jeudi 12 novembre 2020

Oscar de la meilleure actrice: les années 1980

 


Les Années 1980

1980
Ellen Burstyn (Resurrection)
Gena Rowlands (Gloria)
Mary Tyler Moore (Ordinary People)
Goldie Hawn (Private Benjamin)
Sissy Spacek (Coal Miner's Daughter)

Mon choix: L'année ne m'enthousiasme pas du tout, dans cette catégorie mais aussi en général, encore que je ne déteste personne parmi les cinq candidates. Sincèrement, aucune n'est indigne de sa nomination, mais de là à toutes les garder... Finalement, Ellen Burstyn reste ma favorite dans l'un des rares rôles où elle m'a vraiment touché, n'étant pas le plus grand fan de son jeu très "Actor's Studio", sachant qu'elle évite absolument tout pathos et qu'elle est totalement crédible et digne de bout en bout, au point d'être toujours, dans l'immédiat, ma favorite dans l'absolu vu le peu de films visionnés. Disons que seule la dernière partie avec sa coiffure de prophète me pose problème, mais dans l'ensemble, c'est très bon. Gena Rowlands est quant à elle badass et nuancée dans une histoire aberrante et s'élève à des kilomètres au-dessus du matériel, tandis que Mary Tyler Moore est très intéressante par ses souffrances masquées par une apparente dureté, quoiqu'elle aurait été plus à sa place comme second rôle. Goldie Hawn est à son habitude très sympa mais elle ne me fait pas rire du tout, son film encore moins, d'où la quatrième place, et Sissy Spacek est excellente, vraiment, dans une performance où tout vient de l'intérieur et où elle chante elle-même, son seul défaut étant de figurer dans un biopic ennuyeux au possible qui aligne les tranches de vie sans souci de raconter quelque chose. Dès lors, elle est peut-être meilleure que Hawn et Moore, mais son travail me semble finalement caduque à cause de son film, ce qui m'oblige à la classer (injustement) dernière. Mais en y repensant, toutes ont quelque chose, et toutes ces performances planent à des lieues au-dessus des films où elles ont le malheur d'être nichées.

Dans l'absolu: En l'état actuel de mes découvertes, ce n'est toujours pas l'année de mes rêves, et je reste avec Ellen Burstyn. En plus de Gena Rowlands et Mary Tyler Moore, je l'aurais nommée en compagnie de Judy Davis (My Brilliant Career), Nastassja Kinski (Tess) et Romy Schneider (Claire de femme).


1981
Susan Sarandon (Atlantic City)
Marsha Mason (Only When I Laugh)
Katharine Hepburn (On Golden Pond)
Diane Keaton (Reds)
Meryl Streep (The French Lieutenant's Woman)

Mon choix: Après des années d'attente, j'ai enfin vu Marsha Mason, et je ne sais franchement pas quoi en penser: j'aime certains aspects de son interprétation, d'autres moins, et le film m'ennuie au plus haut point. En attendant, Susan Sarandon plane loin au-dessus des autres, dans une performance qui mériterait un rafraîchissement de mémoire, mais que j'avais vraiment adorée sur le coup. Elle est donc ma gagnante provisoire, devançant largement les autres qui n'ont soit pas grand-chose à faire à part être sympathiques en jouant leur propre rôle (Kate), soit m'ont toujours paru relativement quelconques malgré deux essais, et ce alors que j'aime vraiment Reds (Keaton), soit qui sont atrocement techniques au point qu'on ne peut tout simplement rien ressentir pour leur personnage, d'autant que la déception fut rude après un scénario extrêmement alléchant sur le papier (Streep).

Dans l'absolu: Sissy Spacek pour son plus beau rôle, Raggedy Man, un choix très évident pour moi. L'autre évidence, c'est que Faye Dunaway méritait absolument sa nomination pour Mommie Dearest. Je les aurais proposées toutes deux en compagnie de Sally Field (Absence of Malice), Isabelle Huppert (Heaven's Gate) et Susan Sarandon (Atlantic City). Je ne sais pas si Catherine Deneuve était éligible pour Le Dernier Métro, mais d'autres performances, données par Julie Andrews, Jacqueline Bisset, Jessica Lange, Bernadette Peters et Hanna Schygulla, sont également très intéressantes.


