Bon, c'est fait, je suis enfin allé voir August: Osage County, un film alléchant à l'origine mais plutôt décevant, quoique divertissant, une fois le générique enclenché. D'ailleurs, je n'en aurais probablement pas parlé si ça n'avait été évoqué dans les commentaires d'un dernier article et, chose promise chose due, voici mon avis sur la question. Tout d'abord, parmi les qualités, notons que l'équipe a très bien restitué le climat étouffant de cette famille névrosée: pièces sombres, volets fermés, espaces vides de l'Oklahoma, mornes villes... autant d'éléments qui rehaussent l'atmosphère sordide du propos. Par ailleurs, le texte est par moments croustillant et présente ainsi un aspect assez jouissif qui, ajouté à mon intérêt très prononcé pour les petits carnages familiaux, ne donne nullement l'impression d'avoir perdu son temps. Malheureusement, le film pèche par bien d'autres aspects, qu'il s'agisse de ficelles en sérieux état d'usure (Hop, après une grosse dispute, sortons vite courir les champs tels des cabris épris de libertés! Hop, pensons à l'avenir en regardant l'horizon!) ou d'un ballet de personnages pas tous très bien exploités et dont la mise en scène répétitive (chacun quitte la propriété à tour de rôle, en colère, après avoir entendu son secret révélé) laisse le spectateur sur sa faim, dans la mesure où l'on aimerait au moins connaître le dénouement du sort des protagonistes les plus attachants. Mais ce n'est pas le plus gênant. Non, car rien ne laissait présager du désastre que seraient... les performances d'acteurs.
Qu'en est-il dans le détail?
Meryl Streep en fait des tonnes. Pire: son apparition et sa sortie de scène sont catastrophiques. En effet, elle commence en alignant un mot toutes les trois minutes avant de harceler Misty Upham avec un ahurissant "J'suis pas belle avec mes cheveux courts? Hein? Hein?", puis elle finit en hurlant des noms dans son salon, avant de retomber en enfance de façon très surjouée. De la part de Meryl Streep, ça surprend, et je comprends tout à fait pourquoi certains l'ont trouvée grotesque dans ce rôle. Par bonheur, elle se calme un peu dans le reste du film, tout du moins se sauve-t-elle en disant des vacheries parfois drôles qui parviennent à faire illusion temporairement. Mais ça ne veut pas dire qu'elle soit bonne dans sa méchanceté, à des lustres de sa délicieuse Miranda d'il y a sept ans. Ici, elle se prend surtout pour Taylor dans Virgnia Woolf mais n'est finalement pas plus effrayante que Janet Gaynor dans Seventh Heaven, et cette erreur de jugement rend son personnage totalement illogique. En fait, on ne ressent absolument rien pour Violet, clairement antipathique mais pas crédible en ogresse, et Meryl Streep ne rend pas tout le sel des dialogues qui auraient pu apporter d'autres dimensions à l'héroïne, comme le rapport à sa mère, par exemple. Il faut dire que ses tics de plus en plus rébarbatifs et de moins en moins créatifs ou réfléchis (oui, c'est de toi qu'on parle, le sourire aux yeux rougis qui sort automatiquement dans chaque film ces dernières années) n'aident pas à rendre cette performance plus fascinante.
Sam Shepard en fait des tonnes même s'il a le temps d'écran le plus limité. Il reste sur sa chaise à geindre avec plus ou moins d'ironie tout en se donnant le beau rôle, alors qu'il est loin d'être sans reproches. Il permet surtout à l'intrigue de se déclencher mais ne crée pas un personnage en tant que tel.
Julia Roberts en fait des tonnes, mais ça passe mieux comme elle a plein de bons moments qui nécessitent uniquement un jeu sur le regard, ce dont elle s'acquitte fort bien dès qu'on lui demande d'arborer un air grave. Hélas, le rôle ne pouvait fonctionner qu'avec une actrice avant tout très démonstrative, et force est de reconnaître que, dès qu'il lui faut s'énerver ou jouer des sentiments hauts en couleur, Julia en fait peut-être trop, justement. Après, on sent bien sa nature impulsive qu'elle s'efforce de contenir, mais de là à se jeter sur Meryl telle Mommie Dearest sur Christina... D'autre part, si Julia parvient à faire la connexion entre les divers personnages, et plus particulièrement les dames, son rapport à Ewan McGregor, accessoirement le principal moteur de Barbara, est totalement massacré. Un coup elle ne veut plus entendre parler de son mari, mais elle l'emmène tout de même dans son périple sans suggérer le pourquoi du comment, et elle ne se comporte pas plus logiquement avec sa fille qu'elle rabroue ou protège d'une séquence à l'autre. Disons qu'à choisir entre Meryl et Julia, la seconde méritait davantage sa nomination, mais c'est pourtant loin d'être un exploit.
