dimanche 18 février 2024

Limoges au pas de course


Je suis finalement beaucoup allé au cinéma ces derniers temps, ce qui m'a permis de visionner de multiples fois la bande-annonce d'All of Us Strangers, portée par une réorchestration hypnotique d'Always on My Mind de Pet Shop Boys. Rarement un film m'avait autant attiré depuis plusieurs années, alors autant dire qu'une fois n'est pas coutume, j'attendais la Saint-Valentin avec impatience pour aller le voir. Mais patatras ! Comme à chaque fois qu'il s'agit d'un sujet gay ou lesbien, le film n'est tout bonnement pas sorti en salles dans ma région (idem pour Carol ou Call Me by Your Name cette dernière décennie). Ainsi, j'ai eu beau éplucher la programmation de tous les cinémas alentour, je n'ai trouvé nulle trace d'All of Us Strangers dans un périmètre abordable : rien en Charente-Maritime, rien en Dordogne, rien dans le Lot ou le Lot-et-Garonne, rien dans la Vienne. Il me restait alors le choix entre Angoulême ou Bordeaux mais, n'étant pas masochiste et n'ayant aucune envie de me faire cracher dessus par tous les passants, j'ai préféré galoper jusqu'à Limoges pour trouver satisfaction. Bien m'en a pris car j'ai passé un excellent après-midi dans la capitale du Limousin, sous un soleil des plus agréables malgré des températures plus qu'inquiétantes.


Limoges n'est pourtant pas une ville qui m'a beaucoup porté chance par le passé, étant donné que ça reste la ville liée aux hospitalisations : mon grand-père y est décédé quand j'avais quatre ans, et j'ai moi-même séjourné au CHU à deux reprises dans mon enfance pour deux opérations conséquentes. C'est d'ailleurs alité là-bas que j'avais découvert Mort sur le Nil à la télévision, ce qui m'avait fait entrer dans l'adolescence d'une manière on ne peut moins hétérosexuelle ! De manière plus heureuse, ma mère m'avait emmené plusieurs fois au parc d'attractions Bellevue à côté de l'aéroport, où je me souviens avoir pris grand plaisir à sauter sur des ballons gonflables géants ! Mais finalement, je ne connaissais pas vraiment le centre historique de Limoges, en dehors d'un bref passage en coup de vent il y a quelques années.

Le quartier du Château


Ce qui frappe de prime abord, c'est le charme suranné de la ville, tout droit sortie du passé avec ses murs gris et les câbles du trolleybus encore apparents, impression renforcée par les rues semi-piétonnes parsemées de boutiques d'antiquaires et de maisons à colombage qui accentuent l'aspect ancien d'une cité qui connut son heure de gloire au Moyen Âge. L'emblème de Limoges était jadis l'abbaye Saint-Martial, malheureusement détruite à la Révolution et désormais remplacée par une place d'aspect hideux malgré son joli nom. Il faut ainsi imaginer le rayonnement culturel de l'abbaye, parfaitement située sur la via Lemovicensis menant à Saint-Jacques-de-Compostelle, à travers la production d'émaux somptueux, mais aussi à travers la diffusion de la polyphonie de l'école de Saint-Martial, dont plusieurs partitions nous sont parvenues. Bien que ce passé prestigieux ne soit plus qu'un lointain souvenir, des vestiges de l'abbaye sont toutefois présents sous la place de la République, grâce à la crypte Saint-Martial qu'il me faudra visiter lors d'un prochain séjour. En attendant, on peut admirer les reliques du premier évêque de Limoges dans la basilique Saint-Michel-des-Lions, où elles furent transférées en compagnie de fragments de saint Loup et sainte Valérie, puis entreposées dans un autel finement ciselé.


