mardi 30 janvier 2024

Vesunna : ville antique


J'avais un dîner d'affaires à Périgueux ce vendredi, ce qui me donne l'occasion d'évoquer cette ville particulière que je tâche de contourner autant que faire se peut depuis trois ans que je travaille en Dordogne. Pour tout vous dire, en dehors de deux rendez-vous professionnels, je n'ai visité la préfecture du Périgord qu'à deux reprises : une première fois en 2019, où j'étais resté sur ma faim, et une seconde fois cet automne où… j'ai eu la certitude que je ne voulais surtout pas m'y établir malgré sa position centrale dans le département. D'ailleurs, tous les Périgourdins avec qui j'ai eu l'occasion de discuter ces dernières années me disent la même chose : il vaut bien mieux rester à Bergerac qu'à Périgueux, propos qui ne m'étonnent guère dans la mesure où Bergerac est mieux située par rapport aux points d'intérêt touristiques, où l'on y circule mille fois mieux par comparaison avec sa rivale constamment embouteillée, et où les gens y sont tout de même plus souriants. Toutefois, cela ne veut pas dire que Périgueux manque d'attraits. C'est même tout le contraire, car la ville regorge de monuments antiques et Renaissance de toute beauté. Sur le papier, je devrais donc adorer cette ville, mais le charme n'opère décidément pas.


J'évoque aujourd'hui le quartier de l'antique Vesunna, capitale des Pétrocores nommée en hommage à la déesse gauloise de l'eau et de la fécondité. Riche d'une histoire bimillénaire, cette cité est le quartier le plus agréable de l'agglomération, et mérite son propre développement en raison de son patrimoine incomparable. Sur les vues aériennes, on distingue particulièrement bien la ville antique, à l'ouest de l'affreuse place Francheville, de la cité médiévale Puy-Saint-Front avec son lacis de ruelles étroites resserrées autour de la cathédrale. Les deux bourgs ne s'unirent officiellement qu'en 1240, après plusieurs années d'entente cordiale. En attendant d'évoquer la ville la plus récente, passons en revue les plus belles stations de Vésone, toponyme qui mériterait de redevenir celui de la commune pour la beauté du son.

L'église Saint-Étienne-de-la-Cité


Cette église romane n'est évidemment pas un monument antique puisqu'elle fut construite entre le XIe et le XIIe siècles. Elle occupe toutefois un emplacement déjà consacré au divin aux premiers siècles de notre ère, puisque s'y élevait à l'origine un temple dédié à Mars. C'est l'évêque Chronope II qui fit édifier une première église à la place au début du VIe siècle, avant que l'édifice que nous connaissons de nos jours ne commence à prendre sa forme, 600 ans plus tard. Aujourd'hui, Saint-Étienne a l'air d'un pavé agréable à regarder posé au milieu d'une place, mais il faut imaginer que le bâtiment était bien plus imposant au Moyen Âge puisque, fort de ses quatre coupoles, il faisait office de cathédrale de Périgueux. Malheureusement, un incendie, les guerres de Religion puis la Fronde, le mutilèrent sévèrement, d'où son aspect modeste qu'on lui connaît depuis lors. Redevenue simple église depuis la consécration de Saint-Front en 1669, Saint-Étienne vaut surtout le détour pour ses façades extérieures, qui ont su garder une véritable majesté malgré les drames. À l'intérieur, un joli retable du XVIIe siècle, ainsi que les vestiges du tombeau de l'évêque Jean d'Asside, qui se distinguent par une belle arcade sculptée du XIIe siècle, égayent quelque peu des murs d'une triste pâleur.

L'amphithéâtre romain


À deux pas de l'église, l'amphithéâtre nous ramène aux toutes premières années du premier siècle, puisqu'il fut édifié sous le règne de Tibère, après une commande d'une famille influente de Vesunna, les Pompeia. Ses vastes dimensions de plusieurs centaines de mètres, encore bien visibles de nos jours, en firent l'une des plus grandes arènes de la Gaule aquitaine, pouvant accueillir entre 18 et 20 000 spectateurs. Cet amphithéâtre est par exemple plus grand que celui de Mediolanum Santonum (Saintes), que j'ai déjà évoqué il y a plusieurs mois.