Ewan McGregor en fait des tonnes dès qu'il doit s'énerver, mais il bénéficie heureusement de moments plus calmes dans la majeure partie de sa performance. Le problème, c'est qu'il n'a pas grand intérêt dans la mesure où le scénario l'oublie la moitié du temps, et ne le fait intervenir que pour se vautrer dans un propos machiste qui lui fait dire que sa femme est chiante et qu'il est donc en droit de la tromper, bien que lui soit exonéré de tout reproche car, pauvre chou, il est victime des manigances féminines de sa belle-famille.
Abigail Breslin en fait des tonnes, et son personnage est insupportable. Concrètement, elle ne fait que fumer des joints et n'apparaît que lorsqu'on se souvient qu'elle fait partie du casting et qu'il faut bien lui faire dire quelque chose. Sans intérêt.
Margo Martindale en fait des tonnes. Elle reprend le rôle standard de la grosse tante habituée aux moqueries et semblant les prendre avec le sourire mais qui se venge en humiliant son fils. Elle est désagréable au possible et autant Meryl est à peu près drôle lorsqu'elle mitraille sa progéniture de vexations en tous genres, autant Margo réussit l'exploit d'être encore plus forcée lorsqu'elle tente de rire de bon cœur sur leur sort peu enviable. Elle bénéficie toutefois d'un bon moment, celui de sa confession, où elle se calme enfin deux minutes (ouf).
Chris Cooper en fait des tonnes dès qu'il tombe dans le cliché, à savoir lorsqu'il prend la défense de son fils en faisant bien comprendre à sa femme qu'elle est chiante, méchante, machiavélique, frustrée, et blablabla blablabla bla...
Benedict Cumberbatch en fait des tonnes. Le pauvre petit chou est gauche parce que constamment humilié, mais au lieu d'estomper cette impression de trop-plein pour rendre son personnage attachant, l'acteur préfère au contraire accentuer ses grimaces et gémissements, comme s'il était encore besoin d'ajouter de l'eau au moulin d'un propos déjà très lourd en soi. Une bonne séquence néanmoins, celle de la chanson qu'il joue au piano à sa cousine adorée, où il fait enfin preuve de la subtilité qui lui manquait jusqu'à présent, et qui lui manquera plus encore par la suite.
Juliette Lewis en fait des tonnes. Certes, Karen est censée être la moins futée de la fratrie, mais justement, ce n'était pas une raison pour en rajouter une couche pour bien montrer qu'elle ne voit pas plus loin que le bout de la Ferrari de son mec. Du coup, impossible de s'émouvoir pour elle lorsque sa mère lui décoche une série de flèches acerbes en plein repas.
Dermot Mulroney en fait des tonnes. En plus son personnage est un gros macho pour qui la vie se résume aux voitures de luxe et qui n'hésite pas à lorgner sur les adolescentes. Tout pour plaire. Et l'acteur n'adoucit en rien ce type aussi pesant que les autres.
Julianne Nicholson... n'en fait pas des tonnes! Fichtre! Tout du moins, c'est la plus mesurée du lot, et par-là même le seul personnage pour lequel on peut ressentir quelque chose (avec Julia Roberts, dans une certaine mesure). Sa nature réservée apporte une touche de fraîcheur bienvenue à l'histoire et elle ne tente jamais de surjouer ses frustrations. Dès lors, on se laisse vraiment toucher par son histoire au point d'avoir toujours envie d'en savoir plus, d'autant qu'elle joue plutôt pas mal la détresse lors de sa dernière confrontation avec sa mère.
Misty Upham n'en fait pas des tonnes! Hourr... Ah, non, c'est la bonne, elle a trois répliques dans tout le film et elle sert juste à consoler tout le monde, même ceux qui la houspillent pour faire le repas. Elle joue surtout sur le regard et ne cherche jamais à imposer des émotions au spectateur, ce qui fait un bien fou. Mais elle apparaît trop peu pour vraiment susciter l'intérêt.
