable.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlJHxKqOa7KJve-Pr7jZ4eYOcsK9GbWlC1hTWEJJGuL7DbS2lB5ngLDQMIa2rYyQXeUExW_D7Pvv_MsxcXQDH4pyidbqOW-WIL1cCF8di4k25E3cnM5OaHSJboMdK4DhfAtdOmU15f_QlyYfdT1QwPTvV3q0T72kqZBwMQxqkiKSqQeX8gi0y0lBefgWPe/s1000/Gerberoy%20(14).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlJHxKqOa7KJve-Pr7jZ4eYOcsK9GbWlC1hTWEJJGuL7DbS2lB5ngLDQMIa2rYyQXeUExW_D7Pvv_MsxcXQDH4pyidbqOW-WIL1cCF8di4k25E3cnM5OaHSJboMdK4DhfAtdOmU15f_QlyYfdT1QwPTvV3q0T72kqZBwMQxqkiKSqQeX8gi0y0lBefgWPe/w400-h300/Gerberoy%20(14).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">J'avoue ne pas être réceptif à son style ou à ses choix de couleurs, mais je tâcherai tout de même de revenir voir les fameuses terrasses fleuries qu'il aménagea avec goût au sud du village, à l'emplacement de l'ancienne forteresse.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieNfIdqtkmf-jYqDLjXFvY650x78_hDFQKmdT1EKjRvOeUgh3RmXAG6yPvGoqn4wHVPrO60uLseJ-tSb0hf14fBW269t6VUpPfg5hsjb43ZHeeBathX_xjz08QQIYmgtNv0UOaLendq5a3Qvw8MPidpXG13INqJqRYwNQBUoC5ISWZVjp0CuuW4zSuQh8n/s1000/Gerberoy%20(15).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieNfIdqtkmf-jYqDLjXFvY650x78_hDFQKmdT1EKjRvOeUgh3RmXAG6yPvGoqn4wHVPrO60uLseJ-tSb0hf14fBW269t6VUpPfg5hsjb43ZHeeBathX_xjz08QQIYmgtNv0UOaLendq5a3Qvw8MPidpXG13INqJqRYwNQBUoC5ISWZVjp0CuuW4zSuQh8n/w400-h300/Gerberoy%20(15).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">J'imagine que ces jardins rendent le tableau encore plus charmant. En l'état, j'ai déjà adoré flâner dans les rues de Gerberoy, qui mérite amplement son classement aux plus beaux villages de France. Avec Parfondeval dans l'Aisne, c'est la seule localité de Picardie, et des Hauts-de-France en général, à bénéficier de cette distinction. Je suis donc ravi d'avoir trouvé le temps de m'y arrêter. Le pique-nique au crépuscule fut à n'en point douter une pause bucolique très appréciable avant l'enfer urbain des Flandres !</div><br /></span><p></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-26417134433975752172023-07-14T22:28:00.002+02:002023-07-15T15:08:27.647+02:00Ruines et paysages<p style="text-align: justify;"> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhWXYYUCt65X4FhvPpUBlwPms27CjTeKE6z6CfIWLS26Gv6vdB0Fo_5t-2UfxqK6CZwmylPLvxWWlnMi3i8Yu9u-QKm5PFSDJvVlLw7vJVOJrAZZOFPSggzpYwQJR8EL150xz4VvTZtuKrxK9swmOX37F01vevgmxL3uITFTBSxGU_hbnkyCbvNKssWJVGH/s1000/20210818_104346.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhWXYYUCt65X4FhvPpUBlwPms27CjTeKE6z6CfIWLS26Gv6vdB0Fo_5t-2UfxqK6CZwmylPLvxWWlnMi3i8Yu9u-QKm5PFSDJvVlLw7vJVOJrAZZOFPSggzpYwQJR8EL150xz4VvTZtuKrxK9swmOX37F01vevgmxL3uITFTBSxGU_hbnkyCbvNKssWJVGH/w400-h300/20210818_104346.png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il y a quelque chose de presque indécent à poster des photos de vacances alors que des compatriotes ne mangent pas à leur faim, que des fascistes paradent avec l'armée dans la capitale, et que l'environnement s'effondre sous nos yeux, au point que mon département d'origine sera sous les eaux de mon vivant puisque les gens qui ont confisqué le pouvoir ne feront absolument rien pour stopper cela. Comme j'ai l'impression que tout le monde s'en moque autour de moi, j'ai peur de ne plus avoir l'énergie de continuer à motiver les troupes pour lutter en faveur de la vie et de la liberté. Je me réfugie donc dans les images de nature verdoyante et de villages sereins croquées ces deux dernières années. Nous voici aujourd'hui de retour à l'été 2021, où j'avais eu la chance de revenir dans la ville pyrénéenne d'Ax-les-Thermes, dans laquelle j'avais suivi une cure au souffre en 1999 et 2000 afin de m'aider à vaincre de multiples allergies de jeunesse. Pour avoir passé les vingt-cinq premières années de ma vie avec les sinus complètement bouchés pendant huit mois de l'année, j'apprécie de pouvoir respirer désormais, ne consommant guère plus d'un paquet de mouchoirs par an.</span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgIg02NM-Z7JHrONlBKNV8huSNBZZjSDpfmNmYTBpOORgSpvHfstONm2mylBBEiHD5mdsZ04NYDebiM7Ql-Mf9NyAgE2gacjnVcVlhal2Kmb7EN2y4Vb8c19-aDW_EWm5EB6Q0E9rahK8cbw1TyU6a4mo5hThGLUPS7AoVawJgPONr2xZdknADTvBdUg5IO/s1000/20210818_104847.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgIg02NM-Z7JHrONlBKNV8huSNBZZjSDpfmNmYTBpOORgSpvHfstONm2mylBBEiHD5mdsZ04NYDebiM7Ql-Mf9NyAgE2gacjnVcVlhal2Kmb7EN2y4Vb8c19-aDW_EWm5EB6Q0E9rahK8cbw1TyU6a4mo5hThGLUPS7AoVawJgPONr2xZdknADTvBdUg5IO/w400-h300/20210818_104847.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Nous séjournions à l'époque sur les hauteurs, dans la commune de Prades, où nous louions un chalet. Nous empruntions chaque matin les lacets du col du Chioula afin d'aller aux thermes, avant de regagner les sommets pour des randonnées qui duraient tout l'après-midi. Et tout cela pendant trois semaines d'affilée, un véritable refuge temporel qui m'évitait de songer à l'autre partie des vacances qu'il me fallait passer dans ma famille paternelle. Je garde sincèrement un souvenir ému de cette époque dans les jolis paysages du Sabarthès. Je me souviens tout particulièrement de ma chienne qui adorait courir dans les chemins alors que l'herbe était plus haute qu'elle, et qui avait sympathisé avec un chien de berger qui nous accompagnait régulièrement en promenade. Un jour qu'elle vit des veaux dans un pré, elle s'empressa de les courser malgré sa petite taille, mais elle n'avait pas perçu les vaches adultes qui se reposaient à l'ombre de conifères. Celles-ci formèrent alors une ligne de front pour protéger leur descendance, et c'est ventre à terre, toute penaude, que ma chienne revint sur le droit chemin ! Les sentiers ariégeois de <b>Prades </b>et de <b>Montaillou </b>n'avaient alors plus aucun secret pour moi, aussi ai-je pris grand plaisir à revenir sur certains d'entre eux vingt ans après.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b>Le château cathare de Montaillou</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjI3MB39KpymdnH2_lzyP7kkzEYIFMyzOkxzCOzdEx24VoCy_q_jc8dgPR5H2xPMQ7AWAG1IkvFRyNB1h7gyTAGDsfBxNjavkJ4JbszVHYjHqN3IhiW4mZxD9MGcasKYpXKru5Yrby0ym2fPrXU67pLBlpC56LEEsWCmkWs8iFtyx7OI2CN3PbRtpsR4eAk/s1000/20210818_104130.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjI3MB39KpymdnH2_lzyP7kkzEYIFMyzOkxzCOzdEx24VoCy_q_jc8dgPR5H2xPMQ7AWAG1IkvFRyNB1h7gyTAGDsfBxNjavkJ4JbszVHYjHqN3IhiW4mZxD9MGcasKYpXKru5Yrby0ym2fPrXU67pLBlpC56LEEsWCmkWs8iFtyx7OI2CN3PbRtpsR4eAk/w400-h300/20210818_104130.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Situé aux portes du pays de Sault dans l'Aude, à la lisière de la somptueuse forêt domaniale de Niave, le village microscopique de Montaillou ne compte pas plus de 17 habitants ! Ce qui ne l'empêche pas d'avoir un rayonnement prestigieux grâce à la silhouette de son château ruiné du XIIIe siècle. Haut lieu du catharisme, Montaillou fut d'ailleurs l'une des dernières places à tomber dans la région, lorsque le futur pape Benoît XII entreprit d'éradiquer l'hérésie dans le reste du comté de Foix afin de se faire un nom. Le passé cathare du village connut en outre une renommée internationale grâce au succès du livre scientifique <i>Montaillou, village occitan</i> (1975), d'un historien homophobe dont nous tairons le nom, dont l'étude des registres d'inquisition du futur pontife a cependant permis de mettre en lumière un destin de femme rocambolesque, Béatrice de Planisolles, accusée de sorcellerie pour avoir eu recours à des méthodes de contraception.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgN_rhDKY7zmCmZ96GOgk3rn83ERZyFEGzgcdgRP8LeRnIMDld6_EwPCnDNgZg1QbEiauzDQhe9A5uZKkshtABhtErWv8QRta5ptY9EtZwDkbdFrjVmfpR9eFDICgDXirdO2gr2b9H7H-3i_RJXWyRexu6CZKAySN9IdYEMn6iTZTzpB6tSuVe-Loi9880w/s1000/20210818_104230.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgN_rhDKY7zmCmZ96GOgk3rn83ERZyFEGzgcdgRP8LeRnIMDld6_EwPCnDNgZg1QbEiauzDQhe9A5uZKkshtABhtErWv8QRta5ptY9EtZwDkbdFrjVmfpR9eFDICgDXirdO2gr2b9H7H-3i_RJXWyRexu6CZKAySN9IdYEMn6iTZTzpB6tSuVe-Loi9880w/w400-h300/20210818_104230.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Démoli puis reconstruit, le château servit par la suite de poste frontière et fut agrandi en conséquence. Ayant toutefois perdu son utilité à l'époque moderne, il fut démantelé en 1638. Il ne subsiste aujourd'hui que les vestiges du donjon. Loin des tumultes passés, la colline boisée que l'on aperçoit derrière fut mon terrain de jeu de prédilection à 12 ans : j'adorais courir entre les chardons et les conifères en imaginant des histoires romanesques ou de grand banditisme. Ces ruines qui défient l'usure du temps constituent indéniablement une belle source d'inspiration.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><br /></span></div><span style="font-size: medium;"><b>Un grand frisson à Prades</b></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-WMgEitvVP-F-ew1lAiUwROZut2Szi2LBnJj27h2aIi7IkcbjO4jVmsrvADEvJg3M2EyBXF7Ht3K9f9_axdMs3J-68rxuUfhOwgufpay1CVQUe0TJ6z0gkCO8IJVAmnSavO81LzUqI3IoDH2bIJQ8XBEXD_arcuXluEoyImHs4kQWJaaK88Q_VpyzNYgE/s1000/20210818_111455.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-WMgEitvVP-F-ew1lAiUwROZut2Szi2LBnJj27h2aIi7IkcbjO4jVmsrvADEvJg3M2EyBXF7Ht3K9f9_axdMs3J-68rxuUfhOwgufpay1CVQUe0TJ6z0gkCO8IJVAmnSavO81LzUqI3IoDH2bIJQ8XBEXD_arcuXluEoyImHs4kQWJaaK88Q_VpyzNYgE/w400-h300/20210818_111455.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Malgré tout, aucune vue ne me fit autant d'effet que le terrible rocher de Scaramus sur la frontière occidentale de Prades. Entrevue par hasard au cours d'un été, cette formation rocheuse qui semblera anodine à plus d'un m'avait littéralement glacé le sang depuis les hauteurs boisées du pic de Gérale. Mais rien ne fut comparable à ce séjour hivernal où nous avions entrepris une randonnée depuis le col de Marmare jusqu'au col du Fajou : le ciel qui s'obscurcissait de minute en minute avait fini par se transformer en véritable tempête de neige, ce qui nous avait contraints à faire demi-tour devant une bergerie. Mes repères étant brouillés, je n'avais pas vraiment réalisé sur quel chemin nous nous trouvions, si bien que j'avais commencé à imaginer une histoire à propos d'un mouton égaré dans la neige, qui cherchait à regagner son havre de paix chaleureux incarné par cette bergerie. Hélas ! Lorsque nous revînmes le lendemain sous un ciel parfaitement dégagé, je réalisai que la maisonnette en question n'était autre que la gardienne des lieux du roc qui m'avait tant fait peur l'été précédent. Sous son manteau blanc, celui-ci était encore plus effrayant que par le passé, à tel point que je fus, pour l'unique fois de ma vie, complètement tétanisé. Impossible de faire le moindre pas alors que la forme immaculée monstrueuse s'érigeait droit devant moi.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSrIh58tFCWLsgx9WKWnlqHQvUYUpSm6EPPtw2ov0VWoAAKSWjmD5S2oD8jXpHEgcu9LnynBp9r4IKBEItwDYVjV7zaKpnpG127_LGdQ7RX_f9ukpljkjE9RxCkqIhHJTBGFl9RSQWYJQIgzYHRQClPxIj3nR0NQMRZyd-zmju4w4st8NIShSEmSb2Dxgo/s1000/20210818_112059.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSrIh58tFCWLsgx9WKWnlqHQvUYUpSm6EPPtw2ov0VWoAAKSWjmD5S2oD8jXpHEgcu9LnynBp9r4IKBEItwDYVjV7zaKpnpG127_LGdQ7RX_f9ukpljkjE9RxCkqIhHJTBGFl9RSQWYJQIgzYHRQClPxIj3nR0NQMRZyd-zmju4w4st8NIShSEmSb2Dxgo/w400-h300/20210818_112059.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Maintenant, allons comprendre : pourquoi diable craindre ce rocher bien inoffensif sur un plateau paisible des Pyrénées, alors que d'autres montagnes à travers le monde ont un aspect primitif bien plus effrayant ? Je n'ai jamais su l'expliquer. Revenir sur les lieux à l'âge adulte m'a cependant permis de vaincre les démons du passé, puisque j'ai pu dépasser sans problème la bergerie pour m'approcher du roc. Si je devais chercher des embryons de réponse, je dirais que l'absence d'arbre, les falaises bien plus imposantes en vrai qu'en photo, un toponyme </span><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">méphistophélique</span></span> et la sensation d'être pris au piège dans ce qui ressemble à un cul-de-sac sous certains angles avait dû m'angoisser plus que de raison.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSjy065v9PCeGB0ZLGkh9cy_hk2KcJ68Ya80qyKcPYW2Jq8kNWFwoCdumVFjZghIEu9lKogboWWJyeuRgvGWoJr9iMgK2XOd0Q9gfFOGKCCc8d5XcW9TDH5xC35e-t0Hhe9YNK8LSDTv0EkZ83JhP0N5yGwySiPjf0kfGHd1jGoXHksS1iMntRmEXIzPZl/s1000/20210818_112521.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSjy065v9PCeGB0ZLGkh9cy_hk2KcJ68Ya80qyKcPYW2Jq8kNWFwoCdumVFjZghIEu9lKogboWWJyeuRgvGWoJr9iMgK2XOd0Q9gfFOGKCCc8d5XcW9TDH5xC35e-t0Hhe9YNK8LSDTv0EkZ83JhP0N5yGwySiPjf0kfGHd1jGoXHksS1iMntRmEXIzPZl/w400-h300/20210818_112521.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Pour se rassurer, mieux vaut lui tourner le dos et contempler le pla de Sept Cases où se trouve la bergerie mentionnée, qui offre une vision bucolique sur les sommets pyrénéens derrière un rideau de chardons roses.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZ7N592NYkTq3uFkDEc65LK61T2ahCcU11IeAxe9IcF9nwBRo_81-DKMWKTKADnj_HBnxGikCXjtb5c0KyPa3uuYsLuy-Eq_0d4d5IlMAeVZxvTXINq1Qz2jcHkeOhm-yQ6N7FmGwoK-dMA3dmBMrQ92fT18d4-BGy3Al1N1ffVP3p-28_qegc-DOUm2as/s1000/20210818_112557.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZ7N592NYkTq3uFkDEc65LK61T2ahCcU11IeAxe9IcF9nwBRo_81-DKMWKTKADnj_HBnxGikCXjtb5c0KyPa3uuYsLuy-Eq_0d4d5IlMAeVZxvTXINq1Qz2jcHkeOhm-yQ6N7FmGwoK-dMA3dmBMrQ92fT18d4-BGy3Al1N1ffVP3p-28_qegc-DOUm2as/w400-h300/20210818_112557.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">À défaut de moutons, des vaches paissant alentour furent des compagnes de bon aloi pour m'aider à retrouver ma sérénité enfuie. De toute manière, les versants boisés sont autrement accueillants que les pentes dénudées du rocher de Scaramus, preuve que les arbres sont l'avenir des êtres vivants. Il faut donc les préserver coûte que coûte.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhe89PbnFkH0qzUy9s7J1QoSoi-my__tMyIUp5QdakGZ72txt8E-n33__YRFISUimSHDkNEQhbBKSaFxxHZCN2kYutF5Hsxzp23J11F3lCDCqRfiAaMmCGh35KmQzILDrNqF15Prvks61Y-ypFeWOyvDbP0lH8ZfueqiF6sE9fgfh1kVQrylVeGcf7PYX7_/s1000/20210818_112609.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhe89PbnFkH0qzUy9s7J1QoSoi-my__tMyIUp5QdakGZ72txt8E-n33__YRFISUimSHDkNEQhbBKSaFxxHZCN2kYutF5Hsxzp23J11F3lCDCqRfiAaMmCGh35KmQzILDrNqF15Prvks61Y-ypFeWOyvDbP0lH8ZfueqiF6sE9fgfh1kVQrylVeGcf7PYX7_/w400-h300/20210818_112609.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">De nature aventureuse, j'aimerais toutefois revenir explorer de plus près le fameux roc, ne serait-ce que pour me donner une petite dose d'adrénaline, mais aussi parce qu'une croix gravée sur une paroi est à retrouver. Le point de vue sur certaines des plus hautes montagnes de ce côté-ci de la célèbre chaîne vaut de toute manière le détour.</div><br /></span><p></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-15835701700859991712023-07-02T07:08:00.002+02:002023-07-02T07:08:54.921+02:00Passages<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTnJx0T6WOS50ySChoI2ELDMAwzIz1lj_G2RAbGeVxaIesgB2UphCzaKLx556KxCAA5NTJ2KZmm7DI21TyYAPv9chUvpW0tDVIhlkfCNYsCZ0JnMdXfye62hK17I3RzQE6xICXHAH2tLpJXz7LeJuKWeOXHPIFEyqbPC0JoWXDNB68R7p2PKdi9qhc7tpk/s678/Passages.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="408" data-original-width="678" height="241" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTnJx0T6WOS50ySChoI2ELDMAwzIz1lj_G2RAbGeVxaIesgB2UphCzaKLx556KxCAA5NTJ2KZmm7DI21TyYAPv9chUvpW0tDVIhlkfCNYsCZ0JnMdXfye62hK17I3RzQE6xICXHAH2tLpJXz7LeJuKWeOXHPIFEyqbPC0JoWXDNB68R7p2PKdi9qhc7tpk/w400-h241/Passages.png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Hier, j'étais invité à rejoindre une amie coincée pour le travail dans la très désagréable ville d'Angoulême. Étant arrivé avec beaucoup d'avance, j'ai voulu tuer le temps en allant voir <i><b>Passages</b></i>, avant que les cinémas ne ferment en prévision des émeutes. C'est un film d'Ira Sachs, spécialiste du cinéma gay, qui s'était déjà illustré il y a une dizaine d'années avec <i>Love Is Strange</i>, que j'avais très envie d'aimer et qui m'avait laissé de marbre. Cette fois-ci, la perspective de voir le très séduisant "<i>oh my god, fuck with me fellow</i>" Franz Rogowski dans un couple homosexuel était d'autant plus émoustillante. Hélas : le film m'a laissé aussi froid que ma précédente rencontre avec le réalisateur.<br /><br /></span></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Quel dommage, car <i>Passages </i>brille pourtant par sa grande originalité ! En effet, le scénario traite de l'adultère dans un couple bourgeois, chose qui n'avait jamais été vue à l'écran avant aujourd'hui… Avec en prime un héros tyrannique qui s'interroge sur sa propre sexualité, puisque le voilà très attiré par une femme après plusieurs années de mariage avec le même homme. Ce faisant, le réalisateur perfectionniste, Tomas, se laisse porter au gré de ses désirs, en entraînant son entourage dans une spirale infernale et autodestructrice qui finit très vite par agacer. Il faut dire que je suis las de ces personnes toxiques qui ne pensent qu'à l'instant du moment sans se soucier des autres : j'en ai rencontré beaucoup trop dans ma vingtaine pour continuer à leur chercher des excuses, et tout cela m'a rappelé une période déplaisante de ma vie. Ici, Tomas prend carrément plaisir à blesser tous ses partenaires, en avouant d'entrée de jeu à son mari qu'il l'a trompé, tout en continuant à s'inviter chez lui sans gêne aucune lorsqu'il a une folle envie d'être enculé. Idem pour sa conquête féminine, qu'il envisage sans problème de larguer après l'avoir mise enceinte sans jamais vouloir assumer son rôle de parent.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Dès lors, difficile de s'intéresser à un film où un personnage aussi nuisible est de tous les plans. Franz Rogowski a beau être extrêmement attrayant dans ses vêtements à la mode, et jouer de belles émotions de type égaré à travers ses regards, Tomas n'en reste pas moins une personne nocive à qui il est impossible de trouver des circonstances atténuantes. Je ne suis pas non plus attaché au mari trompé joué par le très laid mais très bon Ben Whishaw, puisque celui-ci se sert également sans vergogne d'une nouvelle conquête pour passer ses frustrations en attendant le retour de l'être aimé. Ainsi, Martin a beau promener dans tout le Marais ses yeux rougis, il fait preuve d'une immaturité consternante, ce qui achève de rendre le film vraiment irritant. Eh ! On parle de types autour de la quarantaine qui se comportent de manière aussi égoïste que des lycéens qui viennent juste de perdre leur pucelage : grandissez un peu bon sang !<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><i>Passages </i>enchaîne donc tous les clichés sur la communauté gay parisienne sans avoir quelque chose de neuf à raconter sur le sujet. On ne nous épargne même pas l'écrivain intello soit disant pas intéressé par sa carrière ou la célébrité : pitié ! Le personnage le plus touchant pourrait éventuellement être la femme incarnée par Adèle Exarchopoulos, bien qu'elle aussi n'ait aucun scrupule à coucher avec son <i>crush</i> d'un soir alors qu'elle le sait marié. On se demande également comment une institutrice a réussi à s'agréger au milieu branché du cinéma indépendant, ce qui rend toutes ces relations assez insaisissables. Notons au passage qu'on tergiverse à n'en plus finir sur le film de Tomas, dont le tournage d'une séquence ouvre l'histoire, mais qu'on ne voit jamais ne serait-ce qu'une bribe du produit fini. Moyen de signifier à quel point celui-ci est perdu dans sa propre vie ? Pour illustrer son propos, le réalisateur ajoute cent cinquante mille séquences de circulation où le héros conduit sa voiture ou sa bicyclette en tournant en rond dans la ville, sans respecter la signalisation routière, preuve que le monsieur manque sérieusement d'imagination.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">À vrai dire, même les doses d'humour qu'il tente d'injecter à son histoire s'inscrivent uniquement dans le malaise. En témoigne cette rencontre de Tomas avec les parents d'Agathe, devant qui il se présente sans s'être changé après avoir couché avec son ex, et qui en retour le questionnent de manière insistante avec un mépris non dissimulé. Il n'y a décidément pas une relation saine dans l'ensemble du film, ce qui est insupportable. L'abus d'ellipses pour brouiller les repères temporels afin de nous plonger dans la psyché tourmentée du héros plombe également l'intégralité du projet. On n'a par exemple jamais l'impression que les deux hommes ont pu se supporter pendant quinze ans avant d'en arriver là. Même la rencontre des deux personnes trompées est désagréable au possible, avec cette tentative de présent avortée et cette volonté manifeste de blesser l'autre sous le manteau de la courtoisie. Après tout, le cadeau d'adieu de Martin n'a pour but que d'éloigner Agathe de sa vie, bien que celle-ci ait un argument de taille à faire valoir pour compromettre le voyage idyllique des amants retrouvés.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">En définitive, j'ai beau chercher, je ne comprends pas comment il est encore possible de faire un film pareil en 2023. Tous les clichés éculés depuis un siècle sur l'adultère, autant sur la forme que sur le fond, sont moulinés par Ira Sachs pour aboutir à un résultat hyper toxique qui donne envie de fermer la porte à tous ces personnages malveillants. L'imitation sans saveur de la Nouvelle Vague n'aide pas : dans un registre un peu similaire de bourgeois qui se cherche en faisant du mal autour de lui, le très beau <i>Once More</i> de <span style="white-space: normal;"><span style="text-align: left;">Paul Vecchiali savait montrer des personnes bien plus attachantes voilà déjà 35 ans. Finalement, le seul apport de <i>Passages </i>à l'histoire du cinéma, c'est une très belle scène de cul entre deux hommes, pour une fois convaincante, là où nombre de réalisateurs se plantent généralement sur toute la ligne. Celle-ci s'oppose d'ailleurs brillamment à la séquence bien plus laide de sexe hétéro au début de l'histoire, ce qui la renforce par contraste. Néanmoins, une unique scène réussie dans l'ensemble d'un film interminable et très irritant ne suffit clairement pas à rendre ces <i>Passages </i>dignes d'intérêt. Cette séquence donne bien envie de baiser, mais clairement pas avec des monstres d'égoïsme qu'il conviendra de fuir de toute urgence.<br /><br /></span></span></span></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-14262038830969997262023-06-06T23:42:00.003+02:002023-06-07T18:16:06.943+02:00Guerre écarlate<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuPV3WTbsVhr6_sZxDiouvoqzsLqvOkVb8SksAIEJ93fy8o6nX_VSMa_qi70Abpls1byH_WWSDYu-weugp1e94pmtZuUmVB3B3RZeVC98LsP9xVBS5MO63RO7fKIi_H8qLM0dYoZVTNh7Em6rklKEWRdrIW88pT0WvHkMt-bevTVInebfxDfA06yZ4dw/s859/Scarlett.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="573" data-original-width="859" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuPV3WTbsVhr6_sZxDiouvoqzsLqvOkVb8SksAIEJ93fy8o6nX_VSMa_qi70Abpls1byH_WWSDYu-weugp1e94pmtZuUmVB3B3RZeVC98LsP9xVBS5MO63RO7fKIi_H8qLM0dYoZVTNh7Em6rklKEWRdrIW88pT0WvHkMt-bevTVInebfxDfA06yZ4dw/w400-h266/Scarlett.png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Je ne prends plus du tout le temps de voir des films en ce moment. Mais histoire de tenir le blog un minimum à jour, je vais quand même donner mes impressions à chaud sur un téléfilm sorti en 1980 retraçant le casting légendaire de l'interprète idéale de l'héroïne d'<i>Autant en emporte le vent</i> : <i>The Scarlett O'Hara War</i>. J'en avais entendu parler depuis toujours puisqu'on y voit défiler une bonne partie des actrices du panthéon gretallulien, malheureusement incarnées par de parfaites inconnues, où tout du moins par des comédiennes dont la célébrité n'a jamais survécu aux <i>soap operas </i>de cette horrible décennie. J'étais surtout très curieux de voir comment était interprétée ma favorite Miriam Hopkins, sachant que pour une fois qu'on en entend parler quelque part, je n'allais pas faire la fine bouche. Le résultat est fatalement décevant, et toutefois plaisant !</span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Visuellement, il n'y a rien d'intéressant à remarquer : c'est un produit télévisuel pur jus. Les cadrages sont tout à fait corrects, mais ce n'est qu'un enchaînement de vignettes dans des intérieurs de luxe très mal décorés, qui reflètent cependant très bien le mauvais goût de toutes ces stars dont le succès est monté trop vite à la tête. La reconstitution des années 1930, quarante ans après les faits, est néanmoins convaincante, ce qui donne un certain réalisme à ce téléfilm, dont l'intérêt réside avant tout dans son jeu d'imitations.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Le scénario aurait pour sa part gagné à avoir plus d'ambition : on égrène ainsi une liste de noms prestigieux pour captiver le public, mais les enjeux manquent de hauteur. On se croirait en fait davantage dans <i>Femmes</i>, où toutes ces dames se lancent des piques à distance pour parvenir à leurs fins dans une atmosphère particulièrement dérisoire, sans que l'histoire ne s'attarde sur la véritable signification de la recherche de la Scarlett idéale, pour ces multiples actrices trentenaires désireuses de relancer leur carrière. Par exemple, pour Joan Crawford dans sa période « poison du box-office », décrocher le rôle ne semble qu'un caprice de superstar au pouvoir bien établi, sans que jamais sa position subalterne de Norma Shearer à la MGM soit mentionnée. Il suffit d'ailleurs qu'on lui envoie une limousine enrubannée en guise de mot d'excuses pour qu'elle rie aux éclats et passe à autre chose à la vitesse de l'éclair, comme si le nouveau script qu'on lui remet allait continuer à nourrir une carrière pourtant sur le déclin dans son propre studio. Finalement, si même les principales intéressées ont l'air de ne pas faire grand cas de cette guerre en dentelles, c'est que le téléfilm rate légèrement sa cible, faisant état de trop de superficialité sans remettre les carrières d'actrices dans leur contexte. On avait certainement connu Garson Kanin plus inspiré dans ses collaborations scénaristiques avec Ruth Gordon, notamment pour <i>Adam's Rib </i>trente ans plus tôt. En outre, certains anachronismes sont vraiment désastreux, mention spéciale au triomphe théâtral de Tallulah Bankhead dans <i>La Chatte sur un toit brûlant</i>, une pièce évidemment écrite par Tennessee Williams en… 1955 ! N'y avait-il pas moyen d'évoquer <i>Victoire sur la nuit </i>?<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Le scénario est tout de même capable d'humour afin d'asseoir son pouvoir de divertissement, avec en point d'orgue cette réception improbable où toutes les candidates en lice pour le rôle de Scarlett se retrouvent sur la même piste de danse, y compris Jean Arthur ! C'est l'occasion pour Carole Lombard et Tallulah de contracter une alliance afin d'arroser David O. Selznick de soupe en s'exclamant "<i>Frankly my dear, I don't give a damn !</i>" On aurait pu trouver mille moyens de rendre cette séquence vraiment drôle, mais dans le contexte du téléfilm, ça reste un petit moment amusant.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Reste donc l'interprétation. Le <i>name-dropping</i> est d'ailleurs le véritable moteur de cette histoire, puisque c'est en attendant les apparitions des vedettes qu'on parvient à rester éveillé, sans mourir d'ennui lors de dialogues un peu trop plats. Eh bien, force est de reconnaître que je suis plutôt conquis ! Certes, les comédiens ont tous des têtes d'acteurs de seconde zone loin d'avoir le charisme de leurs aînés, mais la plupart font un bel effort vocal pour imiter les stars d'antan, ce qui rend l'ensemble du projet tout à fait viable. Nous ne dirons rien de Tony Curtis, seul grand nom véritable du casting, qui est insignifiant à pleurer dans le rôle du tout puissant Selznick, mais Louis B. Mayer, George Cukor ou encore Chaplin sont portraiturés de manière correcte, tandis que Clark Gable a un phrasé assez bien reproduit pour que l'on croie à son personnage tout du long.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Du côté des actrices, je suis agréablement surpris par Joan Crawford, décidément très star, avec un côté agressif et passionné tempéré par une bonne dose d'autodérision. On est évidemment loin du festival opératique qu'allait offrir Faye Dunaway un an plus tard, mais la problématique est tout autre, et c'est finalement très chouette de voir Crawford pour une fois interprétée comme une diva sans névroses. Certes, elle n'hésite pas à coucher pour accentuer ses chances de succès, et elle reste assez vulgaire pour courtiser Gable sous les yeux de Lombard, mais cela ne surprendra personne dans l'univers impitoyable de l'usine à rêves. Carole Lombard, justement, m'a quant à elle fait un peu peur lors de son entrée en scène particulièrement cynique, à l'occasion de ce repas sous haute tension avec son futur mari où l'on sent une véritable concurrence professionnelle. Après, on imagine sans peine que la dame à la ville n'était pas aussi clownesque que dans les comédies délirantes où son talent s'exprimait au mieux, mais la dureté que l'actrice projette en elle a nécessité un temps d'adaptation. Heureusement qu'elle s'allie à Tallulah pour injecter la dose d'humour dont le téléfilm avait grand besoin. Par bonheur, Tallulah en personne est incarnée par Carrie Nye, une comédienne qui avait une grande expérience de la scène, et qui reproduit sa diction d'une manière entièrement convaincante, avec toute la démesure lyrique dont la dame aimait jouer au quotidien. Par contre, les efforts pour la rajeunir ne parviennent jamais à masquer son âge, ce qui est vraiment problématique : Carrie Nye avait en effet 43 ans au moment du tournage, alors que Tallulah n'en avait que 36 en 1938 ! Sa nomination aux Emmy est méritée, mais impossible de croire un seul moment que cette personne-là ait pu être pressentie pour jouer Scarlett !<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Katharine Hepburn n'a quant à elle qu'une apparition très limitée au téléphone, mais l'effort pour retrouver son accent impossible et son allure sans gêne les pieds sur la table est appréciable. Les choses sont en revanche plus en demi-teinte pour Paulette Goddard, qui joue plutôt bien le bout d'essai qui la fait momentanément passer devant toutes ses rivales, mais qui dans les scènes du quotidien est incarnée d'une manière particulièrement idiote qui a dû faire honte à la principale intéressée. La scène où elle apprend que Tallulah vient de la coiffer au poteau, et où elle hurle les bras au ciel dans toutes les pièces de sa maison pendant dix minutes, est vraiment la pire caricature qui se puisse imaginer.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Malheureusement très caricaturale elle aussi, la peinture brossée de Miriam Hopkins n'est clairement pas de celles qui vont redorer son blason auprès des cinéphiles. La pauvre est hélas complètement siphonnée ! Pétrie de superstitions, et dédaignant toutes ses collègues à la réception, elle finit par se mettre à dos tout le monde au point que même George Cukor avoue qu'il préférerait mourir sur le champ plutôt que d'avoir à la diriger dans son film ! Consolons-nous en songeant qu'ils ont au moins pris une comédienne assez jolie pour l'incarner. Ce qui n'est pas le cas de Jean Arthur, tragiquement affublée d'un physique de mémère qui était très loin d'être celui de cette jolie dame en ses plus belles années. En outre, les propos quasi malveillants qu'on lui fait tenir, sous le manteau d'une décontraction assez incongrue au milieu de la foule, sont à mon avis totalement hors sujet. S'invitant également au bal des cyniques, Margaret Sullavan a elle aussi droit à son lot de répliques acerbes, chose moins surprenante de sa part quand on sait la violence dont la dame était capable hors caméras. L'effort de ressemblance physique est également à saluer, même si le personnage n'est quasiment pas exploité. Idem pour une Joan Bennett certainement ravissante mais assez fantomatique. Ces portraits laissent assurément un arrière-goût amer, d'autant que cette séquence gretallulienne où toutes ces actrices sont réunies dans le même jardin fait en réalité mal au cœur, puisqu'on a surtout l'impression que toutes ces femmes se détestent les unes les autres : la brève entente de Carole et Tallulah ne parvient certainement pas à rendre ces interactions plus aimables.