Démoli à partir du IVe siècle, le monument servit en partie à la construction des remparts de la cité ainsi qu'à l'élévation d'un donjon comtal dont il ne reste rien, sans parler de quelques bâtiments alentours qui bénéficièrent des pierres du lieu antique. Il reste heureusement quelques vestiges à admirer au sein d'un jardin public qui m'angoisse quelque peu, sûrement parce que la majeure partie des pierres ayant échappé à la démolition est désormais enterrée de façon assez sinistre.


Des passages voûtés et des vomitoires réussissent tout de même à émerger, comme pour défier l'usure du temps. La partie nord des vestiges reste la plus impressionnante. La végétation chaotique qui l'entoure et la recouvre lui confère en effet un éclat singulier, qui m'inspire autant qu'il me terrifie. L'histoire des arènes doit beaucoup aux fouilles de Wlgrin de Taillefer au début du XIXe siècle, ainsi qu'aux publications de la Société historique et archéologique du Périgord, la bien nommée SHAP, qui sur un autre sujet vient de mettre en ligne toutes les notices du chanoine Brugière, un historien qui écrivit des fiches détaillées sur chaque commune de Dordogne au XIXe siècle, agrémentées de quelques croquis des plus beaux monuments. C'est une vraie mine d'or pour les amateurs d'histoire locale. La notice générale consacrée à Périgueux montre justement le quartier que j'évoque ce soir vu depuis l'amphithéâtre. On y distingue l'église de la cité, la tour de Vésone, mais aussi le château Barrière.

L'enceinte gallo-romaine


Construite au IIIe siècle dans un souci défensif pour faire face aux incursions d'Alamans, l'enceinte entourant la cité antique a laissé de nombreux vestiges, le long de ce qui est aujourd'hui une voie ferrée. L'une des entrées de la citadelle, encore debout à notre époque, est qualifiée de porte normande, car elle aurait servi aux habitants du haut Moyen Âge à se défendre contre les Vikings. Juste à côté se trouve le château Barrière, édifié pour sa part au XIIe siècle en étant intégré aux remparts antiques. Embelli entre la période gothique et la Renaissance, il se para de fenêtres à meneau et d'une belle porte aux ornementations flamboyantes. Mais à l'image de Saint-Étienne, les guerres de Religion lui furent fatales, et le château ne s'est pas relevé de ses ruines depuis lors.


De l'autre côté de la rue, apparaissant derrière une allée de cyprès des plus agréables, s'élève le Centre national de la préhistoire, lui aussi édifié sur l'ancienne muraille défensive. Ce bâtiment se situe dans la continuité du château Barrière, dont on aperçoit le donjon à l'ouest. D'autres restes de l'enceinte, du côté des bien nommées rue Romaine et rue de la Cité, peuvent également s'admirer en certaines occasions.

La tour de Vésone


La promenade des cyprès conduit aussitôt après à un jardin public plus aéré que celui des arènes, où trône en majesté le monument emblématique de Périgueux, la tour de Vésone. Il s'agit de la cella d'un temple dédié à la déesse Vesunna, qui fut édifié aux alentours du IIe siècle de notre ère, et qui était partie intégrante d'un sanctuaire assez vaste qui fut mis à jour au cours de différentes fouilles tout au long du XIXe siècle.


Mise à nu avec la disparition du temple et du péristyle originels, la tour n'en reste pas moins impressionnante avec ses 24 m de haut et ses 19 m de diamètres. La stupéfaction est d'autant plus grande qu'un chemin a été aménagé afin de pouvoir circuler en son centre, pour un séjour aussi grandiose qu'envoûtant. La gigantesque brèche fut causée par l'extraction de la porte d'entrée, qui causa l'effondrement d'une partie de l'édifice, bien que les catholiques, toujours prompts à pourrir la vie de leur prochain, prétendent que l'évangélisateur saint Front aurait éventré la tour pour combattre un dragon qui y logeait. Foutez-nous la paix, et laissez-nous vivre où bon nous semble !

