vendredi 13 novembre 2020

Oscar de la meilleure actrice: les années 2010

 


Les Années 2010


2010
Nicole Kidman (Rabbit Hole)
Annette Bening (The Kids Are All Right)
Michelle Williams (Blue Valentine)
Jennifer Lawrence (Winter's Bone)
Natalie Portman (Black Swan)

Mon choix: A partir des années 2010, ça devient vraiment trop récent pour me permettre d'avoir du recul sur la question. Quoi qu'il en soit, je n'ai jamais accroché à la performance de Natalie Portman, pourtant pas mal en jeune fille timorée bien qu'elle m'agace, encore que ça serve volontairement le personnage, mais surtout pas assez crédible dans son explosion de noirceur, cette partie du film ne m'ayant d'ailleurs jamais convaincu: ça ressemble juste à une descente de coke, rien de plus. Les quatre autres sont heureusement beaucoup plus solides, mais j'ai tout de même du mal à départager Annette Bening de Michelle Williams, dans des registres très différents où elles s'en sortent toutes deux très bien, sans me toucher pour autant. Dès lors, ma préférence va une fois de plus à Nicole Kidman, bouleversante en mère de famille meurtrie qui n'a pas peur de tenter d'aller de l'avant. Autrement, Jennifer Lawrence est finalement très bien dans le film qui l'a révélée, et son naturel la sauve absolument ici, mais une fois encore, c'est une performance qui me touche peu.

Dans l'absolu: Je n'ai plus beaucoup de souvenirs du film, mais à l'époque, j'avais beaucoup aimé Rachel Weisz et Agora. J'aimerais m'en refaire une idée pour confirmer. Autrement, la liste officielle reste top, mais j'aurais aimé y voir Kim Hye-ja (Mother), Lesley Manville (Another Year) et Tilda Swinton (Io sono l'amore). Par ailleurs, je meurs d'envie de découvrir Paprika Steen dans Applaus.


2011
Viola Davis (The Help)
Rooney Mara (The Girl with the Dragon Tattoo)
Glenn Close (Albert Nobbs)
Michelle Williams (My Week with Marilyn)
Meryl Streep (The Iron Lady)

Mon choix: Une sélection épouvantable, la pire de toutes dans l'histoire de cette catégorie, avec trois performances clairement mauvaises, Michelle Williams imitant très mal une star qui ne lui ressemble absolument pas, Glenn Close étant atrocement laborieuse et pas du tout crédible d'un point de vue physique, malgré une scène sur la plage assez réussie, et Meryl Streep se vautrant dans les pires facilités imaginables telle une jeune première imbue d'elle-même, le tout dans un film atroce qu'elle n'aurait jamais dû choisir en premier lieu. Vraiment, étant donné sa stature à Hollywood, je ne lui pardonne pas d'avoir pris ce rôle uniquement pour remporter un Oscar, alors qu'elle aurait pu faire naître des projets un milliard de fois plus intéressants. Quoi qu'il en soit, Rooney Mara a beau rester sur la même note durant tout le film, son jeu passe nettement mieux que celui de ses collègues légendaires, et Viola Davis s'impose par défaut, étant la seule qui prenne la peine de bien jouer. J'avouerai même qu'une récente revisite de son film m'a fait réaliser à quel point elle est excellente, car plus l'histoire s'ingénie à la reléguer dans les coulisses, plus elle ajoute des choses qui ne sont pas écrites à la base, de quoi se hisser au-dessus de ses consœurs dans un premier temps plus mémorables (Chastain, Janney, Spencer), mais qui n'ont pas vraiment l'occasion de faire autre chose que ce qu'on leur demande.

Dans l'absolu: Kirsten Dunst dans Melancholia, mais l'année est tellement forte que je ne sais plus où donner de la tête. La sélection officielle fait pâle figure à côté d'Elena Anaya (La piel que habito), Olivia Colman (Tyrannosaur), Catherine Deneuve (Potiche), Leila Hatami (Une Séparation), Tilda Swinton (We Need to Talk About Kevin), Charlize Theron (Young Adult), Kate Winslet (Carnage) et Yoon Jeong-hee (Poetry).