Hier, l'église aux lions était visiblement le point de rendez-vous du tout Limoges, puisque plusieurs couples étaient assis dans les vaisseaux pour discuter de la pluie et du beau temps pendant que d'autres priaient sainte Valérie avec beaucoup d'emphase. Il y avait tant de monde qu'on se serait cru dans un hall de gare : il y avait même davantage de passants dans l'église qu'aux Bénédictins ! De très beaux vitraux exposés plein ouest contaient quant à eux la vie de saint Martial, avec un langage pictural merveilleusement coloré autour de son crâne. Vous savez que de mon côté je ne suis pas du tout porté sur le fait religieux, mais tirant une partie de mes origines de Haute-Vienne, je reste imprégné de culture limousine notamment à travers les célèbres ostensions, classées depuis dix ans au patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Si je n'ai jamais assisté aux processions à proprement parler, j'ai toujours été impressionné par les décorations des petites villes comme Rochechouart ou Saint-Junien, dont les rues se parent pour l'occasion de fanions aux multiples couleurs.


En seulement deux heures de temps libre avant ma séance, il n'était vraiment pas possible de tout voir de Limoges hier, mais j'ai tout de même adoré flâner dans la rue de la Boucherie, certainement pas parce que ce métier m'inspire, mais parce ce quartier concentre la plupart des maisons à colombage de la ville, ce qui permet de faire un véritable aller-retour dans le temps. En partant des belles halles construites en 1869, on commence ainsi à traverser les âges en passant devant une librairie spécialisée en ouvrages rares et anciens dont les couvertures dorées et chamarrées font rêver. Dans une rue parallèle, la place de la Barreyrette vaut également le détour pour ses nombreuses maisons à pans de bois, et méritera une visite plus tôt dans la journée afin de bénéficier d'un meilleur ensoleillement.


Le clou du spectacle du quartier de la Boucherie reste toutefois la chapelle Saint-Aurélien, qui contient les reliques du second évêque de Limoges qui avait succédé à Martial. Édifiée au XVe siècle et remaniée au XVIIe, cette chapelle est la propriété d'une confrérie s'inscrivant dans la lignée de la corporation des bouchers sous l'Ancien Régime. La richesse de ce métier se reflète dans le mobilier doré que l'on peut y admirer, à l'instar de ce retable impressionnant. Mais tout ce qui brille n'est pas d'or : mieux que les dorures, c'est vraiment l'odeur de bois qui m'a conquis et m'a fait particulièrement apprécier ces quelques minutes dans ce lieu serein et accueillant.


Les lieux dont nous venons de parler sont tous situés dans le quartier du Château, du nom de la résidence des vicomtes de Limoges qui, à l'instar de l'abbaye Saint-Martial, n'existe plus de nos jours. En continuant d'aller au hasard des rues, j'ai également pu admirer le pavillon du Verdurier, un bel ouvrage Art déco construit en 1919 pour servir d'entrepôt frigorifique afin d'entreposer la viande venue d'Argentine en ces temps de pénurie. On le doit à l'architecte Roger Gonthier, dont nous reparlerons très vite. Après avoir été transformé en marché couvert puis en gare routière, le pavillon du Verdurier est de nos jours une salle d'exposition. À quelques pas de là peuvent s'admirer l'église Saint-Pierre-du-Queyroix et la chapelle du collège des Jésuites, pour sa part intégrée au lycée Gay-Lussac.

Le quartier de la Cité


De là, j'ai traversé les grands boulevards pour me diriger vers le quartier de la Cité, centré sur la cathédrale Saint-Étienne où était concentré le pouvoir épiscopal, par opposition au quartier du Château. La rue de la cité est elle-même assez pittoresque avec ses colombages et fenêtres à meneaux, mais le parvis de la cathédrale en impose encore davantage avec son clocher de 62 mètres bâti sur un plan carré. On admire celui-ci d'autant mieux depuis la cour du palais de l'Évêché, bel édifice classique unique en son genre dans le paysage limougeaud, qui accueille aujourd'hui le musée des Beaux-Arts.