Le musée Vesunna


La domus de Vésone, surnommée domus des Bouquets d'après le nom de la rue qui la longeait lorsqu'on découvrit le site dans les années 1960, eût été un logement tout aussi digne pour mes collègues reptiliens. Cette somptueuse maison gallo-romaine achevée au IIe siècle abrite depuis vingt ans l'un des plus beaux musées de France, Vesunna, qui fait décidément l'unanimité auprès de toutes les personnes de ma connaissance qui l'ont visité.


Mis en valeur par une immense verrière due à l'architecte Jean Nouvel, le musée offre un parcours très enrichissant qui témoigne du génie de nos ancêtres. Outre les objets consacrés à l'éclairage intérieur, aux ustensiles de beauté, à l'écriture et aux jeux en tous genres, on peut également y admirer des peintures murales bien conservées, même si mon coup de cœur est allé au fabuleux système de l'hypocauste, par lequel on se chauffait il y a 2000 ans. L'alcôve consacrée à cette invention ingénieuse m'a entièrement fasciné.


Loin de s'arrêter là, le musée se distingue également par une magnifique collection lapidaire, dotée de multiples colonnes et chapiteaux ornés d'animaux finement sculptés. Assurément, ce bestiaire m'a enchanté. Pour ne citer que quelques exemples parmi tant d'autres, évoquons un chapiteau toscan orné de dauphins affrontés de coquilles, sommet d'une colonne elle aussi en calcaire, où se détachent un loup, une panthère, un sanglier, des oiseaux et des griffons. Une autre colonne du IIe siècle montre quant à elle des écureuils croquant des raisins, tandis que juste à côté, une frise marine fait la part belle aux chevaux de mers et dauphins sur un amas d'armes.


Un peu plus loin, une sculpture de Mercure révèle le dieu voyageur en compagnie des animaux qui lui sont chers, du coq à la tortue en passant par le bouc et les deux serpents enlacés formant le célèbre caducée d'Hermès, dont Mercure est la transposition. Pour abréger ce passage en revue qui pourrait durer des heures tant la visite fut plaisante, concluons par cet autel taurobolique dédié à Cybèle, qui fut retrouvé entre la porte normande et l'actuel château Barrière. C'est malheureusement sur cette pierre que l'on sacrifiait des animaux jadis, comme en témoignent les bandelettes sacrificielles pendant aux oreilles du taureau, l'arme du crime, la patère et le vase à libations. Cet autel date de la fin du IIe siècle ou du début du IIIe et n'a rien perdu de son aura.

Exposition temporaire


Bonus ! L'année dernière s'est tenue à Vesunna une exposition consacrée à une romancière bien connue de tous les lecteurs du monde entier : Agatha Christie, en quête d'archéologie. Je ne suis pas le plus grand admirateur de la dame et de ses personnages manichéens, mais quelques portraits plus fins qu'à l'accoutumée, comme l'héroïne de Je ne suis pas coupable et l'universitaire borgne de Cinq petits cochons, resteront de bons souvenirs de lecture, sans parler de ses grands classiques exotiques qui continuent de me faire rêver à travers le tourisme de luxe des années 1930, et de me divertir grandement grâce aux étoiles du cinéma qui s'y sont données à cœur joie dans des adaptations bien connues des lecteurs gretalulliens, de l'inimitable Wendy Hiller à l'énergique Piper Laurie, en passant par l'ogresque Lauren Bacall, l'hilarante Ingrid Bergman, la divine Vanessa Redgrave, l'exquise Rachel Roberts, l'élégante Jacqueline Bisset, les trois grâces Bette Davis, Maggie Smith et Angela Lansbury, l'effrayante Mia Farrow, la schizophrène Jane Birkin, notre mascotte Lois Chiles, les trois garces Elizabeth Taylor, Geraldine Chaplin et Kim Novak, la vampirique Diana Rigg, la non moins distinguée, ou pas, Sylvia Miles et bien sûr, le fameux maillot de bain de Meurtre au soleil capable de convertir tous les hommes de l'univers aux délices de l'inversion !


