Comme 1987, 1988 m'excite à un point inimaginable. En même temps, regardez le nom des concurrentes:
* Glenn Close - Dangerous Liaisons
* Jodie Foster - The Accused
* Melanie Griffith - Working Girl
* Meryl Streep - A Cry in the Dark
* Sigourney Weaver - Gorillas in the Mist
Apparemment, les pronostics étaient assez ouverts cette année, puisque hormis Meryl Streep qui avait été honorée tout son content en dix ans, on retrouvait quatre candidates jamais récompensées, et ce dans des rôles particulièrement marquants. Les Globes eux-mêmes ne surent plus où donner de la tête, ce dont témoigne la victoire de non pas une mais trois lauréates dans la catégorie drame. Shirley MacLaine ne s'étant pas retrouvée aux Oscars, il restait donc Jodie Foster et Sigourney Weaver, mais comme la seconde était nommée au même moment pour son second rôle dans Working Girl, elle n'était pas considérée comme une réelle menace dans cette catégorie. Malheureusement, sa double nomination eut pour effet pervers de diviser son socle de voix, si bien qu'elle fut la première actrice à repartir bredouille dans un tel schéma, à l'inverse de Fay Bainter et Teresa Wright. Dès lors, il semble bien que chez les premiers rôles 1988, l'Oscar se soit principalement joué entre Glenn Close, Jodie Foster et Melanie Griffith. La première en était notamment à sa cinquième nomination et restait totalement overdue, tandis que la troisième était pour sa part bien aidée par son Globe comédie, l'immense succès de son film, et ce petit côté "révélation" d'une actrice qu'on n'avait jusqu'alors jamais vraiment prise au sérieux. Mais c'est finalement Foster qui remporta le prix, sans doute grâce à son rôle très fort de femme violée et à sa métamorphose d'enfant star se révélant actrice de tout premier ordre.
Quoi qu'il en soit, voilà pléthore de noms tous plus prestigieux les uns que les autres, qui ne resteront malheureusement pas tous dans ma liste.
Je retire:
Melanie Griffith - Working Girl: Sur le coup, le film m'avait vraiment diverti, ce qui me donnait une bonne image de la performance de Melanie Griffith. Le problème, c'est qu'un second visionnage a changé la donne, et pas vraiment dans le bon sens. En effet, Working Girl me semble finalement très daté, voire indigeste par moments pour cette romance inutile avec Harrison Ford, et concernant l'héroïne, même si j'aime toujours la sagacité de Tess McGill, il ne fait à présent plus aucun doute que c'est vraiment le scénario qui me la rend sympathique, d'autant que Melanie comme le reste du casting se font en définitive tous pulvériser par le seul réel atout du film: Sigourney Weaver. Je suis donc actuellement plus réceptif à toutes les critiques qu'on peut faire à Melanie, à savoir qu'elle parle effectivement avec une voix de petite fille qui empêche de croire totalement que Tess puisse avoir des idées de génie pour son entreprise, qu'elle joue par ailleurs sur la même note pendant deux heures sans jamais esquisser le début d'une évolution, et que certes, la voir renverser du champagne sur son patron prête juste à sourire sans pour autant faire fendre les mâchoires. Cependant, il faut tout de même reconnaître de bonnes choses à cette performance, à savoir que l'actrice insuffle un énorme capital de sympathie à l'héroïne au point qu'on se soucie vraiment de son sort, et que, bien qu'elle prenne effectivement peu de risques, elle reste tellement rigolotte et choupinette qu'il est souvent difficile de résister à son charme. En outre, elle a beau être mono-expressive, ça lui permet de s'en tirer pas trop mal dans le registre du désabusement. Disons qu'en termes de jeu, c'est sans doute la moins bonne performance de la liste, mais en ne faisant que le strict minimum, Melanie évite malgré tout les impairs bien plus irritants des recalées suivantes.