2012
Jessica Chastain (Zero Dark Thirty)
Emmanuelle Riva (Amour)
Naomi Watts (Lo impossible)
Jennifer Lawrence (Silver Linings Playbook)
Quvenzhané Wallis (Beasts of the Southern Wild)

Mon choix: Une sélection que j'ai aimé de prime abord, parce que c'était la première fois que j'avais réussi à voir toutes les nommées avant la cérémonie, et mon choix a toujours été évident. En effet, Jessica Chastain fait des merveilles dans un rôle très fin sur le papier, au point de réussir l'exploit de nous faire ressentir quelque chose pour l'héroïne alors qu'on ne sait rien d'elle, pas même son nom, et cette performance reste vraiment un exercice difficile qui me plaît beaucoup. Emmanuelle Riva est quant à elle très digne et captivante dans la première partie, mais après son accident, son interprétation devient très technique, ce qui me touche moins, d'autant que j'ai toujours préféré le rôle magnifique de Jean-Louis Trintignant, qui m'émeut davantage. De son côté, Naomi Watts est vraiment bien tout au long du film, mais j'ai trouvé cet exercice de style totalement bidon, surtout avec un tel dénouement. Jennifer Lawrence est pas mal mais ne m'a jamais intéressé outre mesure dans cette performance assez mince, et Quvenzhané Wallis a... 5 ans! Son personnage a du caractère, mais merci Benh Zeitlin!

Dans l'absolu: Helen Hunt pour The Sessions. Quand j'évoquais sa victoire dans les années 1990, j'avouais ne pas être son plus grand admirateur, mais impossible de ne pas s'incliner ici. L'année eut été plus forte eût elle été placée dans la bonne catégorie, aux côtés de Jessica Chastain (Zero Dark Thirty), Marion Cotillard (De rouille et d'os), Ann Dowd (Compliance), Eva Green (Dark Shadows) et Emmanuelle Riva (Amour). Je me rappelle avoir aimé Hysteria, mais j'ai peu de souvenirs de Maggie Gyllenhaal dedans.


2013
Cate Blanchett (Blue Jasmine)
Sandra Bullock (Gravity)
Amy Adams (American Hustle)
Judi Dench (Philomena)
Meryl Streep (August: Osage County)

Mon choix: Après revisite, Cate Blanchett me confirme qu'elle est exceptionnelle dans ce rôle, même si sa performance m'avait paru trop technique et démonstrative la première fois. Mais avec plus de recul, le personnage regorge effectivement de nuances et de vitalité, prouvant par-là même qu'il faut être une très grande actrice pour réussir ce qu'elle fait. Toutefois, bien que Sandra Bullock soit nettement moins complexe, sa performance me touche plus, et on lui reconnaîtra le mérite de porter l'intégralité de son film sur ses épaules, malgré la présence irritante de George Clooney, toujours là pour lui expliquer quoi faire. Autrement, Amy Adams trouve de véritablement nuances dans un personnage mal écrit coincé dans un film abominable, Judi Dench est correcte mais elle aurait pu jouer ça les yeux fermés et l'on oublie tout très vite de son personnage traité avec une hauteur imbuvable par son scénario. Pour Meryl Streep: lol!

Dans l'absoluPaulina García pour Gloria, une performance magnifique et nuancée, mais entourée de candidates exceptionnelles dont Cate Blanchett (Blue Jasmine), Sandra Bullock (Gravity), Adèle Exarchopoulos (La Vie d'Adèle), Martina Gedeck (Die Wand), Greta Gerwig (Frances Ha), Barbara Sukowa (Hannah Arendt) et l'incontournable Emma Thompson (Saving Mr. Banks). On a aussi une jolie performance naturaliste de Reem Abdullah avec Wadjda.


