- Jean Arthur – The More the Merrier
- Ingrid Bergman – For Whom the Bell Tolls
- Joan Fontaine – The Constant Nymph
- Greer Garson – Madame Curie
- Jennifer Jones – The Song of Bernadette
Une sélection somme toute assez peu surprenante. On y retrouve presque obligatoirement Greer Garson, toute
auréolée du succès de Mrs Miniver et de son aura de star du box-office de ces années de guerre, par ailleurs grandement aidée par les campagnes intensives de la MGM. Joan Fontaine, dont la victoire deux ans plus tôt était encore toute fraîche, est elle aussi parvenue à se faire nommer, et on ne s'étonnera pas plus de la présence d'Ingrid Bergman, alors en train de s'imposer comme l'une des nouvelles recrues les plus sûres d'Hollywood. Jennifer Jones arrivait tout juste sur le marché, mais ayant eu la chance de bénéficier d'une bonne campagne et d'être l'héroïne d'un énorme biopic devant théoriquement gagner l'Oscar du meilleur film (ouf, on y a échappé!), sa victoire était quelque peu évidente. Finalement, la nomination la plus singulière reste celle de Jean Arthur, habituellement tout à fait ignorée par les Oscars en dépit de ses grands succès des années 30, mais heureusement, l'AMPAS sait parfois faire amende honorable. Cependant, si ce cru paraît assez évident, il y avait largement
moyen de faire mieux.
Je retire :
* Ingrid Bergman – For Whom the Bell Tolls : Déjà, Bergman, plus pâle et plus blonde que jamais, en jeune espagnole cachée par des résistants, c'est tellement improbable que ça ne fonctionne pas du tout au niveau physique. Et elle ne se sauve même pas par sa performance: elle reste essentiellement fade et se fait manger dès les premières minutes par le charisme monstre de Katina Paxinou. En outre, si elle a deux ou trois bonnes scènes avec Gary Cooper, elle a tout de même du mal dans les moments plus durs, sous-jouant ou gesticulant (il faudrait savoir!) pour raconter son passé. Pour le reste, elle sourit, et puis?
* Greer Garson – Madame Curie : En général, Garson s'arrange toujours pour crever l'écran grâce à son charisme, y compris dans des films médiocres. Rien de tout cela ici : sa performance est aussi fade et ennuyeuse que l'intrigue, à raison d'une grosse partie du film où elle conte fleurette à Walter Pidgeon, avant de se pencher sur son microscope pour découvrir le radium pendant 20 minutes... 30 minutes... 40 min... Zzzzzzzzz. Bon travail vocal pour restituer la vieillesse du personnage, néanmoins.
* Jennifer Jones – The Song of Bernadette : Certes, en optant pour une performance très calme et très douce, Jones se glisse à merveille dans la peau d'une jeune fille candide, et cadre parfaitement avec l'image qu'on attend d'une sainte catholique. Cependant, à force de jouer sur la même note pendant presque 3h, sans jamais faire autre chose que de rester simple et digne envers et contre tout, son jeu et son personnage deviennent franchement indigestes, à l'image de ce film qui aurait gagné à être raccourci.
Ma sélection :
* Jean Arthur – The More the Merrier : Jean Arthur, c'est l'art de se révéler monstrueusement drôle en ayant l'air de ne pas y toucher, dissimulant son personnage au mode de vie réglé comme une horloge sous une apparence sérieuse qui n'attend que de se fissurer. Ce "You see?" adressé à Charles Coburn après avoir monologué pendant un quart d'heure sur l'organisation de la matinée est à mon sens un grand moment d'anthologie. Mais ce n'est pas tout: elle est aussi tout à fait cocasse dans sa façon d'exagérer ses hurlements ou sa démarche lorsqu'elle réalise que certaines choses ne fonctionnent pas vraiment comme prévu avec ses hôtes. Et cela ne l'empêche nullement d'évoluer avec élégance vers une deuxième partie où elle dévoile progressivement les émotions qui manquaient à l'héroïne au début: elle se montre ainsi toute mignonne face à Joel McCrea, avec en point d'orgue la conversation nocturne dans des pièces contiguës. En clair, Arthur fait une fois de plus état d'une performance comique très maîtrisée, peut-être sa meilleure.