Si l'extérieur de la cathédrale reste un brin austère, l'intérieur est en revanche très coloré grâce aux différentes chapelles disposées autour du chœur. Si quelques peintures du XIVe siècle ont pu être conservées, la plupart datent tout de même du XIXe. Malgré leur jeunesse, elle sont en parfaite harmonie avec l'ensemble des lieux, et se marient élégamment aux vitraux dont beaucoup sont également assez récents.


C'est toutefois dans la pierre que la cathédrale resplendit, d'abord grâce aux tombeaux monumentaux de trois évêques, dont celui de Jean de Langeac est considéré comme l'un des chefs-d'œuvre de la Renaissance. Je lui ai pourtant préféré celui de Raynaud de la Porte, au gisant surmonté d'un dais sculpté au XIVe siècle.


La plus belle des sculptures reste cependant le jubé, qui désormais ne sert plus de clôture entre la nef et le chœur, puisqu'on peut l'admirer sous la tribune soutenant l'orgue à l'entrée de l'édifice. Réalisé dans les années 1530 par le sculpteur Jean Arnaud, un artiste venu de Tours, ce magnifique jubé représente entre autres mythes les travaux d'Hercule.


Autres témoins de l'art de tailler la pierre, de superbes gargouilles manifestent leur grandeur céleste sous de belles apparences reptiliennes. Il est de bon ton de leur rendre hommage avant d'aller flâner dans les jardins de l'Évêché, qui se distinguent par une partie « botanique » devant l'abbaye Sainte-Marie-de-la-Règle et le pavillon de l'orangerie, et une partie « à la française » qui descend le long de la Vienne jusqu'au pont Saint-Étienne datant du XIIIe siècle. Je ne me suis pas aventuré jusque là : malgré le beau temps, les jardins méritent d'être vus à la belle saison, ce qui me donnera l'occasion de revenir.


Je n'ai cependant pas perdu ma journée, car cet hiver, les jardins sont investis par des sculptures d'animaux, à l'image de ces sauterelles et de ces escargots qui occupent le jardin de l'orangerie. Ils ont été installés céans dans le cadre d'un spectacle intitulé L'Odyssée lumineuse, qu'il faut apparemment voir de nuit quand l'ensemble du bestiaire s'illumine. Et devinez qui j'ai croisé parmi toutes ces créatures fabuleuses ?


Un dragon !!!

La gare des Bénédictins


Malgré toutes ces merveilles vues au cours de ma promenade, il me restait encore un peu de temps avant le début de ma séance. Je m'en suis donc allé visiter la gare, monument emblématique de la ville, dont la construction fut supervisée dans les années 1920 par Roger Gonthier, qui s'était déjà illustré avec le pavillon du Verdurier. Bâtiment éclectique au croisement de l'Art nouveau, de l'Art déco et du néo-classicisme, la gare s'admire parfaitement depuis l'esplanade du Champ-de-Juillet. Elle ne passe certainement pas inaperçue dans le paysage urbain avec son campanile haut de 67 mètres, que l'on distingue très bien depuis la très vivante place Denis Dussoubs où se trouve le cinéma.


L'intérieur reste en revanche assez sobre : si la coupole est impressionnante de blancheur, je ne suis tout de même pas un grand admirateur des caryatides nues du sculpteur Henri-Frédéric Varenne, car je ne comprends pas bien pourquoi la Gascogne devait montrer ses fesses aux voyageurs. Bien plus attrayants, les vitraux du verrier Francis Chigot évoquent une nature plus accueillante avec des feuillages ornés de glands et de châtaignes.


Je n'ai pas non plus manqué d'admirer cette carte touristique représentant cinq des plus beaux départements français. L'évocation de la gare des Bénédictins me donne l'occasion de rappeler le passé industriel de Limoges, dont le symbole restera à jamais la porcelaine, art que toutes les familles de la région ont sollicité pour recevoir leurs hôtes à travers des services de toute beauté. Mais au-delà de cet aspect très bourgeois, rappelons que Limoges et le Limousin restent avant tout une terre de gauche, bien que les dernières élections municipales constituent une certaine anomalie dans le paysage politique régional. Nombre de rues de la préfecture portent d'ailleurs le nom de révolutionnaires et de personnes de sensibilité sociale, ce qui permet de garder un brin d'espoir en ces temps d'extrême fascisation des médias et du personnel politique français.