2014
Marion Cotillard (Deux jours, une nuit)
Reese Witherspoon (Wild)
Rosamund Pike (Gone Girl)
Julianne Moore (Still Alice)
Felicity Jones (The Theory of Everything)

Mon choix: C'est trop récent pour avoir du recul, mais le jeu très naturel de Marion Cotillard me convainc totalement, dans un projet intéressant qui plus est, aussi bien du point de vue de l'histoire que du point de vue de la composition. Je n'aime toujours pas l'actrice comme personnalité, mais cette performance-là me conquiert entièrement. A côté, Reese Witherspoon est excellente dans son rôle le plus dramatique, sans qu'elle m'émeuve plus ça néanmoins, tandis que la très captivante Rosamund Pike, à qui il faut donner plein de très grands rôles au plus vite (!!!), m'enthousiasme beaucoup, mais rate quelque peu son troisième acte, en particulier lorsqu'elle parle aux journalistes devant sa maison: l'un de ses gestes sonnait très très faux, on s'étonne que personne n'ait rien soupçonné à ce moment-là. Enfin, la Théorie s'avère finalement bien moins pire que présagé, mais ça n'est pas très intéressant pour autant, bien que Felicity Jones ait un meilleur arc narratif que son partenaire, puisqu'elle cherche à exister par elle-même malgré son rôle d'épouse dévouée. C'est tout l'inverse du côté de Julianne Moore qui, elle, doit jouer la progression de la maladie, mais autant sa toute dernière scène est frappante de justesse, autant voir un film exclusivement consacré à sa déchéance physique peine à captiver, même si ça lui donne finalement plus d'émotions à jouer que Jones.

Dans l'absolu: Marion Cotillard donne vraiment la performance de la décennie, il n'y a qu'à s'incliner. J'aime aussi Angelina Jolie (Maleficent), Agata Kulesza (Ida), Rosamund Pike (Gone Girl), Hilary Swank (The Homesman) et Reese Witherspoon (Wild). Je n'ai pas trop aimé Mommy, je préfère Anne Dorval dans J'ai tué ma mère. Nimrat Kaur était de mémoire sympathique dans The Lunchbox, de même que la délicieuse Emily Blunt dans Into the Woods, et Gugu Mbatha-Raw très distinguée dans Belle. Amy Adams est quant à elle nettement meilleure que son film (Big Eyes). Et si quelqu'un peut me trouver une copie d'Archaeology of a Woman pour la divine Sally Kirkland, je suis preneur!


2015
Charlotte Rampling (45 Years)
Cate Blanchett (Carol)
Saoirse Ronan (Brooklyn)
Brie Larson (Room)
Jennifer Lawrence (Joy)

Mon choix: C'est là encore très récent, mais je n'ai aucun problème de recul, Charlotte Rampling s'imposant avec la plus parfaite des performances contemporaines imaginables, où tout est dans la nuance sans jamais rien de forcé. Brie Larson est quant à elle excellente dans la plupart de ses scènes en faisant bien ressentir le poids de sa désastreuse expérience sur ses épaules, tandis que Saoirse Ronan est exquise et lumineuse (un terme galvaudé mais absolument mérité ici) dans un très joli rôle attachant qu'elle élève très au-dessus d'un scénario où tout arrive à l'héroïne comme sur un plateau. La légère déception vient pour moi de Cate Blanchett, trop ostensiblement diva pour nous permettre de différencier Carol du reste de sa filmographie, et trop ostensiblement prédatrice pour croire que Rooney Mara puisse avoir envie de sillonner les Etats-Unis à ses côtés. Enfin, Jennifer Lawrence est correcte dans le détail, mais elle ne fait rien d'original et n'arrive jamais à élever le niveau de son film médiocre vers de plus hautes sphères. Par bonheur, les quatre autres films m'ont tous beaucoup plu et nous avons là la meilleure sélection d'actrices depuis 2006.

Dans l'absolu: Charlotte Rampling reste ma grande lauréate de l'année, malgré le grand retour de Gong Li dans un rôle sublime, Coming Home. En conservant les candidates officielles, et en leur ajoutant Rooney Mara (Carol), Carey Mulligan (Suffragette) et Charlize Theron (Mad Max: Fury Road), on obtient encore un très grand cru.