Jodie Foster - The Accused: Lapidez-moi en place de Grève si vous le voulez, mais j'assume : I didn't get Jodie Foster in The Accused. En fait, mon principal problème vient de la première moitié du film où, malheureusement, je n'ai pas cru un instant à ce que je voyais. Par exemple, si l'émotion est bien rendue dès l'ouverture lorsque l'actrice parle à voix basse et jette des regards très nerveux, j'ai eu beaucoup plus de mal à croire à la vulgarité du personnage par la suite, comme si l'on voyait une interprète tenter de jouer avec des manières rustres, sans toutefois parvenir à les rendre réelles, et force est de reconnaître que ce très mauvais scénario, qui ne s'épargne aucun cliché du type "on n'a rien à se dire, je claque la porte", n'a pas aidé à rendre le tout plus réaliste. En outre, comme dans cette partie du film l'intrigue se perd dans un blabla juridique incompréhensible, on a encore du mal à se laisser totalement toucher par l'héroïne à ce moment-là. Heureusement, tout bascule dans la seconde moitié, à partir du témoignage de Sarah à la barre. Là, Jodie devient progressivement convaincante quand elle raconte avec une grande détresse l'ignoble viol dont elle a été victime, même si lorsqu'un flashback vient illustrer l'horreur du propos, le déchirement est peut-être plus inhérent à la scène qu'à l'actrice. En tout cas, le personnage devient tout de suite plus intéressant dans cette deuxième partie, puisque l'on voit Sarah apprendre à se battre pour sa propre dignité, chose qui ne lui était pas vraiment arrivée jusqu'alors, et cette transformation est finalement bouleversante, à l'image de ce dernier sourire adressé au témoin-clef de l'affaire. Malgré tout, j'ai trop de réserves sur l'ensemble, donc quoique étant reconnaissant envers cette nomination qui a tenté de faire évoluer les mentalités, écrire que cette interprétation est aussi exceptionnelle qu'on le dit ne refléterait pas mon opinion.
Meryl Streep - A Cry in the Dark: De plus en plus de gens s'accordent à dire qu'elle aurait dû remporter un troisième Oscar pour ce rôle, mais pour ma part, je considère que c'est l'une de ses moins bonnes performances. Déjà, comme vous le savez, je déteste les personnages crispants, et dans le genre, cette Lindy Chamberlain telle qu'on la voit ici est une championne : devenant outrancièrement froide après le drame, elle ne donne jamais l'impression de ressentir les choses en profondeur, et si le propos nécessite effectivement que l'actrice présente une héroïne glaciale dont les réactions trompent les médias, ça reste tout de même trop en surface pour qu'on puisse réellement croire que ce stoïcisme soit un moyen d'exprimer quelque chose, surtout si c'est pour redevenir étrangement humaine vers la fin. L'autre problème, et de loin le plus important, c'est qu'on a beau parler de Meryl Streep, ça ne l'empêche nullement de... faire n'importe quoi avec son accent! Mais sincèrement, c'était quoi, ça? Non contente de parler à voix basse pour masquer ses difficultés à s'exprimer comme une Australienne de souche, Meryl enfonce encore plus le clou en baragouinant la moitié de ses répliques dans un phrasé mal articulé, si bien qu'on ne comprend pas le tiers de ce qu'elle raconte! Et ne me faites pas croire que c'est la faute de cet accent australien à couper au couteau, les interprètes de ces contrées sont généralement un délice à écouter. Donc pour le coup, et à la différence de Sophie's Choice où émotion et technique étaient restituées de main de maître, cette performance ne fonctionne sur aucun tableau. Dommage.
Ma sélection:
Glenn Close - Dangerous Liaisons: Un an après avoir révélé son côté obscur dans le désormais culte Fatal Attraction, Glenn a mis la barre encore plus haut pour présenter une héroïne machiavélique d'une complexité inouïe. Et comme on le sait, le résultat est un éblouissement de tous les instants. Déjà, Glenn a tellement la classe dans ses vêtements XVIIIe siècle qu'on ne doute jamais un instant qu'elle était faite pour le rôle plus qu'aucune autre, et bien sûr, ce n'est que la moindre de ses qualités. Car l'actrice dessine à merveille cet équilibre extrêmement difficile à trouver entre l'aristocrate impitoyable qui tient le sort des tous les autres personnages dans le creux de sa main, et la femme terriblement humaine qui se laisse finalement ronger par ses blessures. A ce titre, la scène de transition lorsque Valmont lui révèle sa nuit avec Tourvel est un moment inégalable, et il est plus que jamais passionnant de voir la marquise passer de regards machiavéliques souvent fort drôles à des expressions déchirantes qui l'amènent à une chute vertigineuse particulièrement poignante. A vrai dire, même ses regards les moins subtils, telle la descente de carrosse, acquièrent un statut mythique tant Glenn Close est idéale pour incarner cette grande comédienne qu'est Merteuil. Mais si tous les aspects de cette performance me semblent absolument réussis, le morceau de bravoure reste probablement la scène où la marquise raconte comment elle a façonné le personnage qu'elle est devenue : douceur et dureté y sont savamment mêlées, au point que Merteuil nous met de son côté sans le moindre effort. Superbe tour de force.