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">En conclusion, <i>The Scarlett O'Hara War </i>est <i>de facto </i>divertissant pour moi, parce qu'il m'était scientifiquement impossible de ne pas prendre plaisir devant ce défilé de stars tout droit sorties des pellicules en noir et blanc. Malgré la faible épaisseur des dialogues, des enjeux et de la mise en scène, on ne s'ennuie finalement pas car on guette avec impatience les apparitions de chacune. Toutefois, seule la moitié des interprétations sont vraiment agréables. L'apparition finale de Vivien Leigh résume l'œuvre à elle seule : malgré un véritable effort de reconstitution de la mythologie hollywoodienne, ces visages de sitcom n'ont pas un quart de l'aura souhaitée pour donner du cachet à l'ensemble. Le projet reste tout de même plus sain d'esprit et réaliste que les tentations révisionnistes de Ryan Murphy ces dernières années. Malgré tout, mieux vaut revoir les bonus du disque d'<i>Autant en emporte le vent</i> : les commentaires historiques sur la véritable recherche de Scarlett sont autrement palpitants, avec en prime la présence bien réelle des grandes actrices d'antan.<br /></span><br /></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-70445184912448246262023-05-29T01:19:00.003+02:002023-07-15T15:22:28.569+02:00Midi aux Andelys<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9QcXZSLjJa5IWn5XdjWXLa4NgCp1l282yGhLAOwqO8waNMICbX4DzSUI5TbarEw2p_1wI17QmrRUvqmNK-bbf1uUFKcnl1LXhHwOqYBmwUaV01-01mIUwJavnTyWWjtKjR1FJSAyVm6jPjqs4OqexyGEAUtJDxr_XBbJMwclZJ9CeEpeq5qIqiLh77A/s1000/20230526_114440.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9QcXZSLjJa5IWn5XdjWXLa4NgCp1l282yGhLAOwqO8waNMICbX4DzSUI5TbarEw2p_1wI17QmrRUvqmNK-bbf1uUFKcnl1LXhHwOqYBmwUaV01-01mIUwJavnTyWWjtKjR1FJSAyVm6jPjqs4OqexyGEAUtJDxr_XBbJMwclZJ9CeEpeq5qIqiLh77A/w400-h300/20230526_114440.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Deux des objets les plus précieux de ma collection sont deux stéréoscopes en bois des années 1930, forts de toutes les plaquettes de verre allant avec. Le principe est simple : sur chaque plaquette est imprimée une image en double, et lorsque l'on glisse celle-ci dans l'appareil, cela donne une unique image en relief. Mes grands-parents avaient trouvé ces ouvrages dans le grenier d'une maison de campagne qu'ils avaient achetée à une ancienne institutrice. Celle-ci devait s'en servir pour ses leçons, puisque plusieurs boîtes de plaquettes sont consacrées aux sciences, bien que la plupart soient surtout des témoignages historiques et géographiques de la France de la première moitié du XXe siècle. On y retrouve en effet nombre d'images de montagnes ou de littoraux, ainsi qu'une bonne quantité de photographies des colonies d'Afrique et d'Asie, qui se concentrent davantage sur le travail des habitants de ces régions du monde qui ont heureusement retrouvé leur indépendance depuis lors. L'un de mes grands plaisirs est de me plonger dans ces beaux clichés aux nuances de noir et blanc parfaitement contrastées : je voyage ainsi mentalement des heures durant au gré de lieux pittoresques qui donnent corps à tous les rêves. L'une de mes plaquettes préférées est sobrement intitulée "<b>Les Andelys</b>, vallée de la Seine" : grâce à elle, je fantasmais sur cette vue depuis plusieurs décennies, et j'ai enfin eu l'occasion de m'y rendre cette semaine !</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi85QFt09RC_I63UG-F7lM0v2gl37dHVlMjGcajN5xpQMZ-AjwPwkxftKZhX1Fr47WsZI3HiWJVaQV4aSAL2h-8zVeAB--5XEhYBmXEyPW1nKdwfjNnb69EjHXnnFCKrEyep8LC9kFPc-jruMkJoCoA8abLwM-3VLHZFRwhEb7xwkfRKOfxFZR3X1lj6A/s1000/20230526_115906.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi85QFt09RC_I63UG-F7lM0v2gl37dHVlMjGcajN5xpQMZ-AjwPwkxftKZhX1Fr47WsZI3HiWJVaQV4aSAL2h-8zVeAB--5XEhYBmXEyPW1nKdwfjNnb69EjHXnnFCKrEyep8LC9kFPc-jruMkJoCoA8abLwM-3VLHZFRwhEb7xwkfRKOfxFZR3X1lj6A/w400-h300/20230526_115906.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">À vrai dire, je ne connaissais même pas la Normandie avant mardi dernier. J'avais visité le mont Saint-Michel comme tout le monde à la fin des années 1990, et c'est tout. Ce souvenir n'était même pas chaleureux puisque je me rappelle surtout d'une foule fort angoissante, les visiteurs y étant si nombreux qu'il fallait faire la queue pour avancer jusqu'au sommet. Pour le reste, j'ai longtemps fait un complexe d'infériorité. En effet, comme tout se passe à Paris et que la Normandie est à peu de choses près la campagne des Parisiens, j'entendais constamment parler de cette région prestigieuse comme si c'était le lieu qu'il fallait avoir vu dans sa vie, sans avoir jamais trouvé l'opportunité de m'y rendre. Mention spéciale à l'année de troisième, où notre très séduisant professeur de français nous avait fait étudier Maupassant de long en large, tout en me demandant de commenter le célèbre tableau des <i>Falaises à Étretat</i> par Claude Monet, à l'occasion d'un exposé. Quelques années plus tard, l'étude poussée de <i>Madame Bovary</i> en prépa, puis la découverte enchantée du <i>Plaisir</i> de Max Ophüls, m'avaient à nouveau attiré vers la Normandie, mais il me fallut encore une quinzaine d'années de patience pour que j'y pose enfin le pied. Et je vais forcément devoir y retourner le mois prochain pour chercher ma voiture qui m'attend sagement quelque part dans l'Orne : avouez que le destin ne manque pas d'humour !</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwU8Qdj8d0n6ZFOADPgheCz-d6pIBd_Ky2gTHyNFkwkAlgEzLR4H_S76ML9fUreSkLzh4vSRRu4nkqzScycuXO4jMBw9aQopPlFAiEhSrKFMsvFRfP8WLSxkqJHekS9hiHc-2WFH4pKPfIiXoo3OTRYEdxop7KnJAVVaBdV5B_fxOcO4X3o5pvZGgd4A/s1000/20230526_115145.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwU8Qdj8d0n6ZFOADPgheCz-d6pIBd_Ky2gTHyNFkwkAlgEzLR4H_S76ML9fUreSkLzh4vSRRu4nkqzScycuXO4jMBw9aQopPlFAiEhSrKFMsvFRfP8WLSxkqJHekS9hiHc-2WFH4pKPfIiXoo3OTRYEdxop7KnJAVVaBdV5B_fxOcO4X3o5pvZGgd4A/w400-h300/20230526_115145.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">J'ai donc réalisé mon rêve de visiter enfin la sous-préfecture bien connue de l'Eure, adossée à de somptueuses falaises de craie. J'avoue n'avoir que traversé la ville en elle-même sans m'arrêter, pour monter directement au point de vue spectaculaire qu'offrent les coteaux sur cette magnifique boucle de la Seine. Après l'enfer des briques rouges du Nord, cette peinture de verts et de bleus mouchetés de touches blanches m'a indéniablement ravi.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhb3-2zhKSK5ptt0bM9jW90wSCymsxgiVIxap_SEPCkhc_vO3gEgd6XyWv10cIi9gt3ZXlOPl7_NSihQcjIkVd0z5b5g5C6k2o5CbnP1qB7aU89ol2sWIOxds7LubzVVKk2HWBBwL-kjV71HinqgiCa24tRu4dBk4DUaDnbYDDnubnpAMfHAY4u59B5SQ/s1000/20230526_114543.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhb3-2zhKSK5ptt0bM9jW90wSCymsxgiVIxap_SEPCkhc_vO3gEgd6XyWv10cIi9gt3ZXlOPl7_NSihQcjIkVd0z5b5g5C6k2o5CbnP1qB7aU89ol2sWIOxds7LubzVVKk2HWBBwL-kjV71HinqgiCa24tRu4dBk4DUaDnbYDDnubnpAMfHAY4u59B5SQ/w400-h300/20230526_114543.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Le site est surtout célèbre pour les ruines imposantes du solide Château-Gaillard, une forteresse dont l'édification fut commandée par Richard Cœur de Lion à l'extrême fin du XIIe siècle. Lui-même duc de Normandie, le roi d'Angleterre souhaitait en effet contrôler la vallée de la Seine, pour mieux tenir en respect son encombrant suzerain Philippe Auguste. La mort du souverain anglais un an plus tard en Limousin ouvrit la voie royale au Français, qui ne tarda pas à reprendre l'offensive contre le successeur de Richard, Jean sans Terre, dès 1202. La prise de Château-Gaillard dès 1204 fut un choc psychologique pour les Anglais, qui n'imaginaient pas qu'un château aussi imposant pût tomber si vite : cela favorisa la chute de Rouen trois mois plus tard, moment à partir duquel la Normandie fut définitivement rattachée au domaine royal de France, à l'exception des îles anglo-normandes qui ne furent jamais conquises et font aujourd'hui encore partie de l'apanage d'un parasite nouvellement couronné outre-Manche.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiB2uJ5PI7BZK6aHhKcO1lYL58QyoBWPpZkr8zfTAESM0xhrpPz_3bGHCr-O3lyHRJkOW_7z1wpG9X3NRKLR89LVz9F9TdSId1y-8ZUiEizaarZ4zIEGxjVNeMuzwOdD5MhyBE2jWyhrxXXWUJEVGoURtDMUVBJ-IXGDk0ydMgvCgMxhEe9SVshCXPPEg/s1000/20230526_120052.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiB2uJ5PI7BZK6aHhKcO1lYL58QyoBWPpZkr8zfTAESM0xhrpPz_3bGHCr-O3lyHRJkOW_7z1wpG9X3NRKLR89LVz9F9TdSId1y-8ZUiEizaarZ4zIEGxjVNeMuzwOdD5MhyBE2jWyhrxXXWUJEVGoURtDMUVBJ-IXGDk0ydMgvCgMxhEe9SVshCXPPEg/w400-h300/20230526_120052.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Un siècle plus tard, les brus de Philippe IV le Bel furent enfermées en quelque endroit de la forteresse, après avoir été reconnues coupables d'adultère lors du scandale de la tour de Nesle, comme le rappelle la trame narrative des célèbres <i>Rois maudits</i> de Maurice Druon. Une seule des trois, Jeanne, connut une peine moins lourde car elle ne fut jugée coupable que de connivence : après un bref emprisonnement à Dourdan, elle retrouva sa place à la cour et devint reine en peu de temps. Sa sœur Blanche et sa cousine Marguerite n'eurent pas tant de chance. La seconde mourut notamment au bout d'un an à Château-Gaillard, possiblement assassinée pour que Louis X pût se remarier afin d'engendrer un héritier mâle, à moins qu'elle ne décédât à cause des mauvais traitements subis dans un logis lugubre ouvert à tous vents. La première y passa quant à elle dix ans de réclusion, dans une pièce apparemment plus confortable grâce à l'influence de sa mère Mahaut d'Artois, avant de finir ses jours prématurément, cloîtrée dans une abbaye. On voyait bien sûr les choses différemment au Moyen Âge, mais ces féminicides à court et moyen termes n'en restent pas moins tragiques. Le vent qui souffle encore par fortes rafales de nos jours donne une certaine idée des rudes conditions environnementales auxquelles ces femmes furent confrontées.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7CaOeuMM8QeJDhHPULRq2YOdcdck2ACM1Uf1sl4_9pKHqt4NH2EsMgFjDui6kaZK_AtcYFwSq4SwQ1xYrz7JI6yC-UvylSKUYsiWI6dR85M13XjCiJGx6XyaUKjPo--1yqP9YIFXXDthRcMs8KMgtroRP6ulcSs-78wfIVjLtpF8Dm2e7oHSdE0ipiw/s1000/20230526_120218.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7CaOeuMM8QeJDhHPULRq2YOdcdck2ACM1Uf1sl4_9pKHqt4NH2EsMgFjDui6kaZK_AtcYFwSq4SwQ1xYrz7JI6yC-UvylSKUYsiWI6dR85M13XjCiJGx6XyaUKjPo--1yqP9YIFXXDthRcMs8KMgtroRP6ulcSs-78wfIVjLtpF8Dm2e7oHSdE0ipiw/w400-h300/20230526_120218.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">La crise de succession engendrée par cette affaire, puisqu'aucun des trois héritiers de Philippe IV n'eut de garçons, fut une cause directe de la guerre de Cent Ans : le trône de France fut en effet revendiqué par Édouard III d'Angleterre, petit-fils de Philippe IV par sa mère Isabelle. Chose que n'admettait pas le nouveau roi français Philippe VI de Valois. Le conflit franco-anglais reprit ainsi de plus belle, et Château-Gaillard fut à nouveau le théâtre de multiples sièges, passant successivement aux mains des insulaires et des continentaux jusqu'à sa reprise définitive par la France en 1449.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRrg9d-FmwaVhZiT_7Fi9oeAKWfUciaDYu75BfRchY5HI5RrcrEtzKJN7jWLlkhCl_mpMgj7durM_2ysNt-XAoJsBSxB8_uFr14PX-PLC_vYiGjG4w1Ho5GSBDeRCUXkJZloVfgdWgFLjQuBeTtq3SuXBGmnnkqIaKG5DwQI8pyS4ZKlisG0ZtQfPD0w/s1000/20230526_115807.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRrg9d-FmwaVhZiT_7Fi9oeAKWfUciaDYu75BfRchY5HI5RrcrEtzKJN7jWLlkhCl_mpMgj7durM_2ysNt-XAoJsBSxB8_uFr14PX-PLC_vYiGjG4w1Ho5GSBDeRCUXkJZloVfgdWgFLjQuBeTtq3SuXBGmnnkqIaKG5DwQI8pyS4ZKlisG0ZtQfPD0w/w400-h300/20230526_115807.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">C'est toutefois l'époque moderne qui fut la plus tragique pour le château, puisque durant les guerres de Religion, des ligueurs catholiques s'y retranchèrent et commirent plusieurs exactions dans la région. Après sa victoire contre ceux qui contestaient son autorité, Henri IV décida ainsi la démolition de la forteresse pour éviter qu'elle ne servît de refuge à d'autres frondeurs. Le démantèlement se poursuivit sous le règne suivant par l'action de Richelieu, ce qui explique pourquoi il ne subsiste que des vestiges, heureusement encore assez imposants pour donner une bonne idée de la grandeur des lieux.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmCva3TEylYX0U-nG-Xd7CcDYbcnKawMv0ayiOZA5NPTNwjE4Ya4_hqSqTCgwYllDNestH-leIN4wPAFPlTGS5YaNJ7SpeDTezjUMSE9-7HjobaBfWBk_iYVHRz-ilE5Xezs-8jpIehuenHPL9Ebo42LuZEHJaBYVfFkeRafkay7J9_LAdzfisuSI4ow/s1000/20230526_121348.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmCva3TEylYX0U-nG-Xd7CcDYbcnKawMv0ayiOZA5NPTNwjE4Ya4_hqSqTCgwYllDNestH-leIN4wPAFPlTGS5YaNJ7SpeDTezjUMSE9-7HjobaBfWBk_iYVHRz-ilE5Xezs-8jpIehuenHPL9Ebo42LuZEHJaBYVfFkeRafkay7J9_LAdzfisuSI4ow/w400-h300/20230526_121348.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Classé aux monuments historiques en 1862, Château-Gaillard devint à partir de là une destination touristique par excellence, attirant toutes les âmes romantiques en mal de drames passés et d'idéale mélancolie. Pas étonnant que ces murs continuent de susciter bien des fantasmes. En passant devant cette ruine, une jeune fille s'exclama précisément haut et fort : </span><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">« <i>C'est la tour de Raiponce !</i> » C'était amusant.</span></span></div></span><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgC5_5n9UDxHaXNSXEI7dSW5tGjfDIVI26vPFSu5-PQ36joKyYgiQpHH-p1Ilf6kF3koqLWTG13j1Cw9xrV2alTuW6XWdeek0TDTuIme72RO8TNF9sEKHtKYxJvl3I4peTlHxMLDpky6XqrYHjh72hCTMKAmW4ExohLvINdNbNrlLR9yidbOCrqqCJ7bA/s1000/20230526_121156.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgC5_5n9UDxHaXNSXEI7dSW5tGjfDIVI26vPFSu5-PQ36joKyYgiQpHH-p1Ilf6kF3koqLWTG13j1Cw9xrV2alTuW6XWdeek0TDTuIme72RO8TNF9sEKHtKYxJvl3I4peTlHxMLDpky6XqrYHjh72hCTMKAmW4ExohLvINdNbNrlLR9yidbOCrqqCJ7bA/w400-h300/20230526_121156.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Le paysage, absolument spectaculaire depuis ces murs qui résistent si bien à l'usure du temps, invite certainement au rêve et à la contemplation. Comme le suggérait depuis toujours la plaquette de verre du stéréoscope, Les Andelys sont un site enchanteur qui stimule l'imagination. De même que les écoliers y jouent aux chevaliers dans la basse-cour, on a envie d'inventer mille histoires d'héroïnes médiévales prêtes à prendre les armes pour repousser le patriarcat au-delà des mers !</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-VQFkkhENPbMGwke9MZ_r_0UQdPS5g_uGTT8R4MRxcZUpOYNgUnOU9XQO_tNnUu7fHbgylBNvph0Te45-W7I3k-yLpPd8OyZeG24wzDfctg8adJ72m2y9nd5-I2JSLsySpXeOlteAGnT8Ac-DV81i-JiwRUPuuAXHs6KFt260mvC3SOLEVZjNfKZCzw/s1000/20230526_122113.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-VQFkkhENPbMGwke9MZ_r_0UQdPS5g_uGTT8R4MRxcZUpOYNgUnOU9XQO_tNnUu7fHbgylBNvph0Te45-W7I3k-yLpPd8OyZeG24wzDfctg8adJ72m2y9nd5-I2JSLsySpXeOlteAGnT8Ac-DV81i-JiwRUPuuAXHs6KFt260mvC3SOLEVZjNfKZCzw/w400-h300/20230526_122113.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Je suis donc très heureux d'avoir enfin vu en vrai ces images qui me faisaient rêver depuis l'enfance. Le coup de soleil qui commençait à m'assaillir ce midi-là n'avait finalement guère d'importance face à la beauté des lieux. J'ai surtout eu un sentiment de symétrie parfaite, car mes pas me conduisirent un peu plus tard à La Roche-Guyon, réponse francilienne aux Andelys avec son donjon construit à la même époque que Château-Gaillard et ses fabuleuses falaises de craie. Il me faudra encore revenir explorer les bords de Seine côté normand, car une formation rocheuse à La Roquette invite à son tour au voyage. Affaire à suivre.<br /><br /></div></span><p></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-70142801025541403052023-05-28T16:35:00.002+02:002023-08-28T21:45:01.800+02:00Arras au point du jour<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTjM6ECybLMZ4gaB4FB0O4WJzUMS6wqYueJDbe6LIcoD4gliS3_dFaNwQJ2tgAjda0EAVj-EjChelPGl4dOqLFf7XUwJ_CnAnNSi3JA-t69fHB0NQ946VhsJcc10IYJDWVSzqtwko3e4_Tb0wKNnxs5cijHKmhifulqBdQ30_zBxLEirOncdyjcJbinA/s1000/Arras%20(6).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTjM6ECybLMZ4gaB4FB0O4WJzUMS6wqYueJDbe6LIcoD4gliS3_dFaNwQJ2tgAjda0EAVj-EjChelPGl4dOqLFf7XUwJ_CnAnNSi3JA-t69fHB0NQ946VhsJcc10IYJDWVSzqtwko3e4_Tb0wKNnxs5cijHKmhifulqBdQ30_zBxLEirOncdyjcJbinA/w400-h300/Arras%20(6).png" title="Grand-Place d'Arras" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Seigneur, quelle semaine ! J'avais rendez-vous à Lille ce mercredi : je voulais donc mettre ce long voyage à profit pour explorer le Nord-Pas-de-Calais, une région où je n'aurai clairement pas l'occasion de revenir tous les quatre matins. Malheureusement, rien ne s'est passé comme prévu ! Ainsi, après un trajet interminable, je me suis retrouvé dans un gigantesque embouteillage dans le très déprimant bassin minier, je me suis ensuite égaré dans la banlieue de Lille, puis je me suis fait racketter de manière assez violente à deux reprises en finissant par gagner le centre-ville à pied, avant de faire une crise de panique dans un supermarché de Villeneuve-d'Ascq, car je n'avais rien mangé depuis la veille et me sentais complètement perdu au milieu de la foule, ce qui a nécessité l'intervention de la sécurité ! Qui dit mieux ? Cette suite pathétique en ré mineur m'a finalement conduit à changer mes plans : alors que j'avais prévu de visiter tous les musées de la conurbation, avec en point d'orgue la Piscine de Roubaix, pour enchaîner sur un détour par les grandes villes alentour (Tournai, Valenciennes, Douai, Cambrai), j'ai finalement quitté la Flandre sans demander mon reste pour aller me réfugier dans la campagne normande. Et je n'étais pas au bout de mes peines car, non content d'avoir choppé une insolation en flânant trop longtemps sous le soleil de Giverny sans chapeau, voilà que ma voiture est tombée en panne au beau milieu de la forêt du Perche ! Après des heures à attendre la dépanneuse puis un taxi, je me suis donc retrouvé au Mans où l'assurance m'a prêté une voiture rhodanienne (cherchez la logique !), non pas pour participer aux célèbres 24 h, mais tout simplement pour rentrer chez moi ! Ma voiture est donc immobilisée à l'autre bout de la France pour au moins deux semaines, ce qui ne m'arrange pas du tout. Sans compter que je n'avais pas spécialement envie de claquer des milliers d'euros cette année pour un véhicule qui n'a que 10 ans et qui a passé sans problème toutes ses révisions.<br /><br /></span></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiK9Npi-3tz6myN3vRMZSLUy5eVWBKuSKfgc0Opd3cCxiztJZT-EZ4uxxQw0i3k4bo_AsUjka_YY1v0FP2n4PiU6GP1-uWc6poxIZjLhBkOm45JjXDr0g5ytrO1tcAAd__mVclllPNTiTNY83o6UHw3clzLFXxdfm6VYYE1Ci21_0qBdO5PBim_hDXcow/s1000/Arras%20(2).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiK9Npi-3tz6myN3vRMZSLUy5eVWBKuSKfgc0Opd3cCxiztJZT-EZ4uxxQw0i3k4bo_AsUjka_YY1v0FP2n4PiU6GP1-uWc6poxIZjLhBkOm45JjXDr0g5ytrO1tcAAd__mVclllPNTiTNY83o6UHw3clzLFXxdfm6VYYE1Ci21_0qBdO5PBim_hDXcow/w400-h300/Arras%20(2).png" title="Rue Delansorne et beffroi de l'hôtel de ville" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Bref, je suis épuisé ! À défaut d'avoir vu la Piscine de Roubaix, je passerai les deux jours de congés restants dans la mienne en écoutant le chant des oiseaux, histoire de me remettre de toutes ces émotions. Le bon côté des choses, c'est que j'ai quand même eu l'occasion de faire plein de belles visites cette semaine, à commencer par la capitale du Pas-de-Calais et de l'ancien Artois : <b>Arras</b>. Finalement, ça tombe bien, car c'était la ville qui m'attirait le plus dans cette région, et j'y ai passé une excellente matinée. Je la trouve même bien plus pittoresque que Lille, alors aucun regret. Arras a d'ailleurs l'extrême avantage d'être une ville à taille humaine : nettement moins peuplée que sa sous-préfecture Calais, et située assez au sud du département pour permettre de respirer avant l'enfer urbain de la Gohelle, cette cité n'a pour seul et unique défaut qu'une passion démesurée pour les panneaux "sens interdit". Stop ! À peine s'est-on engagé dans une rue qu'il faut déjà tourner dans tous les sens, sans jamais pouvoir suivre une ligne droite ! Heureusement, comme il était 6 h du matin, j'ai pu gagner sans encombres la belle place Victor Hugo, qui a l'avantage d'être un parking gratuit dans un joli cadre classique et octogonal unique en son genre. À partir de là, je suis parti à la découverte d'un centre-ville très riche d'une belle collection de bâtiments chargés d'histoire : forte de 157 édifices au moins en partie classés, Arras concentre en effet 35 % des monuments historiques de son département, et reste la septième ville de France qui en compte le plus.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b>Les places<br /><br /></b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3hnzZ7nP-1GD0MgVE55eZ6pZVhQaLOHCh-v_flFVbLFpor7OMZJJRByqTDCo86Dj3yG7rD96CowPLxE5_aHr2Md37CQ_Yyg_zLIAfeCLxvHakxfFSrFZpnq8M27ujI9YFmMnSRbJTW2_zi2vw_A8GueKXxhhe6ot8s3HN3mkbwDl3oJBYKnaICEB-4g/s1000/Arras%20(5).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3hnzZ7nP-1GD0MgVE55eZ6pZVhQaLOHCh-v_flFVbLFpor7OMZJJRByqTDCo86Dj3yG7rD96CowPLxE5_aHr2Md37CQ_Yyg_zLIAfeCLxvHakxfFSrFZpnq8M27ujI9YFmMnSRbJTW2_zi2vw_A8GueKXxhhe6ot8s3HN3mkbwDl3oJBYKnaICEB-4g/w400-h300/Arras%20(5).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Symboles de la ville, les deux places historiques d'Arras se distinguent par leurs façades d'influence flamande qui me faisaient rêver depuis toujours. La plus spacieuse est évidemment la Grand-Place, un véritable décor de théâtre qui, pour un visiteur venant du pays de l'art roman, représente le comble du dépaysement.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxaBBM-YZ5IZPtmZLD5E3FUVpp80TCC7MDwSMotkQUCuBynV8bUZDBzthHzJE_AwMuyQNKVJPxZoMUZ8HyNfYil3PGxouauuxs2C4XDvNZ0MSKFv0_9fwFK0t_aXXFnmXB1bxXwwYXoDbs0vVpqdZjR1e2eKvh4XJaVzXiWDLUFIa7DTtRapaaz5C_9g/s1000/Arras%20(18).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxaBBM-YZ5IZPtmZLD5E3FUVpp80TCC7MDwSMotkQUCuBynV8bUZDBzthHzJE_AwMuyQNKVJPxZoMUZ8HyNfYil3PGxouauuxs2C4XDvNZ0MSKFv0_9fwFK0t_aXXFnmXB1bxXwwYXoDbs0vVpqdZjR1e2eKvh4XJaVzXiWDLUFIa7DTtRapaaz5C_9g/w400-h300/Arras%20(18).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">L'alignement parfait des maisons, qui gardent cependant toutes leur personnalité, est effectivement un régal. La seule anomalie, ravissante, de la Grand-Place est cette maison gothique au pignon à gradins, d'un exotisme tout septentrional.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWGNUzRjc3OSIdyu6DYgEreOLYr2eK44jjPc-k0Yl1mnAGrga3sXzTyTbU0j-GLh7v7zNP3JutnIYLa8WVa6whR1d2O5jdOUeNmjVIR9d5kR1FcMsZe0Co4kH_jloW2ITcZH9fW68zo5HzLOMhpBMlJd3AtiAobH8Es05ZFVMjrr649JHEKdth4PiZCA/s1000/Arras%20(4).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWGNUzRjc3OSIdyu6DYgEreOLYr2eK44jjPc-k0Yl1mnAGrga3sXzTyTbU0j-GLh7v7zNP3JutnIYLa8WVa6whR1d2O5jdOUeNmjVIR9d5kR1FcMsZe0Co4kH_jloW2ITcZH9fW68zo5HzLOMhpBMlJd3AtiAobH8Es05ZFVMjrr649JHEKdth4PiZCA/w400-h300/Arras%20(4).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">La place des Héros, anciennement nommée Petite Place et baptisée ainsi en l'honneur des résistants fusillés en 1945, n'a rien à envier à sa voisine, avec sa panoplie de maisons flamandes aux belles arcades.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1U97Xi8TnqYe23vQXt3E-JSYub1vyvavJVRiqBpd7EAuYLcRPxBfOCyfebx3R2Vjk5_yiNnsS7crBaJSNUAeeyhoauCqSHHFZKniWmL3vEGDJaqWw5m8TXakV9d67Ckt0dd3eIaA1a01EsUHI6Koinvcfg8qo2J4zUNcadofYfGQFoVNpQdtV_Ze30Q/s1000/Arras%20(3).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1U97Xi8TnqYe23vQXt3E-JSYub1vyvavJVRiqBpd7EAuYLcRPxBfOCyfebx3R2Vjk5_yiNnsS7crBaJSNUAeeyhoauCqSHHFZKniWmL3vEGDJaqWw5m8TXakV9d67Ckt0dd3eIaA1a01EsUHI6Koinvcfg8qo2J4zUNcadofYfGQFoVNpQdtV_Ze30Q/w400-h300/Arras%20(3).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Cette place accueille en son sein l'hôtel de ville historique et son beffroi de 75 m de haut. Construit en deux phases, le cœur même de la cité mélange les styles gothique flamboyant et Renaissance. Au rez-de-chaussée, une exposition sur la reconstruction après guerre en apprend beaucoup sur le destin tragique d'Arras.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b>Au hasard des rues<br /><br /></b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg568ZI5eIG30wofENyOAEtzZna-UiKeR1VWpwBranBouZu1vFuZOlYs4caZ9n-yRrvA3Wpz46h77kUmF6aeCWItN7Pa6TqUuFM2PGE-K-ggXt2nz9F3IOQF9tG8X90liSGeXZ3lUX-kjZMD8CkMHMBAocE4JHJ4MhfiV4FJFuIc1a2GpMnhoOCyeP8ig/s1000/Arras%20(14).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg568ZI5eIG30wofENyOAEtzZna-UiKeR1VWpwBranBouZu1vFuZOlYs4caZ9n-yRrvA3Wpz46h77kUmF6aeCWItN7Pa6TqUuFM2PGE-K-ggXt2nz9F3IOQF9tG8X90liSGeXZ3lUX-kjZMD8CkMHMBAocE4JHJ4MhfiV4FJFuIc1a2GpMnhoOCyeP8ig/w400-h300/Arras%20(14).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Considérablement détruite durant la Première Guerre mondiale, Arras s'est relevée de ses cendres pour retrouver son éclat d'antan. Si les places ont été reconstruites à l'identique, certaines rues ont quant à elles vu se développer une architecture Art déco typique des années 1920. En témoigne cette façade fruitée très colorée rue Saint-Aubert !</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhV_xDKKDv4-HT22_Adta8KS30JOqKypkn55SkaAlRsfeEFYdcRq07-ISLGNHV4r_36Jfjb4o8HYLclxZT9FtiPp5uNeRMOHHvaxwHxJUjRUsPe1xk8u9hZCaLhkR_K9Wmp9kyV3whSuHekJOCQuoZ-w72T5SznSWZuhmEHFJh02LcTY4dFeSqgC56oGQ/s1000/Arras%20(15).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhV_xDKKDv4-HT22_Adta8KS30JOqKypkn55SkaAlRsfeEFYdcRq07-ISLGNHV4r_36Jfjb4o8HYLclxZT9FtiPp5uNeRMOHHvaxwHxJUjRUsPe1xk8u9hZCaLhkR_K9Wmp9kyV3whSuHekJOCQuoZ-w72T5SznSWZuhmEHFJh02LcTY4dFeSqgC56oGQ/w400-h300/Arras%20(15).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Cette boulangerie place du théâtre n'est pas en reste, avec son décor de verger bleuté qui évoque tout sauf le pétrissage du pain. Un tout autre commerce devait s'y tenir au siècle dernier.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbgJ2VAMHWHyQ8UgBBD8F5lJ6FCST259G19YT0h_mbLohscUoL0I2cmeb2BR4sQy-bza_iWgfphAI-wXUydzTJGwhrNN5jBCytURTd1YsmWpcRIVKQlbYsh8r9DWZn0WavnRjtF7dL58dlJwJ-7gWTBWthERivoZWEB30dLvow96pOQYzVbVTSFgdo6Q/s1000/Arras%20(16).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbgJ2VAMHWHyQ8UgBBD8F5lJ6FCST259G19YT0h_mbLohscUoL0I2cmeb2BR4sQy-bza_iWgfphAI-wXUydzTJGwhrNN5jBCytURTd1YsmWpcRIVKQlbYsh8r9DWZn0WavnRjtF7dL58dlJwJ-7gWTBWthERivoZWEB30dLvow96pOQYzVbVTSFgdo6Q/w400-h300/Arras%20(16).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">En dehors de l'Art déco, d'autres bâtiments plus anciens évoquent eux aussi des métiers disparus, ou tout du moins délocalisés. Par exemple, la place du théâtre était à l'origine le lieu où se tenait le marché aux poissons. Construit à l'aube du XVIIIe siècle, l'Ostel des Poissonniers fait justement écho à cette profession avec son décor de sirènes et autres dieux marins.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibI-J1yxkYkVQd6fHtoDmHzHnwvYXH8oy0CIrDfA3zpW-8YowAePw5_JqntvCiKobbAqeGDEn01gwLK1RAWvRFpXRH_vRzs3k3mh93mYML-qbmNRR44gcZ1V3_P2rSVOnq3J9xZjVOjxf83y3kIzCt9ppJonpK3B-x_oU0m-yZNZqgffjW7ZyStba3zw/s1000/Arras%20(1).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibI-J1yxkYkVQd6fHtoDmHzHnwvYXH8oy0CIrDfA3zpW-8YowAePw5_JqntvCiKobbAqeGDEn01gwLK1RAWvRFpXRH_vRzs3k3mh93mYML-qbmNRR44gcZ1V3_P2rSVOnq3J9xZjVOjxf83y3kIzCt9ppJonpK3B-x_oU0m-yZNZqgffjW7ZyStba3zw/w400-h300/Arras%20(1).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Ressuscitant elle aussi les fantômes des Lumières et de la Révolution, la rue Maximilien Robespierre abrite une maison où le tyran sanguinaire vécut peu avant l'embrasement de 1789. Pour l'anecdote, l'Artois est également le lieu d'origine de mon héroïne fictive préférée, Lady Oscar, la protagoniste de <i>La Rose de Versailles</i> de Riyoko Ikeda. Dans l'un des chapitres du manga, elle revient précisément sur les terres dont sa famille tire ses revenus, ce qui lui permet de discuter avec le futur dictateur natif de la ville, et surtout de se rendre compte de l'extrême misère dans laquelle vivent les paysans tandis que la noblesse dorée danse à Versailles. C'est l'un des éléments déclencheurs qui la conduisent à migrer de partisane de la monarchie à révolutionnaire convaincue.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b>La citadelle<br /><br /></b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivGeQOv_E-25sKId2ttjo2MBtAyzos0BTCWqqSzhs_Y9ukZcHRa2TCIyweDRxSuov5BhxpQlfLhqIKkiIeyBnd3k-XPABV9CuAXjrwjni_MwQH8nKPO1iL_pfZrKermDIcU5IgdCexdmhpP2NIreONhfIDKk4eZ76cbqkqFn-ExlHVitTFTxh639xxfg/s1000/Arras%20(9).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivGeQOv_E-25sKId2ttjo2MBtAyzos0BTCWqqSzhs_Y9ukZcHRa2TCIyweDRxSuov5BhxpQlfLhqIKkiIeyBnd3k-XPABV9CuAXjrwjni_MwQH8nKPO1iL_pfZrKermDIcU5IgdCexdmhpP2NIreONhfIDKk4eZ76cbqkqFn-ExlHVitTFTxh639xxfg/w400-h300/Arras%20(9).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">De manière bien réelle, les témoins du fait militaire sont encore bien présent à Arras, notamment du côté de la citadelle édifiée par Vauban au tournant des années 1670. N'ayant jamais été attaquée et servant en premier lieu à contrôler la population locale, elle fut rapidement surnommée </span><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">« la Belle Inutile ».</span></span></div></span><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjto-Y87pukCDELgo__IzlmQJMfw_f68uAgH4Ke9OfiqxTdmZ9dgpJkGqQetKs6hnnH-L19Fg3WeWjlGkoL1VnOf3YsDF6LUtID1fBQglI1y6qXKgWQ8HIehdPrwRu7-SAAVjx-8Ood4Ki5xtFm8_neLwdJ0ugYMe1zfd54FLLSBWzgsNXmr_N_LsfiCQ/s1000/Arras%20(8).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjto-Y87pukCDELgo__IzlmQJMfw_f68uAgH4Ke9OfiqxTdmZ9dgpJkGqQetKs6hnnH-L19Fg3WeWjlGkoL1VnOf3YsDF6LUtID1fBQglI1y6qXKgWQ8HIehdPrwRu7-SAAVjx-8Ood4Ki5xtFm8_neLwdJ0ugYMe1zfd54FLLSBWzgsNXmr_N_LsfiCQ/w400-h300/Arras%20(8).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">C'est peut-être pour cette raison que la charge de sentinelle de la place est désormais confiée à un troupeau de chèvres</span><span style="font-size: medium;">…</span></div></span><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtVSw-4Qe27S0R9YxCf2CGPflC43O2LysVhLwWsWrsEIFV6vVin4bSuBCUdmj6p-8OoTzAaSY995EsqUQOrHiWit77wSwlfP48FI7mfkTEFrj4vEySKdcYQgtCk1KpRgPQKLRZHVYnmnSkKTuE4TPGE7-Y0070YaD49Vv28trHcR11D5JsE6k-0VQukA/s1000/Arras%20(10).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtVSw-4Qe27S0R9YxCf2CGPflC43O2LysVhLwWsWrsEIFV6vVin4bSuBCUdmj6p-8OoTzAaSY995EsqUQOrHiWit77wSwlfP48FI7mfkTEFrj4vEySKdcYQgtCk1KpRgPQKLRZHVYnmnSkKTuE4TPGE7-Y0070YaD49Vv28trHcR11D5JsE6k-0VQukA/w400-h300/Arras%20(10).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Classée à l'UNESCO comme toutes les fortifications Vauban, la citadelle d'Arras se distingue notamment par sa belle chapelle Saint-Louis, avec sa façade d'inspiration flamande très élaborée.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijOqTehztZLzePYfYc5YEUSWh4T9sjJrEo1BQZUzxRArLnoa_xSrRjo1s52f88V1OIRX0ndomOvzR3tdf5x4BIHOKQmyyRypjmXtR2Dx471OVlqjSbTcc7AZ1yeiAE5uEEP5eZZlwr1l4bb_bV_Ltgzh51APCGJeafsxmhOettz_P4i49JIHoQJaEJVg/s1000/Arras%20(12).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijOqTehztZLzePYfYc5YEUSWh4T9sjJrEo1BQZUzxRArLnoa_xSrRjo1s52f88V1OIRX0ndomOvzR3tdf5x4BIHOKQmyyRypjmXtR2Dx471OVlqjSbTcc7AZ1yeiAE5uEEP5eZZlwr1l4bb_bV_Ltgzh51APCGJeafsxmhOettz_P4i49JIHoQJaEJVg/w400-h300/Arras%20(12).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Les fossés de la citadelle offrent quant à eux un témoignage autrement bouleversant des atrocités de la guerre, puisque 218 hommes de plusieurs nationalités européennes y furent fusillés entre 1941 et 1944. 218 plaques commémoratives leur rendent hommage en rappelant leur nom, leur date de naissance, leur ville d'origine et leur métier. On y retrouve sans surprise beaucoup de mineurs. La vision de toutes ces plaques sur les murs en brique reste bouleversante.