* Joan Fontaine – The Constant Nymph : Pour commencer, le grand exploit de Joan Fontaine ici est de se montrer extrêmement convaincante en adolescente. Certes, l'actrice était encore jeune, mais réussir à paraître 12 ans de moins sans autres artifices que sa coiffure et ses vêtements prouve que Fontaine a su totalement cerner le personnage et saisir la psychologie d'une jeune fille tourmentée par ses premiers sentiments. On sent bien que Tessa admire Lewis, mais il n'y a aucune trace de soumission ou de mièvrerie: Fontaine compose avec Charles Boyer sans se laisser écraser et n'oublie pas de rester dynamique en faisant preuve de caractère et de repartie. Elle se comporte en outre de la même façon avec le reste d'un très bon casting, au premier rang duquel Alexis Smith et Charles Coburn: elle a beau être traitée par eux comme une enfant, elle ne se laisse pour autant jamais dominer et s'arrange pour laisser une très bonne impression sans toutefois leur voler la vedette.
* Ingrid Bergman – Casablanca : S'il y avait un film pour lequel nommer Bergman dans les années 40, c'était bel et bien Casablanca, où elle s'y révèle divinement lumineuse et fait preuve d'un charisme qui lui fit curieusement défaut par la suite. Dès son entrée en scène, sa classe et sa beauté fascinent si bien qu'on se surprend à guetter avec envie chacune de ses apparitions. Elle sait se montrer forte face à ses antagonistes, mais aussi absolument charmante dans les scènes parisiennes et superbement nostalgique le temps de l'inoubliable "Play it once, Sam"; tout cela pour aboutir à l'apothéose que constituent les confrontations avec Bogart où elle dévoile l'ampleur de ses sentiments sous une prétendue fermeté. Bref, moi qui n'avais jamais été très fan de Bergman dans ce que j'avais pu voir avant, force m'est de reconnaître que je suis entièrement sous le charme d'Ilsa Lund, et à la réflexion, me rappeler ce personnage mythique est une activité des plus agréables.
* Ida Lupino – The Hard Way : Bette Davis elle-même a regretté d'avoir laissé passer le rôle: il faut dire qu'il y avait là pas mal de grain à moudre et qu'Ida Lupino s'en sort à merveille. Hantant le film avec ses expressions froides et dures reflétant la pugnacité de l'héroïne et sa volonté d'échapper à un milieu sordide, Lupino ne manque néanmoins pas d'esquisser les faiblesses du personnage lorsqu'il est question de sentiments. On obtient dès lors une performance subtile sur plusieurs niveaux, comme le montre son apparent contentement devant la réussite de sa soeur, alors que ses yeux gardent des traces de hargne et de jalousie. A ce titre, Lupino est très bonne dans toute la dernière partie du film, lorsqu'elle réalise que l'emprise qu'elle pouvait avoir sur certaines personnes lui échappe, tout en révélant des regrets sincères qui se greffent à sa détresse amoureuse. Bette Davis peut décidément se mordre les doigts.
* Teresa Wright – Shadow of a Doubt : D'emblée, elle impose un personnage vif et dynamique qui ne pouvait que me plaire. De plus, elle sait bien rendre l'émerveillement un peu béat devant un oncle idéalisé, sans jamais estomper le caractère décidé d'une héroïne qui, au sein de sa famille, est celle qui a le plus de personnalité. En cela, elle trouve le bon équilibre entre la jeune fille énergique qui partage encore sa chambre avec sa petite soeur, et la jeune femme en âge d'avoir des romances qui gagne en maturité à mesure qu'elle se met à douter de l'harmonie mythifiée d'une famille agrandie. D'ailleurs, elle se tire très bien de l'exercice consistant à porter la majeure partie du film sur ses épaules, puisqu'elle dessine parfaitement avec son visage l'évolution du doute et de la déception, sujet même de l'intrigue. On appréciera notamment sa facilité à retranscrire la peur tout en souriant, de quoi en faire l'une de mes héroïnes hitchcockiennes de prédilection.