En somme, August: Osage County est une belle occasion manquée. Les acteurs surjouent quasiment tous au lieu d'apporter des nuances qui auraient pu alléger le propos et le rendre plus brillant, et le fait que même la plus intéressante du lot, Julianne Nicholson, ne laisse pas un souvenir impérissable n'est pas très bon signe. Notons au passage que si le film passe son temps à présenter une belle brochette d'ordures, le texte s'acharne surtout sur les personnages féminins et tend au contraire à donner de bonnes excuses à leur partenaires masculins. Ainsi, pour des mères castratrices frustrées et vénales, une épouse aigrie, une épouse décérébrée prenant systématiquement la défense de son mari du moment que celui-ci a une villa en Floride et une Ferrari, et une adolescente complètement atone, on se retrouve avec des hommes montrés de façon plutôt positive (sauf Dermot Mulroney), dont deux ont bien le droit de tromper leur femme puisque c'est de leur faute à elles si elles sont désagréables (classe). Seules Misty Upham et Julianne Nicholson présentent des traits de caractère perçus comme positifs, mais c'est pour mieux tomber dans le travers de la femme "maternelle" et protectrice. Osage County n'est donc pas seulement un ruminement du passé, c'est aussi un voyage dans des temps archaïques qui auraient eu bien besoin de se renouveler pour qu'un propos se voulant aussi piquant ait pu porter ses fruits. Un modeste 5/10 est déjà très généreux.
Qu'en est-il dans le détail?
Meryl Streep en fait des tonnes. Pire: son apparition et sa sortie de scène sont catastrophiques. En effet, elle commence en alignant un mot toutes les trois minutes avant de harceler Misty Upham avec un ahurissant "J'suis pas belle avec mes cheveux courts? Hein? Hein?", puis elle finit en hurlant des noms dans son salon, avant de retomber en enfance de façon très surjouée. De la part de Meryl Streep, ça surprend, et je comprends tout à fait pourquoi certains l'ont trouvée grotesque dans ce rôle. Par bonheur, elle se calme un peu dans le reste du film, tout du moins se sauve-t-elle en disant des vacheries parfois drôles qui parviennent à faire illusion temporairement. Mais ça ne veut pas dire qu'elle soit bonne dans sa méchanceté, à des lustres de sa délicieuse Miranda d'il y a sept ans. Ici, elle se prend surtout pour Taylor dans Virgnia Woolf mais n'est finalement pas plus effrayante que Janet Gaynor dans Seventh Heaven, et cette erreur de jugement rend son personnage totalement illogique. En fait, on ne ressent absolument rien pour Violet, clairement antipathique mais pas crédible en ogresse, et Meryl Streep ne rend pas tout le sel des dialogues qui auraient pu apporter d'autres dimensions à l'héroïne, comme le rapport à sa mère, par exemple. Il faut dire que ses tics de plus en plus rébarbatifs et de moins en moins créatifs ou réfléchis (oui, c'est de toi qu'on parle, le sourire aux yeux rougis qui sort automatiquement dans chaque film ces dernières années) n'aident pas à rendre cette performance plus fascinante.
Sam Shepard en fait des tonnes même s'il a le temps d'écran le plus limité. Il reste sur sa chaise à geindre avec plus ou moins d'ironie tout en se donnant le beau rôle, alors qu'il est loin d'être sans reproches. Il permet surtout à l'intrigue de se déclencher mais ne crée pas un personnage en tant que tel.
Julia Roberts en fait des tonnes, mais ça passe mieux comme elle a plein de bons moments qui nécessitent uniquement un jeu sur le regard, ce dont elle s'acquitte fort bien dès qu'on lui demande d'arborer un air grave. Hélas, le rôle ne pouvait fonctionner qu'avec une actrice avant tout très démonstrative, et force est de reconnaître que, dès qu'il lui faut s'énerver ou jouer des sentiments hauts en couleur, Julia en fait peut-être trop, justement. Après, on sent bien sa nature impulsive qu'elle s'efforce de contenir, mais de là à se jeter sur Meryl telle Mommie Dearest sur Christina... D'autre part, si Julia parvient à faire la connexion entre les divers personnages, et plus particulièrement les dames, son rapport à Ewan McGregor, accessoirement le principal moteur de Barbara, est totalement massacré. Un coup elle ne veut plus entendre parler de son mari, mais elle l'emmène tout de même dans son périple sans suggérer le pourquoi du comment, et elle ne se comporte pas plus logiquement avec sa fille qu'elle rabroue ou protège d'une séquence à l'autre. Disons qu'à choisir entre Meryl et Julia, la seconde méritait davantage sa nomination, mais c'est pourtant loin d'être un exploit.