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"><b>L'abbaye Saint-Vaast<br /></b><br /></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLNl2U5Sy23kGTB8CLdcIcGucu3tZAxVTGI-JLKkfi17V4CNphYiayQsqnTGOZLXh-k6U3c_-tbdfn1LP4N2uqMxCei4mP0kyoy5MioZAfYePjHi0TKk4luRTX81v8y20WamEPaY2ENyBN3oyaYZBQbk_UZ9wXdSNrb2YyrrvZrqfHhyKmw9g64c92tg/s1000/Arras%20(20).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLNl2U5Sy23kGTB8CLdcIcGucu3tZAxVTGI-JLKkfi17V4CNphYiayQsqnTGOZLXh-k6U3c_-tbdfn1LP4N2uqMxCei4mP0kyoy5MioZAfYePjHi0TKk4luRTX81v8y20WamEPaY2ENyBN3oyaYZBQbk_UZ9wXdSNrb2YyrrvZrqfHhyKmw9g64c92tg/w400-h300/Arras%20(20).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Non moins impressionnante que la citadelle avec ses dimensions de la taille d'un quartier, l'abbaye Saint-Vaast accolée à la cathédrale accueille aujourd'hui le musée des Beaux-Arts de la ville. Et j'ai eu un gros coup de cœur pour cet ensemble : le bâtiment est aussi intéressant que les collections, et surtout, tous les secteurs culturels publics d'Arras y sont réunis, puisqu'on peut naviguer librement du musée à la médiathèque installée dans les mêmes bâtiments. Je trouve ce concept absolument génial pour inciter les publics à découvrir de nouvelles choses. L'entrée est gratuite, ce qui ne gâche rien !</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFp1UbiML_WJzKnzqRxy1iyvZ2a3D_MVYjf6ppTH6G52LCQGEJVCTYauvLkQUQqpFb3fF5OPfllAUIV6f7wXjFzxpk630ZlCSxk-os0trQH94C9KtvFKZ1hNXEH4SX7XZspkq5SHDWdpl0No9MQCl5NAOqlnBSlaa33qlTtyirSNao7zsGffbPyv5x9w/s1000/Arras%20(21).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFp1UbiML_WJzKnzqRxy1iyvZ2a3D_MVYjf6ppTH6G52LCQGEJVCTYauvLkQUQqpFb3fF5OPfllAUIV6f7wXjFzxpk630ZlCSxk-os0trQH94C9KtvFKZ1hNXEH4SX7XZspkq5SHDWdpl0No9MQCl5NAOqlnBSlaa33qlTtyirSNao7zsGffbPyv5x9w/w400-h300/Arras%20(21).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Le rez-de-chaussée est principalement consacré aux arts médiévaux : on y retrouve par exemple les <a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/57/Angel_of_Humbert_%28left_angel%29.JPG" target="_blank">anges</a> d'Humbert et de Saudemont sculptés à la fin du XIIIe siècle, qui vous adressent leur plus beau sourire tel leur cousin de Reims, ou de manière nettement moins angélique le <a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/07/Transi_Guillaume_Lefranchois_Arras_31052014_02.jpg?uselang=fr" target="_blank">transi</a> du chanoine de Béthune, qui n'en finit plus de se décomposer depuis 1446 ! Le sceau de la fameuse Mahaut d'Artois, apposé sur une charte touchant l'organisation communale de la ville en 1302, les somptueux <a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0b/0_Arras_-_L%27Adoration_de_l%27Enfant_J%C3%A9sus_-_Jehan_Bellegambe_%281%29.jpg?uselang=fr" target="_blank">triptyques</a> de Jehan Bellegambe, réalisés au début du XVIe siècle, les panneaux de la <a href="https://webmuseo.com/ws/musenor/app/collection/record/12696" target="_blank">Légende de la sainte Chandelle</a>, véritable bande-dessinée de la Renaissance, ou encore un gigantesque <a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9d/D%C3%A9tail_du_plan-relief_d%27Arras.jpg" target="_blank">plan-relief</a> de 1716 ajoutent à la magnificence des salles, par lesquelles on accède au cloître de l'abbaye, impressionnant de grandeur.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvbAYcX99qwKHQtPi3Kw3SmPrZwf2XpFnM7ahmZ6R6RO7SA7bbYpT3EYgRzHZ2XZqPDtaTWJN15ovEKqgyUD7m3YO96wkRioh8qn0rCrjA24W_4jx0lFYmPx4V9dP4aSCZY_vDR3i-ZOq-wZvJ0-q0yFqXFnSvy-P_hKwaMO9Uqv-lUA1fpoJir-S9og/s1000/Arras%20(22).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvbAYcX99qwKHQtPi3Kw3SmPrZwf2XpFnM7ahmZ6R6RO7SA7bbYpT3EYgRzHZ2XZqPDtaTWJN15ovEKqgyUD7m3YO96wkRioh8qn0rCrjA24W_4jx0lFYmPx4V9dP4aSCZY_vDR3i-ZOq-wZvJ0-q0yFqXFnSvy-P_hKwaMO9Uqv-lUA1fpoJir-S9og/w400-h300/Arras%20(22).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Le premier étage fait quant à lui la part belle aux peintures des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. On y retrouve une partie des <a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5a/Joseph_Parrocel_-_La_Pr%C3%A9dication_de_saint_Jean_Baptiste.JPG" target="_blank">Mays</a> de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, déposés par le musée du Louvre en 1938 et peints par certains noms prestigieux du Grand Siècle comme Parrocel ou les pères et fils Corneille et Boullogne, mais encore une série de <a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fa/Terpsichore%2C_Muse_of_Dance_by_Giovanni_Baglione.jpg?uselang=fr" target="_blank">muses</a> de Giovanni Baglione, que le duc de Mantoue offrit à cette teigne de Marie de Médicis en échange d'une faveur. D'un point de vue architectural, cet étage vaut également le détour pour la partie haute du vestibule, avec de belles rampes en fer forgé.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuPrUXztVocIEZiR9W7Kg5ERlZmltCoEM3c8GC-KLExKTPT5TA6mAbRdvJZwFq-qLdY9W6KUgGtFUgmC7j00mzOWqr2vitDzh41GNlZlMRFePOZuhR0Q6Da0aQEoM_whLCY-uR3Tp8By_dUueFovxGK2EF5eBxRnALFMPlaxZRO1CjVWYz9QABQXY7PA/s1000/Arras%20(23).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuPrUXztVocIEZiR9W7Kg5ERlZmltCoEM3c8GC-KLExKTPT5TA6mAbRdvJZwFq-qLdY9W6KUgGtFUgmC7j00mzOWqr2vitDzh41GNlZlMRFePOZuhR0Q6Da0aQEoM_whLCY-uR3Tp8By_dUueFovxGK2EF5eBxRnALFMPlaxZRO1CjVWYz9QABQXY7PA/w400-h300/Arras%20(23).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Le second étage est enfin destiné à la céramique toutes périodes confondues, dont une collection de théières asiatiques qui ne m'ont pas autant plu que je l'eusse cru, des oiseaux empaillés allant du pingouin au flamant rose en passant par le pélican, et surtout des peintures paysagistes françaises de l'école d'Arras qui m'ont enchanté. On y croise ainsi <a href="https://www.musee-orsay.fr/fr/oeuvres/pres-darras-les-bucheronnes-142186" target="_blank">Camille Corot</a> au fond des bois, <a href="https://www.meisterdrucke.uk/fine-art-prints/Henri-Joseph-Constant-Dutilleux/94083/Path-in-the-Forest,-1864-.html" target="_blank">Constant Dutilleux</a> sous le feuillage et <a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/31/PSdesavary6304.jpg?uselang=fr" target="_blank">Charles Desavary</a> au bord de l'eau. Parmi les autres courants, les bondieuseries de </span><a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e4/Jules_Breton_-_La_B%C3%A9n%C3%A9diction_des_bl%C3%A9s_en_Artois.jpg" target="_blank">Jules Breton</a> au milieu des blés ne manquent pas de faire leur petit effet malgré un sujet très démodé. Nous leur préférons sans honte aucune <i>Le Spectacle de la folie humaine</i> d'<a href="https://www.meisterdrucke.fr/fine-art-prints/Auguste-Barthelemy-Glaize/598542/Le-spectacle-de-la-folie-humaine,-1872.html" target="_blank">Auguste-Barthélemy Glaize</a>, bien plus audacieux.</div></span><span style="font-size: large; text-align: left;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; font-size: large; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTXqgQhngGMsU6JpT-5DEKeLzTpOpiZXbacJDJRHbKTMgS7eLNtufvSOQsEGskes-ciQ1osYmCASG3hLsGicMPkCUe3EbbBXamzhTN4smvnCep7Vz5RgGQi1LZYdQr4-DJMRNmSeDr679IaMdTNtNk51Gk6aMWwSgSnZMH4b841Pw_JIbm8CFM2Emfdg/s1000/Arras%20(19).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTXqgQhngGMsU6JpT-5DEKeLzTpOpiZXbacJDJRHbKTMgS7eLNtufvSOQsEGskes-ciQ1osYmCASG3hLsGicMPkCUe3EbbBXamzhTN4smvnCep7Vz5RgGQi1LZYdQr4-DJMRNmSeDr679IaMdTNtNk51Gk6aMWwSgSnZMH4b841Pw_JIbm8CFM2Emfdg/w400-h300/Arras%20(19).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Pour sûr, les paysages forestiers de l'école d'Arras, de même que la promenade bucolique à l'aube dans la citadelle, furent un véritable havre de paix avant l'enfer lillois. Je ne regrette donc pas du tout cette escapade !</span></div><br /><p></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-5756471288941587862023-05-18T23:38:00.000+02:002023-05-18T23:38:09.752+02:00Bergerac<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCnKx0ilwcC-pRvSmgOa1TgYkLu5DAuP5hD6NDUyTfKckyFmxkjd0-WgENpaNtT4S_8t-DJ_Hx9edXq2X_lQoed14127OSotapBVGCaAQk4g35cEL1F8w6RImX2_w4JsvJsVS9TsO_fJrEDSNG-QyP2A6fdpWmNxTzxn7cngCcSM1qSDml65laHxdAIg/s4000/Dordogne%20(7).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2525" data-original-width="4000" height="253" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCnKx0ilwcC-pRvSmgOa1TgYkLu5DAuP5hD6NDUyTfKckyFmxkjd0-WgENpaNtT4S_8t-DJ_Hx9edXq2X_lQoed14127OSotapBVGCaAQk4g35cEL1F8w6RImX2_w4JsvJsVS9TsO_fJrEDSNG-QyP2A6fdpWmNxTzxn7cngCcSM1qSDml65laHxdAIg/w400-h253/Dordogne%20(7).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Allez ! Aujourd'hui, je vais parler d'une ville où j'avais prévu de ne passer qu'en coup de vent, et où je resterai finalement un an et demi. Et plus si affinités. Située au sud-ouest de la Dordogne, <b>Bergerac </b>est une sous-préfecture dynamique, quasiment égale à Périgueux en nombre d'habitants et d'activités, mais surclassant cette dernière du côté du tracé et du trafic urbains. Centre touristique et œnologique d'importance, la capitale du Périgord pourpre est une ville à taille humaine avec tout ce qu'il faut pour s'y sentir bien, dont une médiathèque, plusieurs librairies, une programmation cinématographique tout à fait correcte qui n'oublie pas les séances en langues originelles, des marchés saturnaux très colorés, et plein d'autres manifestations diverses et variées, comme celle de samedi dernier où un groupe de musiciens égayait la ville au son d'instruments américains pour créer une ambiance digne de la Nouvelle-Orléans !<br /><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikSPfxKDuwmHUcGaEZIbsstQcMtEbajmMkXHNE73oThr3XZWEDTVEFJ37Cv6srByjWezxE6lNOMHdhDEjY7nhC9fWj1tVhoBw9QhjGuLamV--Mn6d3UDg4iyGT8WXp6gwDZ-xg582dOw7_6AA_S3U0XGbkdvaTYU5CCZXxhPKEEwpZyKRR4nsDkwGndQ/s1000/Myrpe%20(4).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="750" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikSPfxKDuwmHUcGaEZIbsstQcMtEbajmMkXHNE73oThr3XZWEDTVEFJ37Cv6srByjWezxE6lNOMHdhDEjY7nhC9fWj1tVhoBw9QhjGuLamV--Mn6d3UDg4iyGT8WXp6gwDZ-xg582dOw7_6AA_S3U0XGbkdvaTYU5CCZXxhPKEEwpZyKRR4nsDkwGndQ/w300-h400/Myrpe%20(4).png" title="La place de la Myrpe." width="300" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Cosmopolite, la ville attire des langages de plusieurs coins du monde, des langues orientales qu'on y entend tout au long de l'année, aux phrasés incontournables d'Angleterre et de Hollande dès qu'arrive l'été. Bergerac est d'ailleurs parfaitement animée pendant six mois sans interruption, d'avril à septembre, et très franchement, on y survit également très bien en automne comme un hiver, sans craindre l'ennui. Trop proche de la Gironde et du Lot-et-Garonne, j'avais de fortes appréhensions à mon arrivée, mais celles-ci sont très rapidement tombées. D'ailleurs, ce n'est sûrement pas un hasard si un nombre incalculable de personnes que j'y ai rencontrées, et qui avaient au préalable vécu à Libourne, m'ont toutes confié avoir détesté la sous-préfecture girondine, alors qu'elles adorent cette ville de Dordogne. Il ressort de ces conversations que les gens y sont particulièrement aimables, d'où une sensation de bien être. L'alliance très agréable d'un centre historique minuscule mais au patrimoine somptueux, et d'une campagne divinement variée entre vignoble au sud et forêts très vertes au nord, immédiatement au sortir de la ville, a certainement de quoi mettre tout le monde de bonne humeur. Voyons cela par étapes !</div><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b>La place Pélissière</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDHbrMzY-y06IsvKod50Mo_eKE2gCRSMde9oc9pOhFZi1rs7uCFuURuRbsXBNbZmX9h7YCBeIhSCuAeFchT5rwOoKVsX2Anbbeob2RbBWEZYeOsN_01dGPOaJ3dchDYsevLgvbG7Rt8DRTwM0i2YPitvm5gIFSxCGCIvP-9eVWt2izXwDTmJyt2qVXyQ/s1000/P%C3%A9lissi%C3%A8re%20(1).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDHbrMzY-y06IsvKod50Mo_eKE2gCRSMde9oc9pOhFZi1rs7uCFuURuRbsXBNbZmX9h7YCBeIhSCuAeFchT5rwOoKVsX2Anbbeob2RbBWEZYeOsN_01dGPOaJ3dchDYsevLgvbG7Rt8DRTwM0i2YPitvm5gIFSxCGCIvP-9eVWt2izXwDTmJyt2qVXyQ/w400-h300/P%C3%A9lissi%C3%A8re%20(1).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Symbole ultime du centre historique de Bergerac, la place Pélissière doit sa renommée à une statue de Cyrano qui attire de très nombreux touristes. Ce qui est un contresens total, puisque l'auteur des <i>États et Empires de la Lune</i>, Savinien de Cyrano, était originaire de la région parisienne et se parait du pseudonyme de Bergerac en raison d'un ancien fief familial situé dans la vallée de Chevreuse. Le héros d'Edmond Rostand, inspiré de l'auteur du XVIIe siècle, devint quant à lui Gascon pour donner une couleur épique à une pièce se déroulant entièrement à Paris. Les deux profils de Cyrano, dont la péninsule se découpe sur les toits des places Pélissière et de la Myrpe, ne témoignent ainsi en rien de l'histoire ou de la vie littéraire de la ville, malgré un fort potentiel touristique que la municipalité a très bien su exploiter.<br /><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2jksR_9vO-sFxMdU5CC_n-ZXmh9GcuSZn5FB0ZpF_tmLMMcwNdQUytGUcpGZty5MBE0l_wsCUsLhkl835l1FL8Ma10oWXAButTR6Jp4lYpTNVduFeH3v9TQ9kkcPJZ0EHHDlG30rVTAxyZfVHVtc8Zyllc_eAFTl59Kg1OCWk01pW6bOG42mQ-pjd-w/s1000/P%C3%A9lissi%C3%A8re%20(2).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2jksR_9vO-sFxMdU5CC_n-ZXmh9GcuSZn5FB0ZpF_tmLMMcwNdQUytGUcpGZty5MBE0l_wsCUsLhkl835l1FL8Ma10oWXAButTR6Jp4lYpTNVduFeH3v9TQ9kkcPJZ0EHHDlG30rVTAxyZfVHVtc8Zyllc_eAFTl59Kg1OCWk01pW6bOG42mQ-pjd-w/w400-h300/P%C3%A9lissi%C3%A8re%20(2).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Le vrai chef-d'œuvre des lieux est en fait l'église Saint-Jacques, qui rend hommage au célèbre apôtre puisqu'elle était située sur la via Lemovicensis qui conduit les pèlerins du nord-est à Saint-Jacques-de-Compostelle. C'est un superbe édifice dont l'aspect actuel date du XVIIe siècle, bien que certains éléments plus anciens comme l'œil-de-bœuf Renaissance aient survécu à la guerre de Cent Ans puis aux guerres de Religion. Il est d'ailleurs fort dommage que dans le paysage urbain, ce lieu de culte ait fini par être supplanté par la très laide église Notre-Dame au milieu du XIXe siècle. Le seul intérêt de cette concurrente est d'avoir un clocher assez haut pour être visible de très loin, chose idéale pour se repérer lorsqu'on flâne dans certains quartiers inconnus, où dans la campagne alentour. Mais si ça ne tenait qu'à moi, toutes les horreurs religieuses du XIXe siècle devraient être rasées, afin de ne conserver que de beaux monuments aux proportions harmonieuses.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b>Fontaines et dragons d'or</b><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcgR5EkIk4QVxmXWHEdBe7hJ0dpaOJ0dDgjjsjO_RiWHVJi9pe1PpN6Kbrby9mQKYqLq8Osfaj_G5O2FApuCKeEZOl-LfY2tQCx5vDBbSDdBxHkMooI4bCovBrLU0oza2pZ3ozgc80aPf8qOqvNykFFLlJG3aXVukAgaelqEGWnSlbZkbGrCz8mQ5L0Q/s1000/Fontaines%20(3).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcgR5EkIk4QVxmXWHEdBe7hJ0dpaOJ0dDgjjsjO_RiWHVJi9pe1PpN6Kbrby9mQKYqLq8Osfaj_G5O2FApuCKeEZOl-LfY2tQCx5vDBbSDdBxHkMooI4bCovBrLU0oza2pZ3ozgc80aPf8qOqvNykFFLlJG3aXVukAgaelqEGWnSlbZkbGrCz8mQ5L0Q/w400-h300/Fontaines%20(3).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Parsemée de bars, restaurants, antiquaires et caves à vin, la rue des Fontaines est assurément l'une des plus vivantes de la ville, même à la morte saison. Au croisement de la rue Saint-James qui ramène à la place Pélissière, de beaux monuments à ogives de l'époque médiévale, où à fenêtres à meneaux de la Renaissance si l'on daigne lever les yeux, rendent la promenade des plus agréables. Les lieux doivent leur nom à plusieurs fontaines installées aux angles de quelques habitations. L'eau a certainement toute sa place au centre-ville, comme en témoignent les vestiges d'une centrale hydroélectrique installée en 1892 dans cette même rue, ainsi que les restes de la minoterie des Grands Moulins rue des Conférences.<br /><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2UO_AAbGwMFlV_e8ebRQ0Kh5dNUPVcR6Axz9w7rwKOSqVyrtCYqlTuDbYeBRs7VUNmNxOncdCWSSYwGpRn8qaIWtusUV8PHGh3LYFO9bH8Cv6Gl-Ymgc2hdwvZvve6_uWR0_98CuruK2lhS2UpPraKU42Li9jSBVKxLvCmH8Cjj-zStI_-jUjFL12-Q/s1000/Fontaines%20(2).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="750" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2UO_AAbGwMFlV_e8ebRQ0Kh5dNUPVcR6Axz9w7rwKOSqVyrtCYqlTuDbYeBRs7VUNmNxOncdCWSSYwGpRn8qaIWtusUV8PHGh3LYFO9bH8Cv6Gl-Ymgc2hdwvZvve6_uWR0_98CuruK2lhS2UpPraKU42Li9jSBVKxLvCmH8Cjj-zStI_-jUjFL12-Q/w300-h400/Fontaines%20(2).png" width="300" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Un autre motif récurrent dans toute la ville est le dragon, qui figure notamment sur les armes de la cité. Preuve irréfutable qu'il fallait que je vinsse à Bergerac au cours de ma vie, pour retrouver mes pairs ! Ceux-ci me font même une haie d'honneur à chaque fois que je passe par le vieux pont, puisque le blason apparaît sous chaque lampadaire, sachant que l'on retrouve encore un moulage de celui-ci sur une façade rue des Fontaines. Une petite rue du centre-ville s'appelle d'ailleurs la rue du Dragon !</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgrRKfX1GL4XjZEcqlX7j42PTQvSU4n-9oxXBIC66W3eDlYlBdIcwJR44Hj9_l5TwJou1PIK6doz99cNkrrRMRDqXYpNRoKDlN9gRIQe2yv33j3lnp5ZdrbUam-9RyFeoi9woINgy9L7uGkQNBVICPIopWVJC1cS24dkPTIG67vskwa_uetiGIXdO34w/s1000/Fontaines%20(1).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgrRKfX1GL4XjZEcqlX7j42PTQvSU4n-9oxXBIC66W3eDlYlBdIcwJR44Hj9_l5TwJou1PIK6doz99cNkrrRMRDqXYpNRoKDlN9gRIQe2yv33j3lnp5ZdrbUam-9RyFeoi9woINgy9L7uGkQNBVICPIopWVJC1cS24dkPTIG67vskwa_uetiGIXdO34w/w400-h300/Fontaines%20(1).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Ces deux rues convergent d'autre part vers la place Louis de la Bardonnie, en hommage à ce viticulteur du Périgord pourpre qui entra dans la résistance dès juin 1940. Sur cette place se dresse le marché couvert, dont la rénovation n'en finit pas de s'éterniser, ainsi qu'une chouette librairie orientée à gauche, où l'on trouve de nombreux ouvrages féministes, anticapitalistes et anticolonialistes, en plus des grands classiques littéraires de tous les pays du monde. Nettement moins tolérante, Catherine de Médicis se rappelle à notre </span><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">« bon » souvenir avec ces vestiges d'un hôtel particulier où elle dormit la nuit du 8 août 1565, lors du grand tour royal qu'elle fit entreprendre à Charles IX de 1564 à 1566.<br /><br /></span></span></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b>La place de la Myrpe</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtI9N2mGnEsiNrbbMjDa8JElbiUoWzP03WWSDi9kD7MHUBR4b70zJiOMY2g8MBXjn_8g9rEufx96G-ez4yJIXev06v9gGxcJ0wZdFmdZK5r4M41Pa_rKuyfUKg18eBaDl7cv9OuFPzRBIZWPjkV8Y1bajedrPlBJQCkyNPAIx9yXvsbNJuf5iVaOD4vw/s1000/Myrpe%20(6).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtI9N2mGnEsiNrbbMjDa8JElbiUoWzP03WWSDi9kD7MHUBR4b70zJiOMY2g8MBXjn_8g9rEufx96G-ez4yJIXev06v9gGxcJ0wZdFmdZK5r4M41Pa_rKuyfUKg18eBaDl7cv9OuFPzRBIZWPjkV8Y1bajedrPlBJQCkyNPAIx9yXvsbNJuf5iVaOD4vw/w400-h300/Myrpe%20(6).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Plus intime que la place Pélissière, la place de la Myrpe possède pour sa part un charme sans égal, grâce à de nombreuses maisons pittoresques qui entourent un square boisé, dont les escaliers conduisent à l'ancienne minoterie le long des quais.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg75ag2PuX2sZiB3E_knZjsuIqfYpxhu4oBpNeKZct3EzojlAudVjGHdIdAr_JMZr5t6GMQY4O0r1IvTFnS_GCpHknmfTfyXpFDZyaGSxmMzBAqrxlaomxvXO_ydJ3wOhK-9E8ENQTusY4ns-18hZ7sM8Mx6qBc3r1iHHJqFMeoJDi0fxxDNPMBaudjXA/s1000/Myrpe%20(2).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg75ag2PuX2sZiB3E_knZjsuIqfYpxhu4oBpNeKZct3EzojlAudVjGHdIdAr_JMZr5t6GMQY4O0r1IvTFnS_GCpHknmfTfyXpFDZyaGSxmMzBAqrxlaomxvXO_ydJ3wOhK-9E8ENQTusY4ns-18hZ7sM8Mx6qBc3r1iHHJqFMeoJDi0fxxDNPMBaudjXA/w400-h300/Myrpe%20(2).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Des jeux pour enfants y sont installés sous le feuillage, comme en écho à l'amusante statue blanche de Cyrano, ou à cette façade ludique ornée d'un chat et d'une rose. Malgré son côté attachant, cette place est aussi le témoin des heures les plus sombres de notre époque, puisque les arbres étaient déjà en fleurs la première semaine de janvier. C'est dramatique. La beauté des coteaux de Monbazillac sous la neige un peu plus tard dans le mois n'a pas su faire oublier ce nouvel an tragique car beaucoup trop chaud. Je suis très triste.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b>La rue d'Albret</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOyKKAEtGlw1c5ZXLyXHCk1FwSwHq6IlkUNCtwnWGkW4pQUYj6o8tYuExg8U4y8n0OSbLasY2BrvqtLUeYvgZOrQxRMFYuZDgZF8UrHrJ0jkyp2BmYcjjIxwpA7ddZQb9v0azeenvaC67iUfn5oW_b7uYkiAV4qovwAIjIu1pBUyz2cqpBWbJamgbqqg/s1000/Albret%20(1).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOyKKAEtGlw1c5ZXLyXHCk1FwSwHq6IlkUNCtwnWGkW4pQUYj6o8tYuExg8U4y8n0OSbLasY2BrvqtLUeYvgZOrQxRMFYuZDgZF8UrHrJ0jkyp2BmYcjjIxwpA7ddZQb9v0azeenvaC67iUfn5oW_b7uYkiAV4qovwAIjIu1pBUyz2cqpBWbJamgbqqg/w400-h300/Albret%20(1).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Faisant face à la place de la Myrpe, la place du Docteur Cayla se distingue elle aussi par de jolies maisons à pans de bois, dont l'une menaçant ruine est d'ailleurs soutenue par des poutres gigantesques. On y distingue surtout le temple de la ville, dont l'intérieur est affreusement épuré comme dans tous les lieux dédiés à ce culte, mais dont la façade néo-classique n'en reste pas moins élégante.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaysjVyp0FvVmFShV_wsEfAIzs3o-uZG2JUFWQVOOvcc9EI_0dITCzrB8IpM2iDDXuA8UHAPEi7iSjaqS6GkoVsCnhsVa69kjJlLuUU9N9BmoPNp3DR0VL8C4LtRDGjbIAEH8Q5mqfATz0UxkN7N8Z7rXR1qV_BM6dn_-P1coYyDPoNyuYiVgwg7CU_A/s1000/Albret%20(5).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaysjVyp0FvVmFShV_wsEfAIzs3o-uZG2JUFWQVOOvcc9EI_0dITCzrB8IpM2iDDXuA8UHAPEi7iSjaqS6GkoVsCnhsVa69kjJlLuUU9N9BmoPNp3DR0VL8C4LtRDGjbIAEH8Q5mqfATz0UxkN7N8Z7rXR1qV_BM6dn_-P1coYyDPoNyuYiVgwg7CU_A/w400-h300/Albret%20(5).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Installé dans une ancienne église catholique, le temple touche le cloître des Récollets, un bel espace désormais dédié au vin et par lequel on peut redescendre vers la Dordogne par l'office du tourisme. Y sont énumérées les différentes productions de l'appellation d'origine contrôlée Bergerac, qui influence le cadastre viticole de toutes les communes alentour depuis les années 1940. N'ayant aucun goût pour l'alcool, je n'en ai goûté aucun ! En parlant de gastronomie, il n'est d'ailleurs pas toujours facile d'être végétarien en Dordogne, car certains restaurants ne proposent tout bonnement aucun menu végétal.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjELYuxADwVpEdrZts9RQAQ4HyN5uEhfBou-1D2b0pNINZEEMoooUQn8qHZ3KP87NIJcssLvYQ9f2aV_ihr8mEMEKMdn47E8vmUGoo8FMu1xZHlvf0SNR1m2OAbPjdCTm9PwVr6_ALNAhisIHvYbgv1iSw4hgy6u9hTUSpmtneam-Zz78smreDsqd6iKg/s1000/Albret%20(8).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjELYuxADwVpEdrZts9RQAQ4HyN5uEhfBou-1D2b0pNINZEEMoooUQn8qHZ3KP87NIJcssLvYQ9f2aV_ihr8mEMEKMdn47E8vmUGoo8FMu1xZHlvf0SNR1m2OAbPjdCTm9PwVr6_ALNAhisIHvYbgv1iSw4hgy6u9hTUSpmtneam-Zz78smreDsqd6iKg/w400-h300/Albret%20(8).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Pour couronner le tout, le bel arbre qui ornait le cloître a été abattu au printemps. Il tombait quasiment à l'horizontale sur le toit, peut-être n'y avait-il pas moyen de faire autrement. Mais tel Idéfix, cela m'a beaucoup perturbé.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitKQDlWeL9quswFMhjPR12ISx6MbaR9f0BA8KS6xS9r5U0f8dl0HlPO6wfiov_lEAXFCehNSmS4vlQTkYijMJRrPHuQtUlzd0zTV-KEUZgEjewAxdRHocYlFkb2NEI03guvH_Z2c3VzUBWNSd4FXil8pC3x1AhE9zI30G4GHcfN6wzlf3MghGRuADfug/s1000/Albret%20(6).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitKQDlWeL9quswFMhjPR12ISx6MbaR9f0BA8KS6xS9r5U0f8dl0HlPO6wfiov_lEAXFCehNSmS4vlQTkYijMJRrPHuQtUlzd0zTV-KEUZgEjewAxdRHocYlFkb2NEI03guvH_Z2c3VzUBWNSd4FXil8pC3x1AhE9zI30G4GHcfN6wzlf3MghGRuADfug/w400-h300/Albret%20(6).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Reliant la place du Docteur Cayla à l'hôtel de ville, la rue d'Albret comporte encore d'autres monuments distingués, telles les somptueuses maisons dites </span><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">« </span></span>des consuls<span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"> », dont les arcades témoignent du désir de paraître qui animait les riches commerçants et artisans de la ville au XIVe siècle. C'est en passant devant ces façades que l'on arrive dans mon quartier favori de Bergerac.</span></span></div></span><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span><p></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">La rue des rois de France et la place du Feu<br /><br /></span></b></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHHiSIQA8xU55vaY8zXmXVyZOkEwmq2khI8fjYbpVmCt0_pzu84B1XUEhCf1itk6F4818Knk6lwh3QKzCB6qVpiOdOV-futkc3e1awlr_DLuHUt11VNMMpqeuz7v9y7bKn02F_o0HD3U_6WtCsLObPHxcDTRjYrsckrSWHIbc_ODPImo_QdcW2HXGEtA/s1000/Rois%20(8).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHHiSIQA8xU55vaY8zXmXVyZOkEwmq2khI8fjYbpVmCt0_pzu84B1XUEhCf1itk6F4818Knk6lwh3QKzCB6qVpiOdOV-futkc3e1awlr_DLuHUt11VNMMpqeuz7v9y7bKn02F_o0HD3U_6WtCsLObPHxcDTRjYrsckrSWHIbc_ODPImo_QdcW2HXGEtA/w400-h300/Rois%20(8).png" title="Hôtel des Peyrarède" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Ce bel édifice à l'angle des rues des Rois de France et de l'Ancien Pont est l'hôtel des Peyrarède, du nom d'une famille de riches marchands dont l'un des membres fut reconnu comme poète au cours du XVIIe siècle. C'est en fait un îlot englobant plusieurs maisons dont les plus anciennes datent du XVe siècle, bien que la façade la plus célèbre ait été bâtie dans les années 1600, d'où son surnom de « château Henri IV ». C'est en fait Louis XIII qui y aurait logé, lorsqu'il reprit la ville aux huguenots durant l'été 1621.<br /></span></div><br /><p></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtZHQOZFuM8Way-SP17xlsDFOsaPkZ9v_INczyH-ITr2hRvEsgpBlkgnc8w1G3IzxMqqqdw8JmlqG5oD4iuQdJuucALD-g2JcEEV00UcC5CSN62u3SJdxCdisLqqjF0RZQHnG3h0ssrypXlIxj_NH9S-RaeDjvh6eCuWRrGGQWsD9ZpG1P1YXZ0swz_Q/s2015/Tabac.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1010" data-original-width="2015" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtZHQOZFuM8Way-SP17xlsDFOsaPkZ9v_INczyH-ITr2hRvEsgpBlkgnc8w1G3IzxMqqqdw8JmlqG5oD4iuQdJuucALD-g2JcEEV00UcC5CSN62u3SJdxCdisLqqjF0RZQHnG3h0ssrypXlIxj_NH9S-RaeDjvh6eCuWRrGGQWsD9ZpG1P1YXZ0swz_Q/w400-h200/Tabac.png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">La maison Peyrarède abrite depuis 1983 le musée du tabac, unique en France et en Europe, qui rappelle que le bassin versant de la Dordogne fut une terre de tabaculture. Ayant moi-même une aversion absolue pour la cigarette, il m'a fallu des mois avant de me décider à faire la visite, et contre toute attente je n'ai pas été déçu ! Les feuilles séchées dans la première salle dégagent par exemple une odeur végétale pas tout à fait désagréable, tandis que les étages contiennent de riches collections passant en revue tous les usages qui ont été fait du tabac à travers les siècles, des calumets d'Amérique aux pipes franc-comtoises, en passant par les narguilés d'Orient et les tabatières de l'aristocratie européenne qui s'enrichissait honteusement sur le dos de millions d'esclaves. L'une des pièces maîtresses du musée est la machine à sculpter des fourneaux de pipes inventée par Joseph-Honoré Dalloz, dont il n'existe que deux exemplaires au monde. Mon coup de cœur personnel va tout de même à ce superbe dragon taillé dans une racine de bruyère par un maître-sculpteur de Saint-Claude au cours des années 1980, et qui tient entre ses griffes le blason de la ville où figure évidemment un autre de nos compagnons reptiliens. Manifestement, l'industrie du tabac savait faire feu de tout bois, puisque les sujets d'ornement des fourneaux allaient des scènes champêtres aux évocations mythologiques, en passant par des figures politiques telle l'impératrice Eugénie ! Heureusement que la dame avait plusieurs pucelages : elle se remettra ainsi sans peine des jeux de mots douteux qui viennent inévitablement à l'esprit en de telles circonstances.<br /><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijI1gJ7La7fhSMb3Q-OBe_Q0stbb28_NcASGJP0-sriC2cdKFLCjceAaCdVCMo2Mkr2AI9-kp4KlZv8FB5FJvSFzFIBsCuMErGI-5lNZDdrAjWDWA_JLB4rNmAE1g3DPkBpPh5EgNAVejGIsXTyqgfILIPFYn-DhRcmcPO_x1XeM5ZvROz57Bl8IORMw/s1000/Rois%20(5).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijI1gJ7La7fhSMb3Q-OBe_Q0stbb28_NcASGJP0-sriC2cdKFLCjceAaCdVCMo2Mkr2AI9-kp4KlZv8FB5FJvSFzFIBsCuMErGI-5lNZDdrAjWDWA_JLB4rNmAE1g3DPkBpPh5EgNAVejGIsXTyqgfILIPFYn-DhRcmcPO_x1XeM5ZvROz57Bl8IORMw/w400-h300/Rois%20(5).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Aux quatre points cardinaux autour du musée se dressent de très belles maisons à pans de bois, qui font de ce quartier le plus pittoresque de la ville. Si la joliment nommée place du Feu attire les foules pour sa multitude de restaurants dont les terrasses sont établies sous un platane gigantesque, mon coup de cœur va à cette petite place anonyme au sud de la maison Peyrarède, où l'on peut s'asseoir au bord d'une fontaine devant de beaux colombages, en compagnie de sculptures d'église disposées de manière esthétique sous le feuillage.<br /><br /></div></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhebU_OplN5eKv1f4CZgXeCuNJ5wBHErF-fFZ3ridjnxcUoYe64d3wvLeZrbmNDA7FH8lXWWnAe_RuwzqYrmMv81NnOLWaXhNg4_bIQYjaoi1HwV2JeqAw8ErvKRkziZsqlCJVjmy-UBWkxQVUIPRY0nKN7xun6JFOqBk3n86a5_LgS7rRPlwIA-EZj1A/s1000/Rois%20(7).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhebU_OplN5eKv1f4CZgXeCuNJ5wBHErF-fFZ3ridjnxcUoYe64d3wvLeZrbmNDA7FH8lXWWnAe_RuwzqYrmMv81NnOLWaXhNg4_bIQYjaoi1HwV2JeqAw8ErvKRkziZsqlCJVjmy-UBWkxQVUIPRY0nKN7xun6JFOqBk3n86a5_LgS7rRPlwIA-EZj1A/w400-h300/Rois%20(7).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Plus à l'est, la rue des Rois de France se fond dans la rue Saint-Clar, véritable labyrinthe de maisons médiévales aux motifs géométriques élaborés.<br /><br /></div></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJxVrSk6oPlYAXAwWPJtm2ey0xXRzt1r0qcnc-YFcjRdW0xpme2tf2jkTqPwkde2X6eRi6dT2Fq1MFV5tRMxBuGbvEZePMslrZtJLMbkvLa_T0_FeEQ8-Xdm8GTKIhUxtFU4kCYiUwx0m0FQMHmnBFWqADuPBQIOERy2cnJYx2j-q4dqo719r9TSQSSw/s1000/Rois%20(9).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJxVrSk6oPlYAXAwWPJtm2ey0xXRzt1r0qcnc-YFcjRdW0xpme2tf2jkTqPwkde2X6eRi6dT2Fq1MFV5tRMxBuGbvEZePMslrZtJLMbkvLa_T0_FeEQ8-Xdm8GTKIhUxtFU4kCYiUwx0m0FQMHmnBFWqADuPBQIOERy2cnJYx2j-q4dqo719r9TSQSSw/w400-h300/Rois%20(9).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">À l'ouest, cette rue prestigieuse conduit à la Dordogne en croisant la rue du Port. Malgré la beauté des lieux, cette croisée des chemins est une <i>Désillusion totale</i>, une œuvre de l'artiste Daniel Hourdé souhaitant rendre hommage à « l'oiseau pris dans la marée noire, au poète empêché, et à l'Indien oublié du Nouveau Monde.</span> »<br /><br /></div></span></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b>Les berges de la Dordogne</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOSPpSkbMFuBNUNsvKB8jQnAlERwPZ4Z_r1pfXIvOfJYMkmEQVwbYqNZOv1Wh3eISZb3v3Gs2Fs9DQf-n5JfmmE1VlnUvAl-GyWC3LUTdmX8tZK1LSLyoH1-3Bcg1rLAh2mPz4rZ6YO9AVm6WD30XDLoWuWV8y3jeNw849PYgm9yKoLq8GSgZnahercQ/s1000/Dordogne%20(8).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOSPpSkbMFuBNUNsvKB8jQnAlERwPZ4Z_r1pfXIvOfJYMkmEQVwbYqNZOv1Wh3eISZb3v3Gs2Fs9DQf-n5JfmmE1VlnUvAl-GyWC3LUTdmX8tZK1LSLyoH1-3Bcg1rLAh2mPz4rZ6YO9AVm6WD30XDLoWuWV8y3jeNw849PYgm9yKoLq8GSgZnahercQ/w400-h300/Dordogne%20(8).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Par bonheur, la municipalité nous donne des raisons d'être optimistes depuis son transfert de la compétence espaces verts à... un troupeau de moutons ! Au lieu d'utiliser des pesticides, les agneaux accompagnés d'un bouc qui fait bande à part se chargent ainsi de tondre les berges d'une manière toute naturelle, ce qui rend la promenade le long de la Dordogne absolument plaisante !<br /><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhL_R8-xFcxwZ0M_uFddJxqpM-ecpehS43E_zYTbVx792i7Jv37ncaWHWhgJV-8cHol0pyedqUGK37NUR1JkMeHWwAFJ1ix0RBgzb0dQvNdTug35FcM7MYxRId1FHOVd3nrVX1KDJK25Nvd5yB6SuNuoTjd6NLADfFzgSUHmSp2oYMsJ5_IaKMFFJeTiw/s1000/Dordogne%20(5).