Voilà donc cinq candidates qui me conviennent bien mieux que la liste proposée par l'académie. Il faut dire qu'entre les interminables et indigestes For Whom the Bell Tolls, The Song of Bernadette ou Madame Curie, et les très grandes réussites que sont Casablanca et Shadow of a Doubt, sans parler du très drôle The More the Merrier et des bons films que restent The Constant Nymph et The Hard Way, mon choix est vite fait! Mais cela ne dit pas qui, parmi ma sélection, va rafler le prix... Suspense, suspense... Il s'agit de...
Ses concurrentes ont beau être très bien, Joan Fontaine domine complètement cette année à mes yeux. En se glissant superbement dans la peau de cette adolescente romantique débordant d'énergie qui part à la découverte de ses premiers sentiments, elle trouve ici le rôle de sa vie, et ce n'est sans doute pas un hasard si le film reste son favori. Un très beau rôle donc, talonné par Jean Arthur et Teresa Wright, même si Ingrid Bergman et Ida Lupino n'ont nullement démérité.
Par ailleurs, n'oublions pas le classement fowlerien des performances...
dignes d'un Oscar : Jean Arthur (The More the Merrier), Joan Fontaine (The Constant Nymph)
dignes d'une nomination : Ingrid Bergman (Casablanca), Ida Lupino (The Hard Way), Teresa Wright (Shadow of a Doubt)
séduisantes : Claudette Colbert (So Proudly We Hail!): une héroïne très crédible mais loin des meilleurs rôles de l'actrice. Bette Davis & Miriam Hopkins (Old Acquaintance): une Bette Davis éminemment sympathique contre une Miriam Hopkins en drama queen divinement névrosée. Jennifer Jones (The Song of Bernadette): une caractérisation réussie dont le seul défaut est de n'avoir pas su m'intéresser. Gene Tierney (Heaven Can Wait): une héroïne très agaçante au début qui se transforme en dame mure pleine de grâce, pour notre plus grand plaisir.
sans saveur : Claudette Colbert (No Time for Love): un débat philosophique sur le rapport muscles/cervelle noyé sous des coulées de boue. Bette Davis (Watch on the Rhine): Bette Davis en épouse aimante et douce, c'est niet. Greer Garson (Madame Curie): une performance qui sent le radium à plein nez. Martha Scott (Hi Diddle Diddle): euh... c'est pas pour dire... mais il y a une certaine Pola Negri en face! Barbara Stanwyck (Lady of Burlesque): un film très bas de gamme loin de faire honneur à la star.
ratées : Ingrid Bergman (For Whom the Bell Tolls): l'actrice n'est clairement pas le personnage et ne sait manifestement pas quoi faire avec.
apocalyptiques : Jane Russell (The Outlaw): à sa décharge, rien ne bat cette sublime transition de dix minutes avec un plan fixe sur un coin de porte.
à découvrir : Lucille Ball (Du Barry Was a Lady), Ann Sheridan (Edge of Darkness), Margaret Sullavan (Cry, 'Havoc')
Je retire :
* Ingrid Bergman – For Whom the Bell Tolls : Déjà, Bergman, plus pâle et plus blonde que jamais, en jeune espagnole cachée par des résistants, c'est tellement improbable que ça ne fonctionne pas du tout au niveau physique. Et elle ne se sauve même pas par sa performance: elle reste essentiellement fade et se fait manger dès les premières minutes par le charisme monstre de Katina Paxinou. En outre, si elle a deux ou trois bonnes scènes avec Gary Cooper, elle a tout de même du mal dans les moments plus durs, sous-jouant ou gesticulant (il faudrait savoir!) pour raconter son passé. Pour le reste, elle sourit, et puis?
* Greer Garson – Madame Curie : En général, Garson s'arrange toujours pour crever l'écran grâce à son charisme, y compris dans des films médiocres. Rien de tout cela ici : sa performance est aussi fade et ennuyeuse que l'intrigue, à raison d'une grosse partie du film où elle conte fleurette à Walter Pidgeon, avant de se pencher sur son microscope pour découvrir le radium pendant 20 minutes... 30 minutes... 40 min... Zzzzzzzzz. Bon travail vocal pour restituer la vieillesse du personnage, néanmoins.