1982
Meryl Streep (Sophie's Choice)
Julie Andrews (Victor Victoria)
Jessica Lange (Frances)
Debra Winger (An Officer and a Gentleman)
Sissy Spacek (Missing)

Mon choix: Une sélection particulière où tout le monde est bien, mais qui a surtout l'insigne honneur de comporter deux de mes performances favorites nommées aux Oscar. En effet, j'adore Meryl Streep dans son rôle-phare, où elle est aussi émotionnellement éblouissante que techniquement très maîtrisée entre larmes, accent et comportement rassurant, sans compter que je reste très fan du Choix de Sophie, qui a mon sens n'a pas du tout mal vieilli et me tente pour une revisite aux moins une fois par an malgré son triste sujet. En somme, Meryl méritait vraiment cet Oscar, mais voilà, ça tombe l'année de Julie Andrews dans le rôle de sa vie, où elle a nettement plus à faire que dans Mary Poppins et La Mélodie du bonheur, d'autant que Victor Victoria est possiblement le film qui me parle le plus personnellement, aussi bien d'un point de vue professionnel que d'un point de vue sentimental. Et puis vraiment, Julie est délicieuse, d'un charisme incroyable, d'un humour sans pareil et d'un éblouissement de tous les instants dès qu'elle monte sur scène, ce qui en fait un régal absolu pour moi! Mais puisque je suis actuellement d'humeur à la primer en 1965, je dis Meryl Streep en 1982: ça semble tellement évident. Pour les autres, Jessica Lange est à la hauteur de sa réputation dans une performance intense où son jeu naturel trouve un bel écrin pour s'épanouir, même si elle ne m'a jamais touché autant que Meryl Streep la même année; tandis que Debra Winger a de la personnalité à revendre dans un mauvais film que je n'ai aucun désir de revoir. Sissy Spacek finit encore cinquième par défaut, à mon grand regret, car malgré une performance réussie où elle joue surtout d'inquiétude et de nervosité, elle est tout de même éclipsée par son partenaire, d'autant que les bases de son personnage sont posées trop vite pour nous connecter à son parcours.

Dans l'absolu: Meryl Streep pour Le Choix de Sophie, mais je reste le cœur brisé pour Julie Andrews. Avec Jessica Lange juste derrière, la compétition reste extraordinaire, en composant avec Karen Black, Cher et Sandy Dennis pour Jimmy Dean, Diane Keaton (Shoot the Moon), Barbara Sukowa (Lola) et Rosel Zech (Veronika Voss). Une grande année!


1983
Julie Walters (Educating Rita)
Meryl Streep (Silkwood)
Debra Winger (Terms of Endearment)
Shirley MacLaine (Terms of Endearment)
Jane Alexander (Testament)

Mon choix: Un cru sur lequel je n'ai rien à redire, chaque candidate ayant mérité sa nomination, malgré mes difficultés à trouver ma favorite dans l'absolu. Pour le moment, c'est Julie Walters qui a cet honneur, tant elle est délicieuse et très charismatique à travers sa métamorphose de dame gouailleuse en dame cultivée. Meryl Streep sait quant à elle enrichir sa performance de multiples détails, bien que Silkwood ait à mon goût plus mal vieilli que Sophie's Choice. Mais ça n'enlève rien à la réussite de l'actrice, en dépit de ma préférence pour la divine Sophie. Pour les Tendres passions, j'ai longtemps hésité entre la mère et la fille, mais c'est finalement la seconde qui l'emporte, car même si elle n'a pas du tout l'air malade sur son lit d'hôpital, son discours avec ses enfants reste sublime, tandis que Shirley MacLaine reste drôle et touchante, quoique trop survoltée par moments pour me séduire autant que par le passé. Jane Alexander, enfin, reste très intense dans son film apocalyptique, et je l'ai vraiment trouvée digne d'une nomination sur le coup, même si elle ne m'a pas laissé un souvenir impérissable.

Dans l'absolu: Il me faudrait explorer l'année davantage, mais puisque Le Retour du soldat semble s'être qualifié pour cette cérémonie, Glenda Jackson devient imbattable pour ce qui est devenu à mon goût le point d'orgue de sa carrière. Elle y est sensationnelle et dévastatrice, éclipsant au passage les pourtant excellentes Ann-Margret et Julie Christie. En les ajoutant aux candidates officielles, on arrive à une jolie sélection, qui mériterait encore de s'enrichir avec des rôles importants mais peut-être secondaires comme Hanna Schygulla dans La Nuit de Varennes et Janet Suzman pour Meurtre dans un jardin anglais.