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhL_R8-xFcxwZ0M_uFddJxqpM-ecpehS43E_zYTbVx792i7Jv37ncaWHWhgJV-8cHol0pyedqUGK37NUR1JkMeHWwAFJ1ix0RBgzb0dQvNdTug35FcM7MYxRId1FHOVd3nrVX1KDJK25Nvd5yB6SuNuoTjd6NLADfFzgSUHmSp2oYMsJ5_IaKMFFJeTiw/w400-h300/Dordogne%20(5).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">L'un des grands avantages de Bergerac est qu'on y trouve tous les atouts d'une ville animée, tout en étant malgré tout à la campagne en moins de dix minutes, alors que le trafic reste parfaitement fluide même aux heures de pointe. En outre, la variété des paysages me rend très enthousiaste quant à un possible établissement ici, avec au sud les coteaux viticoles de Monbazillac, et au nord des forêts rafraîchissantes peuplées de multiples essences. Ce début de mois de mai était carrément euphorique grâce aux robiniers en fleurs, qui parfumaient la ville et ses environs d'une odeur d'acacia tout simplement enivrante.<br /><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmcuSkhnM3A8l5xskaAuhmOb4Q5k7d1qaf9V3kNNn_jb8h0tcxqhaDHaJycmjIxbGs4Wt29BCk_qCXjfytq9pF6jnZ-a-9skF5CHfHDKpWDrYa4c-ktdG_MbxJ4-S5tGhV-UTSYof4-wwPhO_lALa7tnF6i-hkKs-IAt4nnjSn1O26IiFCKh6JcQUZ_A/s1000/Dordogne%20(4).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmcuSkhnM3A8l5xskaAuhmOb4Q5k7d1qaf9V3kNNn_jb8h0tcxqhaDHaJycmjIxbGs4Wt29BCk_qCXjfytq9pF6jnZ-a-9skF5CHfHDKpWDrYa4c-ktdG_MbxJ4-S5tGhV-UTSYof4-wwPhO_lALa7tnF6i-hkKs-IAt4nnjSn1O26IiFCKh6JcQUZ_A/w400-h300/Dordogne%20(4).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Le seul défaut de la ville est finalement d'être placée en zone Seveso à cause de la poudrerie. Il y a d'ailleurs eu une explosion au mois d'août ayant fait un blessé grave, bien qu'il n'y eut heureusement pas d'émanations toxiques pour le reste de la population. Le bruit était tellement fort et inhabituel que j'ai pensé qu'une voiture venait de s'encastrer dans le bâtiment où je me trouvais ce jour-là.<br /><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidik5xvElSffA-iMa8wHbqUENoV9tM7e827nVDQy_BgKpH8vELHneY2qgvJ39hP93YU9s2E5BnjD9-cU5k01W-XkkatnYhJOCwYXm5-LrGCgtdMlMr2hhjKjA7meHMK32wYgBG-8iUfZBwFfeXiSSMMUQRV5jFFRCMO4N9KBXDk9CCv-THbdYvJweABg/s1000/Dordogne%20(1).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidik5xvElSffA-iMa8wHbqUENoV9tM7e827nVDQy_BgKpH8vELHneY2qgvJ39hP93YU9s2E5BnjD9-cU5k01W-XkkatnYhJOCwYXm5-LrGCgtdMlMr2hhjKjA7meHMK32wYgBG-8iUfZBwFfeXiSSMMUQRV5jFFRCMO4N9KBXDk9CCv-THbdYvJweABg/w400-h300/Dordogne%20(1).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">D'un point de vue social, Bergerac reste une ville accueillante, peuplée de personnes saines d'esprit et plutôt souriantes dans l'ensemble. Quel contraste avec certaines villes de ma région ! Par exemple, quand on rentre dans un service public ou dans un magasin, les gens sont en général très avenants, ce qui fait un bien fou ! J'observe même des formes d'entraide au sein de plusieurs quartiers, ce qui est inimaginable dans d'autres centres urbains que je connais bien mieux. Alors, étant de nature plutôt introvertie, je ne laisse pas d'être étonné de voir que le contact se fait plus facilement ici qu'ailleurs. On peut même dire que j'ai plus sociabilisé à Bergerac en dix mois qu'en d'autres lieux en plusieurs années. Cela dit, j'ai désormais 35 ans, plus de recul et de stabilité à mon actif, et suis dans un état d'esprit autrement positif que durant la vingtaine, ce qui change certainement ma façon de voir les choses. Reste à savoir si je vais réussir à créer des liens durables ici pour décider si je vais m'y établir pour les prochaines années. En tout cas, ce n'est pas là que je risque de faire des rencontres sentimentales car la population masculine reste désespérément hétéro. Dommage ! Après, je ne sais pas comment interpréter cela, mais il y a peu, je confiais à des interlocuteurs m'a surprise de les entendre employer le mot « poche » pour désigner un sac de course, alors que je pensais qu'il s'agissait-là d'une expression typiquement charentaise que j'avais extrêmement honte d'utiliser moi-même. Le plus charmant d'entre eux m'a répondu qu'il n'y avait nulle gêne à avoir et qu'avec lui je pouvais m' « assumer sans problème » ! Je ne sais pas s'il fallait y lire un double-sens ou non. J'aimerais bien…<br /><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAMV1QC5BfAMeAv5R9cvac2_urlMJjFkNIiE2nBaMIsAUStf6PX4bj48WfO-Q6wRv8EI0SLOEIxJB-E1TU_P8m2gfJitNUv2J3E9UdAmp4vtxFbXCqSqgw7cIyLiikIuMft5zFv_GVEs1hte5e65_H_D7kGQ--W3f30NKYRIEHvIEfhekS6orjTXGIgg/s1000/Dordogne%20(6).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAMV1QC5BfAMeAv5R9cvac2_urlMJjFkNIiE2nBaMIsAUStf6PX4bj48WfO-Q6wRv8EI0SLOEIxJB-E1TU_P8m2gfJitNUv2J3E9UdAmp4vtxFbXCqSqgw7cIyLiikIuMft5zFv_GVEs1hte5e65_H_D7kGQ--W3f30NKYRIEHvIEfhekS6orjTXGIgg/w400-h300/Dordogne%20(6).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">En attendant, je me sens très bien à Bergerac. La ville est non seulement charmante comme tout, mais en outre, il y a mille choses à voir dans les environs à moins d'une heure de route : les bastides d'Eymet, Beaumont, Issigeac, Molières et Monpazier, les châteaux de Biron, Bridoire, Lanquais et Monbazillac, les maisons fortes de Liorac-sur-Louyre, Cause-de-Clérans et Sainte-Alvère, l'écluse de Tuilières, les cloîtres de Cadouin et Saint-Avit-Sénieur, la grotte de Maxange, Limeuil et le cingle de Trémolat, et à peine plus loin le Périgord noir spectaculaire ou encore les excursions possibles de l'autre coté de la frontière à Duras, Villeréal et Monflanquin, voilà autant de choses qui rendent la région particulièrement attrayante pour se divertir. Je suis moins facilement conquis par les forêts de la Double et du Landais, mais elles sont loin d'être désagréables et valent également le détour. Alors, pour le moment, j'y suis j'y reste ! Ma seule crainte est que, me connaissant bien, j'ai tendance à vite avoir l'impression d'avoir fait le tour d'un territoire, d'où mon besoin compulsif d'en changer régulièrement. Je n'ai pas encore ce sentiment avec Bergerac au bout de presqu'un an, ce qui est bon signe ! <br /><br /></div></span>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-86365785148961291572023-05-07T20:06:00.001+02:002023-05-07T20:25:51.965+02:00Mrs. Miniver<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikISuBGyS0qGzfpcAr-hpYvL4MbElBZHeum0tXB4bLjZ1O3qv1KRjMFZJD7M4WudX7PP25kG-iHVw6JXN1Ya1XtCkB1T9cBBeJohqNY9CTaGAOJUGlXWZLQsj8FcA6836lKJkkUhMpXmGWyNGdjgh05WF9zXEse8FGU9f-mt74_PBbSUc8jGHrLmoxWA/s640/Miniver%20(1).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="480" data-original-width="640" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikISuBGyS0qGzfpcAr-hpYvL4MbElBZHeum0tXB4bLjZ1O3qv1KRjMFZJD7M4WudX7PP25kG-iHVw6JXN1Ya1XtCkB1T9cBBeJohqNY9CTaGAOJUGlXWZLQsj8FcA6836lKJkkUhMpXmGWyNGdjgh05WF9zXEse8FGU9f-mt74_PBbSUc8jGHrLmoxWA/w400-h300/Miniver%20(1).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Comme chaque année, je suis pris d'une furieuse envie de revoir des films de William Wyler, possiblement mon réalisateur favori de l'histoire du cinéma. Mais autant j'ai revu <i>L'Insoumise </i>(1938), <i>Les Hauts de Hurlevent</i> (1939), <i>La Lettre </i>(1940), <i>La Vipère </i>(1941) et <i>L'Héritière</i> (1949) au moins un million de fois chacun, autant j'ai toujours tendance à faire l'impasse sur <b><i>Mrs. Miniver</i></b> (1942), vers laquelle je n'avais jamais pris la peine de revenir après une découverte déjà très ancienne à la fin de l'adolescence. Non que je n'avais pas aimé : j'ai toujours estimé qu'il s'agissait d'un bon film, mais celui-ci pâlit forcément par comparaison avec le chef-d'œuvre absolu que sont <i>Les Plus Belles Années de notre vie </i>(1946), pour rester dans la thématique de la guerre par le même metteur en scène. Ces deux films ont d'ailleurs triomphé de manière quasi identique aux Oscars à seulement quatre ans d'intervalle, avec des prix comme meilleur film de l'année, meilleure réalisation, meilleurs premier et second rôles (féminins pour les dames « anglaises », masculins pour les soldats américains), meilleur scénario, et meilleur prix technique d'importance (photographie pour <i>Mrs. Miniver </i>et montage pour <i>Les Plus Belles Années</i>).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br />Ces deux films avaient assurément réussi à capter l'air du temps : la guerre à proprement parler en 1942, et le retour à la vie civile quatre ans plus tard, d'où leurs grands succès critiques et populaires. Pourtant, le film de 1946 reste incomparablement supérieur à son aîné, qui souffre d'un aspect propagandiste qui nous paraît forcément moins subtil aujourd'hui. L'autre raison qui explique pourquoi je n'avais pas encore retenté l'expérience Miniver depuis tant d'années, c'est que lorsque je pense à Greer Garson, les trois mots qui me viennent systématiquement à l'esprit sont <i>Prisonniers du passé </i>(1942), un superbe film de Mervyn LeRoy qui reste le sommet incontesté de la dame. La redécouverte de <i>Mrs. Miniver</i> vient de me rappeler qu'elle était déjà excellente dans ce premier film sorti cette année-là, preuve qu'elle avait bien mérité son propre Oscar, qui pourtant lui valut d'emblée de vives critiques à cause d'un discours de remerciement notoirement interminable.</span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">La première chose qui m'a frappé en revoyant <i>Mrs. Miniver</i>, c'est à quel point le premier acte souhaitant montrer la vie quotidienne avant la guerre est aussi exaspérant que le débit de paroles de l'actrice lors de la célèbre cérémonie ! William Wyler souhaitait visiblement accentuer le contraste entre une vie civile placée sous le signe de la joie de vivre avec d'infimes contrariétés, et la guerre atroce où tout le monde craint de perdre un fils au combat, ou de périr lors des terribles bombardements du <i>Blitz</i>. Le problème, c'est que les prémices du film sont tellement mièvres et petites-bourgeoises que j'ai eu toutes les peines du monde à dépasser la première demi-heure. Je me souvenais bien de cette histoire de chapeau hors de prix donnant beaucoup d'allure à Greer Garson, mais j'avais oublié l'hypocrisie allant avec. Ainsi, les Miniver passent leur temps à dire à leurs amis qu'ils sont dans l'embarras, et qu'ils doivent faire attention à ne pas trop vivre au-dessus de leurs moyens, alors qu'ils habitent dans une maison cossue ornée d'une véranda sur la Tamise (!), que Monsieur achète une voiture de luxe sans trop regarder à la dépense (!), que Madame court les boutiques de haute couture où les vendeuses lui réservent les meilleurs articles puisqu'elle est une bonne cliente (!), qu'elle se promène dans tout Londres avec un renard assassiné sur l'épaule (!), que le couple a les moyens de payer des cours de musique particuliers et à domicile à ses enfants (!), et qu'ils emploient une domestique à temps plein à qui ils imposent de rentrer à heure fixe même quand elle veut passer la soirée avec son petit-ami (!) ! Le cinéma était certes supposé vendre du rêve en période de crise économique, mais de là à écouter les Miniver se plaindre sans arrêt de n'appartenir qu'à la classe moyenne alors qu'ils mènent clairement un train de vie bien supérieur à la majorité des gens de l'époque donne des envies de les assommer avec les décrets français d'août 1789 !!!</span><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_KD8FjKwxdWPdQhQ7HDwnst24aPHh1hY7Wz6J6MG3a2BSbEw60JB5ilxX9I97uUEY0RhAnmbI5tE5kvgp-z49aH-Jo1qB2tuaGHFQzRaoRKr1rEh90ZudATA6lJ-3LTIcWd7fjuaqagQuyiHTEwGez2oRGNd598vkzesj_QpQlxr_lDYEU0kmhGGjSg/s640/Miniver%20(2).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="480" data-original-width="640" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_KD8FjKwxdWPdQhQ7HDwnst24aPHh1hY7Wz6J6MG3a2BSbEw60JB5ilxX9I97uUEY0RhAnmbI5tE5kvgp-z49aH-Jo1qB2tuaGHFQzRaoRKr1rEh90ZudATA6lJ-3LTIcWd7fjuaqagQuyiHTEwGez2oRGNd598vkzesj_QpQlxr_lDYEU0kmhGGjSg/w400-h300/Miniver%20(2).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: center;"><span style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">« </span></span><span style="font-size: medium;">Je vous demande de vous effacer, car je vous suis infiniment supérieure-han ! </span><span style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">»</span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Échouant à faire des Miniver les représentants réalistes de la société britannique d'alors, le scénario les oppose aux très aristocratiques ladies Beldon afin de leur donner un semblant d'infériorité. Chose dont personne n'est dupe puisqu'il est acté d'entrée de jeu que les deux familles vont s'unir. D'ailleurs, elles siègent toutes deux au même rang à l'église, alors la grand-mère a beau dire qu'elle aurait espéré un meilleur parti pour sa petite-fille, on a déjà compris que les Miniver sont une alliance finalement très acceptable pour les nobles dames, parce que cette famille a des revenus et un comportement racé qui correspond à leurs attentes. Les premières confrontations sont toutefois houleuses, et tant mieux, puisque cela donne une petite dose d'énergie à toutes ces personnes très collet monté. L'entrée de Carol dans le monde des Miniver est notamment désastreuse, puisque Mademoiselle arrive dans son pire mode Marie-Ludivine de La Rochebeaucourt pour demander, comme si c'était un dû, que la plèbe ne participe pas au concours floral du village afin de laisser son aïeule triompher comme à l'accoutumée. Cela lui vaut les moqueries sarcastiques de Vincent, qui se fait tout de même réprimander par ses parents, affolés, autant que des Britanniques puissent l'être, que leur rejeton parle mal à leur voisine. De toute manière, cette tension n'est que l'étincelle du coup de foudre : les deux tourtereaux sont déjà fous amoureux, les deux familles déjà réconciliées avant même de s'être opposées, alors tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ! D'ailleurs, Carol finit par admettre que sa démarche n'était pas très charitable, c'est dire ! Bon, Lady Beldon exige quand même que Mrs. Miniver lui serve le thé quand elle s'invite chez elle, mais dans le fond, toutes ces personnes ont bon cœur, et tout le monde fait preuve d'une exquise courtoisie au point que ce n'est certainement pas dans cette mini-confrontation sociale que le film maintien son suspense.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Cela dit, la guerre des Deux-Roses reste une excellente trouvaille pour nuancer les drames autrement poignants du second acte. On entrevoit même une infime percée démocratique dans le processus féodal, puisque par sa grâce et ses manières hautement bourgeoises, Kay Miniver parvient à convaincre sa nouvelle parente de laisser un travailleur remporter le concours, alors que le vote des jurés était verrouillé en sa faveur depuis des siècles. Après, l'idée reste surtout de jeter des miettes au peuple et de ne surtout pas renverser l'ordre établi : lady Beldon est assez altruiste pour proposer ses caves comme refuge à tous les habitants alors qu'une attaque imminente est annoncée, mais la hiérarchie sociale n'est jamais remise en cause par le film. Les bribes démocratiques esquissées par les Miniver ont surtout pour but de montrer à quel point il s'agit d'une gentille famille à laquelle le public est invité à s'identifier, et pour aller plus loin, ces petites frictions doivent surtout souligner à quel point le peuple anglais reste malgré tout uni face à un ennemi commun, quelle que soit leur origine sociale. La succession de sièges vides lors de la dernière messe dévoile d'ailleurs que les drames peuvent frapper n'importe qui, ce qui invite les spectateurs à délaisser l'embryon de critique du système aristocratique pour mieux faire front autour de valeurs communes et d'un fort patriotisme accentué par la partition de <i>Land of Hope and Glory</i>. Le rapprochement des deux êtres les plus coriaces dans chaque faction de la famille est à ce titre un symbole très fort.</span><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIJI3-pKWDVqIfnvAG-yR_QTJwMC-xhQkPjiyHtvSWYNhCIrWnHqE4MQ0lL36w7WH_ZZjhEISbqQiBF9m1SEQ0fkYIeMEtuJAYdubP-RygeDWVru2P0-9_kBxG_JraJFhhW_XuGKTN365MycV9hofEaPGYDBGm740m_Ik5PQKVM4a2z0rCttizQqhhyw/s1295/Miniver%20(3).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="490" data-original-width="1295" height="151" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIJI3-pKWDVqIfnvAG-yR_QTJwMC-xhQkPjiyHtvSWYNhCIrWnHqE4MQ0lL36w7WH_ZZjhEISbqQiBF9m1SEQ0fkYIeMEtuJAYdubP-RygeDWVru2P0-9_kBxG_JraJFhhW_XuGKTN365MycV9hofEaPGYDBGm740m_Ik5PQKVM4a2z0rCttizQqhhyw/w400-h151/Miniver%20(3).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Au cours du film, la guerre prend donc le pas sur les différences sociales, ce qui apporte beaucoup de densité aux personnages, tous gagnant ainsi en intérêt, de même que le montage et le scénario. Notons en outre que si Wyler avait eu la main un peu lourde sur la partie sociale saupoudrée de romance, il restait assez ingénieux dès le départ en invitant quelques travailleurs à commenter l'actualité entre chaque séquence impliquant les Miniver, histoire de donner la parole à tout le monde. C'est évidemment plus intéressant que de chanter les louages de l'héroïne dès le début, à travers le personnage d'Henry Travers qui ne tarit plus d'éloges sur Kay Miniver, au point de baptiser sa nouvelle création de son propre nom. Insister sans cesse sur la perfection de son comportement est une manière pas très subtile de nous inviter à aimer la dame du titre alors que nous ne la connaissons pas vraiment à ce moment-là. Mais il est vrai que ce qui a besoin d'être énoncé est ce qui ne va pas de soi : or, rien dans la folie dépensière de Mrs. Miniver, ou dans son petit air un peu supérieur devant les représentants du monde ouvrier, ne pouvait la rendre immédiatement sympathique, d'où ce besoin assez pesant de marteler sans cesse à quel point celle-ci est la matriarche britannique dont la grandeur d'âme saura faire chavirer les cœurs en ces temps troublés. Le contraste avec Paula Ridgeway de <i>Prisonniers du passé </i>ne joue d'ailleurs pas tout à fait en faveur de Kay Miniver, puisque là où la première savait venir en aide à un quidam sans porter aucun jugement sur lui, la seconde prend quand même le temps de montrer au chef de gare qu'elle n'a pas de temps à lui consacrer, et que céder à sa demande est une faveur qu'elle lui fait.</span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">C'est donc le grand défaut du film à mes yeux : je n'arrive décidément pas à trouver les Miniver attachants, bien que le scénario fasse tout son possible pour en faire des héros réjouissants. Par exemple, la famille Gibbons dans <i>Heureux mortels</i> de David Lean, sorti au Royaume-Uni deux ans plus tard, me semble être un échantillon plus réaliste d'une famille de la classe moyenne anglaise du début du XXe siècle. Finalement, quoique d'esprit très britannique, <i>Mrs. Miniver</i> n'en reste pas moins un film américain, avec tout son lot de fantasmes et d'artificialité géniale dont Hollywood avait le secret. De toute façon, une famille ayant donné à son chat le prénom d'un dictateur odieux, et clairement pas <i>pro-british</i>, ne pouvait inspirer totalement confiance ! C'est donc l'arrivée de la guerre dans la paisible campagne proche de Londres qui permet de s'identifier enfin aux personnages, et d'oublier leurs travers pour vivre leurs drames avec angoisse. Les mouvements armés sont d'ailleurs les plus réussis dans l'ensemble du film, car Wyler y montre parfaitement l'horreur que vivaient les populations civiles au même moment. Ces instants-clefs sont d'ailleurs tous centrés sur le visage inquiet de Greer Garson, qui devient plus que jamais l'incarnation de la société en proie à la terreur. La tension est ainsi extrêmement palpable lors du bombardement du village, alors que la famille est réfugiée dans l'abri souterrain sans savoir si sa maison sera encore debout le lendemain. La rencontre avec l'aviateur allemand recherché est une autre séquence particulièrement marquante, puisque l'héroïne isolée de bon matin se retrouve menacée dans sa propre maison avec une arme à feu. Ici, le scénario ne s'embarrasse pas de subtilité et appuie tout particulièrement sur la folie meurtrière du nazi, certes immobilisé par sa blessure, mais dont le discours glaçant en fait évidemment un individu à mettre hors d'état de nuire, là où par contraste l'héroïne anglaise se révèle altruiste malgré sa situation délicate. Nous ne ferons certainement pas reproche au film de brosser un portrait sans nuance d'un tel ennemi : on ne peut pas discuter avec l'extrême-droite, il faut donc la combattre par tous les moyens, et rendre héroïque une femme banale pour renforcer la cohésion d'un peuple victime de la guerre est un outil tout à fait acceptable, à défaut d'être le choix artistique le plus captivant qui soit.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Ces deux séquences conduisent au point d'orgue du film que constitue le retour en voiture dans l'obscurité après le charmant interlude floral qui avait permis d'oublier la guerre quelques heures. Coincées sous les tirs et les bombardements, et ne pouvant évidemment pas allumer les phares sous peine d'être prises pour cibles, Carol et Kay se retrouvent subitement au cœur d'un combat dont l'issue est forcément tragique. La photographie de Joseph Ruttenberg soutient d'ailleurs très bien le jeu des actrices, alors que l'obscurité est parsemée d'éclairs lumineux provoqués par les flammes alentour. Une quatrième séquence marquante est aussi un fait d'armes, lorsque Mrs. Miniver regarde les avions passer depuis sa fenêtre en cherchant à reconnaître celui de son fils : son visage filmé sous un angle renversant exprime aussi bien la fierté que l'inquiétude, ce qui est tout à l'honneur de Greer Garson, qui porte effectivement le film sur ses épaules.</span><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLBz_WBz0wmnrJPLPy6q0DpDV8NuM_F2ZUB5bFiEK-ITXcTVlmOugA3h3hA9M1Snk6HNnsbkc4_GOEsxX0XEWd2USZM61hWd-lkzv3Iej7E6zhvkb5tUTN2Hq8O4Ge-9AMb_jECGAMJbLLKI2s2b07L3-UoHmQg_EYFPUCmsIpqiOkoCuebpH6h2qQSg/s1295/Miniver%20(4).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="490" data-original-width="1295" height="151" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLBz_WBz0wmnrJPLPy6q0DpDV8NuM_F2ZUB5bFiEK-ITXcTVlmOugA3h3hA9M1Snk6HNnsbkc4_GOEsxX0XEWd2USZM61hWd-lkzv3Iej7E6zhvkb5tUTN2Hq8O4Ge-9AMb_jECGAMJbLLKI2s2b07L3-UoHmQg_EYFPUCmsIpqiOkoCuebpH6h2qQSg/w400-h151/Miniver%20(4).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il est d'ailleurs dommage que nombre de cinéphiles ne fassent plus grand cas de ses talents d'actrice de nos jours. Sur les quelques pages anglophones que j'ai consultées ces dernières années, la dame est souvent moquée pour sa filmographie redondante et ses trop bonnes manières, qui entraîneraient apparemment un manque de caractère ou de fantaisie qui ferait pâle figure face à des Bette Davis, Katharine Hepburn ou Barbara Stanwyck. Personnellement j'adore Garson ! Elle n'est pas nécessairement au premier rang de mes archi favorites, mais je suis absolument ravi qu'une actrice aussi courtoise et d'aussi bonne humeur ait évolué sur les écrans à un moment donné. Et certes, sa filmographie manque d'éclat par rapport à d'autres, mais même si je suis en train d'achever ma migration à l'extrême-gauche de l'éventail politique, je reste tout de même trop attaché aux notions de politesse et de bonnes manières pour renier Greer Garson. D'ailleurs, est-elle si barbante que ses détracteurs le prétendent ? Pas du tout ! <i>Au revoir, M. Chips</i> nous révèle ainsi une femme absolument charmante qui nous transmet sa joie de vivre particulièrement communicative, <i>Orgueil et Préjugés</i> nous montre pour sa part qu'on peut être une personne bien élevée tout en sachant faire preuve d'esprit et de détermination, tandis que <i>Prisonniers du passé</i> reste son chef-d'œuvre d'interprétation, avec une scène musicale écossaise délicieusement inattendue avant l'arrivée d'émotions plus sérieuses jouées avec une grande finesse. De leur côté, les versions âgées de <i>Madame Curie</i> et <i>Mrs. Parkington</i> soulignent un véritable goût pour la composition, avec d'ailleurs des traces d'humour bienvenues chez la seconde, et n'oublions pas que Greer Garson fut assez bonne actrice pour duper Citizen Kane lui-même et lui faire croire qu'elle était… <a href="https://youtu.be/bZL2cNR9ovM?t=1043" target="_blank">un homme</a> ! Et même si Rosalind Russell est une Auntie Mame imbattable, j'aurais adoré voir ce qu'en fit Garson lorsqu'elle la remplaça à Broadway. Si l'on en croit les bonnes critiques qu'elle y reçut, elle y trouva assurément le rôle comique qu'elle méritait et que <i>La Belle imprudente</i> en demi-teinte n'avait fait qu'esquisser.</span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Toujours est-il que même si un Oscar pour <i>Random Harvest</i> eut été préférable, elle n'a certainement pas volé sa victoire avec <i>Mrs. Miniver</i>. J'ai déjà parlé du passage des avions que l'héroïne regarde depuis sa fenêtre, celle-ci étant la parfaite illustration de ce que l'actrice propose dans l'ensemble du film, à savoir un heureux mélange entre drame et sourire. Greer a au moins le bon goût d'être réellement charmante bien que son personnage ne me soit pas vraiment sympathique à force d'être définie par sa prétendue perfection, ce qui est déjà rafraichissant dans les premières scènes qui sont, rappelons-le, les plus faibles de l'œuvre. D'autre part, bien qu'elle n'en soit pas vraiment responsable, j'apprécie son physique plutôt commun pour une star de son envergure, car cela apporte de l'authenticité à cette famille artificielle, et soutient d'autant mieux le processus d'identification souhaité par les concepteurs du film. Là où son travail de comédienne devient vraiment remarquable, c'est dans les scènes de guerre : toutes ont pour même principe de se focaliser sur la gravité de son visage, mais en y regardant de près, on décèle de multiples émotions à travers ce masque faussement opaque, qu'il s'agisse de la tentation d'agir de quelque manière que ce soit malgré la menace du revolver allemand, ou du désespoir encore plus profond lors du retour en voiture. Le dernier drame est d'ailleurs joué avec une grande justesse vocale et faciale, même si l'actrice ne va pas plus loin que les yeux humides. Peut-être ne savait-elle pas pleurer sur commande, comme en témoigne encore son fameux « <i>Smithy </i>» de <i>Prisonniers du passé</i> où l'économie lacrymale reste de mise, mais elle compense assurément cette limite par un jeu convaincant dans le registre de la souffrance digne. Et puis, elle cherche vraiment à jouer au maximum dans toutes ses scènes : les sourcils froncés en voiture dans le noir révèlent par exemple plusieurs degrés d'émotions sur son visage, là où Teresa Wright reste moins expressive quoique parfaitement juste elle aussi. Pour l'anecdote, notons que Greer Garson n'était pas tout à fait partante pour tourner ce film, mais elle y fut obligée par son contrat à la MGM après le désistement de Norma Shearer, qui avait notoirement refusé de jouer la mère d'un acteur adulte. Greer, qui approchait également de la quarantaine, s'empressa donc d'épouser l'acteur en question pour s'offrir une cure de jouvence après le tournage ! Le mariage ne dura que cinq ans, ce qui explique apparemment pourquoi Vincent n'est jamais mentionné dans la suite du film, <i>L'Histoire des Miniver</i>, sortie en 1950 et que je n'ai pas vue.</span><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiRHC8-X9HRs5B3yd7-kYU3wGg3o6In3O9e465YNr-ID4pDV3FqhpY8lyaVlUMC6nDCoTu377vo8Tdui-Es1p522VBLsYXsvvFY0AVZEfhToRTv7zcXqwZaKBhXKBEhL7RgNhp3jcyu8mcCQ5IEfE6kLYbc_NGcoFGZA0FSu8Tl8ctF_Sr9hsty_rtkA/s1295/Miniver%20(5).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="490" data-original-width="1295" height="151" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiRHC8-X9HRs5B3yd7-kYU3wGg3o6In3O9e465YNr-ID4pDV3FqhpY8lyaVlUMC6nDCoTu377vo8Tdui-Es1p522VBLsYXsvvFY0AVZEfhToRTv7zcXqwZaKBhXKBEhL7RgNhp3jcyu8mcCQ5IEfE6kLYbc_NGcoFGZA0FSu8Tl8ctF_Sr9hsty_rtkA/w400-h151/Miniver%20(5).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">En dehors de l'actrice principale, tout le monde est très bon, bien que seule May Whitty soit vraiment remarquable au point de mériter une citation pour un prix. Incarnation inébranlable d'une duchesse revêche qui mène son monde à la baguette, cette très grande actrice prend bien soin de nuancer cette première facette en révélant le côté plus tendre d'une femme qui avait jadis su tenir tête à ses parents, et qui accepte, du bout des lèvres seulement, de reconnaître la victoire d'un adversaire quand elle sait celle-ci légitime. Les dernières émotions qui s'impriment sur son visage son magnifiques, et fort expressives malgré une retenue de bon aloi, ce qui fait de Lady Beldon le personnage le plus marquant de l'histoire. De son côté, Teresa Wright est parfaitement distribuée en jeune femme enjouée et bien éduquée, sa Carol étant en joli trait d'union entre son Alexandra de <i>La Vipère</i> et sa chère Charlotte de <i>L'Ombre d'un doute</i>. Dommage qu'elle n'ait jamais réussi à sortir de cet archétype, sa plus belle variation restant sa Peggy des <i>Plus Belles Années</i>. Sa grande force chez <i>Mrs. Miniver </i>est de composer un personnage finalement adorable malgré sa hauteur inappropriée lors de son entrée en scène, et après les scènes guillerettes, voire mièvres, du début, elle fait bien ressentir l'inquiétude qui l'étreint alors que la réalité de la guerre frappe les habitants du village de plein fouet. Les hommes sont un peu à l'unisson de sa performance : leurs personnages sont joués de manière tout à fait correcte, mais aucun d'entre eux n'est vraiment captivant. Cela dit, Walter Pidgeon n'a jamais été un acteur très excitant, tandis que Richard Ney reste assez limité dans ses expressions. Plus truculents, Henry Travers et Reginald Owens apportent une touche populaire à cette société un peu trop racée pour être honnête, tandis que le Viennois Helmut Dantine incarne un nazi assez caricatural et <i>de facto</i> mémorable. Enfin, Henry Wilcoxon est un vicaire… très séduisant ! Plus important, c'est lui-même qui a écrit le discours d'encouragement destiné à motiver le peuple et les troupes à poursuivre le combat pour la liberté, chose qui a énormément contribué au succès du film. Dommage qu'il n'ait pas été crédité comme scénariste pour son travail.</span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Tout cela appuie bel et bien sur la dimension propagandiste de cette œuvre, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut s'en offusquer, car en une période de guerre aussi affreuse qu'en 1942, toute arme était bonne à prendre pour servir une cause juste. <i>Mrs. Miniver</i> a cependant le défaut de présenter des personnages assez exaspérants dans un premier acte loin de la subtilité habituelle de Wyler, celui-ci s'étant largement rattrapé avec <i>Les Plus Belles Années de notre vie</i> avec sa galerie de caractères merveilleusement nuancés issus de toutes les couches de la société. Le public s'est néanmoins reconnu dans la famille Miniver en 1942, ce qui prouve que le metteur en scène avait vu juste, même si 80 ans plus tard nous ne sommes plus aussi enthousiastes. Le dérèglement du quotidien par la guerre est en tout cas parfaitement filmé, avec une tension qui va crescendo jusqu'à la fin, ce qui fait de ce film une réussite, bien qu'on reste loin du chef-d'œuvre.