Ewan McGregor en fait des tonnes dès qu'il doit s'énerver, mais il bénéficie heureusement de moments plus calmes dans la majeure partie de sa performance. Le problème, c'est qu'il n'a pas grand intérêt dans la mesure où le scénario l'oublie la moitié du temps, et ne le fait intervenir que pour se vautrer dans un propos machiste qui lui fait dire que sa femme est chiante et qu'il est donc en droit de la tromper, bien que lui soit exonéré de tout reproche car, pauvre chou, il est victime des manigances féminines de sa belle-famille.
Abigail Breslin en fait des tonnes, et son personnage est insupportable. Concrètement, elle ne fait que fumer des joints et n'apparaît que lorsqu'on se souvient qu'elle fait partie du casting et qu'il faut bien lui faire dire quelque chose. Sans intérêt.
Margo Martindale en fait des tonnes. Elle reprend le rôle standard de la grosse tante habituée aux moqueries et semblant les prendre avec le sourire mais qui se venge en humiliant son fils. Elle est désagréable au possible et autant Meryl est à peu près drôle lorsqu'elle mitraille sa progéniture de vexations en tous genres, autant Margo réussit l'exploit d'être encore plus forcée lorsqu'elle tente de rire de bon cœur sur leur sort peu enviable. Elle bénéficie toutefois d'un bon moment, celui de sa confession, où elle se calme enfin deux minutes (ouf).
Chris Cooper en fait des tonnes dès qu'il tombe dans le cliché, à savoir lorsqu'il prend la défense de son fils en faisant bien comprendre à sa femme qu'elle est chiante, méchante, machiavélique, frustrée, et blablabla blablabla bla...
Benedict Cumberbatch en fait des tonnes. Le pauvre petit chou est gauche parce que constamment humilié, mais au lieu d'estomper cette impression de trop-plein pour rendre son personnage attachant, l'acteur préfère au contraire accentuer ses grimaces et gémissements, comme s'il était encore besoin d'ajouter de l'eau au moulin d'un propos déjà très lourd en soi. Une bonne séquence néanmoins, celle de la chanson qu'il joue au piano à sa cousine adorée, où il fait enfin preuve de la subtilité qui lui manquait jusqu'à présent, et qui lui manquera plus encore par la suite.
Juliette Lewis en fait des tonnes. Certes, Karen est censée être la moins futée de la fratrie, mais justement, ce n'était pas une raison pour en rajouter une couche pour bien montrer qu'elle ne voit pas plus loin que le bout de la Ferrari de son mec. Du coup, impossible de s'émouvoir pour elle lorsque sa mère lui décoche une série de flèches acerbes en plein repas.
Dermot Mulroney en fait des tonnes. En plus son personnage est un gros macho pour qui la vie se résume aux voitures de luxe et qui n'hésite pas à lorgner sur les adolescentes. Tout pour plaire. Et l'acteur n'adoucit en rien ce type aussi pesant que les autres.
Julianne Nicholson... n'en fait pas des tonnes! Fichtre! Tout du moins, c'est la plus mesurée du lot, et par-là même le seul personnage pour lequel on peut ressentir quelque chose (avec Julia Roberts, dans une certaine mesure). Sa nature réservée apporte une touche de fraîcheur bienvenue à l'histoire et elle ne tente jamais de surjouer ses frustrations. Dès lors, on se laisse vraiment toucher par son histoire au point d'avoir toujours envie d'en savoir plus, d'autant qu'elle joue plutôt pas mal la détresse lors de sa dernière confrontation avec sa mère.
Misty Upham n'en fait pas des tonnes! Hourr... Ah, non, c'est la bonne, elle a trois répliques dans tout le film et elle sert juste à consoler tout le monde, même ceux qui la houspillent pour faire le repas. Elle joue surtout sur le regard et ne cherche jamais à imposer des émotions au spectateur, ce qui fait un bien fou. Mais elle apparaît trop peu pour vraiment susciter l'intérêt.