2016
Ruth Negga (Loving)
Emma Stone (La La Land)
Meryl Streep (Florence Foster Jenkins)
Isabelle Huppert (Elle)
Natalie Portman (Jackie)

Mon choix: Je suis incapable d'établir un classement sérieux, car personne ne m'inspire pour de bon. Bien sûr, il y a Isabelle Huppert, mais elle ne surprend à aucun moment dans Elle, où elle se contente de faire la tronche comme trop souvent, sans compter que son apologie du viol est proprement immonde. Elle peut s'estimer heureuse que le film soit sorti in extremis avant le mouvement Me Too: elle n'aurait jamais reçu de nomination un an plus tard. Alors adieu Ishupp. Mais que faire des autres? Curieusement, j'ai été plutôt agréablement surpris par l'inévitable biopic de l'année, Meryl Streep trouvant, une fois n'est plus coutume, de l'humanité derrière la caricature. Mais le rôle est tellement ancdotique comparé à ce qu'elle fut jadis que la citation est exclue. J'élimine également Natalie Portman, qui à force de pleurnicher sous tous les angles devient aussi inconsistante que son film: son jeu est tellement forcé que le personnage ne parvient jamais à se matérialiser à l'écran. Restent donc Emma Stone et Ruth Negga. La première est irréprochable dans son jeu, se révélant au passage charmante et touchante, mais elle ne sait ni chanter ni danser, ce qui est un véritable problème pour une star de comédie musicale. Mon choix se porte donc sur Ruth Negga, dont l'extrême intelligence captive à chaque regard, quoique la voir se forcer à incarner une jeune femme vraiment trop discrète crée un petit décalage qui finit par lui être défavorable. Le scénario aurait dû lui donner bien plus à faire, ça n'aurait jamais nui à son élégante sensibilité.

Dans l'absolu: En l'absence de Sônia Braga, qui ne fut apparemment pas éligible pour Aquarius bien qu'on entendît parler d'une possible citation à l'époque, mon vote se porte sur Amy Adams pour sa plus belle performance, Arrival. Je lui aurait donné une concurrence des plus sérieuses avec Haruka Ayase (Notre petite sœur), Annette Bening (20th Century Women), Viola Davis (Fences), ainsi qu'Emma Suárez (Julieta); mais également une compagnie délurée avec les méga divertissantes Emily Blunt (The Girl on the Train), Jessica Chastain (Miss Sloane) et Kate Winslet (The Dressmaker). En attendant de voir Krisha Fairchild (Krisha), Rebecca Hall (Christine) et Sally Field (Hello, My Name Is Doris), dont j'ai ouï dire le plus grand bien.


2017
Sally Hawkins (The Shape of Water)
Frances McDormand (Three Billboards Outside Ebbing, Missouri)
Saoirse Ronan (Lady Bird)
Margot Robbie (I, Tonya)
Meryl Streep (The Post)

Mon choix: C'est tellement récent qu'il m'est encore difficile de départager les deux premières performances, toutes méritant vraiment leur nomination, entre Sally Hawkins, parfaite et nuancée dans une histoire d'amour atypique et sans paroles, et Frances McDormand, à la fois tragique et comique et bien entendu très forte et charismatique dans un film qui voudrait être trop de choses à la fois. Mais je les aime sincèrement toutes et pourrais changer mon vote à tout moment. De son côté, Margot Robbie est finalement pas mal dans un film assez affreux, et Meryl Streep, quoique délivrant là l'une de ses rares bonnes performances depuis dix ans, ne peut s'empêcher d'en faire des tonnes, et ce sans réussir à rendre son personnage intéressant par rapport à sa minceur scénaristique. La seule déception vient de Saoirse Ronan, toujours très bien, mais coincée dans un film si anecdotique qu'elle a du mal à rester mémorable dans un rôle en plein dans sa zone de confort.