<br /></span><br /></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-28766620344079517652023-04-30T22:18:00.001+02:002023-12-10T20:54:25.765+01:00Amours fragiles<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgS70OOZ0szwI_ShqpcgVH3r7G6oiHjqVGYfThjlY7R7psQd_oeDyteXYgFKeWGzd3bX5Ak4oULiFst9VsD8H2caWEpuR6BlmHQ1G1vktztkG3yeDGWHjtbL6OtMvP7p5LGyFYrbksrRmXBryEfvS2IhRMge1kcyIcTa8p70Kp4AzgZI4Mxv09OmjXkCg/s525/Amours.png" style="font-size: large; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="525" data-original-width="395" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgS70OOZ0szwI_ShqpcgVH3r7G6oiHjqVGYfThjlY7R7psQd_oeDyteXYgFKeWGzd3bX5Ak4oULiFst9VsD8H2caWEpuR6BlmHQ1G1vktztkG3yeDGWHjtbL6OtMvP7p5LGyFYrbksrRmXBryEfvS2IhRMge1kcyIcTa8p70Kp4AzgZI4Mxv09OmjXkCg/w301-h400/Amours.png" width="301" /></a></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"> </span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Tout en suivant activement l'actualité pour regarder les dernières heures de la dictature honteuse qui salit notre beau pays, j'essaie aussi de m'aérer l'esprit avec des choses plus sereines. C'est ainsi que, flânant dans une librairie en ce début d'avril, je suis tombé sur le nouveau tome d'une bande dessinée que j'aime beaucoup, <b><i>Amours fragiles</i></b>, une série historique belge de Philippe Richelle, imagée par Jean-Michel Beuriot, qui retrace le parcours d'un jeune Allemand opposé au nazisme dans l'Allemagne des années de guerre. Le sujet est évidemment très dur, mais cette série qui s'achèvera bientôt avec un neuvième tome vaut vraiment la lecture. Je l'avais découverte au milieu des années 2010, lorsque ma grand-tante Anne-Marie m'avait offert le premier opus lors du traditionnel repas de famille annuel. Cela change des livres d'occasion à moitié mangés par les rats, qu'elle avait eu l'audace de m'offrir les fois précédentes en prétendant les avoir achetés neufs chez un libraire mellois ! Quoi qu'il en soit, j'avais beaucoup aimé cette lecture, qui m'avait poussé à chercher la suite avec impatience. Mais je n'étais pas au bout de mes peines car, introuvables en librairie et constamment réservés dans ma médiathèque, il me fallut attendre longtemps avant de pouvoir enfin emprunter les précieux ouvrages à mon tour. Or, il s'était écoulé tant de temps depuis la lecture du premier volume que j'avais un peu oublié qui étaient les personnages secondaires, dont certains se ressemblent beaucoup, chose qui m'avait laissé un sentiment de confusion. La sortie du huitième tome ce mois-ci m'a permis de retrouver l'intégralité de la série en librairie, et de compléter enfin ma collection, en attendant la conclusion qui je l'espère ne mettra pas huit ans avant d'être publiée !</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Parue dans un journal dès 1997, avant d'être formalisée dans un premier album édité en 2001, l'histoire du <i>Dernier Printemps</i> se concentre sur un jeune homme idéaliste du nom de Martin Mahner, issu de la classe moyenne allemande qui finit ses années lycée au moment de l'accession des nazis au pouvoir. Il observe alors impuissant comment tous les gens normaux de son entourage, y compris ses propres parents, se mettent à adhérer aux idées nauséabondes du parti, alors que lui-même s'éprend de sa nouvelle voisine juive, Katarina. Il retrouve celle-ci en France six ans plus tard dans <i>Un été à Paris </i>(2006), tout en se liant d'amitié avec ses colocataires également issus de la diaspora allemande, dont une certaine Maria. Celle-ci est l'héroïne du troisième album (2007), qui suit son retour dans son pays natal et son engagement contre les nazis, avant que l'histoire ne se recentre sur la relation compliquée entre Martin, désormais embrigadé contre son gré dans l'armée d'occupation, et Katarina, à présent appelée Catherine pour dissimuler ses origines. Ce quatrième volume au nom de l'héroïne (2009) évoque notamment le destin de son oncle, qui se voit spolié de ses biens par l'</span><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">État français collaborateur, alors que tout le monde tente tant bien que mal de passer en zone libre. Le cinquième album voit Catherine s'engager dans la <i>Résistance </i>(2011) à Lyon, tandis que la tension est à son comble puisqu'une histoire de trahison est en jeu. En parallèle de l'épisode rhodanien, <i>L'Armée indigne </i>(2013) est intégralement consacré à Martin, qui a été envoyé sur le front ukrainien où il devient le témoin d'horreurs indescriptibles, avant qu'il ne parvienne à se faire rapatrier en Allemagne où il intègre une conspiration visant à tuer Hitler dans l'album <i>En finir… </i>(2015). <i>Le Pacte</i>, qui vient tout juste de paraître, fait directement suite à cette intrigue, puisqu'on y suit la vie clandestine du héros, obligé de se cacher de place en place, tandis que des milliers d'Allemands fuient l'arrivée des Russes à l'aube de la chute du régime.</span></span></div><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">En attendant le fin mot de l'histoire, ces huit albums sont absolument passionnants et permettent de croiser autant de personnages attachants dans toutes les strates des sociétés, des soldats humanistes forcés de taire leurs convictions aux travailleurs héroïques engagés dans la résistance, que d'admirateurs forcenés du régime prêts aux pires exactions, tout en passant par une galerie de personnes silencieuses qui font mine de ne rien voir. Tous les profils sont ainsi décrits eu gré des pages, ce qui rend la psychologique des personnages assez complexe pour être toujours captivante, puisqu'aucun être humain n'est absolument blanc ou noir, surtout dans des conditions politiques aussi extrêmes. Le trait est quant à lui clair et limpide, faisant la part belle aux gros plans sur les visages afin de transmettre toutes ces émotions tragiques au lecteur, avec une nette amélioration à partir du second opus. On apprécie d'autant mieux le sens du détail à propos des décors, autant à l'intérieur qu'à l'air libre : l'exiguïté des appartements d'étudiants, les salons bourgeois évidemment plus cossus, les villes en ruines et les champs d'Ukraine dévastés sous la neige sont autant d'images absolument marquantes qui laissent une impression durable. Philippe Richelle et Jean-Michel Beuriot ont d'ailleurs été distingués pour certains albums dans plusieurs festivals francophones, dont Angoulême, Montréal, Genève et Louvain, ce qui n'est que justice étant donné la qualité de leur travail. Montrer la guerre du point de vue allemand fut aussi un choix audacieux qui mérite d'être salué, car cela permet de sortir des sentiers battus tout en véhiculant des valeurs humanistes universelles.<br /><br /></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">Aimant beaucoup cette série, j'aurais même voulu que plusieurs personnages soient encore mieux développés afin de passer plus de temps avec eux. Je pense à Maria dans le troisième tome, ou encore Fredi dans le septième. C'est peut-être le seul défaut que j'adresserais à ces <i>Amours fragiles</i>, puisqu'à force de développer autant de personnages secondaires au fil des pages, on reste un peu frustrés d'en perdre de vue en cours de route. Malheureusement, étant donné les événements tragiques qui sont relatés, il fallait bien s'attendre à ce que nombre d'entre eux meurent dans d'atroces souffrances aux quatre coins de l'Europe, ce qui nous rappelle que la paix n'a pas de prix. La seule maladresse scénaristique est sans doute de toujours affubler Martin d'un meilleur ami différent dans chaque album, alors que ceux-ci sont tous calqués les uns sur les autres. Gunther, Henry ou encore Stefan sont finalement tous très similaires, les cheveux châtains contrastant avec la blondeur du héros, et tous fanfaronnant bien plus qu'un Martin finalement assez impersonnel par moments. Cela dit, je n'ai rien contre les personnes réservées, bien au contraire ! On trouvera aussi des similitudes clairement souhaitées entre Katarina, la femme fantasmée éloignée et Hilda, le havre de paix dans l'horreur, autant d'un point de vue physique que psychologique.<br /><br /></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">Comme je le disais, la galerie de personnages est telle qu'il est impossible de tous les passer en revue : j'en resterai donc à cette micro-critique très générale, afin de témoigner de mon grand intérêt pour cette série. Assurément, chaque histoire secondaire est aussi passionnante que la trame générale, ce qui fait d'<i>Amours fragiles </i>une réussite. J'attends donc la conclusion avec impatience, en tremblant de voir d'autres destins se clore prématurément alors que la guerre touche à sa fin. Notons que Philippe Richelle a également écrit une série consacrée aux guerres de Religion, avec le dessinateur Pierre Wachs. Je ne surprendrai personne en avouant que cela m'intéresse hautement !<br /><br /></span></span></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-5095641060459313872023-03-21T23:20:00.000+01:002023-03-21T23:20:18.888+01:00Lutter contre le fascisme<p style="text-align: justify;"> <span style="font-size: medium;">Voilà, je suis coincé dans un département rural, et j'aimerais beaucoup être dans une grande ville pour manifester. Comme tout le monde, je regarde les vidéos de ce qui se passe à Paris et dans les autres métropoles, ce qui fait naître en moi plein d'émotions : j'admire les Français qui se battent pour leurs droits, et je suis consterné par les violences policières qui témoignent que la France est bel et bien devenu un État fasciste. J'ai extrêmement honte qu'un gouvernement essaie de faire passer des lois de force en contournant l'Assemblée nationale. J'ai extrêmement honte de vivre dans un pays où la police gaze, tabasse et arrête des citoyens qui expriment pacifiquement leur opinion. Je ne supporte plus de voir les services publics et l'environnement se faire laminer pour le profit de quelques-uns. Le fait même que des manifestants se prennent des coups de matraques est une dérive autoritaire abjecte. Le gouvernement actuel est fasciste, il est de notre devoir de le dénoncer et de lutter contre lui.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Gloire au peuple.</span></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-43609841632297507022023-02-27T00:42:00.001+01:002023-02-27T06:52:21.208+01:00Mascarade<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfK9Nwdo0svbuKAXgvBDOdv7G6Ms8JTRY84oclhjCuJIJa7bRZZSgLgA3vF_YxanawxAneqMISLWwrkhwwStTs1-_RAhSgaLKFRzYNLjHP11tvEUMqr1AQlyZvofQfB-3Cy-D-ZZ4f2ok-bQEK5V7vXM7KXJi_wkP-SAsGEcdu79Ux0jd4Px39FC_50g/s2053/Maschera.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1161" data-original-width="2053" height="226" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfK9Nwdo0svbuKAXgvBDOdv7G6Ms8JTRY84oclhjCuJIJa7bRZZSgLgA3vF_YxanawxAneqMISLWwrkhwwStTs1-_RAhSgaLKFRzYNLjHP11tvEUMqr1AQlyZvofQfB-3Cy-D-ZZ4f2ok-bQEK5V7vXM7KXJi_wkP-SAsGEcdu79Ux0jd4Px39FC_50g/w400-h226/Maschera.png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">J'ai l'impression que des vidéos suspendues sur la plateforme rouge bien connue ont réapparu ces derniers temps, ce qui expliquerait pourquoi on n'en trouvait nulle trace quand on cherchait le titre d'un film rare il y a quelques années. Tout cela pour dire que j'ai recherché à tout hasard une œuvre invisible que mon radar avait captée il y a trois ans lors de ma rétrospective <a href="https://gretallulah.blogspot.com/2020/04/inventaire-1988.html" target="_blank">1988</a>, et je suis tombé sur une copie apparemment mise en ligne depuis 10 ans. Le film en question est <i><b>La maschera</b></i>, qui signifie tout bonnement<i> Le Masque</i> en italien, et a été écrit et réalisé par Fiorella Infascelli. On y suit l'histoire d'un aristocrate dépravé au XVIIIe siècle, qui tente de séduire une comédienne qui refuse ses avances, et qui se met à suivre les pérégrinations de la troupe dissimulé sous un masque, dans l'espoir que la dame le prenne pour un autre et se mette à l'aimer. Il fallait donc s'attendre à une vision très féminine de la conquête, et tout cela semble avoir été paramétré pour moi : comme le film, j'ai vu le jour au printemps 1988, et je suis évidemment attiré depuis toujours par les belles choses, les jardins baroques, les châteaux élégants, les beaux atours et les arts du spectacle. J'ai donc passé un bon moment devant <i>Le Masque</i>, bien que le film présente un énorme défaut.<br /><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Je ne dévoilerai pas celui-là tout de suite, car ce qui frappe de prime abord, c'est la beauté du geste. En effet, dès la première séquence, la photographie recréant un XVIIIe siècle fantasmé dans de somptueux décors m'a totalement enchanté. Un labyrinthe au milieu des herbes folles, un singe se promenant sur une balustrade devant des objets d'art et de science, un éventail gigantesque au pavillon chinois, les losanges colorés d'un costume d'Arlequin, le rideau cramoisi d'un théâtre, les cahots d'un carrosse dans la forêt, une halte au milieu des blés et des fleurs des champs, un écrin au voilier blanc et des scènes nocturnes à la lueur des flambeaux, voilà autant d'images m'ayant causé un ravissement sans pareil. Si le film n'avait été qu'une succession de tableaux fixes, je l'aurais absolument aimé rien que pour cela. Assurément, ces beaux clairs-obscurs m'ont immédiatement embarqué dans la vie d'artiste itinérant de cette époque, et je leur en sais gré, d'autant qu'ils évoquent un réalisme criant de vérité.<br /><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">L'histoire est également bien mise en scène, au moins dans un premier temps, puisque la réalisatrice parvient à maintenir un dynamisme palpitant qui donne toujours envie d'en savoir plus. Elle prend aussi le temps de détailler l'évolution des personnages, ce qui permet d'ancrer cette conquête d'abord purement bestiale dans quelque chose de sincèrement humain. Les interprètes soutiennent bien ce propos, même s'il reste fort curieux que les premiers rôles soient tenus par des Britanniques. En effet, Helena Bonham Carter et Michael Maloney sont doublés tout du long, ce qui est très perturbant quand on a l'habitude d'entendre la désormais légendaire partenaire de Tim Burton parler dans sa langue d'origine. Cela ne nuit en rien à l'histoire, mais ces choix de distribution ne laissent pas d'intriguer dans un projet entièrement italien. L'essentiel, c'est qu'ils sont toujours bons, notamment la comédienne qui s'inscrit dans la lignée de la sage mais pourtant volontaire Lucy Honeychurch, avec ici une vraie détermination à aller vers l'inconnu qui l'attire malgré sa candeur de jeune fille. Son collègue hérite cependant d'un rôle plus intéressant puisqu'il doit passer du libertinage le plus cru à une véritable sensibilité, loin de la perversité d'un Valmont. À leurs côtés se distinguent également des seconds rôles truculents, en particulier Michele De Marchi en comédien trivial, Roberto Herlitzka en fabriquant de masques tirant les ficelles de ce jeu avec un certain charisme, et Fiodor Chaliapine fils, qui est nettement plus rassurant en être humain de chair et d'os qu'en moine en état de décomposition.<br /><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Cela étant dit, <i>Le Masque</i> n'est pas loin de se briser à mi-parcours au fur et à mesure que le scénario se transforme… en roman à l'eau de rose ! Argh !!! On a vraiment l'impression qu'une coalition formée par Millie Drake, Salomé Otterbourne et Barbara Cartland a pris possession de l'histoire et de la mise en scène, ce qui aboutit à un second acte incroyablement mal filmé au bord d'un lac tout droit sorti d'un poster d'ado des années 1980, le tout avec une musique insupportable de Luis Bacalov qui s'ingénie à casser toute la tension sentimentale construite jusqu'alors ! Comble de malheur, les masques qui auraient dû donner beaucoup d'éclat et de mystère au film sont tous plus ridicules les uns que les autres, mention spéciale au masque corail à six cornes qui a l'air aussi diabolique que le nœud rouge de Blanche-Neige, d'où une énorme déception de ce côté-là. Fiorella Infascelli tente de rattraper le coup avec une idée intéressante, à savoir filmer la première rencontre à travers les fentes du masque, ce qui ajouté à la respiration lupine du personnage crée un vrai sentiment de malaise tant l'idée de prédation est forte en cet instant. Mais comme on enchaîne sur une série de dialogues d'une banalité affligeante, voire confinant à la niaiserie, autant dire que cet effet s'estompe rapidement. J'espérais que la réalisatrice cherchât à montrer un renversement des âmes, l'aristocrate masqué apprenant le repentir tandis que la comédienne se serait révélée plus dure qu'on l'eût cru, mais rien ne va en ce sens : le scénario ne prend aucune hauteur et se contente de chanter la beauté intérieure devant des clairs de Lune criards au bord de l'eau.<br /><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Conclusion : si <i>Le Masque</i> reste un festin visuel de tous les instants, son parasitage en cours de route par Millie Drake nuit grandement à sa superbe. L'héroïne ne semble jamais s'étonner d'être suivie par un inconnu masqué, aussi est-il impossible de prendre cette histoire au sérieux, une comédienne itinérante de cette époque ne pouvant décemment pas croire au grand amour éternel alors que son quotidien est par essence ponctué d'avances mal placées. Malgré tout, le film m'a totalement transporté dans son univers historique éveillant tous les sens, tant et si bien qu'il m'est impossible de le détester. Mais dieu que c'est kitsch ! C'est un peu comme si Tiepolo avait rebaptisé son <i>Menuet </i>en <i>Les Méandres de l'amour </i>: ça n'en resterait pas moins sublime à regarder, mais la mièvrerie dégoulinante l'entacherait à jamais !<br /></span><br /></div><p></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-88594698417081888362023-02-26T11:27:00.002+01:002023-02-26T11:27:46.408+01:00The Bridges of Kansas City<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHNxQosOw2yCVouw1hz23eyvnYV4WrejyEJdLID1XVNXn30YEFD-6Ga39Debno9eiCKvipYHJ6F1AHlru282BX1QPY17cR8_Q0f6AOVDtHzr2_m3r0ohuTw2pWIl3hocilJdEVhcg1UbK_SVUfObnAKjfYha6hSD-NK7eYBKNZHSHSXbzUkIBklO2Ykw/s1533/Bridges.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="845" data-original-width="1533" height="220" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHNxQosOw2yCVouw1hz23eyvnYV4WrejyEJdLID1XVNXn30YEFD-6Ga39Debno9eiCKvipYHJ6F1AHlru282BX1QPY17cR8_Q0f6AOVDtHzr2_m3r0ohuTw2pWIl3hocilJdEVhcg1UbK_SVUfObnAKjfYha6hSD-NK7eYBKNZHSHSXbzUkIBklO2Ykw/w400-h220/Bridges.png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">J'ai beaucoup pensé à Joanne Woodward cette semaine. Ce sera son anniversaire demain, et j'ai été pris d'une furieuse envie de revoir <b><i>Mr. and Mrs. Bridge</i></b> de James Ivory, un film qui m'avait laissé de marbre lors de la découverte, après les chocs émotionnels que furent pour moi <i>Chambre avec vue</i> et <i>Les Vestiges du jour</i>. Je l'ai donc revu sous une nouvelle lueur, et tant mieux, car je l'ai beaucoup plus apprécié cette fois-ci, sans pouvoir en parler comme d'une œuvre que j'affectionne particulièrement. Il faut dire que Mr. Bridge est tout sauf un homme attachant, et qui me rappelle plusieurs personnes que j'ai connues dans ma jeunesse, ce qui n'a sûrement pas aidé à me faire aimer l'histoire de prime abord. D'autant qu'il ne se passe pas forcément grand chose de palpitant dans la vie de cette famille : lui est un avocat austère pétri de valeurs conservatrices, elle une femme au foyer qui est toujours restée dans son ombre, tous deux devant apprendre à faire face aux désirs d'émancipation de leurs enfants à la charnière des années 1930 et 1940. Le scénario de l'exquise Ruth Prawer Jhabvala suit leur quotidien somme toute assez banal, tandis que le couple légendaire formé par Joanne Woodward et Paul Newman se charge d'incarner la psychologie de la classe moyenne supérieure ayant vécu en Amérique à cette époque. C'est Joanne Woodward elle-même qui, tombée amoureuse des romans d'Evan Connell, souhaitait les adapter à l'écran. Ayant du mal à trouver le financement nécessaire, elle dut ajourner ce projet, jusqu'à cette rencontre fortuite avec l'autre couple mythique Merchant-Ivory, à une époque où elle était devenue assez âgée pour jouer le personnage principal. Tout le monde accepta de revoir son salaire à la baisse afin de respecter le budget serré, mais cela n'empêcha pas l'équipe de créer un film somptueux, dont la beauté plastique m'avait complètement échappé à l'époque.<br /><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Pour sûr, il n'était pas facile de faire une œuvre palpitante avec des personnages aussi ennuyeux. Le premier tome, que je n'ai pas lu, se moque apparemment du prénom de l'héroïne, India, qui évoque un exotisme n'étant clairement pas celui de la dame. Dans les faits, elle cherche tout de même à s'aventurer sur des chemins inconnus, tout en respectant les conventions de son époque : elle se met notamment à lire une thèse subversive sur la place des femmes dans la société, de quoi compenser un peu sa vision artistique extrêmement terne de peintre amatrice qui esquive les difficultés. Elle n'hésite pas non plus à faire des scènes à son mari alors qu'elle se sent seule toute la journée dans sa routine et qu'elle doit subir son indifférence coincée lorsqu'il revient du bureau. L'insupportable Walter reste quant à lui droit dans ses bottes, réprimandant sa femme et ses enfants dès que l'un d'eux fait preuve d'excentricité, et préférant se mettre à dos ses amis au lieu de rire de leurs blagues salaces. Histoire de rendre le couple Bridge, ou plutôt Fridge, captivant, l'histoire leur offre des moments d'évasion dont ceux-ci ne savent pas vraiment profiter. En témoigne ce voyage à Paris au moment de l'invasion allemande, où ces personnages sont comme perdus devant l'immensité des corps nus des peintures du Louvre, la pauvre India restant désespérément associée à l'agonie des naufragés du <i>Radeau de la Méduse</i>, tandis que son époux soupire secrètement d'envie devant une prisonnière qui ne manque pas de l'émoustiller malgré sa situation tragique. Le scénario pousse d'ailleurs l'audace plus loin dans ce domaine, afin de révéler que même le sinistre Walter cache quelques secrets pas propres. On le voit ainsi regarder sa fille aînée prendre un bain de soleil en maillot de bain, ce qui l'excite au point de sauter sur sa femme dès que celle-ci entre dans la pièce. C'est extrêmement malsain et déplaisant, mais je ne peux pas dire qu'un penchant incestueux me surprenne chez ce type de personnages.<br /><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Pour sûr, aucune de ces escapades romanesques ne parvient à changer les mentalités du couple Bridge. Le père de famille reste intraitable envers ses enfants, dont il veut contrôler le mariage et la sexualité, surtout quant il s'agit des filles, tandis que la mère reste un peu dépassée par les événements, qu'elle apprenne que sa cadette s'est fiancée à un garçon qui n'appartient pas à leur milieu, ou qu'elle découvre que son fils lit en cachette un manuel d'éducation sexuelle. Et c'est à peu près tout ce que le film a à raconter. Aucune des mésaventures qui arrive aux Bridge ne parvient à les faire évoluer, et pour tout dire, même la conclusion supposément trépidante pour savoir si l'un des époux arrivera à sauver l'autre coincé dans une voiture en plein blizzard reste à leur image : désespérément terne. Même une simple sortie au cinéma en 1937 pour voir Janet Gaynor et Fredric March dans <i>Une Étoile est née</i> montre nos héros s'ennuyer royalement devant le grand écran, l'insupportable Walter ayant même l'outrecuidance de dormir alors que la première actrice oscarisée de l'histoire donne le meilleur d'elle-même ! Pour rééquilibrer ce portrait criant de réalisme d'un couple bourgeois de cette époque, mais effectivement incapable de susciter autre chose qu'un ennui poli, le film les met en parallèle avec des seconds rôles délurés. Et tant mieux, car c'était le meilleur choix possible pour captiver le spectateur. Nous retrouvons ainsi le truculent Simon Callow dans un rôle de psychiatre déterminé à jouir de la vie, sans oublier Blythe Danner dans un grand second rôle féminin, celui de la meilleure amie d'India, et qui ayant bien plus de personnalité que l'héroïne vit nettement plus mal qu'elle son rôle d'épouse au foyer dont le seul divertissement est d'aller au club tous les après-midis. Ayant enfanté l'être le plus irritant du cosmos, la comédienne connaît certainement les affres d'une vie de famille chiante, ce qui la rend d'autant plus magnifique ici : très dynamique, un brin alcoolisée en soirée, n'ayant pas peur de dire ses quatre vérités à Walter qui l'agace au plus haut point, jouant de la flûte avec un os, et passant ses pulsions mortifères sur une voiture à laquelle elle met le feu, elle donne assurément l'énergie dont le film avait grand besoin pour fonctionner.<br /><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Cela dit, James Ivory est assez malin pour placer les Bridge au cœur d'une situation rocambolesque afin de créer la surprise même en l'absence de seconds rôles impétueux. L'arrivée d'une tornade alors que la bonne société de la ville soupe au restaurant constitue en effet le moment le plus fort du film, puisque les Bridge restent à leur table, imperturbables malgré le danger, alors que tout le monde part se réfugier à la cave. Cela en dit long sur l'orgueil finalement démesuré de Walter, qui se croit subitement démiurge, mais aussi sur sa misogynie, puisqu'il impose à sa femme de rester à table alors que celle-ci meurt d'envie d'aller se mettre à l'abri. Toute la différence de caractères est ainsi mise en lumière malgré les coupures de courant, avec un Walter droit comme un i qui n'acceptera jamais aucun changement, et une India bien plus spontanée, qui aimerait vivre et penser par elle-même après avoir sacrifié les cinquante premières années de sa vie aux conventions. Paul Newman et Joanne Woodward sont franchement excellents dans ces deux rôles, car ils captent une réalité sans jamais y apporter d'ornements mélodramatiques inappropriés. Cependant, Walter est tellement coincé que Paul Newman n'a pas la possibilité d'explorer une palette de jeu très étendue. Il en va autrement de son épouse, justement distinguée aux Oscars pour ce rôle, puisqu'elle doit au contraire révéler de multiples émotions tout en faisant toujours bonne figure en société. C'est un numéro d'équilibriste dont elle se sort à merveille. Parmi ses moments les plus forts, on notera l'humiliation publique que lui inflige son fils, qui refuse de l'embrasser lors de sa remise de diplôme de scout, et devant laquelle India tente de garder sa dignité alors qu'elle est touchée au cœur. La visite à sa meilleure amie au moment d'un drame est également poignante, mais sa meilleure scène est sûrement celle où elle fait le pitre en costume militaire devant son fils prêt à partir au front, chose qui ne le fait pas rire et qui la pousse à hurler la phrase qui résume tout le drame de sa vie : « <i>Tu est exactement comme ton père !</i> » Toutefois, n'oublions pas que même les instants les moins marquants du quotidien d'India, et il y en a beaucoup (!), sont parfaitement bien saisis par l'actrice, qui montre toujours de manière discrète en quoi l'émancipation de ses enfants la perturbe bien plus qu'elle ne l'aurait imaginé.<br /><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Conclusion : je suis content d'avoir revu <i>Mr. and Mrs. Bridge</i>, qui méritait effectivement une revisite devant ses éminentes qualités. James Ivory et Ruth Prawer Jhabvala ont réussi à créer un bon film autour du couple le moins enthousiasmant du monde, ce qui est tout à leur honneur. Cela reste forcément une œuvre difficile d'accès, car l'austérité et la banalité ne sont pas <i>a priori</i> les sujets les plus cinématographiques qui soient. Mais avec une telle équipe et d'aussi belles images, la réussite est au rendez-vous !<br /></span><br /></div><p></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-90238413656570726212023-01-22T19:21:00.001+01:002023-01-22T19:21:45.522+01:00Frontière chinoise<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-YK4XEmk2nN3hlQeaBmVHV8hikXxE3T9OLceuTSPhacHHGyB9m1KyKlVfPHMx0NkRM5UE2693l-a9rVfnBelqu8IIQ-97JbO48pfZJqHbGkSd1LPGviOzNy2tMSO0cERGSEGTNrbHd9Q2Y-02totcnGjLIRXAziDP9QoKK8PKtYqWuR8Bat2ZyJLnlw/s597/Fronti%C3%A8re.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="597" data-original-width="597" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-YK4XEmk2nN3hlQeaBmVHV8hikXxE3T9OLceuTSPhacHHGyB9m1KyKlVfPHMx0NkRM5UE2693l-a9rVfnBelqu8IIQ-97JbO48pfZJqHbGkSd1LPGviOzNy2tMSO0cERGSEGTNrbHd9Q2Y-02totcnGjLIRXAziDP9QoKK8PKtYqWuR8Bat2ZyJLnlw/w400-h400/Fronti%C3%A8re.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Le dernier film de John Ford était sur mon radar depuis longtemps, et ce n'est qu'aujourd'hui que j'ai tenté l'aventure sur cette <b><i>Frontière chinoise</i></b> avec la Mongolie. Inspirée d'une nouvelle de Norah Lofts qui rappelle en partie <i>Boule de suif</i>, cette œuvre raconte l'histoire d'une poignée de missionnaires au cours de l'année 1935, dont la vie réglée comme une horloge est soudainement perturbée par l'arrivée d'une femme médecin non conventionnelle, alors qu'une épidémie de choléra et de terribles seigneurs de guerre mongols se rapprochent de plus en plus… Ce qui surprend dans tout cela, c'est qu'un réalisateur aussi intrinsèquement lié à un cinéma très masculin ait réussi à centrer toute une histoire sur des femmes, décortiquant au passage des thèmes qu'il n'avait qu'effleuré auparavant, des questions de foi à la sexualité refoulée. Assurément, la distribution donne plus que jamais envie de voir ce film, puisque sur l'affiche se bousculent Anne Bancroft, Margaret Leighton, Flora Robson, Mildred Dunnock ou encore Anna Lee. On y croise également Sue Lyon, qui eut décidément toutes les peines du monde à se défaire de cette image d'objet de convoitise malgré elle, ainsi que Betty Field, que j'avais apparemment vue dans quelques films des années 1950 mais qui ne m'avait laissé aucun souvenir. Le titre originel, <i>7 Women</i>, est toutefois trompeur, puisqu'il existe bien une huitième femme dans ce récit, mais comme Jane Chang était Chinoise, elle fut honteusement reléguée au second plan, malgré l'extrême courtoisie du metteur en scène qui prit la peine de la diriger dans sa langue d'origine. Comme nombre de films exotiques tournés en Occident, on se retrouve donc bel et bien avec une histoire centrée sur les blancs. Le tout forme un ensemble assez raciste, avec cependant des éléments progressistes qui ne manquent pas de surprendre.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">J'entends par-là que John Ford dynamite certaines valeurs traditionnelles sans aucun état d'âme à travers le Dr. Cartwright. Si Ava Gardner restait fort pieuse dans <i>Mogambo </i>afin de tempérer sa petite vertu, Anne Bancroft, qui a été coiffée pour lui faire un écho très évident, renie quant à elle Dieu jusqu'à la dernière seconde, sans jamais prendre la peine de se repentir pour rassurer la morale bourgeoise de l'époque. Chantre des liaisons hors mariage, affublée de pantalons, buvant comme un trou et fumant comme un pompier, elle bouleverse le quotidien de la mission, évidemment peuplée de femmes ayant renoncé à l'amour pour se consacrer à l'évangélisation des enfants. Ainsi, contrairement à tous les films classiques, le cheminement de <i>Frontière chinoise</i> n'est pas de conduire une pécheresse sur le chemin de la rédemption mais… d'amener des religieuses à se détourner de Dieu pour vivre leur vie comme elles l'entendent ! Pour John Ford et pour l'époque, c'est très fort ! Il est vrai qu'en 1966, on se dirigeait grandement vers une certaine révolution des mœurs, mais tout cela n'en reste pas moins surprenant. C'est peut-être ce qui a poussé de nombreux critiques des années 1970 à inclure ce chant du cygne dans leurs listes de films les plus injustement décriés, mais ces innovations thématiques certes passionnantes ne suffisent pas à me faire hurler au chef-d'œuvre pour autant.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">On en est même très loin, que ce soit dans la rapidité du traitement, le métrage ne durant qu'une heure vingt, dans l'esthétique digne d'un film à petit budget, qu'il s'agisse des couleurs délavées ou de la manière de filmer un incendie sans jamais le montrer, mais encore sur la question raciale décidément gênante. Sur ce dernier point, force est de reconnaître que tous les personnages chinois, vus comme des paysans incultes à éduquer, disparaissent dans d'atroces souffrances pour laisser la place au martyre des Occidentales, tandis que les Mongols sont représentés comme des brutes épaisses qui tuent et violent tous les matins avant de festoyer dans l'alcool et la lutte virile. Tous sont ainsi opposés aux Anglais et aux Américains venus apporter la « civilisation » dans ces contrées, chose qui n'est jamais remise en question même quand les missionnaires commencent à douter de leur foi. Notons d'ailleurs que la seule Asiatique qui parvient à survivre est Mme Ling, qui est fille d'un mandarin et par-là même très éduquée, ce qui lui vaut d'être cooptée par la « bonne » société anglophone. Le message est clair. Dès lors, même si on échappe à John Wayne parti tuer des Indiens, et bien que John Ford ait apparemment eu un véritable respect pour la culture chinoise, il ne parvient pas à se départir des clichés d'antan.