Plus sérieusement, j'ai beaucoup aimé cette exposition, moins consacrée aux meurtres en tous genres qu'au travail de terrain d'Agatha Christie et Max Mallowan en Mésopotamie. Débutant par un voyage à bord de l'Orient-Express au son du jazz des Années folles, la visite nous conduisait sous le soleil irakien à travers une reconstitution aussi réaliste qu'instructive, mention spéciale aux combinés téléphoniques d'époque qui permettaient d'écouter des citations des mémoires de l'écrivaine. Aux côtés de la maison syrienne partiellement reconstituée, des panneaux explicatifs apportaient quelques informations tout à fait dignes d'intérêt. J'ai notamment appris que sur les chantiers, les piocheurs touchaient tous le même salaire quel que fût leur âge, et qu'il y avait toute une hiérarchie sur le terrain, puisque après les piocheurs, qui avaient le plus de chance de faire les plus belles découvertes, venaient les bêcheurs, et à leur suite les enfants chargés d'évacuer la terre, qu'ils ne manquaient pas de fouiller dans l'espoir de trouver un fragment oublié susceptible de leur valoir une bonne récompense. Le racisme était également présent sur les lieux, puisque le comptable chargé de verser les salaires avait apparemment l'habitude de soupirer à l'idée de voir l'argent « partir entre des mains musulmanes ». Sans commentaires…


Ayant elle-même participée au nettoyage et à l'inventaire des poteries, en plus de son travail documentaire de photographie et d'écriture, Agatha Christie fut le témoin privilégié de ce métier qui fait forcément rêver l'ancien étudiant en histoire que je n'ai jamais cessé d'être. Pour faire le lien avec le patrimoine antique évoqué dans les textes, l'exposition avait abondamment sollicité le département des Antiquités orientales du Louvre, à travers quelques pièces syriennes et irakiennes toutes plus somptueuses les unes que les autres, dont ce cachet en forme de chien de la période d'Uruk, trouvé à Girsu lors de la mission d'Ernest de Sarzec en 1881, un sceau cylindrique en marbre noir de la période d'Akkad représentant une scène de banquet, et cette figurine de capriné de la fin de l'âge du bronze, retrouvée lors de la mission d'André Parrot en Syrie entre 1931 et 1932.



Hormis le Louvre, d'autres fonds furent sollicités pour compléter cette exposition, à l'instar du musée des Beaux-Arts de Lyon ayant prêté cette tête de dignitaire assyrien trouvée à Nimroud. Pour illustrer plus précisément le travail d'Agatha sur le terrain, les fonds Christie et Mallowan ont également répondu à l'appel, avec entre autres la reproduction en aluminium de la clef en fer de leur maison à Bagdad, que l'autrice jugeait plus légère à transporter dans son sac à main, des photographies prises par la dame elle-même, l'appareil qui lui servit à immortaliser ces clichés, et le passeport avec lequel elle voyagea, plus tard, dans les années 1950. Rajeunie d'un an pour une raison inconnue sur ce précieux document, sa profession est par ailleurs mentionnée sous les mots prestigieux de « married woman ». Sans commentaires, pour la seconde fois. Le tout n'en a pas moins formé une excellente exposition grâce à laquelle j'ai pu m'immerger dans un métier de rêves à une autre époque. Je reste tout de même sceptique, car les œuvres d'art conservées hors de leur pays d'origine restent le fruit d'un énorme pillage.

Conclusion


Si Périgueux est loin d'être une ville enchanteresse, les monuments de l'antique Vesunna en font tout de même une étape obligatoire pour les amoureux d'histoire et de patrimoine. La tour de Vésone et le musée qui lui est associé sont réellement impressionnants et méritent amplement le détour. Je ne suis pas sûr d'en dire autant du quartier Saint-Front que je tâcherai de décrire dans un prochain article, malgré la beauté indéniable des bâtiments Renaissance qui le parsèment.

mardi 23 janvier 2024

Une question

 

J'ai arrêté d'écrire sur le blog parce que je suis vraiment, vraiment choqué par la montée du fascisme en France et ailleurs, ainsi que par le génocide palestinien. Tout cela me sidère et je me sens totalement impuissant.