Sigourney Weaver - Gorillas in the Mist: Peut-être pas son plus grand rôle vu qu'elle reste plus piquante dans Working Girl au même moment et qu'on l'aime encore davantage pour Ripley, mais il n'empêche que j'ai été totalement subjugué par son portrait de Dian Fossey, au point de conserver chaleureusement cette nomination ici. Pour commencer, Sigourney donne vie, à travers cette performance, à l'un de mes fantasmes les plus chers, à savoir tout plaquer pour aller étudier des animaux, et voir ce vieux rêve se modéliser à l'écran me met d'emblée dans de très bonnes dispositions à l'égard de ce rôle, quand bien même le film n'a rien d'un chef-d'oeuvre. Mais de manière plus objective, j'ajouterai que l'actrice est une fois de plus formidable, livrant une performance héroïque pleine d'humanité qui ne peut qu'emporter l'adhésion. Sa détermination s'imprime ainsi très bien dans ses regards et les émotions qui affleurent viennent constamment souligner les forces et les faiblesses de Dian, de quoi donner une très grande épaisseur à ce rôle qui aurait pu ne rester qu'un prétexte vaguement caricatural destiné à faire pleurer les foules. En outre, Sigourney parvient à établir un lien très fort avec les gorilles réels, de quoi ne jamais faire douter de l'authenticité de ses émotions, et elle reste tout autant admirable face aux singes factices, alors qu'il n'est pas automatiquement facile de jouer aussi bien devant des pastiches. Dès lors, il s'agit pour moi d'une très bonne performance qui confirme tout le bien que je pense de la dame.
Jamie Lee Curtis - A Fish Called Wanda: Et voilà, 25 ans après tout le monde, je me suis enfin décidé à regarder A Fish Called Wanda, grâce aux bons soins de Kevin Kline que j'apprécie beaucoup par ailleurs, et que j'avais très envie de découvrir dans son rôle à Oscar. Résultat : le film est éminemment sympathique bien que ce ne soit pas du tout, mais alors pas du tout (!), mon genre d'humour (les frites dans le nez, l'avocat en sous-vêtements, pouah); l'essentiel étant de savoir que les acteurs sont vraiment bons, et souvent bien plus drôles par eux-mêmes que les situations en tant que telles. Et si Kevin Kline et surtout l'hilarante Maria Aitken ont principalement capté mon intérêt, la toujours très drôle Jamie Lee Curtis n'a pas été en reste avec son indéniable talent comique et son personnage de voleuse impénitente qui bat tous les garçons à plate couture. Le plus amusant, c'est lorsqu'elle se présente comme une jeune femme respectable, lunettes d'intello à l'appui, afin de mettre dans sa poche l'avocat dont elle a besoin pour récupérer les bijoux : le contraste avec des scènes beaucoup plus sexy qui la voient au bord de l'orgasme dès qu'on lui parle en italien devient alors tout simplement jubilatoire. Ainsi, l'actrice joue sur plusieurs tableaux à la fois, et tour à tour sage et aguicheuse, ou encore complice et sans scrupules, elle est finalement à mourir de rire à chaque rebondissement. Et si l'on ajoute que son sourire ravageur justifie pleinement le charme qu'elle exerce sur tous ses partenaires et sur le spectateur, on comprend qu'elle mérite entièrement sa place ici.
Gena Rowlands - Another Woman: Tiens, Gena Rowlands ailleurs que chez Cassavetes, ça donne quoi? Ça donne une fois encore l'une des performances les plus extraordinaires de toute l'histoire du cinéma. Rien de plus, rien de moins. De surcroît, le film est bel et bien ancré dans mon top 5 des plus grands chefs-d'oeuvre de Woody Allen, alors autant dire que lorsque j'avoue aimer ce rôle, c'est un euphémisme. Et en cet instant, vous vous dites que j'en fais peut-être trop? Même pas, car Gena parvient à illustrer avec une précision déconcertante les multiples complexités du personnage, trouvant l'équilibre exact entre l'antipathie suscitée par cette grande intellectuelle étouffante et la sympathie se dégageant de ses blessures plus ou moins refoulées. Ainsi, portée par sa voix grave et posée, elle est d'une intensité à couper le souffle devant la caméra, et c'est avec une force poignante et une subtilité exemplaire qu'elle révèle comment les certitudes de Marion s'effritent à l'aube de la cinquantaine. De même, son visage très composé, s'autorisant de rares moments de grandes émotions, est constamment frappant de justesse, ce qui est évidemment plus qu'admirable. En outre, ses rapports avec chacun des seconds rôles, dont Mia Farrow, Sandy Dennis et surtout Gena Hackman, sont tous plus sublimes les uns que les autres, et ajoutent à la perfection de ce magnifique portrait de femme. Sincèrement, le film a beau ne pas être le plus évoqué lorsqu'on pense à Woody, l'oeuvre comme la performance de Rowlands sont au-delà des mots. Admirable tour de force.