Conclusion


Je n'ai pas pu explorer davantage Limoges faute de temps, mais j'ai adoré ce que j'en ai vu, contrairement à sa réputation de ville pas vraiment touristique. Même si la cité n'est pas nécessairement belle dans son ensemble avec ses grands boulevards gris et ses immeubles modernes, le charme suranné que j'évoquais au départ m'a indéniablement séduit. Au-delà des murs, les paysages alentour ne manquent jamais de m'inspirer, car venant d'une région désespérément plate due à sa proximité avec l'océan, j'ai toujours adoré voir le relief s'accentuer à mesure que l'on s'approche de la préfecture, et admirer les conifères apparaître en grand nombre tout au long du trajet. Cette promenade à Limoges m'a aussi permis de me reconnecter à mes racines limousines, qui ne constituent qu'une petite partie de mes origines, mais dans lesquelles je ne manque pas de me reconnaître.


Pour l'anecdote, ayant entrepris d'approfondir ma généalogie, j'ai réussi à remonter jusqu'au Xe siècle grâce à une branche noble, laquelle m'indique, en admettant qu'il n'y ait pas eu d'infidélités au cours des siècles, que je descends de toutes les grandes familles originelles du Limousin : Comborn, Les Cars, Lostanges, Rochechouart, Turenne, Pompadour, Ventadour… Je ne tire aucune gloire de ce prestige historique, mais je suis ravi que les sources parviennent à m'ancrer dans une région que j'ai toujours beaucoup aimé. Je suppose qu'il n'y a pas de hasard et que je ne m'identifie pas aux paysages du Limousin depuis l'enfance sans raison. Pour sûr, si j'arrive à survivre à l'effondrement climatique, je reviendrai avec grand plaisir à Limoges pour voir les merveilles qui manquent encore à l'appel : le musée Adrien Dubouché pour la porcelaine, la cour du temple pour ses colombages, mais aussi les cryptes, les souterrains et les bords de Vienne dont la vision printanière me fait d'ores et déjà rêver !

dimanche 11 février 2024

L'année du Dragon


Bonne année ! Depuis cette nuit, nous sommes entrés dans l'année du Dragon d'après le zodiaque chinois. Vous me direz à juste titre que l'astrologie est un loisir hautement contestable, mais il reste divertissant d'analyser son caractère à l'aune des animaux folkloriques d'Orient. Je ne pense pas qu'il y ait un quelconque déterminisme astral car nous sommes toutes et tous bien trop complexes pour nous résumer à des traits choisis par la tradition, sans parler des horoscopes qui sont des tissus de mensonges : Miriam Hopkins, qui a refusé des rôles juteux pour des raisons astrologiques, en est témoin !


Malgré tout, ayant la chance d'être du signe du dragon, qui est aussi mon animal fétiche depuis toujours, avant même de savoir qu'il illustrait mon année de naissance, je suis ravi de le savoir mis à l'honneur pour un an ! Sans compter que le dragon reste le symbole par excellence de l'Asie, continent d'où je tire une partie de mes origines sans pouvoir néanmoins les retrouver via l'état civil : je n'ai que le métissage de ma grand-mère et de sa fratrie comme première piste, et je ne suis pas sûr de vouloir faire un test ADN pour tâcher de trouver le pays d'où nous pourrions venir.


Pour sûr, j'ai baigné dans les différentes cultures asiatiques grâce à ma grand-tante, qui a passé sa vie à voyager à travers le monde et qui vivait entourée de chinoiseries qui meublent aujourd'hui mon domicile. Un peu à la manière de Mame Dennis, mais avec des coups d'éclat typiques de la folie qui est aussi, de façon bien moins glorieuse, l'un de nos héritages dans cette branche. Cependant, bien qu'elle fût pour le moins compliquée avec la plupart des gens, nous nous sommes toujours très bien entendus, et c'était quand même super chouette d'aller chez elle et de manger des algues avec des baguettes pour le goûter !