Pour essayer d'aborder un sujet plus léger, je viens de regarder les nominations aux Oscars, et j'ai une question si quelques personnes passent encore par-là pour y répondre : qui est la favorite pour l'Oscar de la meilleure actrice ? Je note qu'Annette Bening est nommée pour la cinquième fois, mais je n'ai pas l'impression que son film soit assez solide pour pousser jusqu'à la victoire. Si certains d'entre vous ont suivi la compétition, avez-vous un idée de qui risque de gagner ?

Je ne suis plus les Oscars depuis bientôt cinq ans, mais cela me divertit de regarder la sélection ce soir. Je ne peux pas commenter car je n'ai vu que quatre films en lice à ce jour. Ainsi, tout ce que je peux dire c'est…

… qu'Anatomie d'une chute est un excellent film, très intelligemment mis en scène, et porté par une très grande interprétation de Sandra Hüller. Le seul bémol de cette œuvre c'est le portrait de la magistrate qui ne m'a pas vraiment convaincu à travers sa décision de laisser l'enfant sous la garde de sa mère pendant le procès (l'actrice incarnant la juge m'a paru plus sinistre qu'impartiale), mais autrement, j'applaudis des deux mains et espère vivement que Sandra Hüller et Justine Triet soient récompensées. Mention spéciale pour la réalisatrice qui a eu l'honneur de dénoncer le gouvernement ordurier que nous avons en France lors de sa palme d'or cannoise.

… que Barbie est loin de faire mouche dans sa dénonciation du patriarcat. On me l'avait tellement vendu comme un film féministe lors de sa sortie que j'y suis allé en espérant y voir une œuvre plus spirituelle que sa surface en plastique le laisserait supposer, mais je suis resté sur ma faim. En outre, je me suis profondément ennuyé, avec cette seconde partie interminable consacré aux Ken, auxquels Greta Gerwig a finalement donné plus de jeu qu'aux actrices. Par ailleurs, ça reste surtout une publicité géante pour une marque, et à travers elle tout ce que je déteste : le plastique, les canons de beauté classiques, les voitures, la fraude fiscale (qu'elle retourne comme quelque chose de marrant), ce qui m'a sorti du film assez rapidement. Margot Robbie était de mémoire bien distribuée avec sa gestuelle parfois robotique, mais le seul personnage dont je me souvienne six mois plus tard, c'est Weird Barbie et ses cheveux en pétard. Enfin, je ne comprends absolument pas la nomination d'America Ferrera pour un personnage aussi transparent que celui de l'employée de la firme de l'autre côté du monde enchanté.

… que Nimona m'a bien plu grâce à ses héros atypiques, et notamment le chevalier Ballister Boldheart, merveilleusement introverti. Malgré un twist qui arrive assez vite et qu'on devinait aisément, la morale de l'histoire est belle, les émotions sont au rendez-vous, et le contraste de deux personnalités aussi opposées que Ballister et Nimona rend toutes leurs interactions particulièrement savoureuses.

… que Nyad m'est tombé des mains. Je ne l'ai pas encore fini à ce jour après une pause de plusieurs mois. Franchement, la première partie m'a laissé de marbre, avec ce discours hyper rabâché sur le fait de croire en ses rêves et de réussir à triompher de l'adversité même quand plus personne ne croit en vous. Annette Bening est une excellente actrice et ne démérite certainement pas, de même que Jodie Foster qui la complémente bien, mais ni l'une ni l'autre n'a réussi à susciter mon enthousiasme pour un film bien trop conventionnel pour me plaire.

Alors, sauriez-vous de dire qui remportera la statuette cette année ? Quelle performance vous a le plus enchanté ? Et qu'en est-il des seconds rôles ? Je vois qu'Emily Blunt a enfin décroché sa nomination (il était temps !), mais je n'ai pas eu envie de voir son film.

Et à tout hasard : qui était votre favorite l'année dernière ? Sur le moment, j'étais ravi que Michelle Yeoh ait empêché Cate Blanchett d'être trop récompensée, mais en vrai, je préfère quand même l'interprétation de l'Australienne qui pour moi donnait la performance de sa carrière, sans avoir besoin de surjouer autant que d'habitude, alors que je n'ai rien compris à Everything Everywhere All at Once qui m'a laissé de glace.

J'espère que vous allez bien, et peut-être à bientôt pour de nouvelles discussions.