Susan Sarandon - Bull Durham: Bon, j'ai longtemps été réticent à la nommer pour ce film auquel j'ai bien du mal à accrocher, mais à la réflexion, ce n'est pas parce que je n'ai aucun goût pour le baseball, Kevin Costner, les chemises à fleurs ou les fesses de Tim Robbins qu'il faut nier le brillant de cette performance d'actrice, performance d'autant plus réjouissante pour moi que l'effet de surprise marche à plein régime, puisque avant Bull Durham je ne connaissais Susan Sarandon que pour ses rôles plus tragiques. Quoi qu'il en soit, son énorme charisme est toujours aussi présent, ce qui lui permet de porter le film et de voler la vedette à tout le monde. En outre, j'adore son personnage qui fait preuve d'un caractère flamboyant, si bien qu'Annie ne se laisse jamais marcher sur les pieds : au contraire, c'est elle qui mène la danse et impose son style de vie à son entourage sans être en aucune manière dérangée par les regards extérieurs. Susan est ainsi absolument parfaite dans ce rôle plutôt féministe, et chacun de ses sourires donne une épaisseur considérable à une histoire assez poussive par moments, de même que chacune de ses expressions les plus sérieuses ajoute de nouvelles dimensions à l'héroïne. Mais le plus grand exploit de l'actrice, c'est qu'elle me donne vraiment envie de retenter l'expérience alors que jusqu'à présent, jamais un film de sport n'avait eu la moindre chance de piquer mon intérêt. C'est ce qu'on appelle un miracle sarandien.
Susan Sarandon - Bull Durham: Bon, j'ai longtemps été réticent à la nommer pour ce film auquel j'ai bien du mal à accrocher, mais à la réflexion, ce n'est pas parce que je n'ai aucun goût pour le baseball, Kevin Costner, les chemises à fleurs ou les fesses de Tim Robbins qu'il faut nier le brillant de cette performance d'actrice, performance d'autant plus réjouissante pour moi que l'effet de surprise marche à plein régime, puisque avant Bull Durham je ne connaissais Susan Sarandon que pour ses rôles plus tragiques. Quoi qu'il en soit, son énorme charisme est toujours aussi présent, ce qui lui permet de porter le film et de voler la vedette à tout le monde. En outre, j'adore son personnage qui fait preuve d'un caractère flamboyant, si bien qu'Annie ne se laisse jamais marcher sur les pieds : au contraire, c'est elle qui mène la danse et impose son style de vie à son entourage sans être en aucune manière dérangée par les regards extérieurs. Susan est ainsi absolument parfaite dans ce rôle plutôt féministe, et chacun de ses sourires donne une épaisseur considérable à une histoire assez poussive par moments, de même que chacune de ses expressions les plus sérieuses ajoute de nouvelles dimensions à l'héroïne. Mais le plus grand exploit de l'actrice, c'est qu'elle me donne vraiment envie de retenter l'expérience alors que jusqu'à présent, jamais un film de sport n'avait eu la moindre chance de piquer mon intérêt. C'est ce qu'on appelle un miracle sarandien.
Voilà pour moi les cinq performances les plus excitantes de l'année, rôles qui sont également, (quelle surprise!), les plus modernes et les moins passés de mode d'un point de vue contemporain. Cependant, le prix ultime se joue surtout entre les exceptionnelles, et c'est un faible mot, Glenn Close et Gena Rowlands pour deux des plus grands rôles de l'histoire. And the winner is...
Glenn Close - Dangerous Liaisons
A mes yeux, la performance de la décennie. Tout à fait! En même temps, Les Liaisons est l'un des premiers grands films que j'ai découvert dans mon adolescence, et Glenn Close est l'une des toutes premières actrices que j'ai adoré, quoique pas forcément pour les bons rôles, alors autant dire que le choc a été très fort, et j'ai beau connaître le film par cœur à présent, je jubile toujours autant à chaque visionnage. C'est donc sans surprise que Glenn remporte un Orfeoscar pour ce qui reste incontestablement le rôle de sa vie, mais aussi le plus grand rôle des années 1980 selon mes goûts. Pour tout vous dire, j'ai fait un milliard de captures d'écran sur son visage, et comme il n'est pas une photo qui ne reflète des expressions intenses et complexes, il va de soi que Glenn est absolument imbattable. Le fait qu'elle n'ait jamais reçu d'Oscar, notamment pour ce rôle, m'irrite d'ailleurs plus que vous ne pourrez jamais l'imaginer. Alors, vivent Glenn et la marquise de Merteuil, ce sont mes idoles! Sur ce, Gena Rowlands occupe une évidente seconde place, laissant Sigourney Weaver monter sur le podium. Parmi les deux concurrentes côté comédie, je fais quand même passer Jamie Lee Curtis devant Susan Sarandon, son film et sa performance étant tout de même plus séduisants.