* Jennifer Jones – The Song of Bernadette : Certes, en optant pour une performance très calme et très douce, Jones se glisse à merveille dans la peau d'une jeune fille candide, et cadre parfaitement avec l'image qu'on attend d'une sainte catholique. Cependant, à force de jouer sur la même note pendant presque 3h, sans jamais faire autre chose que de rester simple et digne envers et contre tout, son jeu et son personnage deviennent franchement indigestes, à l'image de ce film qui aurait gagné à être raccourci.
Ma sélection :
* Jean Arthur – The More the Merrier : Jean Arthur, c'est l'art de se révéler monstrueusement drôle en ayant l'air de ne pas y toucher, dissimulant son personnage au mode de vie réglé comme une horloge sous une apparence sérieuse qui n'attend que de se fissurer. Ce "You see?" adressé à Charles Coburn après avoir monologué pendant un quart d'heure sur l'organisation de la matinée est à mon sens un grand moment d'anthologie. Mais ce n'est pas tout: elle est aussi tout à fait cocasse dans sa façon d'exagérer ses hurlements ou sa démarche lorsqu'elle réalise que certaines choses ne fonctionnent pas vraiment comme prévu avec ses hôtes. Et cela ne l'empêche nullement d'évoluer avec élégance vers une deuxième partie où elle dévoile progressivement les émotions qui manquaient à l'héroïne au début: elle se montre ainsi toute mignonne face à Joel McCrea, avec en point d'orgue la conversation nocturne dans des pièces contiguës. En clair, Arthur fait une fois de plus état d'une performance comique très maîtrisée, peut-être sa meilleure.
* Joan Fontaine – The Constant Nymph : Pour commencer, le grand exploit de Joan Fontaine ici est de se montrer extrêmement convaincante en adolescente. Certes, l'actrice était encore jeune, mais réussir à paraître 12 ans de moins sans autres artifices que sa coiffure et ses vêtements prouve que Fontaine a su totalement cerner le personnage et saisir la psychologie d'une jeune fille tourmentée par ses premiers sentiments. On sent bien que Tessa admire Lewis, mais il n'y a aucune trace de soumission ou de mièvrerie: Fontaine compose avec Charles Boyer sans se laisser écraser et n'oublie pas de rester dynamique en faisant preuve de caractère et de repartie. Elle se comporte en outre de la même façon avec le reste d'un très bon casting, au premier rang duquel Alexis Smith et Charles Coburn: elle a beau être traitée par eux comme une enfant, elle ne se laisse pour autant jamais dominer et s'arrange pour laisser une très bonne impression sans toutefois leur voler la vedette.
* Ingrid Bergman – Casablanca : S'il y avait un film pour lequel nommer Bergman dans les années 40, c'était bel et bien Casablanca, où elle s'y révèle divinement lumineuse et fait preuve d'un charisme qui lui fit curieusement défaut par la suite. Dès son entrée en scène, sa classe et sa beauté fascinent si bien qu'on se surprend à guetter avec envie chacune de ses apparitions. Elle sait se montrer forte face à ses antagonistes, mais aussi absolument charmante dans les scènes parisiennes et superbement nostalgique le temps de l'inoubliable "Play it once, Sam"; tout cela pour aboutir à l'apothéose que constituent les confrontations avec Bogart où elle dévoile l'ampleur de ses sentiments sous une prétendue fermeté. Bref, moi qui n'avais jamais été très fan de Bergman dans ce que j'avais pu voir avant, force m'est de reconnaître que je suis entièrement sous le charme d'Ilsa Lund, et à la réflexion, me rappeler ce personnage mythique est une activité des plus agréables.