1984
Judy Davis (A Passage to India)
Vanessa Redgrave (The Bostonians)
Sally Field (Places in the Heart)
Jessica Lange (Country)
Sissy Spacek (The River)

Mon choix: Une sélection qui a injustement mauvaise réputation, alors que toutes ces performances sont plus qu'honorables, hormis peut-être Sissy Spacek qui n'a rien à faire dans un mauvais film, à moins d'être coincée sous un tracteur. Les autres fermières sont en revanche très intéressantes, et Sally Field est chaleureuse et déterminée à souhait, mais je la classe tout de même quatrième car elle n'est vraiment qu'un personnage parmi d'autres dans son film choral, dont certains ont des parcours plus intéressants, tandis que Jessica Lange doit porter sa propre histoire sur ses seules épaules, sans compter que son choix d'une subtilité intense me semble être un plus grand challenge pour capter mon attention, de quoi lui valoir un point en plus. Néanmoins, ce sont surtout les dames en costumes qui dominent cette année à mes yeux, avec encore et toujours une magnifique Vanessa Redgrave, absolument parfaite dans un rôle délicieusement désagréable, où elle suggère tout ce qu'il faut au bon moment pour enrichir le rôle. Mais si Vanessa reste mon actrice préférée toutes générations confondues, je vote tout de même pour Judy Davis dans un grand rôle tout de désirs refoulés, dont les nuances fabuleuses colorent son austère héroïne au même titre que les images chamarrées de son voyage aux Indes.

Dans l'absolu: Je reste en compagnie de Judy Davis, dont je revoie le film une fois par an et dont la performance s'enrichit à chaque vision de multiples détails précis. Il me reste encore bien des films à découvrir, mais dans l'état actuel des choses, je la nomme aux côtés de Sally Field (Places in the Heart), Diane Keaton, sensationnelle Mrs. Soffel, Vanessa Redgrave (The Bostonians) et Kathleen Turner, immense dans deux rôles très différents (Crimes of Passion et Romancing the Stone). Isabelle Adjani est encore excellente dans L’Été meurtrier, de même que Mia Farrow dans Broadway Danny Rose, mais je n'aime vraiment pas leurs films, ce qui me refroidit quelque peu.


1985
Geraldine Page (The Trip to Bountiful)
Meryl Streep (Out of Africa)
Whoopi Goldberg (The Color Purple)
Anne Bancroft (Agnes of God)
Jessica Lange (Sweet Dreams)

Mon choix: A l'inverse, une sélection trop surestimée à mon goût, où le top 2 se détache très largement des autres. Je n'ai plus de souvenirs détaillés de Bountiful, mais j'avais adoré le cabotinage de Geraldine Page sur le coup, et son souvenir reste assez fort pour en faire ma gagnante parmi ce cru assez faible. Cependant, si Meryl Streep ne trouve pas le plus grand challenge de sa carrière dans Out of Africa, le simple fait d'entendre son délicieux accent danois et sa voix de conteuse qui fait monter les larmes aux yeux dès l'ouverture me rend extrêmement attaché à cette performance, l'actrice étant par ailleurs sublimée par les paysages du film, surtout dans son costume de chasse dans la neige nordique: c'est purement subjectif, mais cette séquence me fascine totalement. Pour les autres candidates, la fascination est hélas loin d'être au rendez-vous, et je suis désolé d'avoir à classer Anne Bancroft dernière, car ses meilleures scènes sont nettement plus captivantes que les performances de Jessica Lange et Whoopi Goldberg réunies, mais comme certains de ses choix comptent aussi parmi les plus grotesques de l'année, impossible de la prendre au sérieux la moitié du temps. Du coup, je suis forcé de classer Goldberg troisième dans un rôle où je la trouve fade beaucoup trop longtemps, et ce dans un film dégoulinant de bons sentiments qui m'exaspère. Jessica Lange est aussi charmante que touchante dans un film vraiment épouvantable, mais elle est parfois assez maladroite, si bien que la transformation de Whoopi Goldberg me semble en définitive plus consistante. Mais vraiment, je n'aime pas du tout ces deux performances dans l'absolu, et celle de Bancroft me divertit beaucoup plus malgré son naufrage...

Dans l'absolu: Norma Aleandro donne probablement la performance de la décennie dans L'Histoire officielle, sachant qu'elle y dévoile toutes les émotions possibles et imaginables dans un grand rôle fascinant. Mais j'enrage, cette même année, Vanessa Redgrave donne également sa plus grande performance dans l'intrigant et captivant Wetherby. Je veux vraiment voter pour les deux! Avec Cher (Mask), Mia Farrow (The Purple Rose of Cairo), Kelly McGillis (Witness), Geraldine Page (The Trip to Bountiful) et Meryl Streep (Plenty ou Out of Africa), on obtient encore une très belle année.