Dans l'absolu: Kate Winslet dans Wonder Wheel. Le film a eu le malheur de sortir au mauvais moment, mais la comédienne méritait autant l'Oscar que l'autre Cate quatre ans plus tôt, pour un grand rôle théâtral et compliqué où elle fait des merveilles. Mais le choix reste extrêmement pénible tant j'aime Sally Hawkins... En conservant Frances McDormand dans le rôle que je lui préfère, j'aurais aimé voir Jennifer Lawrence (Mother!) dans la sélection. J'ai également vu plein de beau monde dont Carey Mulligan (Mudbound), Rosamund Pike (A United Kingdom), Emma Stone (Battle of the Sexes) et Daniela Vega (Une Femme fantastique), mais je suis surtout curieux de découvrir Annette Bening (Film Stars Don't Die in Liverpool), Salma Hayek (Beatriz at Dinner) et Cynthia Nixon (A Quiet Passion), apparemment fabuleuses.


2018
Glenn Close (The Wife)
Melissa McCarthy (Can You Ever Forgive Me?)
Yalitza Aparicio (Roma)
Olivia Colman (The Favourite)
Lady Gaga (A Star Is Born)

Mon choixGlenn Close est sans surprise magnifique: subtile et volcanique dans sa retenue, elle fait honneur au rôle tout en m'ayant fait aimer un film qui aurait pu rester parfaitement quelconque sans elle. Cela dit, Melissa McCarthy est excellente dans un rôle sérieux et compliqué: pas facile de rendre attachant un personnage aussi misanthrope, mais elle y parvient, en se montrant très à l'aise dans le bel esprit. En revanche, Olivia Colman en fait trop, à mon goût, et ce dans un film sinistre que je n'ai pas aimé, mais elle est assurément une actrice de profession qui fait des choix en âme en conscience. Alfonso Cuarón a quant à lui tiré de Yalitza Aparicio une performance magnifique de retenue que je préfère à la précédente, mais difficile de savoir ce que la dame a apporté par elle-même au rôle, alors qu'elle n'avait jamais joué auparavant, et que le personnage, judicieusement peu démonstratif, permet d'esquiver la prise de risques. Quoi qu'il en soit, je les préfère toutes deux à Lady Gaga, vulgaire et convenue, et dont le massacre de La Vie en rose dès son apparition donne davantage envie de partir en courant plutôt que de l'aller voir en concert. Le film, très mauvais, ne joue malheureusement pas en sa faveur.

Dans l'absolu: Glenn Close est vraiment sensationnelle, et contrairement à tout le monde, j'ai apprécié le film. Mais dommage pour Melissa McCarthy qui aurait vraiment mérité l'Oscar une autre année. En l'état de mes découvertes, je conserve la sélection officielle sauf une, mais je ne suis ébloui par aucune des alternatives, Toni Collette (Hereditary), Viola Davis (Widows) et Joanna Kulig (Cold War), sauf peut-être par Emma Thompson (The Children Act), bien que le film n'aille nulle part. J'ai entendu chanter les louanges de Maggie Gyllenhaal, Nadine Labaki et Charlize Theron, alors à vérifier.


2019
Saoirse Ronan (Little Women)
Scarlett Johansson (Marriage Story)
Renée Zellweger (Judy)
Charlize Theron (Bomshell)
Cynthia Erivo (Harriet)

Mon choix: Il me faudrait bien sûr en voir plus, mais Saoirse Ronan donne à mes yeux la plus belle performance de sa carrière dans le rôle de sa vie. C'aurait été le moment et le film absolument parfaits pour la récompenser! Cela dit, Scarlett Johansson est excellente de son côté, avec force nuances, et méritait elle aussi grandement sa nomination, tandis que Renée Zellweger est éblouissante, avec la performance la plus expressive de la sélection. Charlize Theron est quant à elle tout à fait bien dans un film correct, mais elle aurait gagné à esquisser le conflit entre les positions conservatrices du personnage et son combat avec davantage de précision.