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">La direction d'actrices ne permet pas non plus de renforcer la grandeur du film sur le terrain féministe, puisque la plupart des comédiennes sombrent très rapidement dans la caricature. Anna Lee et Betty Field sont d'ailleurs complètement hystériques dès leur entrée en scène, ce qui non content de véhiculer l'image de femmes en jupons incapables de maîtriser leurs nerfs, fait perdre tout intérêt à leurs personnages qui n'évoluent jamais. Admettons que Betty Field gagne tout de même en maturité après un événement douloureux, mais elle fut tellement agaçante jusque là qu'il est trop tard pour qu'on s'y intéresse. Margaret Leighton est en revanche captivante, car son visage très expressif transmet beaucoup d'émotions. Cela ne l'empêche cependant pas d'en faire des tonnes en directrice extrêmement coincée, qui parle sèchement à tout le monde, et finit par hurler au démon dès qu'elle voit une goutte d'alcool ou qu'elle entend parler de sexe. Sa relation avec Sue Lyon est d'ailleurs entièrement copiée sur la problématique de Grayson Hall dans <i>La Nuit de l'iguane</i>, puisque Margaret Leighton insinue dès la première séquence qu'elle ressent une véritable attirance physique pour sa jeune pupille. C'est une chose qu'elle n'arrive évidemment pas à assumer, d'où son basculement dans la folie à mesure que les drames s'enchaînent. Son interprétation est ainsi renversante pour son engagement physique, mais ça devient tellement <i>camp </i>en cours de route qu'il semble inapproprié de l'entendre crier «<i> Fornication ! Fornication !</i> » toutes les trente secondes alors que tout le monde se fait massacrer autour d'elle.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">La retenue dont usent les autres seconds rôles apparaît alors comme un jugement plus avisé. Flora Robson incarne à son tour la cheffe d'une mission voisine dont les locaux viennent d'être pillés, mais tout en sachant rester ferme, elle n'est jamais psychorigide comme sa collègue américaine. Le monologue où elle confie n'avoir jamais connu que la Chine puisque son père était lui-même missionnaire, et que Noël ne représente donc rien pour elle malgré son métier et ses convictions, est joué avec une subtilité qui confine au sublime, mais c'est hélas interrompu trop vite par les événements en cours. Fidèle à ses habitudes, Mildred Dunnock est de son côté une personne frêle et longiligne, incarnation inébranlable de la tradition, mais il est intéressant de la voir s'émanciper de sa constante soumission sans avoir besoin d'en faire trop. Jane Chang garde quant à elle une très haute dignité même dans les pires humiliations, avant de révéler de façon émouvante à quel point ces traumatismes l'ont affectée. Sue Lyon est pour sa part bien plus marquante que dans ses rôles précédents, car une fois n'est pas coutume son personnage n'est pas vu qu'à travers les yeux de pervers qui la désirent. La jeune Emma existe donc bel et bien pour elle-même, et l'on sent bien son admiration envers la doctoresse émancipée qui l'invite à s'ouvrir au monde, au lieu de finir sexuellement frustrée comme ses collègues. Son cri devant ses élèves fusillés est atrocement poignant, même si le scénario la détourne très vite de ce drame pour la reléguer à l'arrière-plan jusqu'à la fin.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Reste donc Anne Bancroft dans le rôle principal. Elle est sans surprise extrêmement énergique, à la manière dont elle court à n'en plus finir pour soigner les malades aux quatre coins de la mission, sans parler de la gestuelle virile qu'elle adopte pour s'assoir à table avachie comme un bouvier, ou pour entrer en communication avec les femmes coincées qu'elle provoque délibérément. À mon sens, elle est même beaucoup trop embarrassante avec sa cigarette, car même si je ne suis pas aussi rigide qu'Agatha Andrews, je délogerai immédiatement une personne qui se permettrait de fumer chez moi sans mon autorisation. Cela dit, l'histoire fait tout pour la rendre sympathique, en accentuant au contraire les défauts de sa rivale, afin que le public s'identifie à cette femme indépendante qui cherche à rester maîtresse d'elle-même dans une société misogyne. Je l'aurais préférée un peu plus distinguée, mais nous l'apprécierons très bien en l'état. Pour sûr, ce n'est pas son rôle le plus subtil : elle cherche à capter l'assurance et la décontraction vulgaire d'Ava Gardner ou John Wayne, ce qui ne lui permet pas d'être pleinement elle-même comme comédienne. Elle n'en crève pas moins l'écran, ce qui va de soi pour l'une des actrices les plus charismatique du septième art, mais sa performance manque du brillant qu'on lui avait connu jusqu'alors dans ses grands rôles précédents. Katharine Hepburn avait apparemment refusé cette proposition, tandis que Jennifer Jones ne fut pas retenue par le producteur, ni Rosalind Russell qui s'était ardemment battue pour décrocher le rôle. De son côté, Anne Bancroft n'était pas le choix de John Ford, puisqu'elle ne fit que remplacer Patricia Neal, qui fut malheureusement victime d'une attaque au bout de trois jours. Bancroft est si talentueuse qu'elle sait s'emparer du personnage sans donner l'impression qu'elle fut une alternative de seconde main, mais elle a été meilleure ailleurs. Sa dernière réplique, sulfureuse à souhait, lui va en tout cas à ravir.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><i>Frontière chinoise</i> reste ainsi un film en demi-teinte. Certains éléments très positifs comme l'anti-héroïne qui ne demande jamais pardon et une distribution féminine fort attrayante m'ont permis de passer un excellent moment à mesure que les personnages évoluaient vers des points de vue étonnamment modernes. Mais le racisme ambiant ainsi qu'une image de piètre qualité constituent des points trop négatifs pour parler de grand film. Les amateurs de <i>camp </i>l'apprécieront sûrement plus que moi, notamment pour une Margaret Leighton dans tous ses états !<br /></span><br /></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-52214908108565135262023-01-22T00:15:00.002+01:002023-01-22T00:15:50.374+01:00Le pays des feuillardiers<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4vgoy_fxiEzEvvDCjCIZhOOlOB9PdMp8nmahqSkn2Ydg85VMy3fW54DHEn4g8SboiedHrK0_ydmkSm48a1-5l-1XSnVf6iTkl7QxwlZL_OtDyT_f_CbqZlZkBh7c_V8vP6SDEvO05CvmLc-HQIqg-0wt9QQvxK7OzOLxg_jJGfb-YZTxMtflp5OrTDA/s1000/Dournazac%20(1).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4vgoy_fxiEzEvvDCjCIZhOOlOB9PdMp8nmahqSkn2Ydg85VMy3fW54DHEn4g8SboiedHrK0_ydmkSm48a1-5l-1XSnVf6iTkl7QxwlZL_OtDyT_f_CbqZlZkBh7c_V8vP6SDEvO05CvmLc-HQIqg-0wt9QQvxK7OzOLxg_jJGfb-YZTxMtflp5OrTDA/w400-h300/Dournazac%20(1).png" title="Le château de Montbrun à Dournazac." width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">J'aimerais parvenir à vous intéresser de nouveau, mais depuis que j'ai cessé d'écrire sur mes trophées d'actrices fictifs, j'ai perdu une bonne partie de mon lectorat. Mon analyse des comédiennes de 1941 est bloquée depuis deux ans désormais, et impossible de renverser la vapeur : je n'arrive pas à parler de Deanna Durbin dans <i>It Started with Eve</i>, ce qui est quand même le comble de l'incompréhension pour ce blog ! Et je ne sais vraiment pas comment faire pour retrouver de la motivation à ce sujet. Avoir fait le tour de la filmographie de toutes mes actrices préférées des années 1930 me donne un sentiment d'achèvement, tant et si bien que je ne vois pas ce qui pourrait me surprendre parmi le peu qu'il me reste à découvrir de cette période. En attendant, je continue donc mes explorations géographiques, en optant aujourd'hui pour un périple à travers le Limousin, et plus exactement le sud de la Haute-Vienne. Le <b>pays des feuillardiers</b>, du nom de ceux qui travaillaient le bois de châtaignier pour fabriquer les cercles fermant les barriques, s'étend environ du canton de Saint-Mathieu à celui de Châlus, et fait partie intégrante du très beau parc naturel régional de Périgord-Limousin. Ce pays est aussi traversé par la route touristique <b>Richard Cœur de Lion</b>, le célèbre roi d'Angleterre étant mort à Châlus au printemps 1199. C'est cet itinéraire que je vous invite à suivre en plusieurs étapes : le pays des feuillardiers, les deux châteaux de Châlus chargés d'histoire, le pays arédien du côté de Nexon, puis la branche royale allant de Châlucet à Limoges, en passant par l'abbaye de Solignac.</span><br /><br /></div><p></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">Les sources de la Charente à Chéronnac<br /><br /></span></b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3b5uaJWgPwlvg9HpTvSx2hfZ7nREzpm-803I2tSMaWyiv16O7nlftkoYjNR3tnY32zXiQLGsbe6JvFEoIwcjAP3KSgbByZ8clFaGALZoUrNOSaVc6KfwlOw1EqRrZsBSk6RoKBybIpVovuRXzm0CFYFsO1ohKMyUooC3TXV4AEWbqQplQIPgT_0XkhQ/s1000/Ch%C3%A9ronnac.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3b5uaJWgPwlvg9HpTvSx2hfZ7nREzpm-803I2tSMaWyiv16O7nlftkoYjNR3tnY32zXiQLGsbe6JvFEoIwcjAP3KSgbByZ8clFaGALZoUrNOSaVc6KfwlOw1EqRrZsBSk6RoKBybIpVovuRXzm0CFYFsO1ohKMyUooC3TXV4AEWbqQplQIPgT_0XkhQ/w400-h300/Ch%C3%A9ronnac.png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Anticipons toute déception inutile : elles sont bien moins difficiles à trouver que celles du Nil ! Un bon atlas et la lecture de quelques panneaux vous permettront de les admirer sans vous égarer pendant cinq ans dans une campagne inexplorée. Vous serez même très certainement circonspects en réalisant que la source en question n'est rien de plus qu'un petit lavoir avec un gros caillou au milieu ! Le site a même perdu de son charme depuis l'époque très ancienne où j'avais pris cette photo. Mais à ce moment-là, c'était rustique à souhait, sans être toutefois le point d'orgue du département.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">Les fresques romanes des Salles-Lavauguyon<br /><br /></span></b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhzSY28Tjuu8c6SJPI4YM4ovadu7t-lEUY9yMRigCez7QGW0DaB4R1GUXR0_TfHcahz_lIPQlHWkyYWnAWEmEL78rOBa2SArTUhqc97Sq1FqevDnHwc6zQ0MedxMH045cW7wT7CBgudjKzulc1ftLVhuaYLGDpDYNeUU-0oRKEOKyvpN7KvB7y2NDgSkA/s1000/Lavauguyon%20(1).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhzSY28Tjuu8c6SJPI4YM4ovadu7t-lEUY9yMRigCez7QGW0DaB4R1GUXR0_TfHcahz_lIPQlHWkyYWnAWEmEL78rOBa2SArTUhqc97Sq1FqevDnHwc6zQ0MedxMH045cW7wT7CBgudjKzulc1ftLVhuaYLGDpDYNeUU-0oRKEOKyvpN7KvB7y2NDgSkA/w400-h300/Lavauguyon%20(1).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Plus impressionnantes, les peintures murales de l'église Saint-Eutrope des Salles-Lavauguyon donnent de jolies couleurs à ce territoire très enclavé. Datant de la fin du XIIe siècle, elles représentent essentiellement des martyres. Des campagnes successives de restauration ont permis de mettre en valeur ce qu'il en reste, bien que seuls quelques fragments de mur aient survécu. La façade entourant la porte d'entrée reste très belle, quoique loin de pouvoir rivaliser avec les églises du Poitou, évidemment indétrônables en matière d'art roman préservé.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">Des ruines sur la Tardoire à Maisonnais<br /><br /></span></b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6m7SMXZCgUD1EOQPMAPctroMW9DznyWKrqP1Whg8PctSqXbnwm5yY9lJc1cSpHTCqhiwC_-h2lBqXxEhtskUkkb0xvKiWuuToDZi20JTMLMapzDQ9ekA5hfnYSErS1AVB41Jg1AnbnzCnEMcavqWh2f_5AwbndnXbbXuWq6xC4c8eySlWiswSBVrY5Q/s1000/Maisonnais%20(1).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6m7SMXZCgUD1EOQPMAPctroMW9DznyWKrqP1Whg8PctSqXbnwm5yY9lJc1cSpHTCqhiwC_-h2lBqXxEhtskUkkb0xvKiWuuToDZi20JTMLMapzDQ9ekA5hfnYSErS1AVB41Jg1AnbnzCnEMcavqWh2f_5AwbndnXbbXuWq6xC4c8eySlWiswSBVrY5Q/w400-h300/Maisonnais%20(1).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Pour une raison des plus obscures, le hameau de Lavauguyon ne se situe pas sur la commune des Salles, mais sur le territoire limitrophe de Maisonnais-sur-Tardoire, autre village enclavé au milieu de jolies collines boisées, où serpentent des routes minuscules. Les vestiges du château de Lavauguyon n'en restent pas moins le fier témoignage d'un brillant passé, cette vaste forteresse ayant été dotée en son temps d'un solide donjon.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTF5Eb57okWYjnsHke4cYBF5zysv11PJod3CPecFF_BId4xyeO9YjqGpX9brfB49ekj5UEzclBm6F-U9NabzVdEDGUEIfZvm37B3sb8zicor7Nk6d-1iOMP1SgSitRYIHWuWgBz8zhDsCCrT14G5ydqaXQIUc6g0sJVP6asiRk666FyEmP1kTQFEiRYw/s1000/Maisonnais%20(3).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="750" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTF5Eb57okWYjnsHke4cYBF5zysv11PJod3CPecFF_BId4xyeO9YjqGpX9brfB49ekj5UEzclBm6F-U9NabzVdEDGUEIfZvm37B3sb8zicor7Nk6d-1iOMP1SgSitRYIHWuWgBz8zhDsCCrT14G5ydqaXQIUc6g0sJVP6asiRk666FyEmP1kTQFEiRYw/w300-h400/Maisonnais%20(3).png" width="300" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">De puissantes tours d'angle, reliées par des courtines ruinées où pousse désormais une abondante végétation, illustrent également le caractère imposant des lieux. Reconstruit au XIVe siècle, 200 ans après sa mise à sac par Richard Cœur de Lion, le château s'était orné d'une chapelle de style gothique flamboyant. Abandonné puis pillé lors de la Révolution, il fut partiellement démantelé au fil des ans. Il reste heureusement assez de murs d'enceinte pour se faire une idée de sa grandeur du temps jadis.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">De grands domaines à Cussac<br /><br /></span></b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxx2Lmjo3yG7_R0GiT6r_ET6RG7V4YzfhN_Y2yretTQV7snjsXOMvxgUQ4_zVgagHcjg3gAp0G5-ipPUd74sgiUmNcCbPvT0EydJM8X618dHXfqXwgFeDrkGTTgX_K-jPiU-JNkKnrZ5mKVWzyxhJmss09TF2sd1IxV456h3k_zOcDU_HOOLqyPORgbQ/s1000/Cussac%20(2).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxx2Lmjo3yG7_R0GiT6r_ET6RG7V4YzfhN_Y2yretTQV7snjsXOMvxgUQ4_zVgagHcjg3gAp0G5-ipPUd74sgiUmNcCbPvT0EydJM8X618dHXfqXwgFeDrkGTTgX_K-jPiU-JNkKnrZ5mKVWzyxhJmss09TF2sd1IxV456h3k_zOcDU_HOOLqyPORgbQ/w400-h300/Cussac%20(2).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">La commune de Cussac possède au contraire de solides bâtisses qui étalent leur splendeur au grand jour. C'est le cas du château de Cromières, dont la construction s'est étalée du XIIIe au XVIIe siècles, d'où son allure imposante non dénuée d'élégance avec cette façade percée de grandes fenêtres évidemment bien postérieures à l'époque médiévale. La base Mérimée rappelle toutefois que le crénelage reste fantaisiste, car la toiture n'aurait pris son aspect actuel qu'au milieu du XIXe siècle à la suite d'un départ de feu. Une amie à qui je faisais visiter la région me disait trouver à ce château un air de <i>Downton Abbey</i> ! Les lieux ne se visitent pas, mais les panneaux autorisent les photographies depuis la grille d'entrée.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidJWN5_GB8LQIBZasaS9RsXA006lvxujWW1YLyZrM2Q98ZLhGZqNAHEIkeNyH2qoRsfyuF7HUcmbV4tJPb0m7pssQLbF__Cw0Pmua4gdfGwJ8Du60LafvTX455f3qnt6IvQauWJOUOukImIAAGxduLza0A0OcDnUkgG5UgX5OEHUyDRSUzfcIBYS2u8Q/s1000/Cussac%20(1).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidJWN5_GB8LQIBZasaS9RsXA006lvxujWW1YLyZrM2Q98ZLhGZqNAHEIkeNyH2qoRsfyuF7HUcmbV4tJPb0m7pssQLbF__Cw0Pmua4gdfGwJ8Du60LafvTX455f3qnt6IvQauWJOUOukImIAAGxduLza0A0OcDnUkgG5UgX5OEHUyDRSUzfcIBYS2u8Q/w400-h300/Cussac%20(1).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Cussac reste également connue pour ses fontaines à dévotion dans les hameaux alentour, mais je ne me suis pas aventuré jusque là. Sillonnant les routes au hasard au début du printemps, j'avais trouvé cette vue de chevaux paissant devant le manoir du Puy parfaitement bucolique, avec en prime un arbre en fleurs d'un rose chaleureux. Il me faudra tout de même y revenir, car il y a visiblement plein d'autres choses à voir, dont une cachette de résistants dans la forêt de Boubon.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">Classicisme et clocher noir à Marval<br /><br /></span></b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-aqpG_M4ULKhg6q2D7ohc4WLb9zN93eU53uRhk91PNh-Qc8oa23kPupi82eXQsvIRt-8VRoqgvlEgGA4rIDINbD11E9RzrwpSpQwdQH9Q5y7RvAHZC-4HC1jO_wKGgEaUpmbWzU2-RD83qRHO3Od5AQ_Rl9zqL3mKK6Hiz-NA42UX5enyLMFYdrNTEg/s1000/Marval%20(2).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="750" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-aqpG_M4ULKhg6q2D7ohc4WLb9zN93eU53uRhk91PNh-Qc8oa23kPupi82eXQsvIRt-8VRoqgvlEgGA4rIDINbD11E9RzrwpSpQwdQH9Q5y7RvAHZC-4HC1jO_wKGgEaUpmbWzU2-RD83qRHO3Od5AQ_Rl9zqL3mKK6Hiz-NA42UX5enyLMFYdrNTEg/w300-h400/Marval%20(2).png" width="300" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">À l'inverse, la commune de Marval ne mérite pas spécialement le détour. Mais à la belle saison, ses monuments se parent de nouvelles teintes qui leur vont à ravir. C'est le cas de l'église Saint Amand, qui se distingue par un beau clocher très sombre du XIIIe siècle, illuminé en avril par le rose éclatant de cette… plante. Je suis très mauvais en botanique, priez pour moi !</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLtVrr_jBDAzPpJVBvH1n4nLehzDmcUfW6w3Wl2Wnf0SdBaLBhXFY175ZVmJXOZwTm7IpBAjhu25EAWfEIDBRmskrB2lDEBefrBvcxTtSPFCg-hd7n5royhbzK19YqMdjcq7-yuHOsYiLveaMZLN9eeG8kByOG1xTy8d5tFj4Yc1qLlpHf3bu66nSzqQ/s1000/Marval%20(1).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLtVrr_jBDAzPpJVBvH1n4nLehzDmcUfW6w3Wl2Wnf0SdBaLBhXFY175ZVmJXOZwTm7IpBAjhu25EAWfEIDBRmskrB2lDEBefrBvcxTtSPFCg-hd7n5royhbzK19YqMdjcq7-yuHOsYiLveaMZLN9eeG8kByOG1xTy8d5tFj4Yc1qLlpHf3bu66nSzqQ/w400-h300/Marval%20(1).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Le château de Marval est quant à lui un charmant logis qui, après avoir grandement souffert des guerres de Religion, en tant que dommage collatéral de la bataille de La Roche-l'Abeille (quel beau nom pour un événement aussi funeste !) de 1569, fut reconstruit au XVIIe siècle. Les fossés témoignent de son origine médiévale, tandis qu'une grange fortifiée des plus imposantes fait la liaison entre l'église et le château.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">Une maison forte à Champagnac<br /><br /></span></b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZRsYKG2gkcR0OOaFN9tQWLvxT_343hFO-KqvosbTPRrNk04spCJc0bbPW7fM2Su9yhyTkC0s4PxO-K5wZz4DOQYrjcCqQSl2oXFfRkJ9saq9ff2TwMX6szGsQNwPij9TdckefZdMV6qkMI95WIQ1lkFOHOuLMDga4bjkPssCn-y87zgy8M5XP3TmcFg/s1000/Champagnac%20(2).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZRsYKG2gkcR0OOaFN9tQWLvxT_343hFO-KqvosbTPRrNk04spCJc0bbPW7fM2Su9yhyTkC0s4PxO-K5wZz4DOQYrjcCqQSl2oXFfRkJ9saq9ff2TwMX6szGsQNwPij9TdckefZdMV6qkMI95WIQ1lkFOHOuLMDga4bjkPssCn-y87zgy8M5XP3TmcFg/w400-h300/Champagnac%20(2).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">À Champagnac-la-Rivière, le château de Brie est un édifice du XVe siècle, dont le corps de logis rectangulaire est agrémenté d'une tour d'escalier carrée et de deux grandes tours d'angle circulaires qui dominent les champs alentour. On le qualifie parfois de maison forte, bien qu'il soit assez remarquable pour mériter son titre de château.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhK9DnLnZ3861X7C8YsYy3ZN72DYz3Pe_BjDz-sJqYpO2a0_TfgKz90WGEn7NuY-hETIOIMAwdUY8-hdnlaCdFv1bN5TocyLVsAgWKdKRatb47UcIxW-VQc__cId-rvl5S10o0tzx2a6FpFg8prp_30I__7pfdNlhm9YTV4hNXqBkXdY0b6q-3arsskmA/s1000/Champagnac%20(1).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhK9DnLnZ3861X7C8YsYy3ZN72DYz3Pe_BjDz-sJqYpO2a0_TfgKz90WGEn7NuY-hETIOIMAwdUY8-hdnlaCdFv1bN5TocyLVsAgWKdKRatb47UcIxW-VQc__cId-rvl5S10o0tzx2a6FpFg8prp_30I__7pfdNlhm9YTV4hNXqBkXdY0b6q-3arsskmA/w400-h300/Champagnac%20(1).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Juste en face, cette habitation, sûrement une ancienne dépendance, m'a parue fort plaisante à regarder. Si l'on en juge par l'étroitesse des fenêtres et l'épaisseur des murs, on se dit tout de même que l'intérieur doit être bien sombre.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">Un chef-d'œuvre à Dournazac<br /><br /></span></b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDFKUwxIsF0OoMo9x1AXa_-guiCSO4YDTGyxB7WIs0bNcbIPLUQXPMIN8W_hEHYBJaO72XatAEeWGwBDGN59O0UXoT0-E_9-gTd8LuIvOg7tRbpORmvOvu_cjGgPWvoLftF213mfwX-YOnYIV3CzBpt1xky4ooaj9Gax6vadRNQ1Vyym3MLN_9dVcm5A/s1000/Dournazac%20(2).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDFKUwxIsF0OoMo9x1AXa_-guiCSO4YDTGyxB7WIs0bNcbIPLUQXPMIN8W_hEHYBJaO72XatAEeWGwBDGN59O0UXoT0-E_9-gTd8LuIvOg7tRbpORmvOvu_cjGgPWvoLftF213mfwX-YOnYIV3CzBpt1xky4ooaj9Gax6vadRNQ1Vyym3MLN_9dVcm5A/w400-h300/Dournazac%20(2).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">Le clou du spectacle de ce parcours reste tout de même le château de Montbrun à Dournazac. Construit au XIIe siècle, à l'époque où le seigneur des lieux défendait justement le château de Châlus contre Richard Cœur de Lion, il fut malheureusement ruiné lors de la guerre de Cent Ans. L'évêque de Limoges Pierre de Montbrun entreprit sa reconstruction au XVe siècle, en conservant le donjon resté intact qu'il fit englober dans l'une des quatre tours d'angle nouvellement bâties. Victime par la suite de pillages et d'incendies, le château fut profondément restauré aux XIXe et XXe siècles, d'où sa silhouette grandiose qui se reflète aujourd'hui dans un étang, au fond d'un vallon.</div><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdh7mbgONw4E2KPewFyLN3m9PkcI2OvWeBuHgxKa663dkhNzYGA_vNeeDtNUknxksZRQlqix2R4dtmXDzgt-ko2NFT5wlMW7G2tRKrVP6uYnmOvxrQoumKanGfTwbTiEsI8kJtYkERbLa8bh8momlw24oWWa1JaUAAIADAahTRSwjh4nsh94_6_akmtw/s1000/Dournazac%20(3).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdh7mbgONw4E2KPewFyLN3m9PkcI2OvWeBuHgxKa663dkhNzYGA_vNeeDtNUknxksZRQlqix2R4dtmXDzgt-ko2NFT5wlMW7G2tRKrVP6uYnmOvxrQoumKanGfTwbTiEsI8kJtYkERbLa8bh8momlw24oWWa1JaUAAIADAahTRSwjh4nsh94_6_akmtw/w400-h300/Dournazac%20(3).png" width="400" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div style="text-align: justify;">L'autre curiosité de la commune se trouve à quelques pas de là, sur la butte dite du Grand Puyconnieux. Ce petit sommet offre au regard un vaste panorama sur l'ensemble de la Haute-Vienne, des monts de la Marche au nord à la frontière du Périgord au sud. Limoges se distingue parfaitement au centre par ses immeubles les plus hauts, mais ça ne passe pas le cap de la photographie. On a vraiment le sentiment d'une tâche urbaine en pleine campagne, ce qui ne manque pas d'inviter à la contemplation un long moment, bien que les arbres au premier plan soient d'une beauté bien plus admirable. Le tout forme une halte reposante avant Châlus, prochaine étape de ce parcours, sur laquelle je m'étendrai plus longuement. Affaire à suivre…</div><br /></span><p></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-1312537632579868622023-01-14T12:48:00.003+01:002023-01-16T00:00:24.853+01:00Premières dames<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvX0qj-cDasvSZws7ajBZ8t1roPsN-62FZvdE05Waa4wVgGL7W-M1pFGDkxE-0lBy2xGDdYbRIdyqTvcH1GA9IneIq-ZuLr8kszn0l4k1iU3_sEo6beznkyESaDaQ1EWyahvSI31llsRy8bNzIb7yqcotHqT-04YRi-_p7nueLOP6EdqwpTsgbsk7xcg/s762/Dames.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="457" data-original-width="762" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvX0qj-cDasvSZws7ajBZ8t1roPsN-62FZvdE05Waa4wVgGL7W-M1pFGDkxE-0lBy2xGDdYbRIdyqTvcH1GA9IneIq-ZuLr8kszn0l4k1iU3_sEo6beznkyESaDaQ1EWyahvSI31llsRy8bNzIb7yqcotHqT-04YRi-_p7nueLOP6EdqwpTsgbsk7xcg/w400-h240/Dames.png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">J'ai été occupé sur mille fronts à la fois ce début année, aussi ai-je délaissé mes visionnages cinématographiques des années 1920 pour me concentrer exclusivement sur une série américaine sortie au printemps dernier, <i><b>The First Lady</b></i>, une suite de dix épisodes créée par Aaron Cooley et dirigée par Susanne Bier. L'histoire est celle de trois épouses de présidents des États-Unis, Eleanor Roosevelt, Betty Ford et Michelle Obama. Si la première m'est familière parce que je vis mentalement dans le passé, et si la troisième ne m'était évidemment pas inconnue puisque j'ai été projeté contre mon gré dans le temps présent, j'ignorais à peu près tout de la seconde, qui a eu le malheur de connaître son heure de gloire dans les très honnies années 1970, clairement une période où je n'ai pas vécu si j'ai eu des vies antérieures. Toutes trois sont interprétées par des comédiennes mondialement célèbres et aussi charismatiques que leurs modèles, Gillian Anderson, Michelle Pfeiffer et Viola Davis. Bien aidées par de multiples seconds rôles également très bien joués, ces actrices m'ont fait passer un bon moment, bien que la série ne soit pas d'une perfection absolue.</span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Ce qui est surprenant au départ, c'est que le scénario semble très décousu : si on alterne entre les trois destins dans un même épisode, le parcours d'une même dame n'est jamais montré d'une manière chronologique, ce qui laisse perplexe dans un premier temps. Par exemple, on découvre Eleanor Roosevelt au moment de l'investiture de son mari, puis on passe aux années 1920 lors des premiers signes de paralysie de Franklin, avant de retourner aux prémices du XXe siècle pour narrer la rencontre, tout cela pour revenir un peu aux mandats présidentiels avant de repartir à la Première Guerre mondiale pour sauter tout droit vers la seconde, où les événements finissent enfin par retrouver un ordre chronologique jusqu'à la fin. Idem pour Betty Ford qui fait des bonds dans le temps des années 1970 aux années 1940, en passant à plusieurs reprises par les années 1960 pour arriver à la fin du siècle. Cette structure s'explique par la volonté du scénariste de ne pas suivre la ligne traditionnelle "naissance-mariage-décès", pour trouver au contraire, au sein du même épisode, une problématique commune aux trois dames afin de voir comment celles-ci ont réagi à une situation donnée. Le premier épisode est ainsi consacré à leur entrée à la Maison Blanche et à leur difficulté à s'adapter à un rôle non défini par la loi, un autre parle de son côté des jeunes années de ces dames et de leurs premiers émois amoureux, un épisode suivant parle quant à lui de leur engagement féministe, tandis que la fin de la série montre les trois femmes en proie à la nostalgie de quitter un poste qui les aura marquées à vie. Tenter d'évoquer un thème par épisode est nettement plus intéressant qu'un biopic éventé du berceau à la tombe, mais l'explosion chronologique ne me semble pas toujours pertinente.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Assurément, j'ai suivi avec plaisir toutes les pistes évoquées, malgré quelques longueurs dans la période Obama qui m'ont parfois ennuyé. Je trouve surtout la série très complaisante envers tous les personnages, cherchant trop à en brosser des portraits hautement sympathiques, alors que la réalité fut évidemment plus sombre : les bombes nucléaires de 1945 ne sont tout bonnement pas évoquées alors que Truman a l'indécence de faire une apparition quasi joviale à la fin, et si Barack Obama a l'air d'un saint face à l'immondice qui lui a succédé, il n'en reste pas moins un criminel de guerre qui a ratifié l'envoi de bombes sur de multiples pays de la planète, ce qui a causé la mort de très nombreux civils. La série n'évoque pourtant jamais ces crimes contre l'humanité commis aux plus hauts sommets de l'État. Sur le plan intérieur, la sensibilité démocrate du projet se fait sentir, puisque les seuls républicains portraiturés sont les Ford, visiblement le couple le plus ouvert d'esprit dans l'histoire de ce parti : à n'en croire que la série, on se demande même pourquoi ils restent affiliés à cette ligne politique alors que l'ennemi interne Reagan est à juste titre montré comme un repoussoir absolu. Découvrant cela en tant qu'Européen, je ne suis pas aussi enthousiaste que les Américains envers le parti démocrate : ça reste un parti de droite dure qui, sous le couvert d'un discours un peu plus social, fonctionne surtout pour protéger les intérêts financiers de l'élite. Nous avons le même problème en France avec le moribond parti dit « socialiste » qui a mené une politique antisociale durant les années 2010, mais au moins, on peut se donner l'illusion d'un maigre espoir lors des élections, en ayant le choix de voter à gauche. Aux États-Unis, le bipartisme est tel qu'aucun autre choix ne semble possible : dans les milieux cinéphiles en 2016, Susan Sarandon s'était par exemple attirée les foudres de très nombreuses personnes, qui voyaient comme une hérésie qu'on pût voter Jill Stein au lieu d'Hillary Clinton. Certes, la menace des horreurs à venir était telle qu'un choix stratégique eût été de mise, mais il me semble dommage que vouloir voter un peu plus à gauche que les deux blocs imposés reste mal vu par de très nombreux citoyens.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Pour sûr, Madame Clinton en prend pour son grade dans le dernier épisode, face à une Michelle Obama qui ne lui pardonne pas les insinuations proférées contre son mari lors des anciennes primaires démocrates. Montrée comme un robot dévoré d'ambition et dénué de tout sentiment, elle frôle la caricature par rapport aux autres premières dames nettement plus nuancées tout au long de la série. Quoi qu'il en soit, on ne parle jamais d'économie dans <i>The First Lady</i>, pourtant la motivation numéro 1 de tout système politique depuis la nuit des temps. Le scénario fait au contraire le choix de faire vibrer la corde sociale de ces dames, mais sans jamais remettre les choses en perspective. On voit ainsi Eleanor Roosevelt serrer la main des ouvriers, sans que soient décrits les tenants et aboutissants du <i>New Deal</i> ; puis on la voit encore militer pour l'accueil des réfugiés juifs alors que son époux s'y oppose puisque le pays est encore neutre à cette époque, mais on oublie au passage de mentionner les propos antisémites tenus par la dame dans sa jeunesse, alors que la voir évoluer de manière positive, sans masquer ses parts d'ombre du passé, eût été plus fascinant encore. Notons au passage l'exquise courtoisie de son oncle Theodore Roosevelt, qui n'est montré qu'à la manière d'un bonhomme fort sympathique bien que son parcours fût bien plus complexe que cela. Le point fort concernant Eleanor, c'est de souligner son attirance pour les femmes, son attachement aux causes féministes et, histoire de noircir enfin le tableau, sa difficulté à être une mère aimante, mais tout dans son portrait tend à la rendre sainte et héroïque, en esquivant trop facilement les nuances pourtant bel et bien présentes dès le départ. De son côté, Betty Ford est hyper attachante et fait pleinement écho aux combats de son temps en faveur de l'avortement, n'hésitant pas à assumer son ouverture d'esprit par rapport aux femmes de son milieu social, et instrumentalisant sans honte aucune sa vie privée afin d'inciter ses compatriotes à prendre soins d'elles au travers du dépistage du cancer du sein. Son côté obscur est sa dépendance à l'alcoolisme et aux barbituriques, et suivre sa lutte contre cette addiction reste totalement palpitant d'un point de vue narratif. Michelle Obama est pour sa part vue à travers le prisme de la cause afro-américaine, qu'elle défend brillamment grâce à sa formation de juriste, mais on la voit également prendre parti pour les droits LGBTQ à un moment où son mari ne veut pas s'aliéner toutes les voix à l'occasion des élections de mi-mandat.