A part ça, je me faisais cette réflexion, à savoir qu'en dehors des Liaisons et Another Woman, voire Gorillas in the Mist dans une certaine mesure, la plupart des films de 1988 sont aujourd'hui vraiment datés. Ca n'empêche évidemment pas d'y trouver de très bons numéros d'actrices, mais dans l'ensemble, difficile d'avoir vraiment envie d'y revenir une seconde fois. L'avantage, c'est que ça facilite amplement le classement fowlerien des performances...
dignes d'une nomination: Jamie Lee Curtis (A Fish Called Wanda), Susan Sarandon (Bull Durham), Sigourney Weaver (Gorillas in the Mist): voir ci-dessus. Michelle Pfeiffer (Married to the Mob): c'est très drôle et très bien travaillé, mais ce n'est pas la plus grande performance comique de l'année à mon goût. A vrai dire, je préfère laisser Michelle en second rôle pour Les Liaisons, même si ce n'est pas du tout un second rôle dans les faits. Mais ça m'arrange de faire ainsi!
dignes d'intérêt: Geneviève Bujold (Dead Ringers): sincèrement, il n'y a aucun reproche à lui faire, mais j'ai bien du mal à ressentir quelque chose pour elle dans ce rôle. Geena Davis (Beetlejuice): peut-être pas la plus mémorable du casting, mais elle est si drôle et si sympathique qu'on ne peut qu'être sous le charme. Barbara Hershey (A World Apart): une performance subtile pour une héroïne forte, probablement la meilleure dans cette catégorie. Christine Lahti (Running on Empty): très bien joué, mais sans doute un peu trop sur la même note pour vraiment me séduire. Shirley MacLaine (Madame Sousatzka): comme Bujold, Hershey et Lahti, une bonne performance fort bien menée, mais qui peine à vraiment toucher durablement. Marianne Sägebrecht & CCH Pounder (Out of Rosenheim): parce qu'elles sont touchantes à la fin, même si pour en arriver là, il faut se farcir une heure irritante de grand n'importe quoi.
à découvrir: Joan Allen (Tucker: The Man and His Dreams), Anne Bancroft (Torch Song Trilogy), Juliette Binoche (The Unbearable Lightness of Being), Kathleen Turner (The Accidental Tourist), Julia Roberts (Mystic Pizza), Theresa Russell (Track 29), Maggie Smith (The Lonely Passion of Judith Hearne): à moins qu'elle ne soit éligible pour 1987.
grande performance en langue étrangère: Carmen Maura (Mujeres al borde de un ataque de nervios): où l'on comprend pourquoi Carmen Maura restera à jamais la plus grande muse d'Almodóvar.
grande performance en langue étrangère: Carmen Maura (Mujeres al borde de un ataque de nervios): où l'on comprend pourquoi Carmen Maura restera à jamais la plus grande muse d'Almodóvar.
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Et bien je suis d'accord à propos de Foster, je ne sais pas pourquoi, moi aussi j'ai l'impression que sa vulgarité sonne faux. Mais du coup je ne sais pas si c'est dû à ce qu'elle dégage en tant que personne, ou bien aux côté toujours très technique de ses performances. Dans un rôle spontané comme c'est censé l'être, quelque chose ne va pas, en tout cas. (Ou alors c'est bêtement un problème de coupe de cheveux :-).
RépondreSupprimerJe me rends compte qu'à part les nommées, je n'ai vu personne en fait (et même pas les GG girls). Evidemment je garde un grand souvenir de Close, une de ces interprétations vues pour la première fois adolescent (voire enfant), mais jamais oubliées. Que feras-tu pour 89 de Bening and co pour Valmont ?
Concernant Jodie, il me faut également ajouter que... je ne suis pas son plus grand fan. Je la classe dans la catégorie actrice talentueuse qui me fait toutefois rarement bondir de ma chaise. Mais je suis énormément biaisé par ses films qui sont généralement assez peu ma tasse de thé, à l'exception de Taxi Driver.
SupprimerPour 1989, je n'ai qu'un lointain souvenir de Valmont... Je me souviens juste d'une scène avec une Bening très charismatique dans sa baignoire, mais ça fait évidemment trop peu pour juger. A revoir!