En somme, August: Osage County est une belle occasion manquée. Les acteurs surjouent quasiment tous au lieu d'apporter des nuances qui auraient pu alléger le propos et le rendre plus brillant, et le fait que même la plus intéressante du lot, Julianne Nicholson, ne laisse pas un souvenir impérissable n'est pas très bon signe. Notons au passage que si le film passe son temps à présenter une belle brochette d'ordures, le texte s'acharne surtout sur les personnages féminins et tend au contraire à donner de bonnes excuses à leur partenaires masculins. Ainsi, pour des mères castratrices frustrées et vénales, une épouse aigrie, une épouse décérébrée prenant systématiquement la défense de son mari du moment que celui-ci a une villa en Floride et une Ferrari, et une adolescente complètement atone, on se retrouve avec des hommes montrés de façon plutôt positive (sauf Dermot Mulroney), dont deux ont bien le droit de tromper leur femme puisque c'est de leur faute à elles si elles sont désagréables (classe). Seules Misty Upham et Julianne Nicholson présentent des traits de caractère perçus comme positifs, mais c'est pour mieux tomber dans le travers de la femme "maternelle" et protectrice. Osage County n'est donc pas seulement un ruminement du passé, c'est aussi un voyage dans des temps archaïques qui auraient eu bien besoin de se renouveler pour qu'un propos se voulant aussi piquant ait pu porter ses fruits. Un modeste 5/10 est déjà très généreux.
Te lire m'a vraiment rappelé à quel point ... sans jamais m'ennuyer, j'ai été déçu. La liste des "performances" d'acteurs que tu donnes est édifiante et en y repensant j'ai mal à la tête. C'est curieux parce qu'on dirait que c'est un film qui a été formaté pour moi ... Je vais voir demain soir Dans l'ombre de Mary ... je suis sûr que Thompson a été volée !!!!!
RépondreSupprimerEn tout cas tout à fait d'accord avec ce que tu dis des tics de Streep. Et dire qu'elle a encore trois rôles oscarisables à venir les deux prochaines années ....
L'Anonyme
2049: Meryl Streep reçoit sa 53e nomination aux Oscars. A cent ans! Nouveau record pour celle qui a déjà détrôné Katharine Hepburn en 2036 en recevant un cinquième Oscar! C'est vraiment la plus grande actrice du monde, blablabla.
SupprimerOui ... en fait je pense que tout le monde devient gêné, y compris elle (je trouve qu'elle devient un peu plus contrainte à chaque apparition aux oscars et à chaque remarque qu'on fait à ce propos). Il n'y a que les votants que ça ne dérange pas.
RépondreSupprimerAnonyme
Au moment de sa victoire pour The Iron Lady, elle avait d'ailleurs fait remarquer qu'il était dommage que les votants n'aient pas distingué des performances nichées dans des films moins visibles, comme Anna Paquin dans Margaret ou Olivia Colman dans Tyrranosaur. C'est fair play de sa part, et elle semble effectivement gênée par la situation, comme en témoigne sa tribune dans je ne sais plus quel quotidien, où elle faisait remarquer que contrairement à ses illustres consœurs, elle n'a pas de film considéré comme "classique" dans sa filmographie, à l'inverse de Diane Keaton avec Annie Hall ou Faye Dunaway et ses dizaines de chefs-d'oeuvre.
SupprimerPersonnellement, je veux bien que Meryl continue d'avoir le premier rôle si elle se remet à se challenger, mais ça serait bien qu'Hollywood varie un peu et propose aussi ces rôles à Glenn, Diane ou Sigourney, entre autres. Je sais, c'est utopique: l'argent, le buzz, le nom, tout ça... En attendant, je me suis amusé avec The First Wives Club cette semaine, à la manière dont l'Oscar de Goldie Hawn sert à faire une petite blague sur les déjà multiples nominations de Meryl, et le film date d'il y a déjà 18 ans!
Ceci dit, si Meryl nous ressort une performance du calibre de Sophie's Choice dans quelques années, j'en serai absolument ravi.
Bon ben c'est confirmé : Thompson a été volée ! D'accord ça n'est pas un rôle qui pour une actrice de son talent est follement exigeant (beaucoup de choses sont posées assez vite) mais enfin elle est simplement parfaite dans le sarcasme, très, très loin de la caricature de la vieille peau anglaise, subtile et très émouvante dès qu'elle ouvre les vannes dans tous les registres.
RépondreSupprimerBref :
Blanchett
Bullock
Thompson
Dench
Adams
L'Anonyme
et très loin derrière Streep.