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Très héroïque, Michelle Obama n'a aucune part d'ombre d'après la série, ce qui est d'autant plus manifeste qu'elle est incarnée par Viola Davis. Comme à son habitude, celle-ci compose un sempiternel personnage très digne d'une grande noblesse, mais à force d'être trop « grande dame », elle finit par agacer prodigieusement. Je respecte énormément cette actrice qui a dû lutter plus ardemment que ses collègues blanches pour s'imposer comme l'une des grandes comédiennes de sa génération, mais sa détermination à ne se spécialiser que dans les portraits nobles et héroïques me laisse perplexe. Et même lorsque la série lui offre des moments drôles dans l'intimité du foyer, l'humour ne vient jamais d'elle mais de ses partenaires, notamment sa mère à l'écran incarnée avec vigueur par Regina Taylor. Trop ostensiblement empreinte de gravité, Viola Davis est également éclipsée dans son propre segment par sa version jeune, à laquelle Jayme Lawson prête ses traits : à ce moment-là, l'héroïne veut être prise au sérieux dans son cabinet d'avocats, mais elle a encore assez de spontanéité pour montrer autre chose qu'une dignité trop solennelle. Surtout, le grand défaut de Viola Davis est qu'elle se réfugie systématiquement derrière un tic de jeu apocalyptique, puisqu'elle choisit de faire la moue après chaque réplique, et qui plus est une moue frôlant gravement la grimace. Cela casse l'ensemble de sa performance bien qu'elle parvienne à se calmer dans les derniers épisodes, et si l'on ajoute son maquillage tapageur avec des cils de vingt kilomètres de long, on retrouve vraiment la comédienne en porte-à-faux avec son obstination dans la grandeur que n'illustre aucunement cette composition parfois assez vulgaire. D'après ce que j'ai pu lire sur internet, c'est l'interprétation la plus décriée de la série, et je suis malheureusement d'accord avec l'opinion publique.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Eleanor Roosevelt est elle aussi très digne et n'a pas vraiment de moments drôles, mais la performance de Gillian Anderson est autrement réussie. Après Margaret Thatcher un an auparavant, l'étoile des célèbres <i>X-Files</i> semble vraiment partie pour prendre la route des compositions très chargées de femmes dotées d'une diction inimitable, mais autant sa ministre britannique sombrait dans un ridicule vocal absolu, autant sa première dame des États-Unis ne tombe jamais dans le piège de la caricature. On y découvre une femme brillante et surtout captivante, qui réussit l'exploit d'être en avance sur son temps alors que tout dans ses manières évoque un passé révolu, chose qui me parle on ne peut mieux ! Son unique fausse note est sa scène de jalousie hystérique lorsqu'elle découvre l'infidélité de son mari, mais après cela, le portrait redevient passionnant à mesure qu'Eleanor s'ouvre au monde et assume sa véritable inclination, tout en conservant sa personnalité aristocratique et ses hautes ambitions : elle sacrifie plus volontiers ses amours et sa famille à la marche du monde, au grand détriment des personnes qui l'aiment. Tout le monde dans le segment Roosevelt est excellent, à commencer par Kiefer Sutherland qui m'a complètement surpris : alors que je ne voyais en lui qu'un Jack Bauer testostéroné au service de l'administration Bush, il se révèle finalement convaincant et même émouvant en président démocrate paralysé. On retrouve à ses côtés Ellen Burstyn, un peu coincée sur la même note dans le rôle de la sévère matriarche de la famille, tandis que les amies-amantes d'Eleanor donnent pas mal de grain à moudre à Lily Rabe et Clea DuVall. Je regrette toutefois qu'Eliza Scanlen n'ait droit qu'à un seul épisode pour dévoiler les jeunes années de l'héroïne, car la séquence au pensionnat de Madame Souvestre est absolument ma tasse de thé.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Le miracle vient cependant de Michelle Pfeiffer, qui est tellement sensationnelle dans le rôle de Betty Ford qu'on aurait pu écrire une série entière rien que sur elle. Et je n'en finis pas d'être impressionné par cette actrice qui parvient toujours à révéler une vraie force de caractère malgré une apparence de délicatesse, voire de fragilité. De ce que j'ai pu voir jusqu'à présent, c'est son plus beau rôle depuis <i>Laurier blanc</i>, qui remonte à déjà vingt ans. Elle compose certainement l'héroïne la plus attachante de la série, sachant faire fi des conventions sans franchir les limites du vulgaire, et se révélant si ouverte d'esprit qu'on se demande effectivement ce qu'elle fait dans un parti de droite. Son addiction donne beaucoup de gravité à la légèreté ambiante, et elle joue d'ailleurs une alcoolique convaincante, avec comme apothéose l'humiliation subie en famille devant les médecins. Ce qui est également très positif, c'est la complicité qu'elle dégage avec Aaron Eckhart : on dirait vraiment le couple idéal qui partage tout, bons et mauvais moments, tout en restant profondément uni. Je ne sais pas si le portrait est tout à fait réaliste, mais Gerald Ford était apparemment un homme intègre : tant mieux pour lui. Kristine Froseth est également très bien dans le rôle de la jeune Betty, en laissant percevoir le regret de la dame de ne pas avoir réussi à percer dans la danse, regret admirablement bien exprimé plus tard par Michelle Pfeiffer. Bref, je ne connais pas assez les séries télévisées pour jouer avec des remises de prix fictives, mais tout dans l'interprétation de la lumière du <i>Temps de l'innocence</i> me fait crier « Emmy ! » Il faut dire qu'elle a bien plus de scènes drôles à jouer que ses deux partenaires, d'où un balancement entre drame et comédie assez génial, là où Gillian Anderson et Viola Davis restent purement dans la pompe solennelle.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><i>The First Lady</i> ne peut donc pas vraiment être qualifiée de grande série : des portraits bien trop complaisants et un récit prenant toujours le chemin de la facilité au lieu de mettre le doigt sur la complexité bien plus grande des sujets évoqués constituent autant de maladresses qu'il est permis de trouver médiocres. La série manque de hauteur et esquive trop aisément les contextes des prises de fonction des époux concernés. Mais c'est toujours un plaisir de voir des portraits de femmes brossés par des actrices de légende, aussi ne bouderais-je pas mon plaisir. À voir surtout pour se souvenir de ce que Michelle Pfeiffer sait faire, même après de longues traversées du désert : à part <i>Chéri </i>qui reste relativement récent, ses derniers rôles en date ne m'avaient pas spécialement emballé, pas même <i>French Exit </i>malgré son personnage compliqué. Je suis à coup sûr ravi par sa Betty Ford, alors j'attends la suite, si possible sur grand écran.<br /></span><br /></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-45345572692722601792022-12-31T23:54:00.002+01:002023-12-10T21:09:23.811+01:00Nord et Sud<p style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b7/Wyld%2C_William_-_Manchester_from_Kersal_Moor%2C_with_rustic_figures_and_goats_-_Google_Art_Project.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="513" data-original-width="800" height="257" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b7/Wyld%2C_William_-_Manchester_from_Kersal_Moor%2C_with_rustic_figures_and_goats_-_Google_Art_Project.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /><span style="font-size: medium;">William Wyld : <i>Manchester vue de Kersal Moor</i> (1852)</span></td></tr></tbody></table><br /><p></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">J'ai été très occupé cette année à lire <b><i>Nord et Sud</i></b>, le quatrième roman d'Elizabeth Gaskell, publié en 1855 après une parution hebdomadaire dans la presse à l'automne 1854. C'est le second roman industriel de cette autrice après <i>Mary Barton </i>(1848) : le nord désigne la zone très urbanisée de Manchester, renommée Milton dans le livre, où prolifèrent nombre d'usines de filature de coton, par opposition au sud illustré par la paisible campagne du Hampshire, d'où est originaire l'héroïne, Margaret Hale. L'histoire est justement celle d'un déracinement, puisque la jeune femme a toutes les peines du monde à trouver sa place dans la ville, alors qu'elle reste traumatisée par le déménagement imposé par son père, qui ayant perdu la foi en la doctrine anglicane a décidé de quitter sa cure pour venir enseigner en milieu urbain. Par ailleurs, la relation orageuse que Margaret entretient avec le patron d'une filature de coton, John Thornton, a fait naître nombre de comparaisons entre ce roman d'Elizabeth Gaskell et <i>Orgueil et Préjugés</i>, du fait d'une scène centrale assez similaire. <i>Nord et Sud</i> apparaîtrait ainsi comme le chaînon manquant entre le chef-d'œuvre de Jane Austen et les romans sociaux qu'Émile Zola allait écrire vingt ans plus tard. Qu'en est-il exactement ?<br /><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Disons qu'Elizabeth Gaskell n'a pas le mordant de son aînée du Hampshire, composant au contraire des personnages très sérieux, versant parfois dans une sensiblerie qui était sûrement d'actualité au XIXe siècle mais qui nous paraît atrocement datée, à l'image des larmes constantes que verse l'héroïne dès que l'un de ses parents connaît un petit tracas sans importance. Margaret n'a pourtant pas été élevée par eux, ne les voyant qu'une fois par an lors des vacances, mais elle n'en finit plus de pleurnicher à grand renfort de "<i>ma chère maman</i>" "<i>mon pauvre papa</i>" à la moindre contrariété, ce qui agace quelque peu à la longue. Elle est aussi très à cheval sur les principes et ne se permet jamais la moindre remarque envers quiconque, tandis que le mensonge est à ses yeux un péché capital qui mérite une damnation éternelle. Hélas forcée de mentir elle-même pour sauver un proche, elle s'autoflagelle dans tout le second acte, alors qu'un lecteur contemporain se dirait qu'une simple conversation aurait permis de régler cette affaire en une journée. Miss Hale n'en reste pas moins une personne attachante et dynamique, qui n'a pas peur de considérer des personnes défavorisées sans la hauteur habituelle des dames patronnesses, et qui ne craint pas de s'exposer au danger physique pour porter secours à tout être menacé, quelles que soient leurs divergences. En ce sens, suivre son acclimatation à ce milieu urbain étouffant reste absolument passionnant, malgré la petite adaptation nécessaire pour comprendre les scrupules moraux d'une jeune femme née un siècle et demi avant nous.<br /><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">On regrettera simplement que l'autrice, qui s'est beaucoup projetée dans ce personnage, cède à quelques facilités psychologiques au gré de l'écriture, quitte à se contredire par moments. Par exemple, Margaret n'est pas considérée comme belle au début du roman, mais elle est plus tard décrite comme une beauté triomphante sans que cela n'étonne qui que ce soit. Ses motivations et sa fierté sont aussi difficiles à cerner, car l'héroïne alterne entre la démonstration d'une force de caractère insoupçonné et des accès d'abattement presque exagérés, si bien qu'il fut ardu de mettre un visage sur ce personnage durant de longues pages. Rien de cela n'empêche la lecture d'être fort agréable, Mrs. Gaskell ayant un vrai don pour nous accrocher à son récit et nous donner constamment envie de lire le chapitre suivant, systématiquement introduit par une citation puisée dans les monuments de la littérature anglaise. L'unique défaut de <i>Nord et Sud</i>, et je suis navré de dévoiler la quasi totalité du roman mais impossible de passer ce point sous silence, c'est que Margaret a besoin de non pas une, ni deux, ni trois, mais bien de quatre morts au sein de son entourage pour apprendre à avancer par elle-même ! Et l'on monte carrément à sept si l'on compte les décès périphériques qui la font aussi évoluer à leur manière ! Même l'autrice avait fini par reconnaître qu'elle avait un peu forcé le trait.<br /><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Elle a toutefois le talent bien réel de créer des personnages captivants, et d'autant plus réalistes qu'elle n'a pas peur d'user d'argot pour faire parler les ouvriers. Tout devient alors très réaliste, et chaque individu est doté de sa personnalité propre : les interactions de ces diverses personnes font ainsi naître des dialogues palpitants. Si Mr. et Mrs. Hale sont pour leur part très effacés quoique fort aimables, au point qu'on finit par leur préférer Mr. Bell, leur ami de longue date, les personnages les plus forts sont issus du monde du travail : Nicholas Higgins, symbole de l'ouvrier pauvre prêt à se battre comme syndicaliste pour de plus justes salaires, et à l'opposé du spectre, le duo mère et fils des Thornton, propriétaires de l'une des manufactures de coton les plus renommées de la ville. Et si Mrs. Thornton est d'emblée hostile à Margaret, qu'elle prend pour une petite fille passablement gâtée qui n'a jamais eu besoin de se salir les mains pour vivre dans un confort relatif, les sentiments de John à son égard son plus complexes, étant donné qu'elle lui plaît malgré leurs opinions très différentes sur la condition ouvrière, mais aussi parce qu'il se sent tout de même inférieur à elle bien que plus fortuné, puisqu'il lui a fallu commencer tout au bas de l'échelle sociale pour en arriver là où il est, alors qu'elle-même s'est contentée de naître et d'être élevée dans l'opulence londonienne, quoiqu'il soit bien précisé que la fortune des Hale est considérablement moins élevée que celle des cousins Shaw. C'est là le génie d'Elizabeth Gaskell : au lieu de parler de la sempiternelle héroïne souhaitant se marier au-dessus de sa condition, elle renverse les rapports de domination sociale entre l'homme et la femme, tout en nuançant la bonne naissance de celle-ci par une fortune nettement plus modeste que celle de celui qui l'aime secrètement. Tous deux se retrouvent en quelque sorte sur un pied d'égalité pendant de longues pages, ce qui renforce la tension dans leurs échanges, notamment lorsqu'ils en viennent à parler de grève. Et comme tout deux sont orgueilleux et pensent que chacun méprise l'autre du fait de préjugés tenaces, la comparaison avec le roman de Jane Austen est effectivement de mise.<br /><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Là où Mrs. Gaskell surpasse son aînée, c'est dans sa capacité à sortir de son propre milieu social pour explorer des mondes inconnus. Mais les deux romancières étaient issues de strates différentes, et n'étaient pas de la même génération. En effet, Jane Austen venait de la petite <i>gentry </i>: il lui était donc facile d'écrire sur les difficultés des jeunes femmes de ce monde-là à trouver preneur dans la haute aristocratie, sans jamais s'intéresser pour autant au sort des personnes moins fortunées. Dans <i>Emma</i>, tout rentre dans l'ordre à partir du moment où Harriet Smith apprend à rester à sa place, à savoir hors de la noblesse, tandis que l'héroïne se fait fortement tancer par son voisin après l'insulte faite à Mrs. Bates, non pas parce que Mr. Knightley trouve cette dernière intéressante, mais parce que celle-ci est tout de même d'un petit rang noble et qu'elle ne saurait être méprisée. Et d'une manière générale, le peuple n'existe tout bonnement pas dans l'univers austenien, hormis sous les traits de gouvernantes ravies de travailler pour les gentils nobles qu'elles vénèrent. Il était également facile à Jane Austen de faire de Mr. Wickham le méchant coureur de dots d'<i>Orgueil et Préjugés</i>, alors que d'un point de vue social, il s'agit d'un homme qui allait se retrouver coincé dans un destin imposé par ses supérieurs hiérarchiques, et qui reste condamné pour avoir osé s'en émanciper. Le personnage étant abject, on ne peut pas cautionner ses actes, mais c'est quand même bien pratique pour l'autrice de retourner les préjugés initiaux à l'avantage de la haute aristocratie. </span><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">À se demander si, quand elle pointe la méchanceté des sœurs Bingley, elle s'en serait autant offusquée si ce mépris était destiné à des femmes du peuple. Ces remarques n'empêchent nullement ces deux romans d'être brillants, que cela soit dit.<br /><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">À l'inverse, Elizabeth Gaskell n'était pas issue de la <i>gentry</i>, mais de la classe moyenne supérieure, ce qui en matière de revenus et de capital culturel revient au même, mais pas à une époque où les titres comptaient plus que tout au monde. Il lui était peut-être plus facile de s'intéresser à moins bien loti qu'elle, chose admirablement bien faite dans <i>Nord et Sud</i>, qui en écho au choc des paysages entre ville et campagne narre surtout la rencontre entre deux mondes, celui de ceux qui détiennent la fortune, qu'elle fût acquise par héritage ou par un travail acharné, et celui des ouvriers soumis à des cadences infernales et n'ayant d'autre choix que loger dans des taudis. La romancière est certainement sensible au sort de ces derniers, notamment à travers la sympathique Bessy Higgins, qui à seulement vingt ans a beaucoup de mal à respirer pour avoir inhalé toute sa vie les floches de coton. Mrs. Gaskell n'est pas pour autant une figure d'extrême-gauche : elle n'est pas contre l'idée de dominants et de dominés économiques, puisqu'elle croit absolument que par un dur labeur, on peut changer de catégorie (John Thornton), se permettant même de mettre en scène un personnage d'ouvrier lâche et suicidaire (John Boucher), chose condamnable dans son esprit. Le but de son roman est de vanter les mérites du dialogue social entre ces deux blocs, d'où une conclusion assez irréaliste sur l'amitié naissante entre deux ennemis autrefois irréconciliables. Il n'empêche qu'à l'aune du mouvement ouvrier, <i>Nord et Sud</i> est un roman très intéressant, voire audacieux.<br /><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">L'ensemble du livre est passionnant, de toute manière. S'y mêlent avec habileté des thèmes aussi variés que l'acclimatation à un rude environnement, les doutes concernant certains points d'une doctrine religieuse, la relation filiale dans chaque famille concernée, des grandes demeures londoniennes aux taudis ; les sentiments empreints d'orgueil et de préjugés, la justice sociale dans la marine, la palpitation d'une course contre la montre pour un personnage secret, les conséquences d'un mensonge "pour la bonne cause", le courage à différentes échelles (physique pour Margaret, mental pour Nicholas), et bien entendu la confrontation entre diverses strates sociales quant aux conditions de travail. <i>Nord et Sud</i> est donc cent fois plus riche qu'un simple roman sentimental, ce qui compense aisément la tonalité très sérieuse que l'autrice donne à son histoire et à son héroïne. J'ai donc beaucoup aimé cette lecture malgré l'énorme défaut consistant à faire disparaître trop de personnages, alors que Margaret avait largement en elle les ressources pour avancer dans la vie sans cet artifice. Les conversations parfois très techniques sur des détails souvent difficiles d'accès quant à la religion anglicane sont balancées par des instants d'action vraiment haletants, à l'image de l'émeute dans la cour de la filature, ou de la grande séquence de la gare. </span><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">À lire, donc : <i>Nord et Sud</i> concentre en lui tout ce qu'il faut savoir sur les sociétés occidentales du milieu du XIXe siècle. L'expérience est vraiment captivante.<br /><br /><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhawPHGTp4jBRtdAeRaOTD3_RqOOJBJTjutLYzScBckHxwmrd4aMZRGCwwS9ncu0AeUrpul4krAUpVo0-n_0XG52BzITUjbq1M1IPqFjcU3TifUh0CPZQMbsDAu8ccDaQNNDWlnGV-rpKHTV5B-ePZCImDX5Z9o3X5MqjsWAXs1vLTwr7ZSpY88PRMZ9w/s794/Nord%20et%20Sud.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="595" data-original-width="794" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhawPHGTp4jBRtdAeRaOTD3_RqOOJBJTjutLYzScBckHxwmrd4aMZRGCwwS9ncu0AeUrpul4krAUpVo0-n_0XG52BzITUjbq1M1IPqFjcU3TifUh0CPZQMbsDAu8ccDaQNNDWlnGV-rpKHTV5B-ePZCImDX5Z9o3X5MqjsWAXs1vLTwr7ZSpY88PRMZ9w/w400-h300/Nord%20et%20Sud.png" width="400" /></a></div><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Par ailleurs, comme un bonheur n'arrive jamais seul, j'ai trouvé l'adaptation télévisée faite par la BBC en 2004 dans l'une des librairies de Bergerac ! Le scénario fut confié à Sandy Welch, et les quatre épisodes furent réalisés par Brian Percival. De prime abord, j'ai été surpris par l'emballement du rythme dès les premières minutes, puisque l'action commence directement à l'arrivée à Milton, en ne revenant que furtivement sur les causes du départ. J'ai tout de même fini par me laisser prendre au jeu, d'autant que la reconstitution d'une ville industrielle avec les décors austères et grandioses d'</span><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">Édimbourg ne manque pas de faire sensation. Les défauts du roman sont toutefois décuplés ici, puisque le visionnage va forcément plus vite qu'une lecture, tant et si bien qu'on ressent plus vivement l'hécatombe qu'au fil des pages. La série a également la très mauvaise idée de se tirer une balle dans le pied dès l'ouverture, en montrant John rouer de coups l'un de ses employés. Cette scène malheureuse est une infidélité notoire au roman, où John Thornton reste un personnage attachant, qui est d'ailleurs systématiquement dans le contrôle de soi pour ne jamais dévoiler ses émotions. En outre, comment peut-on imaginer un seul instant que Margaret, témoin de tant de violence, puisse ne serait-ce qu'avoir l'idée de tomber amoureuse d'un tel homme ? Le pire est que le scénario fait intervenir Nicholas Higgins, qui justifie cet acte en rappelant que son collègue a été puni parce qu'il fumait dans la filature, à laquelle il aurait pu mettre le feu. Mais ce n'est pas une raison valable : un patron digne de ce nom aurait fait sortir l'imprudent avec des éclats de voix, mais pas en le tabassant de plusieurs coups de pieds dans la tête. Je ne sais pas pourquoi cette scène a été inventée, mais ça rompt totalement avec le livre.<br /><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">La série se regarde pourtant avec plaisir, bien que la mise en scène ne sorte pas assez de l'ordinaire pour donner envie de crier au chef-d'œuvre, malgré l'exquise réputation dont jouit cette adaptation auprès du public britannique. Les grandes séquences de l'émeute, puis du rendez-vous mystérieux à la gare, ne sont notamment pas assez palpitantes pour faire mouche, mais ça ne nuit pas à la qualité tout à fait correcte de l'ensemble. On appréciera surtout l'interprétation de chaque comédien, mention spéciale à la fabuleuse Sinéad Cusack, qui campe une Mrs. Thornton à la fois terrifiante et merveilleusement nuancée, et dont la silhouette noire règne sur les quatre épisode avec une incroyable majesté. Personne ne parvient à l'égaler, mais le très séduisant </span></span><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">Richard Armitage est parfait en patron d'apparence hautaine mais au fond torturé par une vraie sensibilité, tandis que l'autre révélation de la série est </span></span><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">Anna Maxwell Martin dans le rôle de Bessy. Elle est très surprenante, car elle évite le côté larmoyant du personnage dans le livre, lui donnant au contraire une force de caractère impressionnante, sans jamais renier la modestie de l'ouvrière. Chapeau ! </span></span><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">À leurs côtés, nous retrouvons d'autres noms fort prestigieux de la scène britannique, dont </span></span><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">Brendan Coyle de <i>Downton Abbey</i>, magnifique de charisme terrien dans le rôle de Nicholas Higgins ; Tim Piggott-Smith, une fois n'est pas coutume très doux dans le rôle du pasteur démissionnaire, et la formidable Lesley Manville, hélas coincée dans le rôle peu gratifiant de la mère fragile. Forte de sa présence imposante, </span></span><span style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">Pauline Quirke est également très bien dans le rôle de la bonne des Hale, tandis que Daniela Denby-Ashe campe une Margaret digne d'intérêt, sans toutefois parvenir à résoudre toutes les difficultés inhérentes à l'écriture du personnage par Mrs. Gaskell. Le tout n'en reste pas moins une bonne mini-série, qui n'égale cependant pas le roman d'origine.<br /><br /></span></span></div><p></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-26261461267919502112022-12-30T00:40:00.000+01:002022-12-30T00:40:54.317+01:00Corsage<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEgIzGy06iwuftvTXK4DF7GP7sizXBsUdRVTKbAo7IIdPgKf06_ncycGp4PGoUme_QUmZ16s9vXF_Gd5_agh0HfOie7JjG91HMzYlg2dKTAzRE1gICRtZVnTbPVOp8KIqWFwwyqpQcs_cvnOAJFmXXrNjiZ2siYnu9bC8XhG-pkUgqLTe8mFWD3MhJOA/s513/Corsage.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="513" height="250" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEgIzGy06iwuftvTXK4DF7GP7sizXBsUdRVTKbAo7IIdPgKf06_ncycGp4PGoUme_QUmZ16s9vXF_Gd5_agh0HfOie7JjG91HMzYlg2dKTAzRE1gICRtZVnTbPVOp8KIqWFwwyqpQcs_cvnOAJFmXXrNjiZ2siYnu9bC8XhG-pkUgqLTe8mFWD3MhJOA/w320-h250/Corsage.png" width="320" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Hier, je fus convié à goûter chez une amie écrivaine, et après quelques discussions à bâtons rompus, emplettes qui me permirent de trouver les six premiers tomes de la saga <i>Anne </i>de Lucy Maud Montgomery, et une partie réinventée de jeux contés, nous allâmes voir <b><i>Corsage</i></b>, un film principalement autrichien de Marie Kreutzer sorti cet été dans les pays germaniques. L'impératrice Élisabeth est décidément à la mode en ce moment, entre les milliers de séries qui fleurissent à son sujet, et ce film nettement plus intéressant qui se focalise sur la quarantième année de la dame, alors que celle-ci se sent à l'étroit dans son rôle de représentation, au sein de palais étouffants. En dehors de la conclusion, tous les faits décrits sont réalistes, mais comme le laissait entendre l'une des <a href="https://www.imdb.com/title/tt11992694/mediaviewer/rm3449160193/?ref_=tt_ov_i" target="_blank">affiches</a> du film, il fallait forcément s'attendre à quelques pieds de nez à l'histoire impériale. En ce sens, cette œuvre est captivante.<br /><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il ne faut toutefois pas la comparer à <i>Marie-Antoinette</i> de Sofia Coppola, car la réalisatrice autrichienne n'a pas aimé le film de sa collègue, et dit n'avoir surtout pas voulu l'imiter. On le comprend car malgré certaines similitudes <i>new wave</i>, <i>Corsage </i>est nettement moins <i>rock 'n' roll</i>. Ce ne sont pas non plus les mêmes problématiques qui entrent en jeu, puisque l'on parle de générations différentes : se déroulant dans le courant de l'année 1878, alors que l'archiduchesse Sophie était décédée depuis six ans, <i>Corsage </i>n'évoque pas la difficile adaptation d'une jeune fille dans un milieu inhospitalier, mais le passage à la quarantaine d'une femme mûre scrutée sous tous les angles. Et comme en témoignent les apparitions furtives de Louis II de Bavière, on retrouve surtout les angoisses et frustrations de la Sissi du <i>Ludwig </i>de Visconti, auquel la durée conséquente ainsi qu'une certaine austérité dans la mise en scène font forcément écho. Nous dirons ainsi que <i>Corsage </i>est la version expérimentale, et un peu électro, parmi les nombreux portraits de l'impératrice au cinéma.<br /><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Sous le couvert d'un certain académisme, Marie Kreutzer a un indéniable talent quant à la mise en image de cette peinture, que ce soit à travers les costumes, les décors ou surtout la métamorphose des corps. Nous savons qu'Élisabeth était obsédée par son physique, très fière de sa longue chevelure et de sa taille de guêpe, qu'elle surveillait de près : la scénariste fait de cette psychose la trame narrative de son film, au miroir d'une femme qui cherche à garder le contrôle de son corps, alors que l'État tout entier cherche à se l'approprier. N'ayant pas voix au chapitre auprès d'un mari qui ne lui laisse aucun pouvoir décisionnel depuis son rôle dans la création de la double monarchie, l'impératrice a beau frapper des poings sur la table, elle n'en demeure pas moins atteinte dans son identité profonde. Ses escapades dans divers pays d'Europe, ses fuites en avant sous un voile noir lui donnant un aspect sépulcral en public, sa manière de trouver refuge dans un corset qu'il faut serrer au maximum, voilà autant de façons qu'elle a de se rassurer sur le sens de sa vie, alors qu'elle part au contraire à la dérive. Fumant en compagnie des soldats estropiés sur les lits de camp d'hôpital, errant au milieu des folles de l'asile, dont certaines ne sont enfermées que parce qu'on les soupçonne d'adultère, Élisabeth est en fait la patiente la plus célèbre de l'empire : eût-elle un rang inférieur dans la hiérarchie sociale, le patriarcat aurait déjà tout mis en œuvre pour l'enfermer à son tour dans une salle capitonnée.<br /><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">L'échappatoire est ainsi l'insolence, une insolence mâtinée d'égoïsme puisque l'impératrice ne pense qu'à elle lorsqu'elle entraîne sa fille Marie-Valérie dans des promenades nocturnes par grand froid. Elle ne fait pas non plus grand cas de ses dames d'honneur, Ida Ferenczy et Marie Festetics, qu'elle prive de toute vie sentimentale pour les conserver jalousement à ses côtés, surtout la seconde sur laquelle elle déplace ses névroses, nouvelle fuite en avant dans cette tentative de se réapproprier son corps et son destin, en imposant à sa compagne de prendre sa place dans des corsets devenus de véritables instruments de torture, tandis qu'elle-même se laisse aller sur le sol au gré des piqûres d'héroïne. Les costumes sont bel et bien la pièce maîtresse du film, afin d'accompagner cet échange de souffrances d'une enveloppe à l'autre. Même l'absence de vêtements sert parfaitement la narration, à la manière dont l'impératrice se montre nue pour réveiller les sens de l'époux le moins romantique du monde, dont elle ne veut cependant plus d'enfants et auquel elle impose un onanisme mutuel. Ce qui conduit fatalement à une nouvelle transposition, cette fois-ci purement charnelle, à travers ce personnage de maîtresse qu'elle crée de toute pièce pour se délester de son devoir conjugal.<br /><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">À vrai dire, la liberté corporelle n'existe qu'hors de la cour : dans le château de son cousin bavarois avec qui elle aurait bien aimé coucher s'il avait eu d'autres penchants, dans les prairies britanniques aux côtés d'un écuyer qui ne se laisse pas émouvoir par ses grands airs, devant la caméra anachronique de Louis Le Prince, à qui elle crie toutes ses peines en sautillant au milieu des herbes folles, ou encore dans cette salle d'escrime contemporaine où elle peut évacuer ses frustrations dans des combats à fleurets mouchetés, et dans une danse macabre qui lui permet de transcender les genres pour devenir l'homme libre qu'elle rêvait d'être. Accompagnant ce regard tout à fait moderne sur une époque révolue, la mise en scène fait la part belle aux décors contemporains, des portes métalliques des coulisses du pouvoir à la serpillère en plastique incapable de donner du lustre à ces palais qui se délabrent, comme annonçant la fin d'un empire qui mourra effectivement avec François-Joseph. Et comme tout jeu de pouvoir ne pourrait se passer d'artifice, la réalisatrice s'amuse surtout à alterner le décorum officiel de la cour, où des écoliers triés sur le volet chantent à n'en plus finir le plus bel <a href="https://www.youtube.com/watch?v=DFmAZMgieRo" target="_blank">hymne</a> du monde, avec les pastiches que l'on enlève dans les cabinets privés, à commencer par les favoris impériaux qui laissent à nu un homme moins charismatique qu'il le voudrait. Sans parler de la symbolique des cheveux. Les points de vue depuis la coulisse, toujours dans la pénombre alors que la scène du pouvoir est illuminée en arrière-plan, est une autre manière intéressante de mettre en scène ces personnages déprimés, à défaut d'être l'idée la plus innovante qui soit.