1986
Kathleen Turner (Peggy Sue Got Married)
Marlee Matlin (Children of a Lesser God)
Sissy Spacek (Crimes of the Heart)
Sigourney Weaver (Aliens)
Jane Fonda (The Morning After)

Mon choix: Une excellente sélection où j'aime toutes les performances, bien que seule Peggy Sue me passionne du côté des films, ceci étant en grande partie dû au travail de la merveilleuse Kathleen Turner dans un rôle où l'on ne voit jamais les ficelles, alors que c'est aussi drôle que déchirant (l'appel de la grand-mère, le regard de regret en passant devant le bar). Vraiment, j'adore, et j'éprouve le besoin de revoir ce film au moins une fois par an sinon plus, l'actrice y trouvant à mon avis son plus beau rôle. Ceci dit, Marlee Matlin est elle aussi sensationnelle, avec son jeu et son langage corporel aussi intenses qu'expressifs: il me faudrait revoir Children pour en parler plus en détails, mais de mémoire, l'Oscar est amplement mérité. Sigourney Weaver est quant à elle aussi badass que dans le premier opus, avec en prime un rôle plus étoffé qui interroge une personnalité maternante qu'on n'aurait pas soupçonnée, même si je la trouve tout de même plus intense et touchante dans le premier épisode, où elle me surprend plus, de toute façon. Sissy Spacek est délicieuse et drôle de son côté, éclipsant au passage ses illustres partenaires, mais dans un film malheureusement raté qui n'enlève par bonheur rien à sa performance. Du coup, c'est Jane Fonda qui doit fermer la marche cette fois-ci, la faute à son film épouvantable (on a vraiment du mal à croire que ça vienne de Lumet!), bien qu'elle y soit absolument charismatique et n'oublie jamais de nuancer sa détresse par un peu de légèreté. Mais vraiment, peu importe la qualité des films: personne ne tire l'année vers le bas dans cette sélection.

Dans l'absolu: Kathleen Turner dans ce rôle-là, c'est l'évidence même. C'est aussi l'occasion de récompenser une grande performance comique cette décennie, ce qui fait un bien fou. Je garde actuellement les autres candidates et remplace simplement Jane Fonda par Geena Davis pour La Mouche (The Fly), un film que je ne reverrai jamais mais où elle est sensationnelle. Julie Andrews à contre-emploi (Duet for One) et Helena Bonham Carter dans le chef-œuvre de l'année (A Room with a View), sont également parfaites. 


1987
Sally Kirkland (Anna)
Glenn Close (Fatal Attraction)
Holly Hunter (Broadcast News)
Cher (Moonstruck)
Meryl Streep (Ironweed)

Mon choix: Un autre très bon cru où tout le monde méritait sa nomination, même si la lauréate est quand même largement au-dessus du lot. En effet, Sally Kirkland crève l'écran telle l'ex-star qu'elle incarne, à laquelle elle donne autant de magnificence que de pathétique pour former un cocktail explosif qui écrase allègrement la compétition. En face, Glenn Close est particulièrement jouissive en psychopathe malade devenue mythique pour de bonnes raisons, même si ce n'est pas, pour moi, une performance aimable de prime abord. En revanche, Holly Hunter n'est pas la plus mémorable du lot, mais elle est excellente, et je n'ai strictement rien à redire sur sa composition. De son côté, Cher accroche le regard en un clin d’œil par son charisme, mais elle manque un peu de drôlerie pour marquer réellement les esprits dans un film avant tout comique. Meryl Streep est enfin très intéressante en clocharde, mais n'ayant jamais réussi à entrer dans son film franchement daté, impossible d'être vraiment touché par ce qu'elle fait, d'où sa dernière place, absolument pas représentative vu le niveau en face.

Dans l'absolu: J'aime tellement Sally Kirkland en dépit de la médiocrité de son film qu'il m'est absolument impossible de voter pour une autre. Et pourtant, la concurrence est rude avec, outre Cher, Glenn Close et Holly Hunter, Faye Dunaway (Barfly), Lillian Gish (The Whales of August), et Carmen Maura, exceptionnelle dans La Loi du désir. Hélas, Maggie Smith reste toujours introuvable à l'heure actuelle.


