samedi 11 mai 2013

Oscar de la meilleure actrice 1936

Contrairement à 1935 qui n'offrait que deux ou trois performances réellement enthousiasmantes, 1936 fut une année très solide qui m'oblige à départager une dizaine d'actrices toutes plus épatantes les unes que les autres, malgré quelques ratés dans la sélection officielle. Pour mémoire, les heureuses élues furent :

* Irene Dunne - Theodora Goes Wild
* Gladys George - Valiant is the Word for Carrie
* Carole Lombard - My Man Godfrey
* Luise Rainer - The Great Ziegfeld
* Norma Shearer - Romeo and Juliet

En 1936, Luise Rainer remporta son premier Oscar sans trop de difficultés : elle était à la fois la nouvelle coqueluche MGM depuis sa prestation remarquée dans Escapade l'année précédente, la protégée du très influent Irving Thalberg, la plus jeune de la compétition, semblait tout particulièrement prometteuse, et son rôle dans The Great Ziegfeld lui permettait d'incarner une personne ayant réellement existé, et pas la plus heureuse de toutes de surcroît, tout en livrant quelques numéros musicaux avant une grande scène dramatique qui impressionna le système hollywoodien dans son intégralité. Sans compter que le film, qui reçut l'Oscar suprême de la soirée, était l'une des plus grandes productions de l'année. En somme, on ne pouvait pas ignorer Luise Rainer en 1936, en dépit d'un temps d'écran relativement restreint. De son côté, l'autre star MGM, Norma Shearer, avait déjà gagné six ans plus tôt, et Romeo and Juliet ne reçut pas de bonnes critiques en dépit de quatre nominations. Gladys George jouait quant à elle un autre personnage à tonalité malheureuse dans un rôle typiquement prisé par les Oscars, mais le film n'était pas le plus attendu cette année-là. Enfin, Irene Dunne et Carole Lombard étaient nommées pour deux performances comiques, mais si ces candidates sont celles qui plaisent le plus aujourd'hui, elles n'avaient aucune chance de battre Rainer à l'époque en raison de la nature même de leurs personnages, face à une lauréate qui, elle, pouvait se targuer d'avoir une grande scène de larmes à son actif.

Avant toute chose, je précise n'avoir vu que quatre des actrices de cette sélection, mais puisque j'en ai un peu assez d'attendre vainement la cinquième dans les plus sombres recoins de Youtube ou TCM, je prends quand même le parti d'écrire cet article afin de compléter ma décennie de cinéma favorite. Dans l'absolu, il me reste donc...

... à voir :

Gladys George - Valiant is the Word for Carrie : Avec Betty Compson dans The Barker, c'est officiellement la seule performance qui manque à ma collection. Alors, je sais qu'il est dommage de traiter une année de cette façon, mais au bout de cinq ans de vaines recherches, j'en ai un peu assez d'attendre, on s'en passera donc. J'essaie de me consoler en me disant qu'un Wesley Ruggles, réalisateur particulièrement médiocre (Cimarron, I'm No Angel, The Gilded Lily) a finalement peu de chances de m'intéresser, même si j'aime bien Gladys George par ailleurs.


Je retire :