<br /><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Sosie parfait de ma coloc (!), la comédienne luxembourgeoise Vicky Krieps prête ses traits à l'impératrice, à laquelle elle ne ressemble pas vraiment, mais dont elle donne une interprétation fascinante à tous points de vue. Révélée grâce à Paul Thomas Anderson dans l'excellent <i>Phantom Thread</i> il y a cinq ans, l'actrice avait déchaîné les passions à l'époque, certains la proclamant absolument digne d'une nomination pour un prix de prestige, les autres lui trouvant un singulier manque de charisme, chose assez logique étant donné son rôle de pantin entre les mains d'un grand couturier mégalomane. Bien qu'Élisabeth soit politiquement inexistante dans le film, le personnage a nettement plus de force pour permettre à la comédienne d'incarner avec de multiples nuances son long glissement vers une forme de folie salvatrice, et ce d'autant plus qu'elle est de tous les plans. Révélant les névroses d'une dame qui ne se départit jamais de sa hauteur, et qui reste profondément humaine malgré tout, elle donne à ce jour ma performance favorite de l'année. Dommage que cette comédienne ait trop le goût des controverses pour me plaire en tant que personne.<br /><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><i>Corsage </i>est ainsi un film captivant, proposant des lectures à plusieurs degrés sur le féminisme, la monarchie, la confiance en soi, l'acceptation du regard d'autrui et la réappropriation du corps à travers une mise en scène inspirée qui balance constamment entre académisme formel et anachronismes délicieusement irrévérencieux. Le résultat est assez austère, tant et si bien que j'entends parfaitement pourquoi le film laisse nombre de spectateurs sur le carreau, mais c'est totalement ma came ! Marie Kreutzer a aussi l'intelligence de faire un bon usage de jolies chansons contemporaines, dont <a href="https://www.youtube.com/watch?v=Z-YaTKXBNVY" target="_blank"><i>She Was</i></a> de Camille, illustrant le désir d'émancipation des femmes prises au piège des normes, et <i><a href="https://www.youtube.com/watch?v=IYj6zjJ8uwQ" target="_blank">Italy</a></i> de Soap&Skin, dont le clip éclaire soudainement les choix de mise en scène. À titre personnel, je suis tout à fait partant pour revoir ce film : j'attends donc le disque avec impatience. D'autant que certaines séquences méritent d'être revues en détail. Je le recommande donc, tant que c'est encore à l'affiche.<br /></span><br /></div><p></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4471204213061038867.post-20630894928014380862022-12-28T14:03:00.001+01:002022-12-28T14:09:31.983+01:00Cendres de Lune<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilqlQkZ76RHEhlmf9jUTodgP2gz62IfTR9dLFPzGG4Z2sxK4Oq6CTYq_5-CPpPT8k5_-fTefXdGn-gs2mr0FtwEpV-8Yu3MXomWsA0ktq1tR_rEhQPLe2ruhODrNllIs_y5_G-mM1F1AZLPqxEIgq4tlxAMez1gKOgUOxbEBteILrMqI8x00S9FdgBvA/s1000/Bordeaux%20(1).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="667" data-original-width="1000" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilqlQkZ76RHEhlmf9jUTodgP2gz62IfTR9dLFPzGG4Z2sxK4Oq6CTYq_5-CPpPT8k5_-fTefXdGn-gs2mr0FtwEpV-8Yu3MXomWsA0ktq1tR_rEhQPLe2ruhODrNllIs_y5_G-mM1F1AZLPqxEIgq4tlxAMez1gKOgUOxbEBteILrMqI8x00S9FdgBvA/w400-h266/Bordeaux%20(1).png" width="400" /></a><br /><br /></div><p style="text-align: justify;"> <span style="font-size: medium;">Je crois bien être le seul garçon homosexuel français à ne pas être fan de Mylène Farmer, mais je trouvais ce titre parfaitement adéquat pour refléter mon opinion sur ma capitale régionale : <b>Bordeaux</b>. Le port de la Lune, du nom du méandre en forme de croissant décrit par la Garonne, a longtemps été une ville fantasmée en laquelle je plaçais beaucoup d'espoir, et qui m'a finalement beaucoup déçu : je ne me reconnais pas dans cette métropole, où j'ai passé les années les plus noires d'une vilaine dépression, entre 2009 et 2013. Très isolé dans un appartement étroit sur le campus, égaré dans un cursus sans avenir, j'ai finalement erré pendant quatre ans dans les rues bordelaises avec la sensation d'avoir le cœur glacé. Ainsi, force est de reconnaître que, malgré le soutien spirituel de Myrna Loy et Barbra Streisand, ce ne furent pas là mes plus belles années… Au contraire, j'ai plutôt eu l'impression d'évoluer dans un clip cauchemardesque et désenchanté de Laurent Boutonnat… Par bonheur, cette époque difficile est loin derrière moi et, même s'il me manque encore la relation amoureuse stable de mes rêves, je suis bien plus serein aujourd'hui qu'il y a dix ans ! Revenir à Bordeaux ce mardi dans l'espoir de dénicher quelques raretés à Mollat m'a permis d'évaluer avec soulagement le chemin parcouru.</span></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnUMnljgRXzqiKyjqEPEIYy4a8UnBLdL0oLDhk8nv-UbWjwMLP_aSEx1kfPKrEaKlV26uXpvOpGfHHVcsLQjKiccom69Hxvv3ueFY5qeQI9lO96G5oVNYIj6OgNec-dTHbhH0z5kT7I1Bgs19aYzs3yV6ASQ_jXoEeOVEKHW6l5v7N9IcfBKWh4AwE6w/s1000/Bordeaux%20(29).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnUMnljgRXzqiKyjqEPEIYy4a8UnBLdL0oLDhk8nv-UbWjwMLP_aSEx1kfPKrEaKlV26uXpvOpGfHHVcsLQjKiccom69Hxvv3ueFY5qeQI9lO96G5oVNYIj6OgNec-dTHbhH0z5kT7I1Bgs19aYzs3yV6ASQ_jXoEeOVEKHW6l5v7N9IcfBKWh4AwE6w/w400-h300/Bordeaux%20(29).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Cette visite m'a surtout confirmé que non, décidément, je ne trouve pas cette ville belle. Certes, une fin décembre n'est pas la période la plus attrayante pour redécouvrir les séductions d'un lieu, mais même lorsque j'en arpentais les rues jadis sous un soleil éclatant, je trouvais l'ensemble bien trop minéral, avec finalement trop peu d'arbres pour égayer quelque peu ces alignements classiques assez austères. Techniquement, la place de la Bourse, construite par la famille Gabriel sous le règne de Louis XV, est pourtant magnifique, surtout grâce aux reflets d'or du plus grand miroir d'eau du monde installé en 2006, mais la magnificence n'implique pas forcément qu'un endroit soit charmant. Idem pour les places du centre-ville, du Palais au Parlement, en passant par Jean Fernand-Lafargue et Camille Jullian (nous ne mentionnerons pas l'esplanade des Quinconces car « <i>la nature a horreur du vide </i>»), qui sont tout à fait agréables aux beaux jours, mais qui ne m'ont jamais donné envie de m'arrêter un long moment à la terrasse d'un café.</div><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhh37-Pg1PI-aucaXLe-pOffr2Hp3C9UiQ38QawIwB4l7ypcNg_Z7PjuUObw9Bvxv1GWxJed8yWvPy6Luw2JquZK3Af9mIIayk41rkvOKUKiMcXia7kZlL9SMXtLjDcYiVX3t7EJel-wfYhXwXrrxykqp5gJe5-q7A6qw3SpszqeGxx7MBo_wqq1SdFGw/s1000/Bordeaux%20(24).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="667" data-original-width="1000" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhh37-Pg1PI-aucaXLe-pOffr2Hp3C9UiQ38QawIwB4l7ypcNg_Z7PjuUObw9Bvxv1GWxJed8yWvPy6Luw2JquZK3Af9mIIayk41rkvOKUKiMcXia7kZlL9SMXtLjDcYiVX3t7EJel-wfYhXwXrrxykqp5gJe5-q7A6qw3SpszqeGxx7MBo_wqq1SdFGw/w400-h266/Bordeaux%20(24).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Je crois qu'il s'agit surtout d'une question de climat : coincée au fond du plus vaste estuaire d'Europe, mais sans bénéficier de la lumière propre au littoral, qui éclaire par exemple plus vigoureusement la côte saintongeaise dont je parlais l'autre jour, Bordeaux m'a toujours parue un peu brumeuse, ou tout du moins un peu voilée, et ce même sous l'éclat de l'astre du jour, chose assez paradoxale quand on y pense. En conséquence, mes photographies de l'époque sont toutes assez ternes, parfaite illustration de mon ressenti d'alors. Ayons toutefois l'honnêteté d'admettre que mon vieil appareil-photo de ce temps-là n'avait pas de quoi rendre justice au pont de pierre ou à la vertigineuse flèche de la basilique Saint-Michel, point culminant de la ville.</div><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvigqJkhG4xkhlWDOw5gMIglY7iJhHYinQkdCea9y6FsXuEbr0pPNPI5O103ZttKBg4H66hUKdv1w-AbndbHW9j09sDy6bC6dQJNdh2fpFbli8b1gpcMjOSUb1xHNIMoN37iMYtojhriOnjRnq6a-uOJFm-hHr628yaVKdi09KlhcbvpWEiC8z5AI1Zw/s1000/Bordeaux%20(32).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="750" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvigqJkhG4xkhlWDOw5gMIglY7iJhHYinQkdCea9y6FsXuEbr0pPNPI5O103ZttKBg4H66hUKdv1w-AbndbHW9j09sDy6bC6dQJNdh2fpFbli8b1gpcMjOSUb1xHNIMoN37iMYtojhriOnjRnq6a-uOJFm-hHr628yaVKdi09KlhcbvpWEiC8z5AI1Zw/w300-h400/Bordeaux%20(32).png" width="300" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Une montée au sommet de l'autre campanile gothique bordelais, la fameuse tour Pey-Berland de la cathédrale Saint-André, m'avait donné l'espoir que prendre de la hauteur aurait changé mon opinion sur le charme des lieux, mais le point de vue avait surtout confirmé l'aspect très délavé de cette cité trop ocre pour me plaire. Archevêque de Bordeaux dans la première moitié du XVe siècle, Pey Berland joua un rôle majeur dans l'histoire de la ville, participant notamment à la restauration des édifices du culte, ainsi qu'à la création de l'université. Ce qui me permit de décrocher mon master d'histoire cinq siècles plus tard, après une licence obtenue à Poitiers. J'avais quitté l'ancienne capitale du duché d'Aquitaine pour des raisons sentimentales, au grand effroi de mes professeurs qui ne concevaient pas que l'on pût fuir l'un des enseignements les plus prestigieux de cette discipline, et j'aurais dû les écouter, car Bordeaux ne fut pas un choix très heureux. J'ai tout de même bien aimé rédiger mon mémoire sur la diplomatie européenne au siècle des Lumières : pour le coup, étudier l'histoire moderne dans une ville classique faisait sens, et j'ai finalement adoré mes escapades à Paris et La Courneuve dans le cadre de mes recherches, afin de respirer un autre air que la brume bordelaise qui me déprimait.</div><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOz_o6Cp7W0oargmcm3nEiAtY2D7QVG-CQntGXq2DaBwrunT9s9wRkdI3tluLj2-vvaVLKUcY0CUaKjP9f9Caufni38DrERasXOBNXfNAuqMlSB0mcSz_7-87JUkeaFhWJZh0dYxv8717tVCrfYLIdWjda8ddfqB-4ftWOw3JiaMPudTjg4DoRCm557g/s1000/Bordeaux%20(12).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOz_o6Cp7W0oargmcm3nEiAtY2D7QVG-CQntGXq2DaBwrunT9s9wRkdI3tluLj2-vvaVLKUcY0CUaKjP9f9Caufni38DrERasXOBNXfNAuqMlSB0mcSz_7-87JUkeaFhWJZh0dYxv8717tVCrfYLIdWjda8ddfqB-4ftWOw3JiaMPudTjg4DoRCm557g/w400-h300/Bordeaux%20(12).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Ce qui me chagrine quelque peu dans le système universitaire français, c'est de devoir se spécialiser dans une discipline, alors qu'étant curieux de tout, je voulais continuer d'étudier toutes les matières qui m'intéressaient. J'étais précisément resté trois ans en prépa pour avoir encore droit à un peu d'allemand, de littérature et de géographie, aussi le master et ses heures de cours dérisoires fut-il un crève-cœur, sans compter qu'il fallait en plus abandonner les périodes antiques et médiévales, alors que mes lectures de loisir me montraient clairement que mon inclination se portait davantage sur les XVe et XVIe siècles que sur les deux suivants. Sur les conseils de mon directeur de mémoire qui avait plus confiance en moi que moi-même, je m'étais inscrit en préparation de l'agrégation, mais finalement sans but clair : je voulais retrouver l'ambiance prépa et revenir aux « structures et dynamiques religieuses » des sociétés médiévales, mais je ne voulais surtout pas devenir enseignant ! Et j'ai eu la très mauvaise idée de tomber amoureux d'un garçon de ma promo qui me haïssait autant qu'il me méprisait ! Et j'ai très mal vécu la concurrence avec les autres étudiants ! Et comme j'avais fini major de ma promo en master, je me suis mis une pression folle dans l'obligation de réussir le concours du premier coup, alors que j'étais en porte-à-faux avec la finalité même de tout ça ! Et comme des cantatrices professionnelles avaient applaudi ma particularité vocale, je voulais clairement me consacrer exclusivement au chant lyrique, bien qu'une carrière artistique ne fût pas considérée comme prestigieuse autour de moi. Bref : toutes les conditions étaient réunies pour que je m'effondrasse, ce qui n'a pas manqué d'arriver. Les années 2012 et 2013 furent catastrophiques de ce point de vue.</div><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoPtXQX1lSZyyMFYou86hSa2JiGHZSIEE2XLBQtZZzfuclqYWcs2xw4xLNVrULnPXdKNfuAytC12bLHVmmwpGC2nKyp9hJ0nAfrFRo-zNlvjy6NqDDYr_oHqzlYKTO5U7eAQb33898eC9nULEh2cZzX40UeyhDGBu2RVJxXDR2ymCKdLTWKOov3PokoA/s1000/Bordeaux%20(16).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="769" data-original-width="1000" height="308" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoPtXQX1lSZyyMFYou86hSa2JiGHZSIEE2XLBQtZZzfuclqYWcs2xw4xLNVrULnPXdKNfuAytC12bLHVmmwpGC2nKyp9hJ0nAfrFRo-zNlvjy6NqDDYr_oHqzlYKTO5U7eAQb33898eC9nULEh2cZzX40UeyhDGBu2RVJxXDR2ymCKdLTWKOov3PokoA/w400-h308/Bordeaux%20(16).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Dans ce contexte de jalousies et de frustrations exacerbées, je me suis donc mis à haïr Bordeaux de toutes mes forces ! Tétanisé par mes centaines d'ouvrages à apprendre par cœur et incapable de faire des efforts pour paraître aimable aux autres, au sein d'une société hyper individualiste qui plus est (les Girondins méprisent réellement les autres départements), j'ai finalement passé toutes mes journées à errer sans but dans les rues sans arbres de la ville. Je me déplaçais exclusivement à pieds, ce qui m'obligeait à traverser des boulevards hideux pour aboutir aux rues froides du centre. La montée à la tour Pey-Berland reste pourtant un bon souvenir, car j'étais encore assez jeune pour la visiter gratuitement, et parce que le personnel était étonnamment agréable, à la différence des autres guichets des environs dont, au hasard, le cinéma Utopia et sa vendeuse particulièrement odieuse. Mais voilà la triste vérité : Bordeaux n'est pas une ville charmante. Même du haut de la tour, la cité est trop grandiose pour séduire, et pas assez verdoyante que l'on s'y sente bien. Les beautés gothiques de la cathédrale sont ainsi gâchées par la proximité hideuse du quartier de Mériadeck, tandis que la Grosse cloche et la flèche Saint-Michel s'élèvent au-dessus de toits désespérément jaune pâle.</div><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgexFMgpwAsp37MkqoXfzSl-643XZyje0-tNB4a0O1opUTkU-3NinPc_yxkdZPMvKmXJmJxaRcEx59jNq2QT_FFo5SvfOVt9sIEw_EimC02IxWY2V-WP4ET41LGWPYgc-exVecCzlqdFTWg72TjR9t3tJf5Ny9Ss_OcQJZ-gW8CWj5inUbRVawuvtkphQ/s1000/Bordeaux%20(18).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgexFMgpwAsp37MkqoXfzSl-643XZyje0-tNB4a0O1opUTkU-3NinPc_yxkdZPMvKmXJmJxaRcEx59jNq2QT_FFo5SvfOVt9sIEw_EimC02IxWY2V-WP4ET41LGWPYgc-exVecCzlqdFTWg72TjR9t3tJf5Ny9Ss_OcQJZ-gW8CWj5inUbRVawuvtkphQ/w400-h300/Bordeaux%20(18).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Au nord, le Monument aux Girondins, les bulbes des Galeries Lafayette et le toit du Grand-Théâtre sont également perdus au milieu de façades dégoûtantes, qui n'ont même pas été rafraîchies en dix ans ! L'église Saint-Louis des Chartrons qui se découpe après les Quinconces me fait quant à elle penser à une fille qui rappelait à tous les repas qu'elle habitait ce quartier huppé, et qui avait évidemment fini par saouler tout le monde puisqu'elle n'était là que dans un but : montrer qu'elle était plus intelligente que tous les étudiants de la métropole réunis ! Elle était notamment entrée dans la salle le tout premier jour du master comme si c'était la prof, et avait raconté qu'elle sortait de khâgne et qu'il ne fallait donc pas hésiter à l'appeler à l'aide au besoin… Plus tard, elle avait expliqué aux pauvres mortels qu'avant d'être une fête commerciale, Noël était une fête… religieuse ! On en apprend tous les jours, n'est-ce pas ?! Et puis, quand elle entendait ses camarades dire qu'elles voulaient devenir institutrices, elle s'insurgeait, leur disant que ce métier n'était pas assez « intellectuel » et qu'elle ne leur adresserait plus jamais la parole si elles ne devenaient pas au minimum maîtresses de conférences ! Ce n'était malheureusement que la partie émergée de l'iceberg : je n'ai jamais vu une fac où les gens étaient aussi méprisants envers leur prochain.</div><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4bi_yA205xQ1lr5B9856-_2d2zz5JpoAYeM9wCUubMU8LN6oHPmtuNkdWo_470ZHeksYn3LpQmmmDyP9m2xG5fi6KLWMZj7JnkaDUhAMjcXWJakVjnP4VgNPSAwqoXRDtPFFgVsCC_jbGIIbcFPQPCx_kVzBZla4FnrKzKeK1ayj53nN4z7EJi4sDYQ/s1000/Bordeaux%20(19).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4bi_yA205xQ1lr5B9856-_2d2zz5JpoAYeM9wCUubMU8LN6oHPmtuNkdWo_470ZHeksYn3LpQmmmDyP9m2xG5fi6KLWMZj7JnkaDUhAMjcXWJakVjnP4VgNPSAwqoXRDtPFFgVsCC_jbGIIbcFPQPCx_kVzBZla4FnrKzKeK1ayj53nN4z7EJi4sDYQ/w400-h300/Bordeaux%20(19).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">En fait, les deux seuls bons souvenirs que j'ai de l'université, c'est une professeure émérite qui avait mimé un haka en plein cours sur le gaullisme de gauche, et une enseignante d'histoire médiévale pendant l'agrég qui jurait comme un charretier, tout en parlant avec le débit de parole d'une actrice de <i>screwball comedy</i> : « <i>Ces putains de cardinaux se sont réunis à ce putain de concile de Latran pour mettre fin à ce putain de schisme etc.</i> » Bon, c'était un peu cher payé le spectacle, mais c'était drôle ! Pas au point de me redonner le sourire au quotidien, cependant. Il ne faut tout de même pas brosser un portrait entièrement noir de la société bordelaise : un jour de profond désespoir, je m'étais mis à chanter Rossini sur la ligne de tram où je crus faire peur à une dame en noir. La recroisant plusieurs semaines ou mois après, elle me reconnut et me fit un très beau compliment sur ma tessiture, m'encourageant par-là même à continuer absolument le chant lyrique. Ce fut le moment le plus chaleureux de mes années bordelaises ! Un autre instant amusant, c'était à la manifestation en faveur du mariage pour tous, où nous nous retrouvâmes par hasard avec une amie aux côtés d'une dame qui n'arrivait pas à ouvrir son parapluie malgré de multiples essais. Sorti de son contexte ça n'a pas l'air drôle, mais c'était proprement hilarant vu la bonne dose d'autodérision de cette personne ! Dommage que ces bons moments fussent trop brefs. Devant le pont d'Aquitaine, on voit sur cette photo le pont Chaban-Delmas en construction : sa mise en service en 2013 m'avait ouvert de nouvelles perspectives de l'autre côté de la Garonne. La promenade offre en effet de jolies vues sur le centre historique, que l'on peut regagner par le pont de pierre. Cela avait quelque peu agrémenté la fin de mon séjour.</div><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUaPoDbVq71Be_WePIIJD-DmgMW5riG1rsd940szoat-WaTOk7tgA0taL1dMqGCkyXgEMwrgVmRK-ZsfoqlCdToNcXrl8evIz_CW5ouCs-FrH2_7m34su_XS4FLwzuBiBt0Ke6Iu9SZnwYyr58fIlcs7bJtP_l8fSY_1uytVXN1jrhe7a0fm-cDw6SfQ/s1000/Bordeaux%20(48).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="667" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUaPoDbVq71Be_WePIIJD-DmgMW5riG1rsd940szoat-WaTOk7tgA0taL1dMqGCkyXgEMwrgVmRK-ZsfoqlCdToNcXrl8evIz_CW5ouCs-FrH2_7m34su_XS4FLwzuBiBt0Ke6Iu9SZnwYyr58fIlcs7bJtP_l8fSY_1uytVXN1jrhe7a0fm-cDw6SfQ/w266-h400/Bordeaux%20(48).png" width="266" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Bordeaux n'en reste pas moins une ville peu chaleureuse. À sa décharge, à peine avais-je commencé à y prendre mes marques qu'il me fallut aller voir mon père tout un automne, alors qu'il s'y trouvait en rééducation après un accident cardio-vasculaire des plus sévères. Lui avait à peine daigné faire le déplacement quand j'avais subi une grosse opération en 2001, mais il exigeait que je fisse un tour de rocade exprès pour lui tous les jours, tout ça pour le voir jeter des objets au visage de ma grand-mère, ou pour l'entendre draguer des infirmières parfois plus jeunes que moi. Sans commentaires.</div><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2wtVRwYWLwkkcJw5aXSiY_yyQ1Zx0NexZ7-b99XSkRxFM_UwP_2GirgxJv4kg0FIxDJA6QtIz59saovr0341nZsckINEvFgRwGni3Js4EuXa2kK2deBlhbok-3sDexb2lyxxWYQvTJJeKwu7KWYjENRhaLRx1dkM4O6OuD-pWXkLUtDtDhqrz7VAIbg/s1000/Bordeaux%20(46).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="667" data-original-width="1000" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2wtVRwYWLwkkcJw5aXSiY_yyQ1Zx0NexZ7-b99XSkRxFM_UwP_2GirgxJv4kg0FIxDJA6QtIz59saovr0341nZsckINEvFgRwGni3Js4EuXa2kK2deBlhbok-3sDexb2lyxxWYQvTJJeKwu7KWYjENRhaLRx1dkM4O6OuD-pWXkLUtDtDhqrz7VAIbg/w400-h266/Bordeaux%20(46).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Pour occuper mon temps ces années-là, je faisais régulièrement le tour des musées. Celui d'Aquitaine, consacré à l'histoire de la ville, m'avait beaucoup marqué pour les vestiges de l'antique Burdigala, ainsi que pour le rappel du terrible passé esclavagiste du port. Je n'avais pas non plus manqué de visiter celui des Beaux Arts, où une grande bourgeoise était venue m'interpeler devant une peinture hollandaise pour se plaindre qu'elle n'arrivait pas à reproduire ce niveau de détail quand elle peignait un paysage chez elle. « <i>Comment faites-vous ?</i> » m'avait-elle demandé comme s'il était évident que je fusse peintre moi-même ! Lui avouant que je ne m'étais jamais adonné à cet art, elle s'exclama : « <i>Ah ? Vous ne peignez pas ?</i> », avant de me tourner le dos sans me laisser le temps de comprendre ce qui m'arrivait. Je n'avais rien demandé à personne, j'étais simplement venu passer un moment au musée, et il fallut tout de même qu'une inconnue vînt me cracher son mépris à la figure ! Normal : c'est Bordeaux. Je marchais un jour tranquillement dans une rue piétonne où il y avait plein de place pour me contourner, et une cycliste que je n'avais pas entendue m'avait hurlé un délicat « <i>Mais poussez-vous, bordel !</i> » parce qu'elle ne voulait pas dévier de sa trajectoire. Preuve que malgré leurs grands airs, les Bordelais ne maîtrisent nullement les qualités d'amabilité et de bienveillance qui sont pourtant les ingrédients essentiels de la véritable noblesse. Pour fuir ces humeurs massacrantes, j'aimais me réfugier au musée des Arts décoratifs installé dans le bel hôtel de Lalande, mon havre de paix. L'odeur des boiseries du XVIIIe siècle était un ravissement de tous les instants.</div><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEht9AUQzKJkuT1a2E3I4k6k4cOjqdqndMUxVZBhcR1ZRS9CH_yoCCdUkTzycZY5wLK-rSM96g0xYQsxB1VLRPeHVX_hwLzdSJ5FlFbo5WooPaKsamwjjPJl4fo5C5Q-PYSMW03l1HR3XZnaw9MxQroGuNmWgyeqXIsPfkWH72G0KDpOaRjvoKhbcfh_Tg/s1000/Bordeaux%20(44).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="667" data-original-width="1000" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEht9AUQzKJkuT1a2E3I4k6k4cOjqdqndMUxVZBhcR1ZRS9CH_yoCCdUkTzycZY5wLK-rSM96g0xYQsxB1VLRPeHVX_hwLzdSJ5FlFbo5WooPaKsamwjjPJl4fo5C5Q-PYSMW03l1HR3XZnaw9MxQroGuNmWgyeqXIsPfkWH72G0KDpOaRjvoKhbcfh_Tg/w400-h266/Bordeaux%20(44).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Cela dit, malgré l'évidente richesse de son patrimoine, Bordeaux reste décidément une ville trop pompeuse. La visite du palais Rohan, actuel hôtel de ville, m'avait ainsi un peu déçu, mais il faut dire que la salle du conseil était tellement obscure qu'elle en devenait angoissante. Je lui avais de loin préféré cette jolie salle au rez-de-chaussée, ouverte sur les jardins de l'ancien palais archiépiscopal. Par contre, je garde un goût très prononcé pour les hôtels particuliers de style classique, et autant dire qu'on en a son content à Bordeaux : les hôtels de Poissac et de Basquiat, propriétés du rectorat sur le cours d'Albret, ainsi que l'hôtel de Nesmond, résidence du préfet rue Vital Carles, m'avaient notamment enchanté lors des Journées du Patrimoine.</div><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhm1pL3TLvGqJNmxk7kC00dDvSf6dR5Ow0ioHjUB-vrFbQGRZMcJtUS9wMVmtWZjHVNd-setpnRUfZ79ERmH1sU7WEUBuAi22RSau8hgUxfDss5OQxTQNTHa2h4vvi_W3Fd81bUHVv2XaMtvuptL-irZYma0j5s_PxOiD9tGuH9MHd0l22ySQGPvIrrXg/s1000/Bordeaux%20(37).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="667" data-original-width="1000" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhm1pL3TLvGqJNmxk7kC00dDvSf6dR5Ow0ioHjUB-vrFbQGRZMcJtUS9wMVmtWZjHVNd-setpnRUfZ79ERmH1sU7WEUBuAi22RSau8hgUxfDss5OQxTQNTHa2h4vvi_W3Fd81bUHVv2XaMtvuptL-irZYma0j5s_PxOiD9tGuH9MHd0l22ySQGPvIrrXg/w400-h266/Bordeaux%20(37).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">De style néo-classique, l'opulent Grand-Théâtre est lui aussi à l'image de la ville : somptueux, mais tendant méchamment vers un brin de grandiloquence. Cette salle de réunions et de concerts fut remaniée au XIXe siècle par le peintre rochelais William Bouguereau, dont je n'aime pas le style, mais qui peignit les médaillons de quatorze compositeurs bien connus sous une fresque ovale en hommage aux muses autour d'Apollon.</div><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbQoMnqOUx2VN7-zY8Xu3Xc_g5NmG6YW_WlWma_sG4HAwC8IGe7jHPiAlt2EnC4v2edtUWyVrE1DyVFJUmDVAIwTtQENuiy2KELprdJrhxwaFZXzlyl99pxSwXjGbgct88901FMuUJk-dCnyUHgckA4qaMj8W1JRoABx3E4ofJQvNhhuYI_8YvhHy9ng/s1000/Bordeaux%20(35).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="667" data-original-width="1000" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbQoMnqOUx2VN7-zY8Xu3Xc_g5NmG6YW_WlWma_sG4HAwC8IGe7jHPiAlt2EnC4v2edtUWyVrE1DyVFJUmDVAIwTtQENuiy2KELprdJrhxwaFZXzlyl99pxSwXjGbgct88901FMuUJk-dCnyUHgckA4qaMj8W1JRoABx3E4ofJQvNhhuYI_8YvhHy9ng/w400-h266/Bordeaux%20(35).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Bien que Bordeaux soit le triomphe du classicisme par excellence, je suis finalement plus sensible aux vestiges médiévaux de la cité, ce qui rejoint la révélation que j'avais eue au cours de mes études en me trouvant plus attiré par la fin de l'époque médiévale et la Renaissance que par les Lumières et la Révolution. Construit dès la reprise de la ville aux Anglais pendant la guerre de Cent Ans, le fort du Hâ fut malheureusement détruit au XIXe siècle pour faire place à un palais de justice d'une insondable laideur, après plusieurs tentatives avortées au cours des siècles précédents. Ne subsistent que deux tours aujourd'hui intégrées à l'École nationale de la magistrature, dont la tour des Minimes constitue l'élément central.</div><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj21oX7xpd_3sTcFdlPrjgXmbqeW_PxNm5Xaf8L5VoQwxyUz2ujKQ9eopmtt7MZimmtNfgP4BHrdu03JFfAtTqJzHMdUvuVZFxspTqStTvkJ9-2ZEdE_s5MkdwiGKVrE9-FCizrZVlYgDhfArUeCWo69fysFhwnazGYMCpmKc8isaCvD8J9WexrDABv1Q/s1000/DSCF6270.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="779" data-original-width="1000" height="311" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj21oX7xpd_3sTcFdlPrjgXmbqeW_PxNm5Xaf8L5VoQwxyUz2ujKQ9eopmtt7MZimmtNfgP4BHrdu03JFfAtTqJzHMdUvuVZFxspTqStTvkJ9-2ZEdE_s5MkdwiGKVrE9-FCizrZVlYgDhfArUeCWo69fysFhwnazGYMCpmKc8isaCvD8J9WexrDABv1Q/w400-h311/DSCF6270.png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Autre bel exemple d'architecture du XVe siècle, la porte Cailhau est d'une élégance irrésistible avec son caractère défensif propre au Moyen Âge adouci par des sculptures décoratives annonçant la Renaissance. Terminée en 1496, elle fut dédiée par les jurats à Charles VIII, qui venait de remporter une victoire en Milanais avec l'appui de l'archevêque de Bordeaux.</div><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhy1rzqfteXMTbJQr3iPWA8snZw5CstJ7FWI2yo6PErP15xrQjcwtF3OuyUIsH4eYzpnwCYjthJY56zzPo0-eE0G71qvgoXiTT3rAUiFkCVPpRxT8ZKAI1UrN7sPFDPP0WrTMVqH70SajxSTsL8RhCxB4REjGZlLk7MxxBx5QKpmLAqaE4_NGy5A2QqKA/s1000/Bordeaux%20(40).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="667" data-original-width="1000" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhy1rzqfteXMTbJQr3iPWA8snZw5CstJ7FWI2yo6PErP15xrQjcwtF3OuyUIsH4eYzpnwCYjthJY56zzPo0-eE0G71qvgoXiTT3rAUiFkCVPpRxT8ZKAI1UrN7sPFDPP0WrTMVqH70SajxSTsL8RhCxB4REjGZlLk7MxxBx5QKpmLAqaE4_NGy5A2QqKA/w400-h266/Bordeaux%20(40).png" width="400" /></a></div><br />Cette belle porte tient bon face aux attaques répétées du classicisme ambiant le long des quais et de la place du Palais, d'où un mélange des styles passionnant depuis l'intérieur. J'ai un faible pour les fenêtres à meneau d'antan, mais j'adore les carreaux parfaitement alignés du XVIIIe siècle. Pour moi, la maison idéale aurait un aspect extérieur Renaissance ou gothique flamboyant, et un intérieur meublé en Régence ou en Louis XV.<br /><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrn2ZCzApz3AZEtloHo8bhdaq_7ixBn1AxZaD822ubv6UTzrnwpGea7VkHC3MZDBy8TdWWHMTbaRMGjdIhl06qdJaqPzFZUxkzIyGllrvG9O0gL7z4jBBmpttO_aeGvKfTumPwC4rUYwH0CC79hDisa_16W8TdPuyeiiUQdtPqbO9FjsGm6onHufSL2w/s1000/Bordeaux%20(3).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrn2ZCzApz3AZEtloHo8bhdaq_7ixBn1AxZaD822ubv6UTzrnwpGea7VkHC3MZDBy8TdWWHMTbaRMGjdIhl06qdJaqPzFZUxkzIyGllrvG9O0gL7z4jBBmpttO_aeGvKfTumPwC4rUYwH0CC79hDisa_16W8TdPuyeiiUQdtPqbO9FjsGm6onHufSL2w/w400-h300/Bordeaux%20(3).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Pour remonter en des temps encore plus anciens, impossible de ne pas évoquer la basilique Saint-Seurin et son joli portail sud finement sculpté au XIIIe siècle. Les apôtres y sont représentés autour du Christ dans sa tenue du Jugement dernier. Pour faire un bond dans le temps, et d'un style très différent, il faut aussi aller voir l'église Notre-Dame et sa très belle façade sculptée du XVIIe siècle, que je n'ai malheureusement jamais réussi à photographier correctement.</div><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEir2NcZ1biVj6An61o5F8HZ0mpvxCl1CIWdC64E616KwDaZLIip9ZWD__V1PzgGnmY1cc3PXFSp743X2pV2FxL3D7vkOc-lbAEXTIf09B9gx0wIIXB93GfYg0j2wDCtuk4i-8m-wOJ72YHZVWn3i1YK_4W8ZTYJMUfElOpppfIJ8B956-7vPM9YhXijJg/s1000/Bordeaux%20(5).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEir2NcZ1biVj6An61o5F8HZ0mpvxCl1CIWdC64E616KwDaZLIip9ZWD__V1PzgGnmY1cc3PXFSp743X2pV2FxL3D7vkOc-lbAEXTIf09B9gx0wIIXB93GfYg0j2wDCtuk4i-8m-wOJ72YHZVWn3i1YK_4W8ZTYJMUfElOpppfIJ8B956-7vPM9YhXijJg/w400-h300/Bordeaux%20(5).png" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Mais pour en revenir à Saint-Seurin, il faut surtout descendre dans la crypte paléochrétienne afin d'admirer de superbes sarcophages en marbre des Pyrénées, datant du Ve siècle. Les reliques de saintes Bénédicte et Véronique y seraient prétendument inhumées, tandis qu'un cénotaphe central réalisé au XVIIe siècle est consacré à Saint Fort, dont l'existence n'est pas certaine, mais qui aurait été le premier évêque de la ville.<br /><br /></div></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_Ewf3Mfy1zXrc0TFwj5WyiFTcMH5z1yvpRob2CTlI6QacoqdvuaB45i4_cHXmmlxsMpI80Bbmga6nIT93pIyL2wU9hNZAiLJz1z2lNyZ4RjJEPasqDncbWk4KeQuOZqFeH9-gAgxPZJlXTGa-CKlHGNLrqQVJVb9xSQsyfJTC0oNtg-Jg_JfoUG99aQ/s1000/Bordeaux%20(8).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="667" data-original-width="1000" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_Ewf3Mfy1zXrc0TFwj5WyiFTcMH5z1yvpRob2CTlI6QacoqdvuaB45i4_cHXmmlxsMpI80Bbmga6nIT93pIyL2wU9hNZAiLJz1z2lNyZ4RjJEPasqDncbWk4KeQuOZqFeH9-gAgxPZJlXTGa-CKlHGNLrqQVJVb9xSQsyfJTC0oNtg-Jg_JfoUG99aQ/w400-h266/Bordeaux%20(8).png" width="400" /></a></div><br />Voici donc, en quelques illustrations ternes desservies par un ancien appareil de piètre qualité, la manière singulière dont j'ai vécu mes années bordelaises. Mes errances me conduisaient souvent aux jardins publics, et notamment au Parc bordelais où cet oiseau aimait lui aussi se réfugier. Je ne suis pas un grand amateur des parcs à l'anglaise, mais compte tenu de l'absence catastrophique de verdure dans l'agglomération, c'étaient les seuls endroits où l'on pouvait se ressourcer, afin de mieux supporter l'étouffement minéral de cette place vraiment peu accueillante. Je regrette de ne pas avoir réussi à apprécier cette ville lors de mon séjour, mais force est de reconnaître que si j'y reviens sereinement à présent que les plaies du passé ont cicatrisé, je ne prends pas pour autant de plaisir à me rendre à Bordeaux. Le seul lien qui m'y rattache, c'est la librairie Mollat, à la fois pour ses choix très vastes dans de nombreux domaines, mais aussi parce qu'il s'agit de la seule entreprise locale qui avait eu l'amabilité de me répondre, même par la négative, à l'occasion d'une candidature spontanée. Le bémol, c'est que certains livres qui m'intéressent sont écornés et ne sont pas remplacés. Quoi qu'il en soit, Bordeaux ne sera jamais la métropole de mes rêves. Rien qu'en France, je lui préfère de loin Paris !<br /><br /></span></div><p></p>Orfeohttp://www.blogger.com/profile/15548920782710593504noreply@blogger.com0