* Ida Lupino – The Hard Way : Bette Davis elle-même a regretté d'avoir laissé passer le rôle: il faut dire qu'il y avait là pas mal de grain à moudre et qu'Ida Lupino s'en sort à merveille. Hantant le film avec ses expressions froides et dures reflétant la pugnacité de l'héroïne et sa volonté d'échapper à un milieu sordide, Lupino ne manque néanmoins pas d'esquisser les faiblesses du personnage lorsqu'il est question de sentiments. On obtient dès lors une performance subtile sur plusieurs niveaux, comme le montre son apparent contentement devant la réussite de sa soeur, alors que ses yeux gardent des traces de hargne et de jalousie. A ce titre, Lupino est très bonne dans toute la dernière partie du film, lorsqu'elle réalise que l'emprise qu'elle pouvait avoir sur certaines personnes lui échappe, tout en révélant des regrets sincères qui se greffent à sa détresse amoureuse. Bette Davis peut décidément se mordre les doigts.
* Teresa Wright – Shadow of a Doubt : D'emblée, elle impose un personnage vif et dynamique qui ne pouvait que me plaire. De plus, elle sait bien rendre l'émerveillement un peu béat devant un oncle idéalisé, sans jamais estomper le caractère décidé d'une héroïne qui, au sein de sa famille, est celle qui a le plus de personnalité. En cela, elle trouve le bon équilibre entre la jeune fille énergique qui partage encore sa chambre avec sa petite soeur, et la jeune femme en âge d'avoir des romances qui gagne en maturité à mesure qu'elle se met à douter de l'harmonie mythifiée d'une famille agrandie. D'ailleurs, elle se tire très bien de l'exercice consistant à porter la majeure partie du film sur ses épaules, puisqu'elle dessine parfaitement avec son visage l'évolution du doute et de la déception, sujet même de l'intrigue. On appréciera notamment sa facilité à retranscrire la peur tout en souriant, de quoi en faire l'une de mes héroïnes hitchcockiennes de prédilection.
Voilà donc cinq candidates qui me conviennent bien mieux que la liste proposée par l'académie. Il faut dire qu'entre les interminables et indigestes For Whom the Bell Tolls, The Song of Bernadette ou Madame Curie, et les très grandes réussites que sont Casablanca et Shadow of a Doubt, sans parler du très drôle The More the Merrier et des bons films que restent The Constant Nymph et The Hard Way, mon choix est vite fait! Mais cela ne dit pas qui, parmi ma sélection, va rafler le prix... Suspense, suspense... Il s'agit de...
Joan Fontaine - The Constant Nymph
Par ailleurs, n'oublions pas le classement fowlerien des performances...
dignes d'un Oscar : Jean Arthur (The More the Merrier), Joan Fontaine (The Constant Nymph)
dignes d'une nomination : Ingrid Bergman (Casablanca), Ida Lupino (The Hard Way), Teresa Wright (Shadow of a Doubt)
séduisantes : Claudette Colbert (So Proudly We Hail!): une héroïne très crédible mais loin des meilleurs rôles de l'actrice. Bette Davis & Miriam Hopkins (Old Acquaintance): une Bette Davis éminemment sympathique contre une Miriam Hopkins en drama queen divinement névrosée. Jennifer Jones (The Song of Bernadette): une caractérisation réussie dont le seul défaut est de n'avoir pas su m'intéresser. Gene Tierney (Heaven Can Wait): une héroïne très agaçante au début qui se transforme en dame mure pleine de grâce, pour notre plus grand plaisir.
sans saveur : Claudette Colbert (No Time for Love): un débat philosophique sur le rapport muscles/cervelle noyé sous des coulées de boue. Bette Davis (Watch on the Rhine): Bette Davis en épouse aimante et douce, c'est niet. Greer Garson (Madame Curie): une performance qui sent le radium à plein nez. Martha Scott (Hi Diddle Diddle): euh... c'est pas pour dire... mais il y a une certaine Pola Negri en face! Barbara Stanwyck (Lady of Burlesque): un film très bas de gamme loin de faire honneur à la star.
ratées : Ingrid Bergman (For Whom the Bell Tolls): l'actrice n'est clairement pas le personnage et ne sait manifestement pas quoi faire avec.
apocalyptiques : Jane Russell (The Outlaw): à sa décharge, rien ne bat cette sublime transition de dix minutes avec un plan fixe sur un coin de porte.
à découvrir : Lucille Ball (Du Barry Was a Lady), Ann Sheridan (Edge of Darkness), Margaret Sullavan (Cry, 'Havoc')
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