Luise Rainer - The Great Ziegfeld : Elle m'avait semblé inoffensive la première fois, mais c'était oublier à quel point elle est vraiment mauvaise, tout du moins au début, si bien que la question de son temps d'écran ne se pose finalement pas: elle n'avait rien à faire aux Oscars. Vraiment, son entrée en scène est une catastrophe, l'actrice s'ingéniant à rendre le personnage le plus insupportable possible, à grand renforts de mimiques, de bras qui s'agitent, d'yeux levés au ciel et de phrasés enfantins qui révèlent en quelques secondes une héroïne empreinte de bêtise et de suffisance (oui, elle s'y croit et renvoie même Ziegfeld quand il ne la complimente pas, après avoir minaudé avec lui pendant cinq minutes), à tel point qu'il est impossible de s'attacher à elle. Du coup, l'effet comique voulant qu'elle renvoie puis rappelle le héros en fonction de ses humeurs très changeantes tombe à plat, et même si elle ne perd pas le nord et l'interrompt sans arrêt pour demander, avec avidité, combien il compte la payer pour un prochain spectacle, elle surjoue tellement qu'elle passe pour une idiote. C'est peut-être un parti pris, mais puisque tout le film tend à brosser d'elle un portrait sympathique, présenter Anna Held comme la plus futile des frivoles anéantit au contraire le personnage dès le départ. Autrement, l'actrice ne sait pas chanter, de quoi discréditer ses numéros lors desquels Anna est censée galvaniser les foules, mais comme ces passages là sont brefs, ça n'a pas trop le temps de poser problème. Par la suite, Rainer est assez insipide lors des scènes de tendresse qu'elle joue sans inspiration, et finalement, on ne se soucie plus trop d'elle avant sa grande séquence dramatique où elle félicite son ancien mari au téléphone pour son remariage. C'est précisément cette scène qui lui a valu l'Oscar, mais force est de reconnaître qu'elle y est atrocement mélodramatique, et au lieu de se forcer à rire avec les yeux rougis, elle passe plutôt de l'un à l'autre en grimaçant, annulant aussitôt la puissance potentielle de ce moment. Il est aussi fort dommage que juste après avoir eu vent de la triste nouvelle, elle parvienne à se composer un beau visage calme étonnamment inspiré, effet qu'elle massacre en trois secondes en faisant sa petite souris qui commente les froufrous de la nouvelle épouse, avant de pleurnicher sur son sort. Cependant, sa performance contient malgré tout une excellente scène, mais celle-ci intervient plus tôt dans le film, à savoir lorsque Anna découvre Ziegfeld dans les bras d'une collègue, séquence où elle reste calme bien que déçue, disant qu'il aurait au moins pu fermer la porte, avant de rire jaune et révéler qu'elle n'était pas dupe. Pour une fois, c'est extrêmement bien joué, mais hélas, ça arrive trop tard et à jusqu'à ce moment, elle a été tellement épuisante qu'on est déjà passé très vite à autre chose. Beaucoup de déception, donc, en revoyant cette interprétation.


Norma Shearer - Romeo and Juliet : Autre regret de 1936, Norma Shearer livre elle aussi une performance ratée, même si sa Juliette n'a pas l'outrecuidance d'être vaniteuse ou irritante: on reste sur des sommets de mièvrerie, mais ç'aurait pu être pire. J'avouerai même que je ne suis pas du tout choqué par la grande différence d'âge de l'actrice avec le personnage, plus de vingt ans d'écart, sachant que je suis davantage sensible aux grands acteurs et que c'était la norme à l'époque de faire jouer des interprètes de cette génération, quel que soit le rôle. Par contre, là où le bât blesse, c'est que Norma n'est pas du tout faite pour réciter du Shakespeare, et hormis quelques passages furtifs étonnamment réussis, elle n'a pas la force de donner toute sa substance à un texte aussi théâtral, si bien que l'interprétation sonne faux à plus d'une occasion. Par exemple, dès son entrée en scène dans les jardins, elle envoie à sa mère et sa nourrice des sourires niais dont elle se fait une spécialité par la suite, au point qu'on perd d'emblée tout intérêt pour l'héroïne, sans compter que sa rencontre avec Leslie Howard, très mauvais Roméo, la montre en train de minauder jusqu'à plus soif. Ainsi, les grands élans d'amour tombent constamment à plat, ce qui conduit à une scène de balcon ratée, encore que je ne déteste pas tout dans cette séquence, puisqu'en fonction des répliques Norma est soit atrocement artificielle, soit vraiment convaincante, dans ce dernier cas surtout lorsque le timbre se fait plus grave et qu'elle s'exalte de façon assez impressionnante, notamment lorsqu'elle dit ne plus vouloir être une Capulet par amour. Dans la suite du film, elle reste le plus souvent assez fade et parvient rarement à faire sonner ses répliques correctement, donnant parfois l'impression d'être folle quand elle se touche le menton pour parler à voix basse, mais deux scènes plutôt bien jouées parviennent à sauver quelques meubles in extremis. La première, c'est lorsqu'elle dit bonsoir à ses parents avant d'aller boire la potion: elle y est très noble et fait parfaitement illusion devant eux quant à ce qu'elle prémédite. La seconde, c'est la célébrissime séquence finale, où elle est franchement crédible lorsqu'elle pleure sur le corps de son amant avant d'agir vite, avec vigueur, jusqu'au coup mortel qui la libère. En somme, quelques moments intéressants, mais l'erreur de casting reste trop flagrante, et les manières de l'actrice trop affectées, pour vraiment dire du bien de cette performance.


