mardi 14 janvier 2014

A suitable case for treatment.


Juste un article psychédélique pour vous faire partager mes nouvelles lubies, et conséquemment mes nouvelles prises de tête, à savoir que...

... j'ai beau considérer la chose sous tous les angles, je n'arrive toujours pas à me décider qu'oscariser Miriam Hopkins uniquement dans la catégorie "rôle secondaire" soit une bonne chose. Pour moi qui reste l'un de ses plus grands fans, ça me laisse une impression de vide, et pour une actrice qui a porté d'aussi nombreux films sur ses épaules, ça semble également un peu injuste. Surtout que l'Oscar de la meilleure actrice a malgré tout meilleure réputation, et quand on voit qu'Hollywood fait actuellement tout son possible pour récompenser Cate Blanchett dans la "bonne" catégorie, comme il se doit, ça réveille en moi des élans de bonne conscience que je veux m'empresser d'appliquer à mon actrice n°1 of all time.

... je crois qu'avec le recul, j'ai précisément un plus grand coup de cœur pour Miriam en 1935, même si Kate est également excellente. Mais soyons honnêtes, Becky Sharp a toujours été une révélation pour moi, alors pourquoi ne pas aller vers mes inclinations les plus ardentes?

... je me demande d'ailleurs si je ne préfère pas Kate à Bette en 1938, rapport à sa puissance comique inégalable dans Bringing Up Baby, et son côté plus posé et touchant dans Holiday.

... je viens de réaliser que j'estime justement davantage Bette dans Dark Victory que dans Jezebel. Mais peut-on raisonnablement donner un Oscar à Bette face à Vivien lors d'une année aussi mythique, même si la seconde est sûre d'en remporter un autre douze ans plus tard, et que la première atteint les mêmes sommets dans son propre registre?

... et Jeanette MacDonald dans tout ça? Elle me fait tellement rire à chaque fois qu'elle mérite bien un Oscar elle aussi. Mais à quel moment?

Bref, ne nous alarmons pas outre mesure, ce sont juste des réflexions que je me fais comme ça, mais je ne garantis pas que je ne me dirigerai pas vers ces nouvelles pistes sous peu. Je ne sais pas. Je m'y perds. Priez pour moi!

Sinon, rien à voir, mais j'ai découvert Interrupted Melody récemment. Objectivement pas un chef-d'oeuvre, le film n'en reste pas moins génialissime, avec une atmosphère d'opéra qui me parle énormément, des arias vibrants, des mises en scène et des cadrages inspirés, et bien entendu, une performance brillantissime d'Eleanor Parker, qui est tellement époustouflante que j'en suis encore tout ébahi!

Du coup, je ne jure que par Saint-Saëns depuis cet hiver. Et ça fait un bien fou!


2 commentaires:

  1. Hopkins en 35 ; Hepburn en 38 ; Davis en en 39 et Leigh en 51, ça ne me choque absolument pas, pour ma part, d'autant que je pense que Victoire sur la nuit est un des deux sommets de la carrière de Davis et qu'elle est, à sa manière, aussi bonne que Leigh, laquelle a "l'avantage" d'avoir quatre heures à porter sur les épaules et un film iconique derrière elle, ce qui explique aussi en partie le fait qu'on la place systématiquement première, je pense.


    1955 est une de mes années préférées et Parker n'y est pas pour rien.

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    1. Oui. Leigh est indépassable, mais le prestige du film a tendance à éclipser d'autres candidates tout aussi méritantes cette même année, dont Bette. J'hésite.

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