1988
Glenn Close (Dangerous Liaisons)
Sigourney Weaver (Gorillas in the Mist)
Meryl Streep (A Cry in the Dark)
Jodie Foster (The Accused)
Melanie Griffith (Working Girl)

Mon choix: Une victoire évidente, Les Liaisons dangereuses étant le film culte de mon adolescence, et Glenn Close ayant par conséquence gardé toute ma sympathie par pure nostalgie, mais aussi par mérite, tant son portrait délicieusement machiavélique me ravit au plus haut point, le grand exploit de l'actrice étant qu'elle parvient à me mettre totalement de son côté, autant pour la première partie piquante à souhait que pour les fêlures du deuxième acte. C'est parfois très joué, et pas forcément subtil par moments dans sa façon d'adresser des regards satisfaits à la caméra, mais ça fonctionne à merveille dans ce contexte, et on en redemande! Sigourney Weaver finit pour sa part seconde pour son joli rôle chaleureux et déterminé, tandis que les trois autres m'ont en revanche beaucoup déçu, ayant un réel problème avec la moitié de la performance de Meryl Streep malgré ses qualités, et n'arrivant pas à acheter la fausse vulgarité de Jodie Foster dans un film où sa collègue l'éclipse. Melanie Griffith, elle, porte un brushing... Quel courage!

Dans l'absolu: Glenn Close est l'actrice de l'année (et quelle année!), la question ne s'est jamais posée pour moi. Jamie Lee Curtis (A Fish Called Wanda), Faye Dunaway (Burning Secret), Gong Li (Le Sorgho rouge), Christine Lahti (Running on Empty), Carmen Maura (Femmes au bord de la crise de nerfs), Michelle Pfeiffer (Dangerous Liaisons), Gena Rowlands (Another Woman) et Sigourney Weaver (Gorillas in the Mist), forment autour d'elle le plus beau des écrins.


1989
Isabelle Adjani (Camille Claudel)
Michelle Pfeiffer (The Fabulous Baker Boys)
Jessica Lange (Music Box)
Pauline Collins (Shirley Valentine)
Jessica Tandy (Driving Miss Daisy)

Mon choix: Une assez bonne sélection où je ne déteste personne, mais où le top 2 fait la course en tête. En général, c'est considéré comme l'année Michelle Pfeiffer dans un rôle mythique où elle émeut et chante avec la même puissance, avec en prime un grand pouvoir de séduction, mais ma préférence ira toujours à mon idole Isabelle Adjani, d'une intensité incomparable dans sa lente descente vers la folie, à travers une passion dévorante pour son art, et une joie de vivre non moins violente dans le premier acte, de quoi rendre le second d'autant plus choquant dans cette belle réussite cinématographique. En revanche, je suis moins fan des trois autres, mais Jessica Lange est irréprochable à mesure qu'elle fait des découvertes dramatiques dans son enquête, et Pauline Collins a de la personnalité à revendre, mais hélas dans une mauvaise adaptation qui la force à être plus théâtrale que cinématographique, d'où un rôle qui ne fonctionne qu'à moitié. Jessica Tandy était sincèrement sympathique à découvrir la première fois, mais elle n'est finalement pas très mémorable après coup, sans compter que le film ne me plaît pas assez pour avoir envie de lui redonner une chance. Mais elle n'est pas mauvaise du tout, que cela soit dit!

Dans l'absolu: Isabelle Adjani pour sa plus grande performance, Camille Claudel, ce que m'a confirmé une révision cet été. Malgré tout, l'année n'en reste pas moins très riche avec Annette Bening (Valmont), Isabelle Huppert (Une Affaire de femmes), Michelle Pfeiffer (The Fabulous Baker Boys), Meg Ryan (When Harry Met Sally...), Kathleen Turner (The War of the Roses) et mon coup de cœur méconnu, Angela Walsh (Distant Voices, Still Lives).


Statistiques

Lauréates officielles: Streep (82) > Matlin (86) > Page (85) > MacLaine (83) > Cher (87) > Field (84) > Hepburn (81) > Spacek (80) > Tandy (89) > Foster (88).

Lauréates personnelles: Close (88) > Streep (82) > Kirkland (87) > Adjani (89) > Turner (86) > Davis (84) > Sarandon (81) > Walters (83) > Page (85) > Burstyn (80).

Sélections: 1986 > 1987 > 1982 > 1983 > 1989 > 1984 > 1980 > 1988 > 1981 > 1985.


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