Ma sélection :

Irene Dunne - Theodora Goes Wild : Premier grand rôle comique pour Irene Dunne et... c'est une réussite! Tout d'abord parce qu'elle est extrêmement touchante dans son rôle de jeune femme très intelligente, laquelle tente de se libérer des conventions par des écrits propres à choquer les dames offusquées de cette petite ville où tout le monde se connaît. A ce titre, toutes les scènes de la première partie où elle donne la réplique à Melvyn Douglas sont tout à fait irrésistibles tant on aime voir l'héroïne découvrir des sentiments auquel elle ne connaît finalement pas encore grand chose. Mais le meilleur dans cette performance, c'est que l'actrice brosse à la perfection l'évolution de Theodora, laquelle se transforme à mi-parcours en socialite new-yorkaise plus libérée que jamais, et si le résultat est absolument hilarant, il faut surtout louer la capacité de l'actrice à rester parfaitement crédible dans ce changement : la seconde version de Theodora est en fait préparée dès le début via la grande dimension comique qu'apporte l'actrice au rôle, mais cette nouvelle héroïne n'a rien perdu de la sensibilité qu'elle avait au début. En somme, ce rôle fonctionne à merveille, et bien que le film ne soit pas ma comédie de prédilection, c'est toujours un plaisir d'y revenir de temps à autre grâce à Irene Dunne.


Carole Lombard - My Man Godfrey : Minute confidence: j'ai un rapport très personnel avec cette divine screwball comedy, et autant dire que la performance de Lombard me parle comme à aucun autre. Pour commencer, sa puissance comique est tellement volcanique qu'on s'écroule de rire à chaque instant devant l'héroïne, et le film n'aurait pas été aussi parfait si Lombard n'avait été là pour donner un aspect paroxystique aux extravagances d'Irene Bullock. Tout au long de l'histoire, elle enchaîne divers caprices tous plus drôles les uns que les autres, si bien que mon sentiment est exactement le même que pour Alice Brady dans le rôle de la mère, à savoir qu'il faut un génie fou pour faire rire à partir de personnages fondamentalement creux, et sans réelle profondeur. Pour tout vous dire, j'ai beau connaître le film par cœur après de multiples visionnages, je ris toujours à me décrocher la mâchoire rien qu'en y repensant, ce qui confirme à mes yeux l'extrême génie de Carole Lombard en matière de comédies. Et puis surtout, il y a cette scène la plus drôle de l'univers, dans laquelle l'actrice saute à pieds joints au sortir de la douche pour pousser Godfrey à révéler ses sentiments : ir-ré-sis-ti-ble.


Ruth Chatterton - Dodsworth : Le grand rôle de Ruth Chatterton, qui prouve à quel point ses nominations pour le soporifique Madame X et le médiocre Sarah and Son n'étaient pas les bonnes. Déjà, Dodsworth est un chef-d'oeuvre, mais même sans ça, l'actrice reste assez mémorable par elle-même pour recevoir de multiples éloges. Ainsi, elle parvient à rendre toute la futilité du personnage tout en prenant bien soin de lui donner une grande épaisseur : elle sait par exemple se montrer sérieuse, et parfois émue, alors que l'histoire met davantage en exergue le côté superficiel de Fran. En outre, l'actrice joue parfaitement bien les états d'âme de l'héroïne, notamment lorsqu'elle doit aborder le registre de la colère, sans parler de sa grande confrontation avec Maria Ouspenskaya devant qui elle se révèle phénoménale de tension. Mais d'un point de vue plus général, ce qui est tout à fait formidable dans son travail, c'est qu'elle prend le risque de jouer un personnage foncièrement antipathique, en faisant en sorte qu'on ne déteste pas complètement Fran sans pour autant faire pression sur le public, ce qui est décidément tout à son honneur.


Myrna Loy - Libeled Lady : Beaucoup lui préfèrent Jean Harlow dans le même film mais, là où la Blonde platine me paraît trop affectée pour m'amuser sur la durée, le naturel désarmant de Myrna Loy me touche bien davantage. Au point qu'elle mérite à mon avis bien plus le titre de fine mouche que sa consœur. En tout cas, le rôle est désopilant et semble fait sur mesure pour l'actrice qui fait des merveilles dans toutes ses scènes, les plus intéressantes de l'histoire à mon goût. Elle parvient ainsi à se montrer divinement hilarante sans jamais se départir du sérieux et de la hauteur consubstantiels à son personnage de riche héritière un peu trop gâtée, et au lieu d'être agaçante comme on aurait pu le croire, elle se révèle au contraire éminemment sympathique. On adore par exemple la voir méfiante envers William Powell, au point d'envoyer les Burns-Norvell dans sa cabine (!), avant que des sentiments plus solides l'amènent à devenir de plus en plus compréhensive. Quoi qu'il en soit, c'est avec ce rôle que j'ai découvert Myrna Loy et que je suis devenu l'un de ses plus grands fans, aussi la question ne se pose-t-elle pas quant à sa nomination dans ma liste.