Avec toutes ces découvertes exotiques faites dans l'enfance, je suis moi-même passionné par l'Asie. Et comme je suis aussi un idéaliste doublé d'un grand rêveur, il n'est guère étonnant que je sois envoûté par une créature aussi mythique que le dragon. Il n'est pourtant pas toujours facile de s'identifier au dragon dans un pays aussi étroit d'esprit que la France, comme en témoigne l'image négative dont souffre cet animal dans notre architecture. Ainsi, il n'est pas une église romane de ma région qui ne mobilise une hagiographie meurtrière à l'égard des dragons, en faisant de ceux-ci des suppôts de Satan que des saints percent d'une lance, alors qu'il eût été bien plus intelligent d'écrire des mythes où les futurs canonisés auraient appris à connaître et comprendre leur ennemi. Après tout, Radegonde aurait très bien pu sympathiser avec la Grand'Goule et d'ailleurs, qui nous prouve que celle-ci a réellement croqué les religieuses de l'abbaye Sainte-Croix ? J'admire Radegonde pour son courage face à son époux abject, mais ses traumatismes passés n'étaient pas une raison pour s'en prendre à un dragon par la suite.


Le long de la vallée de la Dordogne qui n'a désormais plus de secrets pour moi, c'est une coulobre qui fut tristement chassée par l'évêque saint Front de la falaise de Couze où elle vivait. En se réfugiant dans l'océan, elle eut le temps au passage de marquer les esprits à Bergerac, où un dragon figure désormais sur les armes de la ville. Pour ma part, je suis ravi, car pour deux livres achetés à la librairie, je suis reparti avec une reproduction d'un dragon d'Hokusai de bonne qualité !


L'Asie est certainement un terrain plus propice pour les dragons. Arrogant mais bienveillant, le dragon y est perçu comme un animal noble apportant beaucoup de positif aux gens. C'est ce que j'aimerais transmettre moi-même en tant que dragon, bien qu'il soit difficile de rester optimiste à une époque comme la nôtre. Franchement, je suis sidéré par le désintérêt total autour de moi pour tout ce qui se passe dans le monde : les gouvernements fascistes et incompétents comme en France ne suscitent qu'une indignation polie, l'explosion de la pauvreté n'a pas l'air de choquer les gens avec qui je discute, le génocide palestinien est carrément passé sous silence tandis que l'apocalypse climatique n'implique que de la résignation. Il a fait 40° cet été, même moi qui suis robuste ait manqué de faire une syncope en marchant à l'ombre, et beaucoup d'entre nous vont mourir bien plus vite que prévu à cause de cela. Dans les maisons, on ne peut plus boire l'eau du robinet polluée aux pesticides, et l'on apprend que l'eau commercialisée l'est aussi désormais. Quand on pense qu'au début des années 1990 j'allais encore chercher de l'eau potable à la fontaine publique avec ma grand-mère, cela me désole.


Sur cette note, je ne nous souhaite pas une « bonne année » au sens habituel de vœux chimériques, mais je nous souhaite que l'honnêteté et la vigueur associées au dragon nous conduisent toutes et tous à combattre le fascisme et le capitalisme, à tenter de limiter leurs dégâts, et à créer une société qui ne soit pas régie par l'argent. Pourquoi ne pas tout nationaliser et procéder uniquement par échanges de services entre chaque corps de métiers ?


Mushu est d'accord avec moi. Dans ce marasme, essayez de vous concentrer sur les petits moments heureux qui peuvent vous arriver. Au pire, fermez les yeux et rêvez. Ce sera toujours ça de pris. J'espère que les choses pourront s'arranger pour toutes les victimes et les personnes honnêtes. Je le souhaite de tout cœur.