Dans l'absolu: Adèle Haenel pour le film de l'année, Portrait de la jeune fille en feu, mais c'est extrêmement serré tant Noémi Merlant dans la même histoire, Saoirse Ronan, Scarlett Johansson et Renée Zellweger dans la sélection officielle, mais encore Alfre Woodard dans Clemency, sont magnifiques! On peut déjà parler d'une grande année malgré tout ce qu'il me reste à voir.


Statistiques

Lauréates officielles: Blanchett (13) > McDormand (17) > Larson (15) > Colman (18) > Stone (16) > Portman (10) > Lawrence (12) > Moore (14) > Streep (11).

Lauréates personnelles: Rampling (15) > Cotillard (14) > Close (18) > [Ronan (19)] > Hawkins (17) > Kidman (10) > Blanchett (13) > Chastain (12) > Davis (11) > Negga (16).

Années: 2015 > 2017 > 2010 > 2012 > 2014 > 2013 > 2016 >>>>> 2011.


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2 commentaires:

  1. J'étais curieux de connaître tes avis sur les années récentes, et bien me voilà comblé ! Sur cette décennie, c'est assez incroyable comme certaines années me paraissent vides alors que d'autres regorgent de belles performances. Après, j'avoue que je ne m'embête pas à voir un film à Oscar s'il ne m'attire pas (ce qui arrive souvent), donc j'ai beaucoup de lacunes.
    Ah, pour le coup, dans mes lointains souvenirs, j'avais bien apprécié Marion Cotillard pour son Oscar ! Mais peut-être changerais-je d'avis avec plus de recul...
    Pour le plaisir de la comparaison, et comme je ne peux pas le faire année par année, voici mes actrices modernes anglophones favorites, par ordre de découverte :
    1) ancien : Rachel Weisz, Kate Winslet, Natalie Portman
    2) intermédiaire : Emily Blunt, Rebecca Hall
    3) récent : Emma Stone, Jessica Chastain, Saoirse Ronan
    Amy Adams et Diane Kruger sont également irrésistibles dans leurs propres styles.
    Il faut absolument que je découvre davantage Rosamund Pike. Elle a l'air d'avoir tout pour me plaire, et ce que tu en dis me conforte dans cette idée.

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    1. Je suis content de te voir citer Rebecca Hall, dont j'ai toujours entendu parler en bien, mais que je ne connais à ce jour que pour un seul film: Vicky Cristina Barcelona. Tu me donnes envie d'explorer sa filmographie!

      Parmi les actrices que tu cites, Kate Winslet reste une grande favorite, mais j'ai tendance à la préférer dans les rôles pour lesquels elle ne fut pas nommée aux Oscars (Créatures célestes, Jude, Quills, The Dressmaker, Wonder Wheel...). Elle n'en reste pas moins incontournable. J'aimais beaucoup Rachel Weisz à une époque, mais je ne me suis pas vraiment intéressé à ce qu'elle a fait cette décennie. Quant à Natalie Portman, j'y reste honnêtement hermétique, même si je l'ai trouvée fabuleuse pour son second rôle dans My Blueberry Nights.

      Autrement, j'adore Emily Blunt depuis ses débuts, Jessica Chastain a illuminé la décennie passée, et Saoirse Ronan me ravit toujours à chaque fois. J'ai failli avoir du mal à apprécier Amy Adams au moment où elle était trop exposée, mais force est de reconnaître que j'aime beaucoup la plupart de ses interprétations. Je connais moins bien Diane Kruger mais j'ai trouvé sa Marie-Antoinette excellente, tandis qu'Emma Stone est charmante comme tout: le rôle où je la préfère à ce jour est Battle of the Sexes.

      Quant à Rosamund Pike, je l'avais repérée dès 2002 pour le James Bond de l'époque, et j'ai toujours été surpris qu'elle ne devînt pas plus rapidement une star. J'aimerais beaucoup trouver A Private War, qui a l'air d'être un grand rôle.

      Merci de ton commentaire, c'est toujours un plaisir de parler d'actrices!

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