Rosalind Russell - Craig's Wife : Je suis généralement assez déçu par les films de Dorothy Arzner, en dépit de castings souvent plus qu'alléchants, alors autant dire que je n'attendais pas grand chose de Craig's Wife lors de mon premier visionnage. Oui, sauf que, énorme surprise, il se trouve que non seulement le film est une grande réussite, mais surtout que la performance de Rosalind Russell est tout simplement sensationnelle. Adoptant un air supérieur tout au long de l'histoire, elle rend à la perfection le caractère de cette femme matérialiste au possible, dont la propension à tout vouloir contrôler masque en fait un vide existentiel abyssal. Ainsi, son ego paroxystique, qu'on retrouve jusque dans les initiales brodées sur sa robe de chambre, est tel qu'elle ne peut laisser personne entrer chez elle, ou toucher ses objets. Mais l'actrice est également formidable quant à montrer à quel point Harriet parvient à effectuer un contrôle de soi permanent, en faisant par exemple semblant de ne pas en vouloir à son époux après que celui-ci a brisé un vase particulièrement cher à l'héroïne. Et puis Russell laisse venir l'émoi progressivement, tout en restant très fidèle à l'esprit du personnage, au point de conduire à une conclusion absolument phénoménale.

Voilà pour mes nominations, sachant que ça m'a brisé le cœur de n'avoir pas assez de place pour Katharine Hepburn dans Sylvia Scarlett, Bette Davis dans The Petrified Forest, Marlene Dietrich dans Desire, Miriam Hopkins et Merle Oberon dans These Three. Je maintiens néanmoins mes choix, et la victoire revient en définitive à...

Carole Lombard - My Man Godfrey

Longtemps, il m'a été presque impossible de décider entre les deux grandes performances comiques d'Irene Dunne et Carole Lombard, mais en fait, Carole a toujours eu ma préférence. Dans l'absolu, chacune est en tout point merveilleuse bien que leurs personnages n'aient pas les mêmes enjeux, et je comprends parfaitement qu'on puisse préférer Irene qui brosse une singulière évolution extrêmement maîtrisée, et s'impose comme le véritable moteur de son film. Mais Carole qui reste sur une même ligne réussit l'exploit d'être encore plus drôle, et sa performance est à chaque seconde à mourir de rire, ce qui confirme le gigantesque effet que My Man Godfrey ne manque jamais de me faire après des millions de visionnages. A part ça, je suis sûr de classer Myrna Loy cinquième, puisqu'elle mérite effectivement une nomination pour une année très riche dans sa carrière, bien qu'elle ne parvienne pas à égaler ses rivales. En revanche, aucune idée pour savoir qui de Russell et Chatterton monte sur le podium, les deux étant  réellement exceptionnelles. Avec le recul, je pense d'ailleurs classer Irene Dunne quatrième afin de laisser la place à mes deux coups de cœur dramatiques, Chatterton ayant probablement un très court avantage sur Russell.

Sur ce, donnons la parole à Sylvia Fowler pour classer les performances...

dignes d'un OscarRuth Chatterton (Dodsworth), Irene Dunne (Theodora Goes Wild), Carole Lombard (My Man Godfrey), Rosalind Russell (Craig's Wife): voir ci-dessus.




dignes d'une nominationMyrna Loy (Libeled Lady): voir ci-dessus. Jean Arthur (Mr. Deeds Goes to Town): j'avais oublié à quel point elle y est exceptionnelle, et il faut absolument que je trouve moyen de la nommer. Peut-on la considérer comme un second rôle en admettant que Deeds reste le personnage principal? J'hésite. Bette Davis (The Petrified Forest): non seulement le film est excellent, mais Davis se paye en outre le luxe de crever l'écran. Marlene Dietrich (Desire): une approche comique irrésistible, avec notamment une première partie diaboliquement drôle. Katharine Hepburn (Sylvia Scarlett): une performance qui ne m'inspirait guère au départ et dont je suis devenu un fan inconditionnel au fil du temps. Carole Lombard (The Princess Comes Across): l'imitation la plus drôle du siècle, ni plus ni moins. Merle Oberon & Miriam Hopkins (These Three): le film a beau devoir taire son sujet principal à cause du Code Hays, les deux actrices n'en restent pas moins incontournables dans ces deux rôles puissants.


séduisantesIrene Dunne (Show Boat): le rôle est sympathique, mais elle se fait tout de même largement voler la vedette par la sublime Helen Morgan. Jean Harlow (Libeled Lady): comme souvent elle incarne un personnage amusant, mais le naturel de Myrna Loy emporte davantage l'adhésion. Myrna Loy (After the Thin Man): une performance charmante à souhait qui n'a cependant pas la force de son travail dans Libeled Lady, cette même année. Les rapports Loy/Powell dans cette série sont toutefois le véritable moteur des films. Jeanette MacDonald (Rose Marie) (San Francisco): dans le premier, elle s'impose sans effort face à Nelson Eddy (facile) et parvient à nouveau à me décrocher la mâchoire lors d'une irrésistible scène de saloon. Et je prends un tel plaisir devant San Francisco que la réussite de l'oeuvre rejaillit forcément sur elle. Ginger Rogers (Swing Time): un film dont je ne sais que penser, qui m'ennuie et me divertit à la fois, et où l'actrice se montre toujours très drôle et charismatique.


sans saveur : Katharine Hepburn (Mary of Scotland): navré, mais ce rôle ne me convainc vraiment pas. D'après mes souvenirs, le rôle est joué avec une dureté qui fait davantage penser à Elizabeth qu'à Mary. Sylvia Sidney (Fury) (The Trail of the Lonesome Pine): le premier film est très bon, le second totalement oubliable, mais dans un cas comme dans l'autre, je n'ai pas été séduit par le travail de l'actrice cette année. Barbara Stanwyck (Banjo on My Knee): heureusement qu'elle fait des claquettes sur Old Folks at Home, sans quoi sa performance resterait profondément inerte.


ratées : Norma Shearer (Romeo and Juliet): voir ci-dessus.






atroces : Marlene Dietrich (The Garden of Allah): Non mais, Marlene... Quand on figure dans l'histoire la plus niaise du cosmos, il faut au moins éviter de prendre toutes ses répliques au premier degré, sans quoi c'est le cataclysme assuré. "Oh, mais vous savez rire!" Sans blague.



à (re)découvrir : Joan Bennett (Wedding Present), Joan Blondell (Colleen), Madeleine Carroll (The General Died at Dawn), Marion Davies (Cain and Mabel), Frances Farmer (Come and Get It), Gladys George (Valiant is the Word for Carrie), Myrna Loy & Jean Harlow (Wife vs Secretary)


 ← Best Actress 1935   Best Actress 1936   Best Actress 1937 →

4 commentaires:

  1. Il me tarde de voir toutes les performances de la liste pour comparer ! Mais la nomination serait en effet tout à fait méritée pour Ruth Chatterton dans Dodsworth, même si elle force peut-être un petit peu trop dans le registre crispant dans sa toute dernière scène. De toute façon, je suis inconditionnellement amoureux de Mary Astor dans le film, elle est fabuleuse !
    Figure-toi que j'ai vu que Valiant is the Word for Carrie est disponible sur Internet, sur eBay je crois, s'il t'intéresse toujours autant !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour le renseignement! Je m'étais tellement résolu à ne jamais le trouver que ce n'est plus du tout une priorité aujourd'hui, mais évidemment, j'ai toujours très envie de compléter la liste officielle...

      Autrement, 1936 est une grande année pour les actrices américaines, peut-être même l'année où j'ai le plus de candidates en lice pour la décennie: Arthur, Chatterton, Davis, Dietrich, Dunne, Garbo, Hopkins, Lombard, Loy, Oberon, Russell... Il me faudrait faire deux catégories séparées comme les Globes (Chatterton, Davis, Garbo, Oberon, Russell vs. Dietrich, Dunne, Lombard, Loy) pour pouvoir toutes les citer, et encore, ça m'oblige à laisser Hopkins sur le carreau et à placer Arthur parmi les seconds rôles. Bref, j'adore cette année, autant pour les films que pour l'interprétation! Et il me reste encore tous les films étrangers à parcourir...

      Supprimer
  2. C'est certain, vu la liste de performances que tu cites dans le classement de Sylvia Fowler ! Il faut vraiment que je me plonge pour vrai dans les films de 1936 : je ne sais pourquoi, je me suis convaincu que le duel à trois Stanwyck-Garbo-Dunne était en 36 alors que c'est l'année suivante. Dans les deux cas, des années cornéliennes j'ai l'impression !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Dans l'absolu, je préfère quand même 36 à 37, surtout lorsque Garbo passe en 36 pour Camille! Mais du coup, si ça peut laisser une place pour une comédienne que je distingue habituellement peu, Janet Gaynor ou Zarah Leander, tant mieux!

      Supprimer